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3,37

sur 590 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Forment figure parmi mes livres préférés, je laiblu plusieurs fois et je dois dire que je ne suis jamais déçue.
Firmin est un rat qui, contrairement à ses frères et soeurs rats, aime lire, regarder des films en noir et blanc et rêver.
C'est d'ailleurs grâce à Firmin que j'ai lu L'attrape-Coeurs de Salinger, mon livre préféré.
C'est un roman extrêmement touchant, il rêve d'être humain et finit même par se lier d'amitié avec un humain qui s'occupe de lui à la fin de sa vie.
Firmin rêve et idéalise la vie humaine mais se retrouve blessé par les humains qui ne le voient que comme un parasite
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Voilà un petit rat qui ne paye pas de mine, tout maigrelet, difforme, une tête énorme par rapport à son corps, né au sein d'une fratrie de 12 frères et soeurs, d'une mère alcoolique, venue se réfugier dans la cave d'une vieille boutique de livres au sein d'un quartier qui doit être entièrement rasé, pour laisser place à de nouvelles constructions plus modernes.

Non seulement, c'est le dernier de la fratrie, mais en plus, étant le 13ème, et qu'il n'y a que 12 mamelles, Firmin connaîtra la faim. Jusqu'à ce qu'il se mette à grignoter le papier qui l'entoure, au grand dam de ses frères et soeurs qui bientôt, se retrouvent sur le sol. La mère s'emploiera à reconstituer le nid.

Petit à petit, Firmin va découvrir qu'il arrive à déchiffrer… les mots sur le papier. Tout un univers inespéré va donc s'offrir à lui.

Tous quitteront le nid, la mère la première après leur avoir appris où se sustenter. Il lira tout ce qui lui tombera sous les mains. Cependant, il lui faudra bien sortir pour manger. Il va découvrir le cinéma et se passionner pour les films de Fred Astair, mais aussi, les films où « les mignonnes » vont l'aguicher.

Il va également aller à la rencontre des humains. Peu le comprendront. Il fera toutefois connaissance de Jerry qui le prendra, un temps, sous son aile.

Ce livre est également l'anéantissement de tout un quartier qui doit être réhabilité de manière plus moderne, la fin d'une époque et de boutiques qui tenaient bon malgré tout.

Jubilatoire, je me suis régalée. D'autant plus que la plume de Sam Savage est magnifique.
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Dès les premières pages, je me suis attachée à Firmin, ce rat érudit qui à travers son existence nous plonge dans sa passion pour les livres qu'il dévore, nous raconte ses rencontres mais aussi, la destruction de son quartier qui va être réhabilité ce qui renforce sa mélancolie. Bien que Firmin soit un rat d'un brin coquin et rêveur, il souffre intérieurement de ne pas pouvoir communiquer avec les êtres humains alors, il s'imagine des scènes, des paroles qu'il pourrait dire.
Ce petit roman que l'on pourrait croire emplit d'humour, est en fait plein d'émotions car il parle de la solitude, de la différence et de l'exclusion entre autres.
Sam Savage a fait preuve d'imagination en écrivant ce livre qui le rend ainsi original puisque le héros de cette histoire est un rat littéraire mais ancré dans une dure réalité. Bref, c'est un petit roman touchant et dont j'ai trouvé la fin bien émouvante.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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J'ai découvert l'existence de « Firmin » grâce à un blog dédié à la douance et il est aisé de comprendre pourquoi cette blogueuse a partagé ce roman : Firmin est un rat hors-norme, un rat intelligent, qui sait lire et aime la littérature.

Venant d'un autre écrivain, je ne sais pas si cela m'aurait autant plu.

Cependant, la plume de Sam Savage (et celle de la traductrice) est, d'un côté, intelligente et pleine de finesse, et, de l'autre côté, accessible à tous de par sa simplicité. J'ai également adoré le fait que, tout au long du récit, il y ait des références à d'autres grands livres de la littérature. J'ai bien évidemment pris le soin de noter les titres des livres que je n'avais pas lu et ce dont j'ignorais l'existence.

