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EAN : 9782889084739
176 pages
La Joie de Lire (18/04/2019)
3.92/5   24 notes
Résumé :
Varsovie, octobre 1940. Le quartier dans lequel vit Misja, sa soeur et ses parents, est transformé, sous l’occupation nazie, en ghetto. Tous les Juifs de la ville et de ses environs y sont enfermés. Les maladies, la faim et les expulsions éliminent lentement mais sûrement la population. Misja, lui, refuse la situation, il ne veut pas se laisser emmener à l’abattoir comme un agneau… Avec quelques compagnons, il se révolte !

Un tableau sans concession d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Misja nous raconte les couleurs du ghetto de Varsovie.
En octobre 1939 Varsovie est tombée. Les brimades contre les Juifs ne tardent pas à leur rendre la vie insupportable. Insensée.

« Je ne m'étais jamais senti aussi Juif. »

Puis le mur est arrivé. le ghetto les a enfermés comme des pestiférés. La faim, le froid, les maladies, emportent les plus faibles. La promiscuité crée la peur, le repli sur soi.

« Nous avons transporté nos affaires dans la cuisine. Des voix étrangères et des odeurs nouvelles ont envahi les autres pièces. Des inconnus se sont établis dans notre vie, et ils nous ont attirés subitement dans la leur. Une femme a mis au monde un enfant dans le couloir. »

Un jour Misja voit une perruche. Son plumage a la couleur de la liberté, de la vie. le ghetto a celle de la mort, de la déshumanisation.

« Si la perruche est capable de s'envoler au-dessus du mur si facilement, pourquoi pas moi ? »

La situation empire. le manque de courage l'accable. Mais que peut faire Misja face aux armes et aux exécutions barbares.
En juillet 1942 les Juifs de Varsovie sont déportés vers les camps, excepté les membres du Judenrat, le personnel de l'hôpital juif, les ouvriers des usines allemandes, les membres de la police du ghetto.

« Ils nous emmènent dans des camps pour nous tuer. »

La résistance juive s'organise.

« C'est maintenant ou jamais a dit Mordechai Anielewicz. »

Ils ne sont pas des moutons mais des loups. Ils lutteront jusqu'à s'envoler, comme la perruche, pour quitter les couleurs sombres du ghetto.
Un combat sans espoir pour mourir avec dignité, « pour votre liberté et pour la nôtre ».

Un roman sans concession sur la vie dans ce ghetto de Varsovie. Les pages qui alternent, noires ou blanches, ponctuées de phrases brèves comme des silences, ou comme des éclats, sont illustrées de dessins aux traits sombres. Aucune lumière ne transparaît, aucun espoir.
Un roman pour adolescents à lire et à faire lire, pour montrer ce que la montée du populisme un peu partout en Europe peut faire naître comme horreurs.

« Ce livre nous rappelle qu'il est parfois bon de regarder en arrière. »

Je remercie Babelio et les Éditions La joie de lire, pour ce roman d'Aline Sax, illustré par Caryl Strzelecki.

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Les mauvaises habitudes ont la dent dure, c'est encore une fois dans les dernières heures de mon délai de 30 jours que je prends le temps de rédiger mon avis pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique. Je remercie d'ailleurs Babelio et La joie de lire pour l'envoi de celui-ci. Ce n'est pas la première fois que je rédige mes critiques sur le tard, mais c'est par contre la première fois que je relis un livre reçu dans le cadre d'une masse critique 3 fois dans le mois.

Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas apprécié ma lecture et écrire cette critique n'est pas facile. C'est l'illustration de couverture qui m'a incité à cocher ce livre, j'aurai alors dû accorder plus d'importance à ce titre si bien choisi : les couleurs du ghetto. Les couleurs de la mort, de la faim, de la maladie, des mauvais traitements, de la folie meurtrière des Hommes conduisant à l'élimination d'une population qui pourtant voulait juste vivre en paix.
Je crois que ne m'attendait pas à ressentir dans ce bouquin tant de violence, tout y sombre et sans espoir. Cette lecture destinée aux adolescents est terrible, terrible car elle raconte des évènements passés terribles, et je pense que ce livre les raconte bien. Chaque mot est pesé, va droit au but, chaque phrase touche sa cible et le coeur du lecteur se serre.
La plume Aline Sax, le remarquable travail de mise en page et les illustrations de Caryl Strzelecki font de ce livre un beau livre, un beau livre nous racontant un épisode terrible de notre Histoire qui ne doit pas tomber dans l'oubli. Mes lectures de ce roman furent difficiles, mes larmes ont coulé à la première. C'est avec ma petite soeur de 13 ans que j'ai relu ce livre, cette lecture l'a marqué, à la fin de la lecture elle m'a demandé pourquoi, pourquoi ils ont fait ça ? cela fait une semaine et demie qu'elle m'a posé cette question et encore aujourd'hui je me sens démuni pour lui fournir une réponse.

