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EAN : 9782350872346
203 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (29/08/2013)
3.12/5   101 notes
Résumé :
(De vrouw met de sleutel, 2011) - "Femme, 59 ans, d'apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues".

Voilà l'annonce un brin malicieuse que rédige Nettie, lorsque la recherche d'un travail devient inévitable, quelques mois après le décès de son mari.

Sans expérience professionnelle à faire valoir,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
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Imaginez ! Vous cherchez du travail, mais vous ne savez rien faire ou presque.
La lecture est votre passion, et si vous transformiez cette passion en gagne- pain. C'est ce que Nettie décide de faire lorsqu'après le décès de son mari elle se retrouve dans l'obligation travailler.
Imaginez ! Vous êtes seuls, angoissés lorsque le jour s'éteint, et si une personne venait vous tenir compagnie, et si vous rencontriez quelqu'un qui vienne vous border, vous faire la lecture, vous raconter des histoires.
Grâce à une petite annonce pleine d'humour, Nettie va se constituer une « clientèle », mais surtout des amis à qui elle apportera bien plus que quelques pages de lecture.
Au fil du temps elle tissera des liens d'amitié avec Olivia l'hôtesse de l'air dépressive, Renée la fillette de onze ans qui n'est pas scolarisée et Mickaël un jeune homme complexé et quelques autres.
Une galerie de portraits brossée avec délicatesse par Vonne van der Meer.
La femme à la clé est un livre qui parle avec pudeur de la solitude et de l'angoisse qu'elle génère.
J'ai aimé cette lecture douce -amère même si j'ai trouvé un certain manque de profondeur dans la description de certains personnages.


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Ca me turlupine depuis longtemps : quand j'aurai le temps, je me ferai lectrice. Dans un hôpital, je pense. Je ne voudrais pas m'aventurer chez les gens, dans leur intimité, comme fait notre narratrice, Nettie. Trop dangereux, dans le sens où on se sent engagé bien au-delà de ce qu'on pensait.

Nettie est veuve et veut occuper ses soirées en-dehors de chez elle. Comme elle adore lire, elle se propose de partager sa passion avec des gens qui ont besoin de quelqu'un à leur chevet quand le soir tombe, contre rémunération. En tout bien tout honneur.
Mais la confrontation à ces personnes de tous âges lui réserve bien des surprises, ou tout simplement le début d'une amitié.

A travers son journal intime, nous assistons à ses choix de livres, dont elle retranscrit même quelques passages ou des nouvelles entières. Nous écoutons aussi l'échange intervenu après la lecture. Et même, pour les apprentis écrivains, elle donne quelques conseils.
J'aime beaucoup me pencher par ces petites fenêtres ouvertes sur d'autres histoires, ça permet de respirer un autre air.
C'est un roman très frais, pas si innocent que ça au fond. Un roman d'interactions, où les personnes fragiles ne sont peut-être pas celles qu'on croit. Un roman humain.

Cette femme à la clé m'a ouvert une porte vers ma prochaine activité. J'ai hâte de m'y consacrer !
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J'ai envie de dire que c'est un "joli" roman mais je ne voudrais pas que ce soit pris comme quelque chose de péjoratif, je qualifierai donc ce récit de délicat et agréable à lire.
Nettie vient de perdre son mari, elle a 59 ans, de grands enfants, et doit se remettre au travail. Originale, elle s'invente un métier: lectrice au chevet d'adultes esseulés. C'est ainsi quelle rencontrera Olivia, une hôtesse de l'air divorcée et distante, Michaël, un homme d'une quarantaine d'années, et Renée, une fillette qui refuse de quitter sa chambre pour aller à l'école.
La lecture est au coeur de ce livre où différentes solitudes se rencontrent, aspirant chacune d'elle à l'affection et une vie plus remplie que la leur.
Les sentiments sont laissés en suspens pour que nous, lecteurs, puissions les interpréter à notre guise et on se sent très vite pris dans ces différents fragments de vie. J'ai beaucoup aimé l'écriture de Vonne van der Meer et je ne pense pas m'arrêter à cette lecture qui fait drôlement de bien.
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Une gentille lecture... un peu triste, un peu mélancolique. Une histoire pas très convaincante, avec des personnages pas beaucoup plus passionnants.
Je me suis malgré tout, attachée à Renée, et c'est elle qui m'a menée jusqu'à la dernière page. Qu'est-il arrivé à cette petite fille pour qu'elle ne veuille plus mettre le nez dehors ?
J'aurais du mal à en dire plus de bien que ça... rien de vraiment très enthousiasmant.
Pour ceux qui s'étonneront de voir une note positive alors que la critique ne l'est pas vraiment ; deux étoiles auraient été quand même un peu sévère... je préfère donc être un peu trop large avec trois étoiles.
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Découvert sur le blog de Pretty Books, ce livre m'a tout de suite intrigué de par son résumé, la splendide couverture, mais surtout le thème mis en avant : la lecture.

Le personnage de Nettie est un personnage qui ferait rêver bon nombre de lecteurs, parce que, quel(le) passionné(e) de lecture n'aimerait pas faire de sa passion, son métier? En effet par manque d'expérience professionnelle Nettie va se lancer dans ce qu'elle connaît de mieux en tant que lectrice à domicile, et pour se faire elle va passer une annonce :

"Femme 59 ans,d'apparence maternelle, hanches larges, voix agréable, vient vous border et vous faire la lecture avant que vous vous endormiez. Discrétion assurée. Intentions sexuelles totalement exclues."

