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EAN : 9782383611752
98 pages
Globe (09/02/2023)
4.04/5   12 notes
Résumé :
C'est votre mère qui vous inquiète ? Elle a les yeux ouverts ? Vous pensez qu'elle respire, monsieur ? Vous pouvez approcher le téléphone de sa bouche pour que j'entende, s'il vous plaît ? Toutes sirènes hurlantes, un camion blanc traverse alors la ville. Le SAMU, c'est l'hôpital qui se déplace. Qui intervient lorsque la vie soudainement s'échappe. D'avril 2015 à février 2016, Maud Santini a suivi les équipes d'urgence.
Avec ce récit, l'autrice décrypte les t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Grand merci à Babelio et aux Editions Globe pour cet envoi.

C'était celui que je souhaitais secrètement recevoir;

Lecture rapide, comme le travail des équipes du SAMU que l'auteur a suivi durant des mois.

Elle nous livre, chapitre après chapitre, son ressenti et ses constats.

Elle nous livre également pas mal de témoignages.

Ce monde ( du SAMU) est un habile mélange entre chauffeur de rallye et médecine d'urgence .
Bien sûr ce n'est pas la même personne qui conduit et qui sauve des vies. Enfin pas toujours.

Le chapitre sur la nuit des attentats est assez surprenant.
Il est, selon moi, dénué de tout sentiment et de ressenti. Elle relate les faits;
Peut-être est-ce volontaire?
Tant d'écrits existent sur cette période...

Pour le reste, l'auteur nous emmène avec elle.
J'ai été plongée dedans et je l'ai lu en moins de deux heures.

Ne connaissant rien à ce monde, j'en ai découvert des aspects particuliers :
obtenir le code pour entrer dans l'immeuble est parfois super compliqué.
Puis il y a les habitués du 15, qui appellent tout le temps.

À lire et à partager.

Merci pour ce cadeau Babelio.
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Maud SANTINI est docteur en anthropologie. Elle s'intéresse à l'anthropologie médicale. C'est ainsi qu'elle découvre le service du SAMU de Paris en immersion pendant près d'un an entre 2015 et 2016.

J'ai dévoré ce livre en quelques heures. Pris plusieurs pages de notes au cours de ma lecture. Ai continué à y penser bien longtemps après l'avoir refermé.

De l'appel à l'hospitalisation - ou au décès - du patient, Maud Santini a suivi les équipes au plus près et nous livre un témoignage et une analyse édifiante : conditions de travail, protocoles, interventions, recherches de solutions, quelles qu'elles soient...

Mais plus que des bribes d'interventions, d'histoires, de vies, ici, c'est surtout le service en lui-même qui est mis à l'honneur. de l'assistant de régulation au médecin réanimateur en passant par l'infirmier, l'externe ou l'ambulancier, chaque personne intervenant dans ces rouages si bien huilés de cette mécanique de service est mise en lumière. Chacun étant indispensable. Chacun ayant un rôle. Chacun a (à) sa place.

Un livre qui permet de retracer l'histoire du SAMU et de comprendre ses difficultés d'aujourd'hui...

Un livre qui permet de se rendre compte à quel point tout est étudié dans ces interventions où pourtant rien n'est connu d'avance. Comprendre à quel point le langage est important ; à quel point le placement physique de chaque intervenant dans la salle, dans le camion, sur la route a son importance ; à quel point l'écoute du patient peut valoir plus que les mesures chiffrées des scopes...

Un livre préfacé par le Dr Patrick PELLOUX, lui qui depuis de nombreuses années alerte sur la déshumanisation des soins, sr la "dé-sensorialisation" de la médecine : on ausculte un patient avec tous ses sens... difficile face à écran de télémédecine...

"Plus près de la mort que nous, tu meurs" (p.91)... comme dans la vie, l'équipe du SAMU est en permanente recherche d'équilibre entre instabilité des interventions et le cadre sécurisant qu'ils sont censés nous renvoyer... entre instabilité du patient et équilibre de vie...