En somme, je pense sincèrement que c'est un petit roman qui mériterait plus de visibilité.
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Firmin est un rongeur sympathique, si vous n'aimez pas beaucoup les rats et bien à travers cette histoire, votre lecture risque de chambouler pas mal les certitudes que vous avez. L'auteur Sam Savage tente de nous décrire la dure vie des rats dans la grande ville de Boston et en particulier celle de Firmin, le rat le plus attachant du monde qui s'installe chez un libraire et découvre la magie des mots et de la lecture tout en observant le travail de ce dernier. le rat se nourrit de papier et découvre un jour qu'il sait lire … du coup, il cesse de dévorer les livres au propre, pour les dévorer au figuré. de toutes ces lectures, il apprend énormément mais ne peut malheureusement pas communiquer avec les hommes. Mais les temps sont durs et ce quartier du vieux Boston est menacé par les plans d'aménagement de la mairie. Une réflexion nostalgique sur la courte durée d'une vie, humaine, animale ou urbaine…
L'auteur nous fait découvrir une réflexion sous-jacente assez fine. En effet, le lecteur qui dévore des livres est souvent condamné à ne jamais vraiment pouvoir les partager, dans notre société qui devient de plus en plus individualiste.
Firmin n'a pas une vie joyeuse néanmoins, il sait lire mais il ne peut pas exploiter au mieux tout ce qu'il apprend, les connaissances qu'ils accumulent, … Il ne sera jamais atteindre son objectif à savoir : communiquer avec les humains. A quoi donc lui a servi toutes ses lectures ? Rien ! Et c'est sur ce constat amer et désabusé que s'achève le livre. le personnage est attachant et le propos plein de sens, mais il est dommage que cette douceur ne se fasse sentir qua dans le troisième tiers de l'ouvrage. L'ensemble est en effet un peu long à se mettre en place.
L'auteur Sam Savage sous le regard un brin dépressif d'un petit rongeur intello, livre une réflexion mi amère mi-acide sur sa condition, ses déceptions, ses fantasmes.
C'est un joli conte décalé, plein de pensées. Au travers de l'histoire, il brosse le tableau en noir et blanc de la vie d'un quartier de Boston voué à la destruction après des années glorieuses. Il ressuscite des lieux, des odeurs, et des personnages attachants pour nous rappeler que seule la littérature préserve le patrimoine.
On sent l'amour des livres, des mots dans la plume de l'auteur. Au final, Firmin, le rat lecteur, un brin mythomane et pourtant tellement seul est très touchant.
En conclusion, le livre est très amusant à lire, j'ai passé un excellent moment de lecture. On ne peut s'empêcher de penser au dessin animé de Disney » Ratatouille » : le fameux rat qui voulait être cuisinier mais en même temps, le ton est plus noir. C'est un premier roman attendrissant qui se lit assez facilement mais déçoit par son manque d'ambitions. Il convainc néanmoins par son ton juste. C'est un roman à découvrir.
Lien : https://bibliothequedemaryle..
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J'ai lu ce livre il y a déjà un long moment, et en conserve un excellent souvenir. Dans les premiers de la pile des livres "idée cadeau" pour un lecteur confirmé.
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Sous-titré “Autobiographie d'un grignoteur de livres”, voilà un tout petit roman d'à peine 200 pages qui a tout pour séduire les amoureux et dévoreurs de livres de Babelio !

Dévoreur et grignoteur de livres, Firmin, lui, l'est au sens propre : d'abord parce que Firmin est un rongeur ; ensuite parce que c'est dans le sous-sol garni de milliers de livres d'une vieille librairie que sa mère a mis bas - après s'être fabriqué un nid avec les pages du monumental “Finnegans Wake” de Joyce qu'elle a réduites en confettis ; enfin - et surtout - parce qu'il n'y a dès le départ pas de place en ce monde pour Firmin le chétif, “Celui Qui Reste en Plan” : douze mamelles pour treize ratons, une mère alcoolique qui ne se rend compte ni ne se soucie de rien, une lutte à mort pour la survie dont il sort toujours vaincu…

Alors, pour calmer sa faim, parce que “le simple fait de mastiquer, d'avaler quelque chose, sans nourrir forcément le corps, nourrit les rêves”, Firmin le malingre, le disgracieux, grignote à qui mieux mieux les pages et les mots - histoire, romans, mémoires, philo, religion... tout y passe dans un mélange indistinct et brouillon, jusqu'à l'indigestion, jusqu'à l'addiction, jusqu'à la passion à tous points de vue dévorante qui, désormais, gouvernera sa vie. D'autant que cette ingestion compulsive et déraisonnable lui ouvre spontanément les portes de la lecture et de la compréhension de tout ce qu'il ingère… Mais lui a-t-elle, pour autant, ouvert les portes du bonheur ?

