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3,73

sur 1281 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Trois époques, trois jeunes femmes d'une vingtaine d'années.
- Anne : jeune vierge illuminée dans le Bruges de la Renaissance, elle a l'étoffe d'une future sainte et l'âme d'une poète.
- Anna : épouse oisive d'un bourgeois viennois au début du XXème siècle, elle tâtera de la nouvelle thérapie en vogue dans son milieu - la psychanalyse.
- Anny : actrice pailletée hollywoodienne d'aujourd'hui. Elle est somptueusement belle et attirante, et, comme il se doit, alcoolique, droguée, nymphomane.

La problématique est intéressante : l'angoisse féminine à travers les âges, jugulée à l'aide de la spiritualité, de la psychanalyse, ou des psychotropes (alcool, drogues) selon les époques. La forme, en revanche... Tirades mystico-philosophico-illuminées dans la forêt d'Anne, poncifs et clichés à gogo pour Anny qui cache une belle âme sous ses dehors de décervelée brûlant la chandelle par tous les bouts. Seule Anna et ses névroses m'ont un peu intéressée. Je suis restée très sceptique sur plus de la première moitié de l'ouvrage, j'ai failli abandonner, me demandant pourquoi l'auteur n'avait pas opté pour trois nouvelles distinctes. J'ai eu la réponse à la fin, avec une pirouette artificielle et lourdaude qui ne m'a pas convaincue. Bon, malgré tout, le roman se lit facilement et vite, même si on grince des dents sur les grosses ficelles, et si l'on a la nostalgie du génie de l'auteur dans ses pièces du début (Variations énigmatiques, Petits crimes conjugaux...).
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Bof..trop long trop confus trop sentencieux... EE Schmitt a fait bien mieux que ce long portrait de femmes croisées assez indigeste..
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Autant être honnête tout de suite : je n'ai pas été aussi emballée par ce roman que je l'avais pensé au départ. L'histoire me plaisait, car je suis très sensible aux questionnements identitaires et aux personnages féminins forts, mais j'ai été déçue sur plusieurs points.
Je n'ai accroché avec aucune des trois héroïnes, qui m'ont toutes agacée. Anne de Bruges est une jeune fille un peu illuminée qui s'enfuit le jour de son mariage forcé et qui se découvre une passion pour la nature. Après quelques péripéties et la rencontre cruciale d'un moine singulier, elle devient la sainte de Bruges, celle qui apaise tous les esprits et qui fait des miracles. Elle passe des heures en communion avec la terre et les arbres, et elle écrit des poèmes parlant de Dieu, sans savoir qu'elle parle de Dieu. Hanna de Vienne est le personnage que j'ai préféré : elle explore la psychanalyse après s'être rendue compte qu'elle n'était pas heureuse dans son mariage. C'est celle que j'ai trouvé la plus terre-à-terre, la moins énervante, elle a la tête sur les épaules. Quant à Anny Lee, l'actrice, je l'ai détestée ! Accro à toutes les drogues existantes et aux coups d'un soir, elle n'en fait qu'à sa tête et je l'ai trouvé odieuse. Ces trois femmes ont beaucoup de points communs : elles ne se sentent pas à leur place et aspirent à une vie meilleure, elles finissent pas défendre leurs idées et à prendre leur envol, mais cette partie ne survient qu'à la fin du roman. C'est pour cela que je me suis ennuyée à le lecture des 30 premiers chapitres. Ces trois femmes ont également en commun le comportement addictif et passionnel, qui manque de les mener à leur perte.
La femme au miroir constitue 3 récits en un : le roman roule sur un algorithme de 3 chapitres, celui d'Anne, celui d'Hanna, et enfin celui d'Anny, puis on revient à l'histoire d'Anne, etc. Certains apprécieront ces coupures dans les aventures de chaque personnage, mais moi j'ai souvent perdu le fil, ce qui m'a valu de devoir plusieurs fois retourner en arrière pour retrouver ce qui s'était passé.
De plus, à a lecture de la quatrième de couverture, j'imaginais quelque chose de fantastique, genre découvrir qu'en fait ces trois femmes ne sont qu'une et qu'elles voyagent au travers d'un miroir, ou quelque chose comme ça (oui, j'ai beaucoup d'imagination...) mais pas du tout ! J'ai été assez déçue de la chute, surtout après avoir laborieusement lu quelques 400 pages...
J'ai quand même réussi à trouver des points positifs à ce roman (si si, je vous jure !) : c'était ma première expérience avec Eric-Emmanuel Schmitt, et j'ai aimé son style d'écriture, les chapitres se lisent rapidement et facilement quand on est pris dans l'histoire. J'ai également apprécié quelques uns des personnages secondaires qui, selon moi, transmettent plus d'émotions et de leçons que les personnages principaux.
Au final, je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai trouvé La femme au miroir mauvais, mais ce qui est certain c'est que je ne l'ai pas trouvé extraordinaire non plus ! J'espère quand même ne pas décourager trop de gens, car je sais que beaucoup de lecteurs l'ont apprécié ;)
Lien : http://tetedelitote.canalblo..
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Jeune mystique dans la Flandre renaissante, bourgeoise névrosée dans la Vienne de Freud, actrice hollywoodienne "borderline" : trois femmes qui refusent de se conformer au modèle imposé et se cherchent à travers l'idéal ou le miroir (aux alouettes ?) disponible à chaque époque : la foi, la psychanalyse, le cinéma.
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C'est très étonnant : cette fois-ci, j'ai un mal fou à peser le pour et le contre. On va dire que mon intérêt (partant de très bas, j'ai d'ailleurs failli fermer le roman et ne pas poursuivre...) est allé crescendo au cours de ma lecture, avec une fin qu'il m'aurait été douloureux de ne pas connaître.
J'ai aimé cette idée que l'estime de soi ne passe pas par le miroir (ceci prenant tout son poids l'âge avançant...).
J'ai aussi aimé ces femmes "différentes", un peu solitaires, à la fois fortes et fragiles, proches de la nature, qui, au cours de ma lecture, m'ont bien souvent semblées en résonnance avec mes propres ressentis.
Pourtant : beaucoup de clichés, avec des passages souvent un peu "gnan-gnan" ...Je ne saurais trop dire : un des ingrédients n'a pas vraiment pris (mais il s'en est fallu de peu).
Ce roman reste une lecture plutôt agréable, à mon avis destinée à un public féminin (bienveillant...). Pour vos vacances d'été, mesdames ?).

