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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ça fait un moment qu'il trainait, le titre me rebutait : warbreaker, ça donne un peu la sensation d'être le dernier film d'un Stallone ou d'un Schwarzenegger, un peu comme le terme Biochroma très souvent utilisé qui me sort complètement d'un univers fantasy pour me plonger davantage dans de la science-fiction… c'est le goût amer que ça m'a laissé. J'ai décidé de passer outre.
Le dernier détail qui m'a bloquée et je pense définitivement que le problème principal venait de là : l'édition. La typographie ne m'a pas plu, et la mise en page est beaucoup trop compacte ce qui fait que même lorsque l'histoire me plaisait et que j'avançais bien, je ne lisais finalement que peu de pages… c'était décourageant au possible.

'histoire en elle-même semblait sympathique mais arrivée à la page 231, j'avais toujours la sensation d'en être restée à une introduction… un peu longue à mon goût…
Les personnages m'ont posé souci. Parfois un même personnage me plaisait bien, me faisait rire, rendait la lecture plus sympathique et fluide, et quelques pages plus loin, j'avais juste envie de le buter. Ils ne sont pas légèrement bipolaires à tout hasard ? Si ça ne m'avait fait cette impression que sur un personnage, ça aurait pu passer… mais ils sont tous comme ça, sauf peut-être Denth et Tonk Fah, les deux seules raisons qui m'ont poussée à aller si loin, mais on tarde trop à en savoir davantage sur leur passé. Ça m'a lassée.

J'aurai pu continuer cette lecture, prolonger la torture, perpétrer ce crime contre mon envie de lire et me dégouter de ce passe-temps… non ! Définitivement non. Je préfère arrêter et passer à autre chose de plus facile et plaisant à lire…
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Je vous la fait courte : Brandon Sanderson a écrit son bouquin en rendant publiques les différentes versions de travail du livre. À moins de n'avoir particulièrement rien à faire de sa vie, comparer les différentes versions est insipide. Mais Sanderson a eu une idée sympathique : il a également rendu disponible en téléchargement la version finale (celle de l'éditeur) du roman. C'est ce PDF final que j'ai lu.... à reculons. Les 4e de couverture de Sanderson me faisaient autant rêver qu'un bulletin météo sur France 3 Nord-Pas-de-Calais.

Ce qui est admirable chez cet homme, c'est son approche technique de la magie. Il invente un système de magie (dans le cas présent, une histoire de Souffles qui sont transférables d'un être à l'autre) puis en fait découler fort logiquement un décor qui met en scène les particularités de son système. C'est une approche très soigneuse, très rôlistique. Un personnage qui obtient X Souffles atteint tel niveau de pouvoir qui lui permet précisément de déclencher tel pouvoir. C'est tellement précis qu'on a plus l'impression de lire un livre de règles novélisé qu'un roman. Mais bon, Sanderson n'écrit pas pour la ménagère esseulée, il sait précisément qui est son public-cible : les rôlistes à poil dure. Il a tellement l'amour des systèmes bien foutus qu'il va même jusqu'à offrir en annexes les règles exactes de son système de magie. Si bien que l'on termine son livre et que l'on peut pratiquement se lancer dans une partie de jeu de rôles. Presque, parce que ce n'est pas un système de jeu complet, c'est juste une explication chiffrée de la magie.

Et l'histoire ? Oh, un truc simple : deux royaumes qui menacent d'en venir aux mains. L'un (d'inspiration protestante façon "Toute ostentation est mauvaise") a promis à son voisin (une théocratie où certains hommes ressuscitent pour devenir des dieux temporaires) d'envoyer une princesse pour respecter un vieux pacte. le roi n'envoie pas la bonne princesse, ce qui va entraîner un mic-mac politique avec toujours l'idée d'une guerre qui pèse comme une épée de Damoclès. En fait, le récit met de l'avant une princesse un peu gourdasse mais énergique qui va apprendre à la dure ce qu'est la géopolitique en débarquant dans un royaume qu'elle a appris à détester depuis toujours. On suit également sa frangine, celle qui devait se marier au Roi-Dieu voisin, qui se lance à corps perdu dans une tentative de sauvetage de sa petite soeur. Accessoirement, on regarde aller un personnage solitaire qui bidouille de la magie et manie une épée intelligente. Ah oui, le récit met aussi en scène un dieu local qui passe son temps à jouer au con. Ils se croisent bien évidemment tous à mesure que l'intrigue avance jusqu'au happy end prévisible.