Bravo aux équipes du SAMU de Paris et des autres départements.
Bravo à Maud Santini pour ce livre.
Merci Babelio et les éditions du Globe pour cette masse critique.
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Maud Santini est docteur en anthropologie. Pendant presque un an, elle a suivi les équipes d'urgence de Paris sur le terrain. Baroudé à leur côté en traversant la ville à fond la caisse, virages serrés et visages concentrés. Été témoin de drames intimes et bouleversants.

Dans cet essai, l'autrice interroge toute l'organisation qui conduit de l'appel à hospitalisation. Toute cette chaîne de professionnels, de l'assistant régulateur au conducteur du SMUR, de l'équipe médicale du SAMU au médecin de service à l'hôpital.

Tout commence par un coup de fil. Parfois plusieurs, s'il y a de nombreux témoins. Ou de nombreuses victimes. Dans la salle de régulation, il est rare que les téléphones se taisent. de jour comme de nuit, des assistants répondent aux appels du 15. Écoutent, questionnent, analysent, décident.

À travers son récit, c'est un maillage complexe qui s'offre à nous. Un maillage géographique (le GPS ne va pas assez vite pour guider le SMUR), un maillage social, un maillage structurel qu'est notre système de santé, si mis à mal depuis des années.

J'ai ressenti les équipes d'intervention comme de véritables cow-boys d'aujourd'hui, livrés à un monde sauvage dès qu'ils quittent leur base. Pluie, froid, rues sales, passants, touristes, vélos ou trottinettes d'une extrême dangerosité, tension dans les quartiers, nuit... Ils bravent l'instabilité du dehors. Les conditions de travail sont éprouvantes pour les corps et les esprits. Il faut en vouloir. Avoir la foi, en quelque sorte.

Ce récit très édifiant m' a beaucoup appris sur l'histoire même du SAMU, son organisation, ses réalités et imbrications, son mouvement si particulier. le placement des corps autour de la victime, les problématiques de la route... Ou comment adapter en temps réel une intervention qui par définition ne peut pas être anticipée.

Néanmoins, si le récit m'a plu par son aspect instructif, il m'a semblé étonnamment froid. À part le chapitre « À moins d'un miracle », j'ai finalement été asse peu émue. Est-ce volontaire de la part de l'autrice ? A-t-elle souhaité, à l'image de l'équipe médicale, gardé une nécessaire et salutaire distance de sécurité ? Se prémunir d'une empathie trop forte vis-à-vis des drames humains ?

Quoi qu'il en soit, cet essai est à découvrir et partager !
Merci à Maud Santini d'avoir mis en lumière ces héros (et héroïnes) du quotidien.
Bravo et merci à eux !

(À quand l'essai sur le 18 et ses autres héros ?)
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Comme dans un documentaire télévisé, Maud Santini nous plonge avec ce récit dans les arcanes de ce service public qui traite plus de 30 millions d'appels par an et dans le quotidien de ces femmes et de ces hommes, assistants de régulation médicale, médecins, ambulanciers, infirmiers, qui ont fait le choix de travailler au SAMU. de la régulation du 15 aux interventions en passant par les attentats de novembre 2015, elle raconte ses mois d'immersion, interroge, compare, dresse des parallèles pertinents. Un quotidien fidèlement rapporté et éclairant pour qui désire aller au delà des idées reçues : parole d'un infirmier du SAMU devenu libraire.

📖 Sans cesse repousser le rivage de Maud Santini a paru le 9 février 2023 aux éditions Globe. 160 pages, 20€.

