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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un naufrage

Une idée originale, une histoire intéressante... ou plutôt une histoire qui aurait pu être intéressante.
Les personnages principaux font partie des rares qui ont pressenti ce qui va arriver. Cela les mène sur la route où, en cherchant leur chemin ceux-ci vont se croiser.
Cet auteur bénéficie de l'aura de sa reconnaissance littéraire et, ce qui serait âprement critiqué dans d'autres romans comme étant une histoire sans imagination fleurant bon l'eau de rose, devient ici pour certains un trait de génie.
De même pour l'écriture. le style est lourd, des phrases bien souvent incompréhensibles sans être relues trois fois et encore n'est-on pas certain de l'intention de l'auteur. le récit traîne en longueur, tourne en rond, se répète, devient rapidement ennuyeux.
Oui aux livres qui interpellent, posent des questions en n'apportant pas de réponse, laissant au lecteur le soin de se les trouver mais ce type d'ouvrage n'apporte rien. Il pose une situation de départ qui surprend, saupoudre le tout de quelques réflexions qui se veulent philosophiques mais ne noie dans un délire que certains qualifient de poétique mais que pour ma part je considère plutôt comme un fouillis prétentieux.

Certes cet auteur est reconnu par un prix Nobel, tout comme le fut Camus et c'est là une reconnaissance. Une reconnaissance qui me laisse le même goût que celle de Camus après avoir lu la peste. Qu'elle est l'intention de l'auteur, où veut-il nous emmener, que veut-il vraiment soulever comme questions ?
Ces écrits demandent un décodage nécessitant un apprentissage, comme tout code, se réservant non pas à une pseudo élite mais plutôt à une confrérie d'adorateurs de ce type d'écrits, compliquant à souhait ce codage pour éviter l'accès aux non initiés, comme le firent les grammairiens aux Moyen-âge.
La confusion, et non le partage ou l'accumulation, des genres est complète. Parti d'un roman "classique", on passe dans le fantastique, puis dans le pseudo poétique, avant d'arriver à l'anarchique en passant par un délire fantastique auquel il ne manque que quelques personnages surnaturels pour passer dans le fantasy. La seule cohérence réside dans l'incohérence de l'assemblage.

Ce type d'ouvrage participe de l'entreprise de démolition du goût de lire que mènent les programmes de Français au lycée. Nombre de lecteurs se sont détournés de l'écrit suite à ces deux années dévastatrices. Pour ma part, c'est depuis cette date que la poésie a perdu toute sa séduction et m'en a fait m'en détourner totalement.

Certains aiment et ceci est une excellente chose mais ce qui est insupportable c'est que ces personnes décrètent faire une référence de tels ouvrages, dénigrant des auteurs qu'ils ne reconnaissent pas, essentiellement parce qu'ils sont compréhensibles de la plupart.

Cela m'arrive rarement mais j'ai abandonné cet ouvrage, l'histoire n'avançait pas, le contenu ne m'apportait rien, n'ouvrait aucune porte, ne définissait aucune piste, ne touchait aucun point sensible ou intellectuel, brassait du vent. J'avais l'impression de lire un discours de politicien : donner l'illusion de dire quelque chose mais en fait ne brasser que du vent.

Ce radeau, malgré sa taille n'était pas prêt à affronter les éléments. le naufrage n'était pas loin.
Ce genre d'écrit est à l'opposé de que devrait être la littérature pour moi. Les mots doivent être au service de l'écrivain et du lecteur, ils doivent permettre d'interroger sur des idées, des concepts. Mozart disait "je cherche les notes qui s'aiment". Cela devrait être le cas pour les mots, ce qui est loin d'être le cas ici. On se trouverait davantage dans le concept de l'art moderne, conceptuel, où les explications de l'auteur ainsi qu'un guide pour comprendre le sens de celui-ci s'avère indispensable.
Il me reste toujours la sensation que ces auteurs ont l'esprit bouillonnant mais se laissent envahir par ce bouillonnement et peinent à structurer leur pensée, à l'exposer clairement.
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" comme disait Boileau.
Soit on est loin de cela, soit on plonge dans un art conceptuel mais en aucun cas on n'est dans un écrit de communication aux intentions claires.

Un livre bourré d'idées intéressantes mais présentées dans un tel galimatias qu'il en rend la lecture totalement inutile. Peut-être suis-je trop cartésien.
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