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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que nous ayons des droits en tant qu'individus et que ces droits ne puissent être bafoués par le gouvernement du pays où nous vivons, nous paraît aujourd'hui allant de soi. C'est l'inverse qui ne l'est pas et nous fait nous insurger, aujourd'hui, contre certains pays où dirigeants au vu de l'actualité du monde : Qui ne s'est pas inquiété pour le sort d'Asli Erdogan, citoyenne turque ? Qui ne s'est pas demandé de quelles armes juridiques la communauté internationale pouvait disposer pour régler certains conflits dans le monde impactant dramatiquement les civils, et quelles étaient leurs réelles portées ?

Et pourtant, ces droits et les revendications qui en découlent sont encore bien récents et fragiles.

Il y a encore quelques décennies, prévalait partout dans le monde l'entière souveraineté de l'État : libre d'emprisonner, tuer, discriminer ses membres, sans avoir aucun compte à rendre… Beaucoup de pays considèrent encore de nos jours que leur souveraineté est au-dessus de tout, et autant aimeraient que le droit international ne sorte pas du monde des idées.

"Avons-nous perdu le sens de l'histoire ? Les États veulent-ils vraiment "reprendre le contrôle" ? Une telle reprise du contrôle entraînerait-elle le retour du droit de traiter les citoyens, ou les étrangers, comme il leur plaît, sans qu'ils soient contraints par le droit international ou obligés par la fidélité aux engagements donnés ?"

C'est cette transition et cette lutte pour inscrire dans le droit international, la notion de crime contre l'humanité, et de façon plus difficile encore, celle de génocide, que nous raconte Philippe Sands, juriste spécialisé dans les droits de l'Homme. Là où Retour à Lemberg est original, c'est que cette trame est soutenue par le récit haletant qu'il nous fait des parcours individuels des membres de sa famille (juifs et donc soumis aux lois raciales nazies) et de la ville de Lviv, berceau de ses origines. Il nous embarque littéralement dans cette (en)quête qui va durer plus de six ans. Six années où son chemin va croiser et mettre en perspective les destins passés ou présents de gens aussi divers que Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin (créateurs des notions de crime contre l'humanité et de génocide), Niklas Frank (fils du gouverneur-général de la Pologne occupée qui fut un ami et fidèle d'Hitler), les accusés et témoins du procès de Nuremberg en passant par l'histoire de ses grands-parents et de sa mère, sans oublier Miss Tilney.

"Ce qui nous hante apparemment, ce ne sont pas seulement les morts, ou les vides que laissent en nous les secrets des autres, ce sont aussi leurs histoires."

