Qui ne voit que la décision du sens du signe a été prise par lui tout seul.
Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimais en disant que l'homme est condamné à être libre. Condamné, parce qu'il ne s'est pas créé lui-même, et par ailleurs cependant libre, parce qu'une fois jeté dans le monde, il est responsable de tout ce qu'il fait.
Il ne peut pas ne pas avoir, dans la décision qu'il prend, une certaine angoisse. Tous les chefs connaissent cette angoisse. Cela ne les empêche pas d'agir, au contraire, c'est la condition même de leur action ; car cela suppose qu'ils envisagent une pluralité de possibilités, et lorsqu'ils en choisissent une, ils se rendent compte qu'elle n'a de valeur que parce qu'elle est choisie.
(...) toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine.
L'autre est indispensable à mon existence, aussi bien d'ailleurs qu'à la connaissance que j'ai de moi.
D'abord je dois m'engager, ensuite agir selon la vieille formule "il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre".
Il ne peut y avoir de vérité autre, au point de départ que celle-ci : "je pense donc je suis.", c'est là la vérité absolue de la conscience s'atteignant elle-même.
En effet,il n’est pas un de nos actes qui,en créant l’homme que nous voulons être,ne crée en même temps une image de l’homme tel que nous estimons qu’il doit être.Choisir d’être ceci ou cela,c’est affirmer en même temps la valeur de ce que nous choisissons,car nous ne pouvons jamais choisir le mal;ce que nous choisissons,c’est toujours le bien,et rien ne peut être bon pour nous sans l’être pour tous.Si l’existence,d’autre part,précède l’essence et que nous voulions exister en même temps que nous façonnons notre image,cette image est valable pour tous et pour notre époque tout entière.
[P]our définir le probable, il faut posséder le vrai.
[L]es rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles [...].