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Isabelle Di Natale (Traducteur)
EAN : 9782752904454
317 pages
Phébus (30/11/-1)
2.67/5   42 notes
Résumé :
Que faire lorsque vous avez soixante-quinze ans et que votre mari demande le divorce en évoquant des « différences incompatibles » ? Après cinquante ans de mariage, Betty Weissmann est obligée de quitter son somptueux appartement new-yorkais pour un cottage très désuet, à Wesport, dans le Connecticut. Ses deux filles, Miranda et Annie, elles-mêmes encombrées de soucis, décident de l’y rejoindre. De cette « partie de campagne », l’amour peut-il resurgir ?
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman que j'ai bien failli abandonner tant la première partie m'a semblée bavarde, cynique, peut-être est-ce le cynisme qui est qualifié d'humour. Personnellement, je n'ai pas été sensible à ce genre d'humour.
Le discours m'a semblé souvent brouillon et beaucoup de personnages sont très agaçants voire horripilants entre les trop insouciantes , les menteurs et les manipulateurs. Peut-être peut-on y voir un côté parodique d'une certaine société américaine, l'argent, le mariage, les relations sociales.
Puis , les trois personnages principaux ont fini par m'attendrir par leurs fêlures, leur nostalgie et le roman a pris le pas sur les bavardages. L'auteur a arrangé la trame de "Raison et sentiments" de façon plus contemporaine mais en tournant autour des mêmes thèmes que Jane Austen.
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Cette lecture m'a à nouveau plongé dans un univers féminin,
Ici, nous suivons les déboires sentimentaux et financiers (en terme de divorce les deux allant bien souvent de paire ...) de Betty et ses filles : Annie et Miranda.

A la suite de la demande de divorce de Joseph (qui vous l'apprendrez n'est pas le père biologique des deux filles mais qui les as reconnus très rapidement) la mère Betty est "chassée" de son somptueux appartement new-yorkais pour un cottage très désuet à Westport dans le Connecticut.

Ses filles traversant alors elles aussi des zones de turbulences dans leur vie respective vont l'accompagner par solidarité familiale et féminine dans cette "partie de campagne" comme l'aurait nommé Betty.

La 4ème de couverture parle d'humour ... Pour ma part j'ai eu du mal à le ressentir quant à la filiation avec Woody Allen encore moins.

Pourtant, j'ai aimé ce livre et je l'ai lu avec délectation ! J'ai adoré ce côté désuet que l'auteur distille dans son livre. Néanmoins, chose étrange, nous sommes bien à l'époque contemporaine : les SMS, mails et t'chat vidéo sont là pour nous le prouver....
On note dans la façon d'écrire de Cathleen Schine, un je ne sais quoi d'ancien...

Est (ou plutôt ) sont-ce les souvenirs qui assaillent les femmes de cette histoire ou encore ce lieu qui a perdu de sa superbe ... Cette écriture empreinte de nostalgie m'a touchée.

Ainsi, plus que rempli d'humour j'ai trouvé dans cette écriture de la poésie.

Cathleeen Shine a su parfaitement mettre en harmonie la vie de ces trois femmes avec ce cottage et également ces paysages.

C'est donc avec un plaisir doux et amer que je me suis complètement attachée à ses trois femmes et surtout à Annie .

La couverture de ce livre a été, il faut bien vous l'avouer, l'élément décisif dans la demande de ce partenariat !

Ce livre, ainsi paré est magnifique ! Merci aux éditions Phébus de nous offrir ce très beau tableau de René Magritte "La Victoire", celui-ci est issu d'une collection privée (dixit l'information sur la couverture du livre) ce qui explique sans doute les différences que j'ai pu observer... Il doit y avoir plusieurs tableaux de "La victoire" ...
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Westport, Connecticut, quelque part sur la côte atlantique au nord-est de New York. Mise à la porte de son superbe appartement de Central Park par son mari, Joseph (Joe, Josie), qui lui apprend qu'il la quitte pour Felicity, Betty va devoir se contenter d'une petite bicoque mal retapée prêtée par son oncle Lou. le coup est bas, après quarante-huit années ans de vie commune, mais Betty a bon espoir de faire valoir ses droits et regagner ses pénates, où Josie et Felicity se sont tranquillement installés en attendant le divorce. Les deux filles de Betty, Miranda et Annie, dont la vie, professionnelle pour la première, amoureuse pour la seconde, viennent de basculer, vont la rejoindre et entamer vaille que vaille une vie à trois, à l'étroit, en attendant des jours meilleurs. C'est aussi le moment de faire un retour sur leur vie passée, les ratages mais aussi les réussites, et découvrir petits bonheurs et tracas d'une vie simple, loin des paillettes de la bonne société new-yorkaise. Cette étude de moeurs autour de trois femmes d'âges et de tempéraments fort différents, marquées par les aléas de la vie, tourne malheureusement assez rapidement à la sitcom, et ce qui aurait pu être une fine analyse psychologique se transforme en un roman d'aventures sentimentales, féministe en diable, mais diablement peu crédible. Un bon point cependant, Catleen Schine sait capter l'attention de ses lecteurs, qui sont sans doute essentiellement des lectrices, par une certaine qualité d'écriture. Même si on n'y croit pas un seul instant, le charme opère et l'on a bien envie de savoir où l'auteure veut nous mener. Une lecture agréable, pour la plage ou le divan, selon l'occasion…
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Quand j'ai lu le descriptif de ce roman, écrit par un auteur américain étonnamment inconnu de mes services, j'ai su qu'il avait tout pour me plaire. Toujours mes chouchous de littérature outre atlantique, dira-t'on...