L'histoire débute lorsque Nettie commence un journal dans lequel elle nous parle de sa vie, mais aussi de son nouveau job. Ainsi on fait la connaissance de ses clients, tous différents les uns des autres mais ayant en commun le besoin d'avoir une épaule sur laquelle se reposer le soir venu ou même une oreille attentive.

On comprend très vite que Nettie est une femme fragile, donnant beaucoup de son temps au détriment de sa vie personnelle. Très vite celle-ci crée des liens forts avec les personnes chez qui elle va faire la lecture et devient peu à peu la confidente de ses messieurs, dames, en leur donnant des conseils avisés. Un personnage touchant puisqu'elle même frappée par le malheur d'avoir perdu son mari et donc touchée par la solitude elle ne peut que comprendre la détresse de ses clients.

La femme à la clé est un roman tendre, avec une écriture fluide qui se lit tranquillement, nous berçant au fil des pages avec ses histoires. Un univers aussi riche sur le plan de la générosité que sur le plan de la littérature, rendant ainsi hommage à la lecture et à ses bienfaits. Après avoir lu ce livre, vous aussi vous serez charmé(e)s.
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"... Et les lecteurs ont-ils envie de lire un livre sur une personne aussi furieuse ? Et qui ne pense qu'à l'argent ? "
Absolument, et cela continue de m'étonner, moi aussi. Peu importe qu'un personnage soit repoussant, du moment que je comprends, maintenant ou plus tard, ses motivations. Nous passons des heures en compagnie d'un avare ou d'un hypocondriaque, des gens que nous préférons éviter dans la vie de tous les jours, en compagnie de la suprêmement ambitieuse Madame Bovary, ou du personnage principal dans Le Parfum, un criminel sadique. Quand il a la police à ses trousses, nous espérons qu'il saura se montrer plus malin. Pas parce que c'est un chic type, mais parce que nous connaissons son obsession - et que nous sommes les seuls à la connaître en ce monde dans lequel nous nous introduisons par la lecture. Que nous le voulions ou non, nous sommes coincés avec lui.
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Les nouvelles que je sélectionne sont bien plus riches et subtiles. Les siennes sont toujours des histoires censées déclencher l'hilarité. Ou une logorrhée baroque aux métaphores toutes prêtes qui font soupirer Michael pendant la lecture : quelle prouesse, vous ne trouvez pas ? J'essaie de lui expliquer que je n'ai pas envie de me dire toutes les deux phrases : quelle prouesse, comme si j'assistais à une compétition de gymnastes pendant laquelle des petites puces de dix ans se plient en cabrant le dos.
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Au moment où je commençais à douter de la viabilité de mon projet, j’ai découvert dans un livre le mot Mitschlaffer. Un Mitschlaffer se roule en boule, en échange de quelques kopekcs, au pied du lit d’un insomniaque. Dès que ce dernier a trouvé le sommeil, le Mitschaffler s’en va sur la pointe des pieds pour se rendre à l’adresse suivante. Ce que je propose est une variante d’un métier très ancien. S’il le faut, je peux étayer historiquement le choix de ma profession. Elle était exercée par des Juifs en Russie à l’époque de Dostoïevski. Mon métier n’est donc peut-être pas le plus vieux du monde, mais presque.
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Peut-être la page de garde de chaque livre devrait-elle contenir un avertissement : Ce livre peut nuire à votre santé mentale, mais vous aussi, vous pouvez lui faire du tort en le commençant au mauvais moment, et rater l'occasion d'un grand amour.
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Nous chantions pour ne pas perdre courage. « On y est presque, on y est presque, mais pas encore tout à fait... » Nous chantions pour continuer d'avancer d'un bon pas. Aucun d'entre nous n'avait l'habitude de parcourir autant de kilomètres d'affilée, sans interruption, sans pique-nique, sans mère auprès de qui se plaindre que la route était longue. De temps en temps, quelqu'un jouait un mauvais tour. Un garçon tirait en passant sur une branche de jasmin qui dépassait d'un jardin et avait alors droit aux remontrances du directeur de l'école. Un autre arrachait la veste des épaules d'une fille devant lui et lançait le vêtement à un camarade de classe qui le jetait en l'air, dans un arbre. La jeune fille pleurait, le garçon devait marcher pendant le reste du parcours à l'arrière, à côté d'un père ou d'une mère qu'il ne connaissait pas. En guise de punition. C'était amusant, c'était divertissant, sauf quand on était le garçon en question ou que la veste dans l'arbre était la vôtre.
Parfois, le parcours passait par hasard dans une rue où habitait un camarade de classe, les parents sortaient de chez eux et levaient le pouce en signe d'encouragement. Je bombais alors le torse, remplie de fierté, et marchais spontanément le dos plus droit. Quand nous traversions un quartier neuf, aux maisons alignées et aux jardinets soignés, la promenade nous paraissait à nouveau d'une longueur insupportable et j'avais l'impression que mes pieds adhéraient à l'asphalte. Mais nous longions des champs et des bois inconnus, ou que j'avais vus seulement en voiture. À pied, sous les rayons du soleil couchant, tout paraissait différent, une lumière limonade, et j'étais surprise qu'il existât, si près de la maison, un monde que j'ignorais.
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