De nombreuses photographies illustrent son propos et Philippe Sands nomme, date, cite, inscrivant sans relâche les événements qui font, non seulement sens, mais nous touchent profondément car l'écrire, c'est en laisser trace, ne pas permettre qu'ils s'effacent et que nous les oublions. Et le lire, c'est aussi comprendre pourquoi il n'est jamais vain de connaître nos devoirs et se battre pour nos droits, afin de ne pas un jour avoir à se battre pour nos vies...
Lien : https://page39web.wordpress...
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Ceci n'est pas un roman pas plus qu'un livre facile à lire. Si comme moi vous n'avez qu'un vernis de connaissances juridiques vous aurez un petit effort à faire mais vous en serez récompensé.
Voilà un récit fascinant et surprenant.
Philippe Sands est juriste international spécialiste des Droits de l'homme et c'est dans le cadre de son travail qu'il assiste à une conférence à Lviv en Ukraine.
Lviv ou Lwów ou Lemberg, selon les différentes dénominations, dans la province de Galicie. Une de ces villes qui ont été successivement polonaises, russes, allemandes et retour dans l'autre sens. Une de ces Terres de sang dont parle Timothy Snyder. Dans cette ville une seule chose sera intangible : la ségrégation, la spoliation et le massacre des juifs.
Il découvre surtout que dans cette ville sont nés ou ont vécu, dans les années 1920/1930 son grand-père Leon Buchholz seul survivant de sa famille, Hersh Lauterpacht et Raphael Lemkin deux brillants penseurs du droit international
Trois hommes, trois juifs qui ont été mêlé chacun à leur manière à la réflexion, la rédaction et l'application de deux concepts de droit en vigueur aujourd'hui et que tout le monde connait : le Crime contre l'humanité et le Génocide.
Le livre se centre sur trois pôles :
le premier c'est une enquête familiale autour de Leon Buchholz et son épouse Rita, qui connurent les déplacements entre la pologne, l'Empire Austro-hongrois, la France, au gré des guerres et conflits, en fonction des menaces qui pesèrent sur eux et qui terminèrent leur vie à Londres.
Une photo, une adresse, un nom de rue, un bulletin scolaire, les horaires des chemins de fer : tout est bon pour creuser le passé mais en bon avocat P Sands cherche des preuves.
On retrouve ici l'émotion ressentie à la lecture des Disparus de Daniel Mendelhson.
Le second pôle est une enquête sur les deux juristes juifs d'origine qui vécurent à Lemberg et chacun de leur côté tentèrent de développer le droit international en matière de droits de l'homme : l'un milita pour la reconnaissance du concept de Crime contre l'humanité, l'autre pour la notion de Génocide
Nous voyons poindre leur vocation, leur parcours intellectuel et personnel. Raphael Lemkin et Hersch Lauterpacht, ont vécu et étudié dans la ville de Lviv et assisté à des conférences du même professeur de droit, Juliusz Makarewicz.
Deux hommes très différents, dont l'apport fut déterminant.

Philippe Sands clarifie les deux concepts du droit qui s'appuient l'un sur les droits individuels des personnes et l'autre sur le droit des communautés et des groupes. Ces notions dont aujourd'hui on admet qu'elles dépassent celle de souveraineté d'un état mais qui mirent du temps à s'imposer et qui aujourd'hui encore donnent lieu à bien des débats.
Au procès de Nuremberg américains et anglais étaient opposés à introduire la notion de génocide, peut-être en partie par crainte de se voir mis en cause dans sa politique coloniale pour la Grande Bretagne et pour son aptitude à fermer les yeux sur les pratiques du Klu Klux Klan pour l'autre.
Enfin Philippe Sands oriente son travail vers Hans Frank, le Gouverneur général de la Pologne occupée.
Hans Frank, l'amateur d'art, l'homme qui adorait la musique mais qui dit à Curzio Malaparte avec qui il s'apprête à boire un verre de vin de Bohème
« Tu peux boire sans crainte, mon cher Malaparte; Ce n'est pas du sang juif. »
Les pages sur Hans Frank sont difficiles, son fils Niklas est devenu un ami de l'auteur et est d'une sévérité absolue envers son père et sa mère qui elle aussi joua un rôle fort dans la dérive nazie de son mari.
Juriste de formation il fut à l'origine des lois qui ont institutionnalisé l'antisémitisme en Allemagne et il fut un des premiers à subir la justice pénale internationale en matière de Crime contre l'humanité.
Son procès est le point culminant du livre puisqu'il rassemble tous les protagonistes du livre.



Un livre qui m'a passionné même si il est parfois exigeant.

Sands est un important avocat des droits de l'homme, il a été impliqué dans le procès de l'extradition du dictateur chilien Augusto Pinochet par exemple. Il parvient à rendre sa recherche et son enquête très vivantes, sa verve narratrice tient le lecteur en attente d'une façon qui s'apparente à une quête policière.