Ah...
Et ce portrait de Tamara de Lempicka sur la couv' : "Girl with gloves", quelle bonne et belle idée !
J'ai toujours été sous le charme de cette artiste peintre, belle et inspirée, l'incarnation du féminin : « Une lumière à la manière d'Ingres, du cubisme à la Fernand Léger, avec du rouge à lèvres Chanel ».
Elle aurait probablement pu être une de ces femmes au miroir...
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Pff! fait le roman "ballon de baudruche". Une présentation attirante, des premières pages accrocheuses mais petit à petit, le ballon se dégonfle et s'écrase pitoyablement! On est même capable d'identifier les techniques et tactiques choisies pour "combler" le lecteur; triste! Un roman sans voix...
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Schmitt Eric Emmanuel, - "La femme au miroir" - Albin Michel, 2011 (ISBN 978-2226229861)

Pas moins de 455 pages pour relater, en les intercalant de chapitre en chapitre, les vies respectives de trois femmes à trois moments historiques éloignés les uns des autres.
La jeune Anne vit à Bruges au temps De La Renaissance : après son refus de céder à un mariage convenu, elle se réfugie au béguinage.
Dans la Vienne d'avant 1914, une certaine Hanna accepte son mariage convenu avec un aristocrate, pour découvrir qu'elle ne s'y épanouira jamais.
Dans les studios actuels d'Hollywood, une actrice à succès, Anny, se livre à la drogue et à la débauche, avant d'y renoncer grâce à un gentil infirmier.

Malheureusement, l'auteur se cantonne dans des propos "féministe "éclairé", tout droits sortis d'une certaine doxa convenue répandue dans les magazines des salons de coiffure : il s'agit de démontrer (et dès qu'un texte littéraire veut démontrer, il sombre vite dans la médiocrité) que les femmes ne sont pas condamnées à n'être que des pondeuses au service des hommes (c'est dit au moins trois fois quasiment dans ces termes dans le roman), et qu'elles refusent "le rôle que les hommes leur imposent". Cette thèse simpliste est d'une telle bêtise que cela déséquilibre le roman.

