Firmin

Imaginez que vous êtes un petit rat d'égout tout chétif et abandonné.
Imaginez maintenant que vous êtes ce petit rat à coté d'une librairie.

Firmin, ce petit rat, nous fait vivre cette vie où seuls les livres nous nourrissent.

Quelque part en nous lecteur, nous sommes tous ce petit Firmin qui dévore les livres un par un. C'est pour cela que cette oeuvre est écrite pour chacun de nous.

Firmin raconte au lecteur sa vie.

Cela commence par de belles références littéraires, celles d'un écrivain qui chercherait l'amorce de son récit. Mélancolique, lettré, instruit, Firmin a une richesse d'âme peu commune ... pour un rat. Un rongeur malingre, peu allaité faute de mamelles maternelles suffisantes, maltraité par ses nombreux frères et soeurs, qui a très tôt révélé un trouble alimentaire compulsif le poussant à machonner du papier. Qui existait à profusion, la petite famille étant logée dans une librairie.

De la nourriture physique à la nourriture spirituelle il n'y a qu'un pas, vite franchi. Notre petit rat va ainsi apprendre à lire, et va nourrir une grande ambition, qui sera finalement le drame de sa vie: essayer de communiquer avec les êtres humains.

Las! Firmin appartient à une espèce classée nuisible, et ses tentatives de communication par la langue des signes, comme par la musique, s'avèrent désastreuses. le libraire, auquel il s'est attaché, ne lui rend pas son affection et tente même de l'empoisonner.

Tout au long du récit, un autre drame se noue: le quartier de la librairie, à Boston, où se trouvent également cinéma, vieux théatre, épiceries ... est peu à peu déserté et voué à la destruction pour construction d'ensembles modernes de bureaux. Révolte et résignation, ce sera sur un champ de ruine que, finalement, Firmin achèvera son existence.

La narration est bluffante, à la fois drôle et touchante, on s'attache très vite à ce rongeur poilu et torturé, rêveur tendance dépressif, ce linguiste né dont le regret sera de n'avoir pu s'exprimer ou se faire comprendre.

Bref, on l'aime, ce petit Firmin, et c'est avec regret qu'on se sépare de lui et de son univers plein de livres. Vraiment un très bon moment, c'est mon premier Savage et je suis séduite !

Bien malicieux ce petit rat qui nous offre en miroir et avec quel réalisme une vision de la nature humaine.

Je vais être honnête, j'ai lu ce roman car sa couverture me plaisait sur le rayon ! C'est un critère qui m'est assez inhabituel, mais bien m'en a pris !
Nous sommes dans la peau du héros, un rat de la ville de Boston. Ce rat est particulier dans le sens où il va avoir une réflexion relativement profonde, en partie due à ses nombreuses lectures.
L'action se situe dans le détail de la vie de ce rat, mais le sujet même du récit va plutôt être basé sur le souvenir, les plaisirs simples, la découverte, l'estime de soi, l'introspection, le rêve.
Firmin, c'est son nom, va ainsi découvrir à travers les livres et sa "relation" avec l'Homme différents sentiments au cours de sa vie.
Le personnage est attachant et le propos plein de sens, mais il est dommage que cette douceur ne se fasse sentir que dans le troisième tiers de l'ouvrage. L'ensemble est en effet un peu long à se mettre en place.

Une histoire improbable d'un rat conteur, amateur de livres qui voudrait se lier d'amitié avec les hommes. Mais une belle parabole sur l'amour des lettres, un hymne à la littéRATure et un plaisant moment de lecture.

Une autobiographie bien singulière et paradoxalement attachante...
http://lecumedespages.over-blog.com/article-firmin-autobiographie-d-un-grignoteur-de-livres-de-sam-s-62488473.html
Lien : http://lecumedespages.over-b..

Ce livre m'a pratiquement sorti d'une sinistrose chronique par son personnage (un rat) érudit, curieux et ouvert, chroniqueur des moeurs humaines à un moment (infime) de l'histoire américaine. Je vous le conseille vivement car vous repenserez longtemps à M. Firmin !

Un régal que ce petit livre original, racontant l'histoire d'un rat amateur de littérature. On pourrait dans un premier temps s'attendre à quelque chose d'improbable, mais (un comble) on se laisse tenter par l'idée que cette histoire est vraie. Si on ajoute que c'est très bien écrit, alors tout est dit ou presque. Car comme souvent dans ces livres partant d'une idée très originale, la première moitié du livre est meilleure que la seconde. Et le premier quart est meilleur que les trois autres. Mais bon...

J'ai aimé en raison même de ce que prophétise l'écrivain italien Alessandro Barrico
« Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi »
C'est triste et drôle à la fois, non exempt d'humour ; c'est foisonnant de réflexions sur des romans connus et autres références.
Mise en garde :
Une chose m'apparaît évidente pour aimer ce roman, il faut être totalement dingue de lectures, comme Firmin , comme ces lecteurs américains des clubs de lecture qui ont permis la publication de ce premier roman d'un vieux monsieur d'une soixantaine d'années! C'est un livre particulier.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..

Voila une histoire à grignoter sans compter ! un petit conte au coeur du bonheur des bibliophiles et autres "rats" de bibliothèque.