Après la demande de divorce de son mari Joseph, à près de cinquante ans de mariage, Betty Weismann doit quitter son appartement new yorkais et s'en va à Wesport, dans le Connecticut, occuper un petit cottage mis à sa disposition par un cousin riche et généreux. Ses deux filles l'accompagnent, Annie, divorcée et mère de deux grands fils, travaille dans une bibliothèque, l'agence littéraire de Miranda frôle la faillite... Différents hommes gravitent autour d'elles, les événements s'enchaînent tranquillement, les espoirs, les déceptions. Doux moments décrits subtilement avec émotion alternent avec situations délicatement ironiques. Cathleen Schine sait créer des atmosphères sans appuyer et décrire finement l'amour liant les soeurs entre elles, ainsi qu'avec Betty et Joseph.

Un vraiment joli roman.



Les deux soeurs:

"Annie avait l'habitude d'être seule. Certains avaient l'impression de ne pas exister s'ils étaient seuls, ils éprouvaient sans cesse le besoin de parler et d'écouter. Mais Annie se sentait vivante lorqu'elle restait seule, silencieuse, encerclée par le silence.(...) Sa soeur, bien entendu, se situait aux antipodes. Elle adorait la conversation au téléphone ou de vive voix: la sienne ou celle du couple à côté au restaurant. Plus elle voyait de gens autour d'elle, plus elle était heureuse."



Le petit plus pour les fans de Jane Austen (mais attention risque de spoilers dans ce cas!): Les premières pages, où Felicity, la nouvelle compagne de Joseph, le convainc de ne pas laisser son appartement à Betty, tout en étant généreux, m'a irrésistiblement fait penser à la façon dont Mrs John Dashwood, dans Raisons et sentiments, s'arrange pour que son époux mette dehors sa belle-mère et ses filles.

Aveugle que j'étais! Il a ensuite fallu arriver aux deux tiers du roman pour réaliser toutes les similitudes entre les deux romans! Et là mon plaisir a été accru, à découvrir cette intelligente adaptation... Evidemment Cathleen Schine, en romancière américaine, l'a totalement fait exprès, à mon avis.



Annie/Elinor et Miranda/Marianne sont des femmes modernes, autour de la cinquantaine, vivant des amours bien ancrées dans notre époque, et, même si on n'a pas lu Raisons et sentiments, c'est un bonheur de connaître la version contemporaine d'Edward Ferrars et Willoughby et de l'affreuse Lucy Steele! Même le discret (et terne?) colonel Brandon se réincarne en Roberts.



Mais chut! Cathlen Schine réserve quelques surprises aux janéites...
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Alors qu'elle est âgée de soixante-quinze ans, Betty voit son mari Joseph demander le divorce pour refaire sa vie avec une jeune femme dénommée Félicity. Difficile à digérer, d'autant qu'elle se retrouve sans ressources. Alors, avec ses deux grandes filles, Annie et Miranda, elle se réfugie dans un modeste cottage du Connecticut, pour vivre une période délicate, tantôt morose, tantôt tendre... Alors qu'elle se considère plutôt veuve que divorcée, elle observe ses filles, elles aussi subissant les drames de l'amour non réciproque...

Betty et ses filles m'est apparu comme un roman léger, futile par ses mondanités, par les soirées familiales bavardes, par l'importance portée aux états d'âme de ces trois femmes délaissées. Ton un peu futile et lecture un peu longuette au départ. Et ensuite, une fois la moitié du roman atteinte, un sincère attachement aux personnages se fait. Annie et Miranda, déçues en amour, Annie loin de ses fils, Miranda faisant face à un échec de sa carrière d'agent littéraire, arrivent à émouvoir. Entre elles, il y a bien sûr de la fraternité, de la tendresse, mais aussi des maladresses, des incompréhensions, des rivalités rampantes, de l'inquiétude.