A travers sa famille, Sands fait un tableau des familles juives qui à l'époque vécurent dans des pays où le danger les guettait, qui vécurent la fuite et l'expatriation forcée, les recommencements dans un nouveau pays.
Il met aussi l'accent sur ces héros anonymes, modestes, oubliés, comme Mrs Tilney qui permit à la mère de l'auteur de faire le voyage entre Vienne et Paris.
J'ai aimé le portrait de ces trois hommes (excluons Franck évidement) par forcément très sympathiques mais qui furent portés par une foi inébranlable en une certaine idée de la justice alors même qu'ils étaient dans l'ignorance de ce qui était advenu à leur famille.
Ils ont marqué de leur empreinte la législation et surtout éveillé la conscience des peuples et des dirigeants.
Un livre qui demande un peu de temps que vous ne regretterez pas.
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Lemberg, c'est maintenant Lviv, à l'ouest de l'Ukraine où arrivent actuellement tant de réfugiés... La lecture de "Retour à Lemberg", est en ce moment particulièrement poignante et éclairante, car si les drames passés font écho aux drames présents, les notions de "crime contre l'humanité" et "génocide" , dont il est aussi question, trouvent aussi leur origine- et leur application - dans cette région. L'auteur, spécialiste du droit international, en traversant l'histoire de la ville, de sa famille et de divers acteurs historiques, nous apprend beaucoup à la fois sur ce centre de l'Europe si bouleversé, sur les avancées du droit, sur les soubresauts de l'histoire. C'est assez difficile de définir cet ouvrage, à la fois personnel historique et juridique, avec ses "travers" universitaires ( notes et noms en abondance) : c'est souvent passionnant, parfois on se perd dans les détails du droit international ou les noms des cousins, mais en tous cas, pour moi qui ne suis ni juriste ni historienne, ça m'aide pour mieux comprendre l'actualité . Même si par ailleurs, on comprend avec effroi que l'histoire se répète toujours ...
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Je termine en bout de confinement un livre que j'ai mis du temps à lire. C'est d'ailleurs amusant de constater que cette période de vie où nous avons été forcés de demeurer à domicile, covid oblige, m'a éloigné de la lecture alors que je l'apprécie tant dans ma vie bousculée où le temps semble se dérober tant il coule vite, comme si ce moment de repli sur soi me semblait trop calme pour me plonger dans les heures douces d'un ouvrage à découvrir.

L'auteur de l'ouvrage, Philippe Sands, mène un double récit, il revient sur les traces de sa famille, juive, et décimée en Ukraine en début de guerre lorsque l'ogre hideux du nazisme commettait ses innommables atrocités dont je m'interroge toujours sur le comment du possible. A côté de cela, il nous conte l'histoire de deux imminents juristes, Hersch Lauterpacht et Raphaël Lemkin qui développèrent des concepts nouveaux en droit international, ceux-là même de crime contre l'humanité et de génocide. Ces concepts nous explique l'auteur s'opposent contrairement à ce que notre intuition pourrait nous suggérer mais furent déterminants au procès de Nuremberg. En effet, il a fallu cet épisode pour qu'enfin le droit international puisse accuser un individu de crime d'horreurs sans que celui-ci se retranche derrière une factice impunité due à son obéissance au droit souverain de son pays.

