Le premier livre de
Nathalie Sarraute publié en 1939
Tropismes (terme emprunté au langage scientifique qui signifie le déplacement ou la transformation d'un élément sous l'effet de stimuli extérieurs) composé de 24 textes dans la réédition de 1957 respirent les émotions de l'instant ,impalpables, invisibles, les pensées effleurent le temps, l'espace se rétrécit, nous glissons lentement vers la brièveté du moment, de l'éphémère, de l'imperceptible, une variation intérieur, des interrogations, des ils et des elles viennent , repartent, se croissent , s'aspirent au rythme de ces petits textes.
Dans la préface de
L'ère du soupçonNathalie Sarraute écrivait
Mon premier livre contenait en germe tout ce que, dans mes ouvrages suivants, je n'ai cessé de développer. Les
tropismes ont continué d'être la substance vivante de tous mes livres.
Seuls
Jean-Paul Sartre,
Max Jacob et
Charles Mauron remarqueront les talents de l'auteure en lui témoignant leurs encouragements.
Tropismes sera considéré comme l'ouvrage fondateur du courant littéraire " Nouveau roman" .
Petites pensées figées dans mes humeurs de ces textes viennent en moi pour les écrire pour les figer dans ce présent .
-Regards sur les devantures des magasins.silence devant les vitrines.Passage d'un voisin au frontière des rêves, une onde passagère, un rêve.
-Paradoxe des pensées au supplice de l'incertitude vers cette relation de concupiscence des mots, de la parabole de la vie.
-Lorsque
le silence habille le temps avec l'éclat d'un passage suspendu au creux de son regard dans l'espace de cet oasis, ce havre de paix, caresse la musique sourde de cet instant fragile mais joyeux le capte pour le fixer à jamais dans sa mémoire pour le revivre.
-Lorsque le matin s'accélère au rythme incertain obéissant au bonheur précipité de cette Maitresse amoureuse de l'ordre et de la rigueur-Le petit déjeuner s'offre à nous.
-Incertitude pour l'autre. inquiétude fausse, rassure pour une sécurité merveilleuse.
-Moment rare entre une grand-père et son petit fils traversant un passage clouté, arrêt sur ce tableau ou la mort prends la vie des souvenirs, l'enfant respire ce moment improbable.
-Questions intérieures, douceur de l'esprit face à la réalité physique, peur de cette vérité, se cachant derrière la logorrhée des mots...Trouver la parade; faire semblant. la distraire....
-Plaisirs de femmes, papotage mondain, des mots, des phrases, des histoires, désir sans fin de conversation, dit, redit, immuable papotages des salons de thés.
-Intellectualisation intense au nirvana du sophisme sublime-Être dans l'actualisation de tout instant.
-Le savoir de ces hommes qui rend la simplicité des choses.
-Faire des boutiques, chiner un vêtement, vire ces moments encore et encore, héritage, tradition utérine.
-Perdu dans l'errance des sentiments ou respire la pensée qui vous aspirent vers cette sublimation de l'instant.
-Emprise malsaine, moment distordu entre cette fille admiratrice de cet homme en proie à la folie de son passé vers cette contrainte physique et psychologique.
-Le temps passe, la vie s'écoule, l'esprit demeure, attendre son verre en terrasse.
-Vivre là prés d'eux, attendre, jouer, écouter mais rester là tout proche.
-Dans l'attende du thé, la maison respire, la vie coule, le thé arrive bientôt.
-Le doudou, l'aventure d'une
enfance protectrice, d'une vie enfantine. à le dévorer, le prendre, le rouler, le faire vivre.
-Terreur nocturne, angoisse de s'endormir, vivre dans la peur-Toujours le réconfort.le rassurer.
-La vie s'effrite lentement, les femmes se remémore, les hommes s'angoissent d'enfanter par peur de la souffrance, rêverie d'une vie.
-Bribe d'
enfance, resurgir dans ce présent, cette vieillesse dormante laissant l'
enfance, le passé, caressant le présent qui s'effiloche vers les souvenirs.
Ce roman fût une source d'inspiration légères vers des émotions cachées suspendant mes mots comme un arrêt sur le temps ....
Bonne lecture à tous