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EAN : 9782100540440
288 pages
Dunod (10/02/2010)
3.75/5   2 notes
Résumé :
A travers l'opposition fondamentale du corps réel et du corps imaginaire, ce livre explore un champ nouveau compris entre la médecine et la psychanalyse. Une constante référence à l'observation clinique permet d'analyser ce thème.
L'ouvrage le plus connu de Sami-Ali fait l'objet d'une quatrième édition pour laquelle l'auteur a totalement remanié le plan, et a ajouté des textes essentiels.
Sommaire
Introduction. Corps et identité : à propos d'... >Voir plus
Que lire après Corps réel, corps imaginaire : Une épistémologie du somatiqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En distinguant le corps réel du corps imaginaire comme valeurs extrêmes d'un rapport du sujet au corps propre, Sami-Ali définit une nouvelle approche de la psychomotricité et du phénomène psychosomatique.

Liste non exhaustive des sujets traités dans cet essai :
- de l'image du corps au corps libidinal : que veut dire l'angoisse de dépersonnalisation ?
- Espace de l'inquiétante étrangeté : sentiment qui renvoie au stade du miroir.
- Relation entre le corps et le temps : la mémoire se forme grâce au vide.
- Genèse de la parole chez un enfant psychotique : la parole dépend d'une fonction synthétique élémentaire non verbale.
- Théorie psychosomatique de la psychomotricité.
- Lacunes des théories psychosomatiques. Voir désormais la somatisation comme étant en corrélation négative avec la projection.
- Théorie du visage d'après le mythe de Narcisse.

En matière de psychanalyse, sans une fidélité irréprochable à Freud et Lacan, rien n'est vraiment stimulant.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Sans visage, le sujet a d’abord, dès lors que se met en place vers l’âge de trois mois la vision binoculaire, le visage de la mère. Objet d’identification primaire, celui-ci coïncide si parfaitement avec le champ visuel immédiat que voir et être vu, vision et organe de la vision deviennent indiscernables.
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L’angoisse du 8e mois marque le moment où l’identification du visage de la mère cède à une projection qui, en même temps que la différence, introduit la distance avec un autre soi-même. D’où la foncière identité du familier et de l’étrange qu’un sentiment d’inquiétude révèle toutes les fois que s’opère l’objectivation incertaine du visage de l’autre qui fut d’abord le visage de soi. L’angoisse est celle de se découvrir comme réellement double, elle n’est pas perte de l’objet mais de soi : angoisse de dépersonnalisation.
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Qu’en est-il de cette absence de rêves ? Est-elle le signe d’un fonctionnement de plus ou de moins ? Au lieu d’y voir une carence réelle, il faut plutôt y reconnaître l’exemple typique d’un refoulement impeccable qui porte sur toute la fonction de l’imaginaire. […] Non seulement le rêve se trouve exclu de la vie psychique, mais il a, du même coup, cessé d’intéresser, tant en lui-même qu’en ses équivalents diurnes. Désormais, il n’y a ni rêves, ni fantasmes, ni affects, comme si tout devait se réduire à un réel extérieur au sujet. […] Que le rêve n’existe plus renvoie dès lors à un persistant oubli que le manque d’intérêt renforce et qui, à son tour, renforce le manque d’intérêt. C’est ainsi que prend forme une tendance à remplacer l’imaginaire privé par l’imaginaire public et que les normes socioculturelles viennent occuper la place laissée vide par une subjectivité qui se retire. […] Ce que le concept d’ « alexithymie » met sur le compte d’un déficit réel, d’une « carence fantasmatique », apparaît ainsi comme la conséquence d’un processus qui ouvre à la recherche et à la thérapeutique une autre perspective [repenser la problématique du refoulement à partir de la fonction de l’imaginaire].
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Que l’apparition du visage dans le miroir soit accueillie par une mimique de jubilation, loin de mettre en mouvement, comme le pense Lacan, la dialectique de l’identification à l’autre, marque en fait le point culminant d’un long processus de projection dont le but est de constituer dans sa différence le visage de l’autre auquel le sujet s’est d’abord identifié. « L’assomption jubilatoire » acquiert alors une triple signification : elle est achèvement de la coupure primordiale du dedans et de dehors ; elle est dépassement de l’inquiétante étrangeté primitivement liée à la perception du double ; elle est confirmation du primat absolu de cette même perception.
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Une manière d’éternité, inséparable d’une figure maternelle omniprésente, singularise la relation d’objet qui, pour intime qu’elle soit, ne tend pas moins vers l’uniforme, les autres étant indifféremment images de la mère. […]
L’organisation allergique n’a donc pas besoin de dépasser le moment où tout visage est un visage familier parce qu’il signifie la mère et soi-même. La crise allergique, elle, n’éclate que lorsqu’il s’avère impossible de maintenir indéfiniment une telle assimilation.
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