Il y a des passages vraiment érudits et passionnants , le développement intellectuel est rigoureux et enrichissant. Il y a aussi des longueurs où je ne vous cache pas me perdre un peu dans les détails de sa famille; Certes , ce jeu de piste pour recomposer une famille anéantie dont quelques pièces de vie d'un puzzle éparse subsistent à travers le monde mais certains chapitres sont malheureusement un peu ennuyeux tandis que d'autres passionnent , en particulier ce qui concerne Hans Frank , gouverneur général de la Pologne, responsable de la mort de millions de juifs et pourtant éminent juriste dont l'aberrante cécité face à sa responsabilité nous plonge dans la plus totale incompréhension.
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Plus qu'une enquête ce livre est une quête formidable et émouvante.
Une quête des origines, une tentative a priori désespérée de faire sortir de l'oubli la famille de l'auteur victime du nazisme en Galicie.
On pense ici au livre de Daniel Mendelsohn, "Les disparus".
Mais, au delà de la quête, c'est aussi la réflexion d'un juriste sur la responsabilité des dirigeants. C'est sur ce point que le livre pèche un peu, perdant de sa tension, quand il s'attarde dans des bien des pages sur les fondements juridiques des termes de "crime contre l'humanité" et "génocide".
A noter l'excellente traduction d'Astrid von Busekist.
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Philippe Sands est un juriste international spécialisé dans la défense des droits humains et qui a travaillé pour le Tribunal Pénal International. En 2010 il est invité à Lviv, en Ukraine, pour y faire une conférence sur ses travaux concernant le génocide et les crimes contre l'humanité. Avant la seconde guerre mondiale la ville s'appelait Lemberg et elle appartenait à la Pologne. C'est à l'université de Lemberg que Hersch Lauterpacht (1897-1960), créateur du concept de crime contre l'humanité, et Raphaël Lemkin (1900-1959), inventeur de la notion -et du mot- de génocide, ont fait leurs études. C'est aussi à Lemberg qu'est né Léon Buchholz (1904-1997), grand-père maternel de l'auteur. La conférence est pour Philippe Sands l'occasion d'enquêter et d'en apprendre plus sur ces trois hommes. le quatrième personnage important du livre est Hans Frank (1900-1946), Allemand et nazi, gouverneur général de la Pologne occupée et qui fut condamné à mort au procès de Nüremberg.





Léon Buchholz ne parlait pas de sa jeunesse et de sa famille. Sa fille, la mère de l'auteur, était ignorante de beaucoup de choses concernant l'histoire de ses parents et la sienne propre quand elle était toute petite. Léon est né à Lemberg mais, quand il a dix ans, son père meurt et sa mère s'installe alors à Vienne où vit déjà sa fille aînée. Après l'Anschluss, en 1938, Léon quitte l'Autriche pour Paris. Sa fille l'y rejoint en 1939, sa femme en 1941, à la veille de la fermeture des frontières au Juifs. Pourquoi ces départs en ordre dispersé ? En s'appuyant sur des documents de famille conservés par sa mère, en les complétant par des recherches en archives et en faisant appel à une détective privée, l'auteur découvre une nombreuse famille presque entièrement disparue lors de la shoah, un secret de famille et l'existence d'une Miss Elsie Tilney qu'il a fait reconnaître plus tard comme Juste parmi les nations.





L'objet de l'ouvrage est aussi de présenter un aperçu de l'histoire de la défense des droits humains par le droit international. Les prémices en remontent aux traités de la première guerre mondiale mais les choses ont surtout avancé à partir du moment où les Alliés ont eu connaissance des crimes nazis. Je pensais que le génocide était "le crime des crimes" et se situait, en matière de gravité, un cran au-dessus du crime contre l'humanité. En fait ce n'est pas ainsi que l'ont pensé les concepteurs de ces notions. Les juristes juifs Lauterpacht et Lemkin ont cherché tous les deux une réponse à la même question : "comment le droit peut-il faire en sorte de prévenir les assassinats de masse", comment faire pour que les Etats ne puissent plus maltraiter impunément leurs populations ? Pour Lauterpacht il faut placer la protection de l'individu au coeur de l'ordre juridique international en s'appuyant sur une charte ou des conventions des droits de l'homme. Pour Lemkin les Arméniens, les Juifs, ont été assassinés parce qu'ils étaient Arméniens ou Juifs. Il faut donc protéger les groupes. Ces deux conceptions se sont affrontées. Les défenseurs de la notion de crime contre l'humanité pensaient que parler de génocide c'était adopter une pensée biologisante et enfermer les individus dans leur groupe, ainsi que l'avaient fait les bourreaux. Ils craignaient aussi une concurrence entre victimes. L'opposition entre ces deux conceptions est due aussi aux personnalités de leurs auteurs : Lauterpacht était rigoureux tandis que Lemkin était plus expansif, avait tendance à embellir des épisodes de sa vie et parlait parfois à tort et à travers, choses pas toujours appréciées chez les juristes.





