La Reine de l'Idaho

Roman échoué par hasard dans ma bibliothèque, et qui se révéla une excellente surprise.

Histoire à tiroirs, portrait de famille (modèle ?) et récit intimiste, ce bon roman est un peu tout cela à la fois. Il débute par une révélation. Un homme, Thomas Burton, reçoit une lettre lui apprenant qu'il a une soeur. A travers le récit de cette femme qui lui a écrit, il remonte dans le passé de sa famille.



Le lecteur découvre ainsi l'histoire de cette famille sur plusieurs générations. Les femmes ont la part belle : Emma Sweringen, surnommée la Reine du mouton, dirige le clan familial et assure la prospérité du domaine, la belle Elizabeth sa fille, et enfin Amy, fil conducteur de ce récit, celle par qui cette saga nous est dévoilée.



On ne peut être que fasciné par Emma qui, par la seule force de sa volonté, se bâtit une vie à sa mesure et veille sur sa famille. Même émaillée de quelques drames, l'existence de cette femme forte au physique très ordinaire est riche et heureuse. Paradoxalement, Elizabeth, dont la beauté aurait dû lui assurer un bonheur sans mélange, va connaître l'amertume et la résignation, puis le remords.

Amy, dans sa quête douloureuse et obstinée, se montre peut-être plus proche de l'extraordinaire Madame Sweringen.

Ici, les hommes ne sont que de pâles compagnons, instruments de ces femmes hors du commun. Une fois n'est pas coutume !



Pour ma part, j'ai été happée dès les premières lignes par l'écriture de Thomas Savage. le roman m'a rappelé à la fois l'univers de Dalva de Jim Harrison et celui de Montana 1948 de Larry Watson, même s'il n'égale pas ces derniers. Thomas (qui n'est autre que l'écrvain, qui déguise à peine l'histoire de sa propre famille) va en effet découvrir un lourd secret qui risque bien de changer sa propre vie.



Je découvre donc avec retard, cet écrivain de l'Ouest, né au Montana (c'est une référence sérieuse à mes yeux ) et je compte bien me précipiter sur deux autres livres : Rue du Pacifique et le pouvoir du chien.

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..

Il est parfois des livres qu'on lit, qu'on aime bien mais pour lesquels on ne saurait trop dire pourquoi et bien voilà mon ressenti en refermant ce roman.

Je n'avais pas accroché à la lecture du Pouvoir du chien, là j'ai plus apprécié.
Le style d'écriture est très plaisant, la fresque familiale est très bien narrée et décrite mais finalement je ne l'ai pas trouvé "abouti". le sujet de l'abandon et de l'adoption est reléguée au second plan, le livre étant particulièrement centré sur la "reine de l'Idaho".
L'ensemble est plaisant à lire mais il manque à mon goût une finalité.

🐑 La reine de l'Idaho - Thomas Savage 🐑
Traduction : Pierre Furlan @editions_gallmeister

Résumé :
Thomas Burton est romancier. Il s'est installé sur la côte du Maine, loin des Montagnes Rocheuses où il a grandi. Un beau matin, une lettre vient bouleverser sa vie : une inconnue affirme être sa soeur, confiée dès la naissance à une famille adoptive. Intrigué, Thomas retrace l'histoire des générations passées. Sa mère, la belle Elizabeth, aurait abandonné un bébé ? Mais comment un tel secret aurait-il pu être caché à Emma la matriarche, la célèbre et redoutable Reine de l'Idaho, celle qui a consolidé la fortune du clan ?

J'avais adoré le pouvoir du chien aussi j'avais hâte de lire ce roman du même auteur. Malheureusement je ne l'ai pas autant apprécié.
J'ai beaucoup aimé l'histoire de la reine de l'Idaho, comment elle avait bâti un petit empire avec ses moutons, comment elle gérait sa famille, son couple et son ranch. Une femme de tête, forte à une époque où ce n'était pas vraiment la norme.
J'ai moins aimé les passages avec Thomas Burton tâchant de savoir si la femme qui l'avait contacté était bien sa soeur ou non. J'ai trouvé ces pages longues, parfois répétitives.
C'est donc un retour en demi-teinte pour moi.

Une 2ème lecture pour le thème "En famille" de février du @challengegallmeister et je découvre Thomas Savage. Je dois vous dire que malheureusement je suis très mitigée sur cette lecture.

Thomas Burton, un romancier, reçoit une lettre d'une inconnue qui prétend être sa soeur. À partir de là, il va retracer l'histoire de sa famille et c'est ce que j'ai bien aimé, cette 1ère partie où on part à la découverte de la Reine de l'Idaho. Une femme qui bâti son empire avec ses moutons dans un ranch entouré de sa famille. Une femme forte qui n'hésite pas à tenir tête dans une époque où cela n'est pas forcément facile.