🔗 Service de presse numérique fourni par l'éditeur.
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Aujourd'hui je vais évoquer Sans cesse repousser le rivage essai anthropologique passionnant de Maud Santini. L'auteur a passé plusieurs mois en immersion en 2015-2016 avec les équipes du SAMU de Paris. Attentive et discrète elle note ses impressions de terrain qu'elle reconstitue et étaye d'une approche théorique les questions posées par ces interventions médicales d'urgence.
Le texte est préfacé par Patrick Pelloux qui écrit : « le livre de Maud Santini est important à plus d'un titre. Il replace les fondamentaux de la médecine d'urgence en les faisant partager, éprouver au lecteur. Il restitue également l'intensité humaine de cette médecine particulière. le lecteur est au contact des patients, des médecins, des équipes dans ce microcosme qui naît, vit et s'accomplit à partir de l'appel au 15 ». Cette plongée au plus près de tous les protagonistes de cette chaine d'urgence est très intéressante. Des dialogues sont rapportés in extenso pour raconter au plus près la teneur des appels au SAMU et insister sur la première étape essentielle qui consiste à trier, prioriser, décider. le standard semble en permanence en ébullition, avec les mêmes questions réitérées dont l'enjeu crucial : connaitre l'adresse précise de la personne à secourir. le rôle du médecin régulateur est essentiel, à partir de quelques éléments parcellaires recueillis il doit décider ou pas d'envoyer une équipe. le principe du SAMU et des SMUR est détaillé avec le rappel historique de leur création ; être le plus vite possible au contact du blessé ou du malade et prodiguer sur place les soins avec une médecine de pointe. Sans cesse repousser le rivage évoque des réussites et des échecs avec toujours l'empathie des soignants et la cohésion des équipes. La technicité des médecins, la succession des cas sans transition, le contact avec la mort et parfois la misère sociale sont autant de problématiques traitées par ces professionnels. Au fil des neuf chapitres, Maud Santini décrypte ces parcours dans Paris, la difficulté de trouver des lits pour les malades, la permanente négociation entre le régulateur et les services parisiens. Elle met en exergue le rôle de chacun, de l'ambulancier au médecin en passant par l'infirmier. L'équipe a son camion et au retour d'une intervention ils se préparent pour la suivante nouvelle et différente. L'acmé du récit est atteint avec la narration du soir des attentats de Paris en novembre 2015. L'auteur déroule les événements, l'activation du plan blanc, le rôle de chacun. L'émotion et les frissons sont palpables à la lecture de ces minutes tragiques.
Sans cesse repousser le rivage est un ouvrage utile et passionnant. C'est un hommage à des soignants dévoués et investis dans cette médecine d'urgence qui permet de sauver des vies. Au fil des histoires c'est également une géographie parisienne, une sociologie des maux et de certains dysfonctionnements de l'hôpital public et de la désaffection du personnel qui souffre du manque de considération.
Voilà, je vous ai donc parlé de Sans cesse repousser le rivage de Maud Santini paru aux éditions Globe.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Mais en dehors des situations d'urgence absolue évidentes, le médecin régulateur est face à un large prisme de sollicitations. « La difficulté n'est pas de tenir dix heures au téléphone. On est habitués. Le plus dur, c'est la pression parce qu'on est en permanence entre des choses pas graves, des choses qui ne semblent pas l'être mais qui en réalité le sont, des choses qui semblent l'être et qui ne le sont pas. » C'est le bruit de fond de la ville, un bruit de fond auquel le médecin doit porter une attention constante. Dans l'entrelacs des récits, il reste en éveil. Il cherche l'indice de gravité, le signe qui indiquera que le pronostic vital est possiblement en jeu. Le détail, le signe, l'indice. La médecine est une discipline indicielle. On ne voit jamais directement la maladie. Ce que l'on constate, ce sont les symptômes, c'est-à-dire des indices de la maladie. Les symptômes, en régulation, on ne peut que les entendre.
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Video de Maud Santini (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maud Santini
« C'est votre mère qui vous inquiète ?… Elle a les yeux ouverts ?… Vous pensez qu'elle respire, monsieur ?… Vous pouvez approcher le téléphone de sa bouche pour que j'entende, s'il vous plaît ?… » Toutes sirènes hurlantes, un camion blanc traverse alors la ville. le SAMU, c'est l'hôpital qui se déplace. Qui intervient lorsque la vie soudainement s'échappe. D'avril 2015 à février 2016, Maud Santini a suivi les équipes d'urgence. Avec ce récit, l'autrice décrypte les trames intimes qui se nouent entre urgentistes et patients. Elle explore ces grands espaces traversés par des femmes et des hommes qui travaillent sans cesse à repousser les limites de la mort et de la solitude.
«Dans les pages qui suivent, j'ai reconnu ce qui fait que ce métier est pour moi un engagement et une passion, à l'opposé d'une médecine virtuelle, une médecine réellement imbriquée dans le monde, travaillée par lui.» Préface de Patrick Pelloux, médecin urgentiste au SAMU de Paris.
Actuellement en librairie
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