Ma dernière lecture fut ce soir avant de me mettre sur ce clavier pour écrire cet avis, Les couleurs du Ghetto n'est pas une lecture plaisante, mais c'est aussi sans doute pour cela qu'il faut le lire, pour que jamais ne soient oubliées les victimes de ce passé pas si lointain.


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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, qui m'a été offert par Babelio et les Editions La joie de lire.
Nous suivons l'histoire de Misja, qui vit avec sa soeur et ses parents à Varsovie, jusqu'au jour où les allemands arrivent, érigent un mur et parquent les juifs dans un des quartiers de Varsovie, qui devient donc un ghetto. Très vite, les maladies, la famine, la misère s'installent et c'est par dizaine que les cadavres quittent le ghetto dans des brouettes d'où dépassent des mains, des pieds, des corps décharnés.
Misja va tout faire pour apporter de la nourriture à ses proches et va bientôt faire partie d'une organisation résistante.
Ce livre est vraiment bien écrit, les illustrations sont tout simplement magnifiques, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, j'ai découvert cette partie de l'histoire que je ne connaissais pas.
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Misja est un jeune polonais. Il vit à Varsovie avec son père, médecin, sa mère et sa petite soeur. « Les Allemands ont envahi notre pays en septembre 1939. Ils sont entrés dans Varsovie au bout de trois semaines, et ils s'y sont installés en donnant l'impression de ne jamais vouloir repartir. » Bientôt, les nazis parquent tous les Juifs dans un seul quartier : le ghetto. Misja raconte la faim, l'humiliation, la violence et la révolte.

L'avis de Blanche, 13 ans : Les Couleurs du ghetto est un livre très rythmé qui se lit rapidement et qui dépeint avec réalisme l'horreur que vivaient les Juifs à Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale. Il est très instructif et riche en émotion, ce qui m'a beaucoup plu. Je dois préciser que la lecture a parfois été difficile tant ce qu'il raconte est horrible. Je n'ai pas trouvé les illustrations très belles, mais elles correspondent très bien avec l'univers et l'ambiance du livre. 

L'avis de la rédaction : Aline Sax parvient à enfermer le lecteur avec les Juifs du ghetto de Varsovie. le roman reste sobre malgré le drame et l'horreur. 
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Un roman graphique qui relate la dure réalité de la vie des juifs enfermés dans le ghetto de Varsovie à travers le récit de Misja, jeune adolescent juif. La question de la résistance est intéressante : vaut-il mieux vivre prudemment en acceptant la barbarie ou lutter en risquant sa vie et celle de ses proches ?
Les illustrations en noir et blanc sont sombres et puissantes et plonge le lecteur dans la noirceur de cette sombre période.
Une lecture difficile mais nécessaire pour ne pas oublier.

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critiques presse (1)
Ricochet
05 juillet 2019
Si l’ouvrage se lit relativement vite, il hante longtemps… et frappe par son actualité, encore et toujours.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous ne survivrons pas à ce combat, mes amis, a ajouté Mordechai. Les forces en présence sont trop inégales. Nous nous battrons pour sauver notre honneur. Il existe deux façons de mourir : soit avec dignité en combattant, soit sans défense devant un peloton d’exécution ou dans une chambre à gaz. Laquelle choisissons-nous ?
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Elle était rapide. Petite. Personne ne prêtait attention à elle.
Comme la perruche, Janina a quitté le ghetto.
Je n’avais jamais plus revu l’oiseau.
Mais Janina, elle, est revenue.
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Nous étions nombreux. Ils n'avaient pas besoin de tout le monde. Ils avaient un mot pour dire cela : nous étions austausschbar (interchangeables). Mais j'ai refoulé ces pensées. Je ne me suis pas laissé affamer sans réaction. Nous n'étions pas des cochons dans une étable attendant que le fermier leur jette quelques restes de nourriture.

p.27
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Les femmes affublées de renards morts restaient assises devant leurs assiettes de porcelaine vides. Leurs couverts en argent avaient perdu de leur éclat.
La faim frappait sans distinction les riches comme les pauvres.
Les jeunes comme les vieux.
Les femmes comme les hommes.

p.37
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