Jusque là ça allait, même si j'avais un peu de mal à comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Mais la dernière partie où Thomas Burton échange avec ses tantes sur cette inconnue, échange également avec l'inconnue par lettre et se pose des questions si réellement sa mère aurait pu cacher cette femme, cette partie aurait dû être passionnante et pourtant non. C'est l'inverse, l'auteur se perd dans des longueurs qui n'en finissent pas et qui sont inutiles, je trouve. Honnêtement j'ai beaucoup lu en diagonale en sautant quelques phrases ce qui est mauvais signe.

Donc vous l'aurez compris, je ne garde malheureusement pas un souvenir mémorable de cette lecture mais je tenterai probablement d'autres romans de cet auteur.

J'avais adoré «  le pouvoir du chien » et me faisais une joie de découvrir celui-ci. Écrit 10 ans après, je n'ai retrouvé l'élan romanesque et tragique, que dans le dernier chapitre qui reprend certains des éléments du « pouvoir du chien ». J'ai beaucoup aimé les 35 dernières pages mais ai été très déçue par les 270 premières…

Ayant adoré « Le pouvoir du chien » (et son adaptation par Jane Campion), j'ai eu envie de lire un autre roman de Thomas Savage. Malheureusement, la lecture de ce roman écrit bien après « Le pouvoir du chien » ne m'a pas autant éblouie.
« La reine de l'Idaho » est une saga familiale qui nous fait voyager dans le temps. le titre désigne Emma Sweringen, une institutrice qui épousera Thomas Sweringen, dont les parents ont fait fortune. C'est Tom Burton, son petit-fils, écrivain, qui introduit le récit. Suivent des chapitres consacrés au passée de sa famille maternelle, ses arrières grand-parents, ses grands-parents, et sa mère lors de sa rencontre avec son père. On suit également l'histoire d'Amy Nofzinger, adoptée après sa naissance, qui, après la mort de ses parents, va chercher ses parents biologiques. Comme on le devine très vite, Tom et Amy ont un lien de parenté.
La construction est judicieuse, l'aspect historique est passionnant, mais si l'écriture est impeccable, je n'ai pas retrouvé la force d'évocation du « Pouvoir du chien », et il aurait bien mérité quelques coupes dans sa deuxième partie. Mais ce n'est que mon avis. Même l'ambiance de l'Ouest américain de fin du XIX et début XXème (les chercheurs d'or, les débuts du train et de la voiture, le souvenir des guerres indiennes etc) m'a semblé un peu moins réussie que celle du « Pouvoir du chien ». En résumé une lecture intéressante et agréable bien qu'un brin fastidieuse sur sa fin. Ce qui ne m'empêchera pas de lire son troisième roman traduit en français.
À noter: un passage évoque une histoire parallèle qui rappelle fort l'intrigue du « Pouvoir du chien ».

Derrière la saga familiale qui se déroule lors de la ruée vers l'or et au début du XX ème siècle, l'auteur égrène les indices du mystère de sa mère, si belle, mais qui aurait abandonné sa fille. le roman commence par la vie de cette enfant adoptée par une famille riche et qui, adulte, va chercher à retrouver sa famille. L' atmosphère de cette vie dans les Rocheuses avant-guerre est évoquée par de longues descriptions, détours et personnages où on se perd un peu. Mais le style fascine par sa sobriété et la tendresse qui rend les personnages attachants.

C'est une belle épopée familiale à laquelle nous convie Thomas Savage dans La Reine de l'Idaho. L'histoire d'une famille, les Sweringen, dont la fortune s'est faite grâce à Georges Sweringen après sa découverte d'un gisement d'or dans l'Ouest. Une fortune qui est devenue florissante après l'arrivée d'Emma dans la famille, la fameuse Reine du Mouton, dont le caractère fort est aussi rude et intraitable que ces grands espaces du Montana et de l'Idaho qui sont évoqués tout au long du livre.

Le récit débute avec Amy, une jeune femme adoptée dès son plus jeune âge par un couple de Seattle. Après leur décès, Amy commence à se poser beaucoup de questions sur ses origines et elle obtient d'un avocat les noms de ses parents biologiques. Débute alors une correspondance timide avec le descendant des Sweringen, Thomas Burton, qui est écrivain et qui serait le frère d'Amy. Ce personnage n'est pas très éloigné de notre auteur puisqu'à travers ce récit, c'est au final l'enfance et la véritable histoire familiale de Thomas Savage qui nous est révélée.

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