L'auteure se plaît ainsi à gratter le vernis de cette famille juive bourgeoise américaine, en la confrontant à cette implosion soudaine : un divorce qui sonne comme la volée en éclat d'une vie digne, aisée et confortable. Cathleen Shine a voulu une fin de roman qui bouscule encore plus la bienséance bourgeoise, mais elle ne convaincra pas tous les lecteurs. Et puis, ce petit piment n'arrive-t-il pas un peu trop tard pour être vraiment crédible ?
Une lecture en mi-teinte, avec un peu trop de personnages à mon goût pour que je puisse m'attacher à cette famille chamboulée.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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critiques presse (1)
Bibliobs
14 juillet 2011
Cathleen Schine recourt aux fondamentaux du roman psychologique anglais: amours contrariées et verte campagne, critique implicite de la condition féminine et exploration du mystère des coeurs...
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Miranda Weissmann était terrifiante. Ce jugement datait de plusieurs années, à l'époque où, après un bref engouement pour les séances de gymnastique oculaire chez l'orthoptiste, elle se refusa à porter des lunettes ou des lentilles, ce qui eut pour conséquence qu'elle passait alors dans les rues sans reconnaître les gens qu'elle croisait. Avec ses manières apparemment distantes, auxquelles s'ajoutait une tendance à demander à son assistante divers papiers qui se trouvaient sous ses yeux et l'habitude d'inviter des éditeurs sans remarquer qu'on lui tendait l'addition et de s'eclipser en les plantant là, sa réputation était faite. La myopie fit de Miranda quelqu'un d'irrationnel, de despotique, d'hypocrite et d'autoritaire. La myopie fit sa réputation.
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"L'hiver frappa Wetsport, dur et vif, comme une saison pressée, résolue à en finir au plus vite avec la basse besogne avant de s'en aller. Il n'y eut qu'une seule grande tempête de neige, dont les flocons fondirent sous le soleil brillant du lendemain matin, et une seule tempête de glace qui vit dans toute la ville les branches s'abattre sur le sol par centaine gainées de pluie gelées, lourdes et ornementées comme des miroirs baroques. Des ciels gris et lourds, du vent et une important quantité de pluie. Puis, soudain, en février, un ciel d'un bleu intense, la douceur de la brise et de la boue"


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Annie aurait préféré ne pas assister à cette scène. Cela signifiait des angoisses en perspective. Elle s'était toujours inquiétée pour Miranda. Même quand Miranda se trouvait au sommet, Annie avait gardé un oeil sur sa soeur cadette. Un reste d'enfance - la responsabilité de sa soeur, qui exigeait tant et semblait monopoliser l'essentiel de l'affection de leurs parents. C'était également une forme de pouvoir pour Annie, moitié protection, moitié supériorité, qui se traduisait par une attitude protectrice un peu guindée. Si Annie ne veillait pas sur Miranda, quel autre rôle pouvait-elle jouer ?
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"Elle est folle expliqua Annie quand Lou téléphona pour demander ce qu'il se passait. Il l'a rendue folle. On ne peut rien lui dire, elle n'écoute pas. Tout ce qu'elle fait, c'est passer ses nuits à regarder des films en noir et blanc, et ensuite elle en parle toute la journée. Elle reste paralysée, anéantie, elle campe près du téléphone en attendant qu'il l'appelle. Je le sais. Elle décroche dès la première sonnerie. Tu as remarqué ? Et il se peut qu'elle ait bu. Ma propre mère ! Ivre ! Mon Dieu, j'espère bien que non ! Mais je l'ignore."

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Jospeh, connu de ses collègues sous le nom de Joe mais toujours appelé Joseph par son épouse, prononça les mots « différences incompatibles » et perçut le désarroi dans les yeux de sa femme.
– Des différences incompatibles ? dit-elle. Bien sûr qu'il y a des différences incompatibles. Mais quel rapport avec le divorce ?
Dans le cas de Joe, cela n'avait que fort peu à voir avec le divorce. Dans le cas de Joe, comme souvent, la raison du divorce était une femme. Cependant, et ceci n'a rien de surprenant, l'existence de cette femme ne fut pas la raison qu'il invoqua devant son épouse.
Des différences incompatibles ? Betty ne s'y attendait pas. Ils étaient mariés depuis quarante-huit ans.
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Video de Cathleen Schine (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cathleen Schine
Betty et ses filles de Cathleen Schine ? Phébus .Teaser du livre Betty et ses filles de Cathleen Schine actuellement en librairie aux éditions Phébus
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