Disons que Sanderson est plus doué avec les systèmes de magie que pour raconter les histoires. Je suis arrivé malgré tout à m'intéresser à la perte de l'innocence de la jeune princesse plongée dans un système de valeurs qui lui est étranger. Les vicissitudes de sa grande soeur m'ont laissé de glace. le dieu qui cache son jeu sous des dehors de crétins nihilistes était plaisant à suivre. le mystérieux magicien avec l'épée qui parle, par contre, j'ai détesté. Surtout qu'il sert finalement à boucler l'histoire d'une manière très grossière. le bouquin met progressivement la table pour raconter le conflit entre les deux royaumes, pour expliquer comment fonctionne la théocratie. C'est pas extraordinaire, mais ça allait. Sauf qu'à la fin, l'histoire s'accélère à la va-vite pour bâcler le final en deux coups de cuillère à pot. C'est frustrant. Sanderson est un peu un éjaculateur précoce, d'un point de vue littéraire. On commence à peine à se mettre dans le bain que lui termine sa petite affaire dans son coin sans se soucier de son partenaire.

Bon, pendant que j'y suis, je vais y aller d'une remarque plus générale : les apostrophes dans les noms fantasy. C'est nul. Pire, c'est un tue-l'amour. Moi des noms de bled comme T'Telir, ça me fait décrocher. Et comme en plus l'auteur ne décrit pas du tout la cité en question (alors que toute l'histoire se déroule en ses murs), ça donne vraiment l'impression que ce sont des décors de carton-pâte, des noms créés en tapant au pif sur son clavier puis jetés au hasard sur une carte moche dessinée par le petit frère d'un cousin spécialisé dans le Crayola.

Vais-je lire d'autres livres de Brandon Sanderson ? Oui (s'ils sont eux aussi gratuits), car c'est un bon technicien. Il a de bonnes idées fantasy (comme son jeu avec les couleurs, qui est simple mais très efficace). Un bon coup d'un soir, quoi. Mais comme il a le lyrisme d'un fonctionnaire de sous-préfecture, il me donne l'impression d'être un Auguste Maquet qui n'a pas rencontré son Alexandre Dumas. Ce n'est pas pour rien qu'il a pris la suite de Robert Jordan sur la Roue du Temps : c'est un bon élève qui peut imiter le style du maître.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Bof bof bof... bof
Warbreaker est la preuve qu'un excellent auteur avec une idée originale peut passer à côté de sa cible: écrire un bon livre de fantasy pour ses fans. Je suis en effet, depuis la découverte de l'excellente trilogie: Fils de Brume de Brandon Sanderson, un lecteur conquis. Warbreaker est cependant décevant de part son inconsistance et le manque de rythme. Il semble avoir été écrit en réaction à l'univers de l'Empire Ultime: de la couleur, de la chaleur, deux héroïnes de sang royal, un panthéon de dieux et un système de magie basé sur le souffle du vivant plutôt que du métal. Il y a de l'idée, mais un manque patent d'inspiration.
L'histoire durant les 400 premières pages est assez insipide, j'aurais en tant normal abandonné la lecture; ce n'est que par fidélité à l'auteur que je me suis laissé guider jusqu'au dénouement. Il y a effectivement une fin, je vais pouvoir lire un bon livre.
Je ne le recommande pas aux amateurs de dark fantasy, l'univers y est trop solaire; ceux qui apprécient la fantasy teintée d'orientalisme y trouveront peut être le compte, quoique je recommanderai plus le cycle des Démons dans le genre, avec le fameux tome 2: La Lance du Désert.
À noter toutefois la spectaculaire épée Saignenuit, laquelle aurait mérité de figurer dans une meilleure histoire.
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