Lauterpacht et Lemkin ont chacun tenté de faire prévaloir leur conception lors du procès de Nüremberg qui se déroule de novembre 1945 à octobre 1946. Les principaux chefs nazis encore en vie -et sur lesquels on a pu mettre la main- y sont jugés par les Alliés américains, britanniques, français et soviétiques. Les accusations de crime contre l'humanité et de génocide y apparaissent toutes les deux bien que la seconde ne soit utilisée que de façon très limitée. Ce procès -et auparavant son organisation- apparaît comme un moment clé de la mise en place d'une justice internationale. Les débats d'idées qui ont accompagné la construction de cette justice, la quantité de travail et l'importance du droit sont bien montrés.





Au cours de son enquête Philippe Sands a visité les lieux où les événements dont il parle se sont déroulés et il a tenu à rencontrer des témoins quand ils étaient encore en vie ou des personnes qui les avaient connus. Sa rencontre la plus intéressante est celle avec Niklas Frank, le fils de Hans Frank, avec qui il s'est lié d'amitié. Niklas Frank est un des premiers enfants de dirigeant nazi à avoir écrit un livre très critique sur son père. Il dit : "Je suis contre la peine de mort, sauf pour mon père". L'auteur a aussi beaucoup échangé avec Horst von Wächter, le fils de Otto von Wächter, un autre criminel nazi, mais qui lui cherche à excuser son père. Quels que soient ses interlocuteurs Philippe Sands apparaît comme à l'écoute et capable d'empathie mais sans renoncer à son but. C'est son talent de s'appuyer sur les histoires personnelles de ses personnages, sur l'histoire de sa propre famille, sur les péripéties de son enquête et sur ses rencontres pour rendre vivant et accessible le récit de la construction de la justice internationale. J'ai trouvé cette lecture fort intéressante.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Philippe Sands, avocat spécialisé dans la défense des droits de l'homme, pointe tout cela dans cet extraordinaire témoignage où s'entrecroisent une enquête palpitante et une réflexion profonde sur le pouvoir de la mémoire.
Le premier versant de ce livre est une enquête familiale autour de Leon Buchholz et son épouse Rita, qui parcoururent la Pologne, l'Empire Austro-hongrois, la France, au gré des guerres et conflits, en fonction, également, des menaces qui pesèrent sur eux et qui terminèrent leur vie à Londres.
Le second est l'enquête sur les deux juristes et leur combat afin de développer le droit international en matière de droits de l'homme.
La troisième, enfin, s'oriente vers Hans Frank, le Gouverneur général de la Pologne occupée. Hans Frank, l'amateur d'art, l'homme qui adorait la musique. On apprend que son fils Niklas, devenu un ami de l'auteur, est d'une sévérité absolue envers son père et sa mère qui joua un rôle intense dans la dérive nazie de son mari.
Ce livre est passionnant, nécessaire aussi pour appréhender certains pans d'Histoire qui ne sont pas les plus appris, expliqués et compréhensibles.
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Difficile de mettre une étiquette globale pour qualifier ce texte hybride composé majoritairement de 4 portraits reliés par une même ville, Lemberg, située maintenant en Ukraine et chargée historiquement. Ces 4 biographies, dont une du grand-père de l'auteur, auront pour point d'orgue le procès de Nuremberg en 1946 de 24 responsables des crimes monstrueux commis par le 3ème Reich.
Ce texte aux multiples facettes est tour à tour un roman historique, une quête personnelle et pour finir une analyse de notions de droit international.
J'ai plutôt apprécié la bio de Hans Frank, personnage somme toute ambigu, dont les considérations apportées par son fils complètent parfaitement le tableau.
L'ambivalence entre les concepts de crime contre l'humanité versus le crime de génocide est aussi clairement exposée et résonne particulièrement avec l'actualité citée en conclusion et dans la postface.
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