Combien de décennies faudra-t-il encore pour que certaines et certains cessent de faire passer nos aïeules pour des imbéciles ?

De surcroît, il manque de toute façon un quart de millième de génie à cet auteur pour qu'il produise un texte vraiment important.
Dommage.
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Déplacé de la rubrique "citations" le 22/07
Je n'ai pas accroché.Les 3 histoires sont lentes et j'ai abandonné en cours. A la recherche de leurs identités, et vivant dans 3 périodes différentes, n'a-t-on pas ici une réincarnation cachée ? Question ouverte mais dont la réponse n'a probablement pas d'intérêt pour le récit.
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J'ai lu ce roman de manière assez étrange…je l'ai commencé en livre audio, pour broder à côté et je l'ai terminé en version papier.


Pour le moment, l'expérience du livre audio est loin d'être satisfaisante. J'ai trouvé cela trop lent, trop long (après je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un gros roman, donc cela s'explique) mais moi je m'impatientais…puis j'avais beaucoup de mal avec les voix (surtout une en particulière). Je n'ai pas réussi à rentrer dedans…résultat, cela faisait 4 mois que je traînais ce livre audio, écoutant juste de temps en temps et ne tenant pas très longtemps.


J'ai donc décidé de laisser tomber avec ce livre audio. Comme je voulais tout de même savoir la fin de ce roman, je suis allée l'emprunter en version papier.


Tout cela pour dire que je suis assez déçue. Aussi bien que le format livre audio que du récit.


J'ai eu l'impression que l'intrigue se traînait énormément, que tout avait de mal à avancer et soudain, lors des 100 dernières pages, tout s'est accéléré. Je pense que cela tient de la manière dont j'ai lu ce roman (je lis plus vite avec mes yeux qu'avec mes oreilles!), mais cela m'a agacé.

Puis, j'ai eu du mal avec chacun des personnages :

Anne est encore le personnage le plus sympathique. Elle est douche, gentille, agréable. J'ai bien aimé son histoire, même si je me suis un peu ennuyée lors de son arrivée au béguinage et de ses discussions avec le moine.


Hanna…j'ai eu du mal à m'intéresser à son existence de jeune mariée riche et gâtée…même si je veux bien admettre qu'à cette époque, essayer de s'en sortir devait être très compliqué et devait demander beaucoup de sacrifices.

Quand à Anny, elle est pendant les trois quarts du livre proprement insupportable. Elle n'a (je trouve) aucune excuse. Je n'aimais pas du tout ses passages, son plongeon dans la drogue, le monde de Los Angeles et d'Hollywood. Ce n'est que lorsqu'elle commence enfin à s'en sortir un peu qu'elle devient un peu plus intéressante. Et encore…


Ce qui rassemble ces trois femmes, c'est donc la quête de la liberté, la quête de soi. Elles n'arrivent pas à faire ce qu'on attend d'elles, elles refusent un destin carré et pré-écrit. Elle se doutent qu'il y a autre chose, autre part.


A l'époque d'Anne, le seul moyen d'échapper au destin de femme et de mère était la religion. Pour Hanna, le divorce commençait à arriver et elle s'est échappée dans la psychanalyse. Quand à Anny, elle a commencé à sortir de son destin à l'aide de substances. Grâce à la chimie donc.





[Attention, je dévoile la fin]



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Donc hélas, quand même une petite déception. J'ai du mal avec les romans d'Eric-Emmanuel Schmitt, même si j'ai aimé certaines de ses nouvelles de son dernier recueil Les deux messieurs de Bruxelles ( "le ménage à trois" est une nouvelle absolument géniale avec une chute fabuleuse…). Mais dans ce récit, cela n'a pas pris. Ce n'est pas une catastrophe, mais je me suis un peu ennuyée et je suis contente de l'avoir terminé. Dommage.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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C'est comme toujours avec les romans d'E.E.Scmidt un très bon moment de lecture mais je n'ai pas été enthousiasmée comme avec d'autres. On s'intéresse au destin de chacune de ces femmes sans être passionné. Quel est le message ? Y en a-t-il un, d'ailleurs ? Comme il sait si bien le faire cependant, on y trouve des réflexions et des visions captivantes sur Dieu, sur nos dialogues avec Lui et sur notre représentation de Dieu. Pour moi, c'est la meilleure part de ce roman, celle qui m'a réellement touchée.
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