Sam Savage, décédé il y a tout juste un an (le 17 janvier 2019) et rendu célèbre précisément avec ce livre qui fut son premier roman, nous offre avec "Firmin", en même temps qu'un très bel hommage rendu à la littérature, un petit bijou d'érudition, d'intelligence, d'émotion et, en apparence, de drôlerie. Mais en apparence seulement, car cette parabole animalière, écrite sur un mode enjoué et un ton plein d'humour, raconte aussi et peut-être surtout la solitude de l'enfance mal aimée, la souffrance qu'engendrent la différence et l'exclusion, l'impossible communication entre les êtres et cette forme de désenchantement intérieur qui ne peut trouver rempart que dans la littérature et l'édification patiente d'univers imaginaires et secrets.

“Toute ma vie j'ai été convaincu que tout le monde avait droit au bonheur sauf moi”, écrit Firmin dans les toutes premières pages de cette “Autobiographie d'un grignoteur de livres”… et c'est avec beaucoup de tendresse et de chagrin que j'ai pris congé de ce petit rat mi-animal, mi-humain, si mal enraciné au monde - et de ce roman subtil, sensible et fort bien écrit, qui m'a serré le coeur.

Un très beau livre, et une très belle lecture. ❤

[Challenge Multi-Défis 2020]
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Beaucoup d'affection pour ce rat de bibliothèque. Mais vraiment. Un vrai rat. Il dévore les livres pour nourrir son esprit et mange ainsi Victor Hugo et Kafka ("Notre Dame" est délicieux mais un peu indigeste). On mélange ici la lecture et la nourriture, le second degré devient premier degré et la métaphore est filée tout au long du livre.
C'est une histoire tour à tour drôle, touchante, puis triste, qui parle de notre amour pour les livres, de la nostalgie et du temps qui passe. Ça se lit d'une traite et l'écriture est humble et élégante, une pépite passée inaperçue et un bel hommage pour tous les rats de bibliothèques. Offrez le donc à un ami qui aime lire. Ou mieux encore, à vous même.
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" Un jour, Tchouang-tseu s'endormit et rêva qu'il était un papillon insouciant voletant ça et là. Ce papillon ignorait qu'il était le rêve de Tchouang-tseu.
Puis ce dernier se réveilla, apparemment inchangé, mais, à présent, il ne savait plus s'il était un homme se rêvant papillon ou un papillon se rêvant homme".
(les enseignements de Tchouang-tseu).

Firmin, rongeur érudit, plein d'appétit pour les mots, épris de nourritures spirituelles autant que terrestres m' a emmenée dans les sous-sols d'une librairie de Scollay Square dans un vieux quartier en péril du Boston des années 1960.

Ses aventures qu'il raconte ici et dont il ne peut nous communiquer tous ces coups de coeur, sa révolte, ses détresses, n'étant qu'un rat cerné par l'incompréhension des hommes . Il rend dans ce livre un superbe hommage aux valeurs de l'écrit et aux singularités de toutes espèces.

" Firmin, le rat que Walt Disney aurait inventé s'il avait été Borges. Si lire est ton plaisir et ton destin, ce livre a été écrit pour toi". (Alessandro Baricco)

J' ai dévoré ce livre en peu de temps et je ne peux que vous le conseiller, un livre qui sort de l'ordinaire , et qui contient de nombreuses références de livres de tous genres. de plus l'auteur s'est mis dans la peau d'un rat attachant ce qui est fort inhabituel.
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Dès les premières lignes, nous sommes conquis, c'est déjà trop tard pour refermer le livre... Ce petit rat de librairie nous raconte sa vie sur un ton caustique, à l'aide d'envolée lyrique ou de comparaisons détonnantes... Ca métaphorise à souhait, c'est goulayant... c'est un livre qu'on aurait presque envie de lire à haute voix tant la prose de Savage est savoureuse...

Et que ce petit Firmin est attachant ! Quel personnage charmant, complexe et délicat. Sa soif de connaissance n'a d'égal que sa soif de reconnaissance. Avoir fait de ce petit rat le personnage principal du roman est une idée de génie et c'est si bien soutenu par la narration à la première personne et le ton intimiste de la confession.

Ce roman est un hommage à la connaissance, à la culture en général, aux livres en particulier. c'est un ode à la rêverie et à la grandeur de notre imaginaire.

Et quel humanisme dans ce récit, cela peut paraître paradoxal quand notre héros est un rat et pourtant découvrir l'humanité à travers ses yeux innocents offre une analyse des humains très fine. le traitement de la différence, de l'isolement et de la puissance de l'esprit pour s'inventer des millions de souvenirs et d'aventures fantasmées pour tromper la solitude est magistrale.

Ce roman est une pépite, il a d'ores et déjà une place particulière dans mon coeur et dans ma bibliothèque.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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