AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782075061148
288 pages
Gallimard Jeunesse (02/02/2017)
3.92/5   107 notes
Résumé :
Avant le diagnostic, la vie de Lane était plutôt banale. Au sanatorium pour ados, il rencontre l'irrésistible Sadie et sa bande de copains. Rebelles, excentriques et résolument vivants, dans le monde rigide de l'établissement, ces adolescents ne suivent que leurs propres règles. À leurs côtés, Lane réalise que la maladie n'est pas nécessairement une fin: quand l'amour et l'amitié viennent tout bousculer, elle pourrait même constituer un nouveau départ.
Que lire après Demain n'est pas un autre jourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 107 notes
5
13 avis
4
15 avis
3
4 avis
2
4 avis
1
0 avis
Et voilà.
Je viens de terminer Demain n'est pas un autre jour, avec beaucoup de mélancolie et de bonheur en même temps.
Ce livre est tout bonnement bouleversant.

--

L'histoire raconte la vie de Lane et de Sadie et de leur bande.
Lane est un lycéen de dernière année, il vit en pensant à son avenir sans se soucier de toutes les opportunités qu'il rate dans le présent. Quand il rencontre Sadie, cette fille surprenante, pleine de vie, différente de lui, sa vie se voit transformée de A à Z.
A son contact, il voit toutes les choses qu'il a raté, toutes les opportunités qu'il n'a pas saisi, les soirées entre copains, les premières fois.
Mais quand il va rencontrer Sadie et ses amis, à Latham House, dans cet endroit qui lui semblait si déprimant à son arrivée, il va se rendre compte que la vie est meilleur que n'importe où ailleurs. Meilleur que chez lui.

--

« Ici, on nous demandait de croire aux miracles. En notre ange gardien. On se réveillait chaque matin en espérant que la chance serait de notre côté.
Mais la chance est un truc imprévisible. »

Si je devais résumer ce livre, ce serait avec cette magnifique citation, présente dans le livre.

Ce bouquin m'a touché de milles et une façons.
J'étais très excitée en l'achetant, en lisant le résumé je me suis dit que ce livre allait parler de la maladie sous un autre aspect, un aspect positif. Et c'est exactement ce qui s'est produit.

En réalité, Demain n'est pas un autre jour ne parle pas vraiment de la maladie, mais plutôt des secondes chances, comme c'est si bien dit par l'auteure dans ses notes. C'est pour ça que la citation plus haut résume parfaitement le livre.
Il nous montre à travers Lane, Sadie, Nick, Marina et Charlie que si la vie vous offre une seconde chance, il faut la saisir, même si ce n'est pas le bon chemin, au moins vous aurez prit votre décision, et vous n'aurez pas laissé votre entourage ou la vie elle-même décider pour vous "à la manière d'un GPS" et qu'il faut être le "conducteur" de son existence.
La façon dont Sadie agi sur Lane à ce niveau est absolument magique, on remarque que Lane se laisse faire peu à peu, lâche prise et goûte aux nouvelles choses de la vie.

Ce livre est truffé de sous entendus et de flash-back qui nous ramène à un autre moment. Et j'ai trouvé particulièrement intéressant de la part de Robyn Schneider d'utiliser des personnages adolescents dans son ouvrage. Car c'est l'âge où on doit justement prendre de grandes décisions.
Je n'ai que 17 ans, 18 dans quelques jours, et je me suis beaucoup reconnue dans le personnage de Sadie. Cette façon qu'elle a de prendre ses décisions, se foutre de ce qu'on lui demande, parce qu'elle agi pour elle, pour ce qui est bon pour elle.

Je conseille ce livre, jeune ou pas jeune, il est magnifique. Plein de belles phrases, de belles expériences, qui peuvent rappeler des souvenirs lointains pour certains. Et surtout une magnifique morale qui ne nous laisse pas de marbre à la fermeture.
Commenter  J’apprécie          130
Première fois que je mets une note par défaut. Impossible de donner un avis objectif.
Robyn Schneider nous offre une histoire vraiment intéressante et qui pourrait être réalisable.
Imaginons qu'une maladie ancienne refasse surface et touche nos enfants. Pour prévenir la contamination, on crée une école avec internat obligatoire pour les soigner et continuer un semblant de cursus scolaire.
Dès le départ l'idée est très bonne et l'auteur par son premier métier nous donne des détails réalistes et clairs. Des adolescents réunis par la même condition.
C'est ce qui arrive à Lane qui avait un avenir tout tracé et il va devoir gérer avec ce nouveau rythme de vie. Cet « enfermement » va bouleverser sa vision de l'avenir.
Donc Robyn Schneider nous offre un semblant d'huis-clos avec des adolescents qui se comportent comme en colonie de vacances. Entre insouciance et maladie cela nous donne un roman touchant. Mais malheureusement entre légèreté et dureté il faut savoir doser.
Je m'explique. J'ai eu des moments sympas mais mon coeur ne palpitait pas trop. La longueur d'esprit de Lane a fait baisser la mayonnaise. On comprend le personnage mais c'est long à venir les moments de rigolades. J'ai mis du temps à rentrer dans le contexte. Je savais où j'avais mis les pieds mais je m'y perdais en émotion.
Et puis quand enfin Lane se réveille l'histoire devient passionnante et arrive à nous provoquer des moments chouettes. Pas au point de faire Whouahhh mais chouette.
Bien entendu nous sommes entourés d'adolescents malades donc ce n'est tout rose.
Où je tire mon chapeau pour l'auteur c'est pour son message véhiculé. On y parle de tolérance, d'ouverture d'esprit, du pointage de doigt et de la peur d'autrui. Ce roman aurait pu faire allusion à nos maladies actuelles comme le SIDA. Il ne suffit pas de toucher une personne malade pour être contaminé.
Donc pour cette prise de risque au niveau jeunesse, je reste indulgente sur ma note. Un manque d'émotion certes mais un sujet intense.
Commenter  J’apprécie          62
Un roman étrange... Pour moi il se situe entre le roman d'anticipation et le classique roman des ados-malades-qui-tombent-amoureux.
Je m'explique : l'auteure invente une maladie 100% mortelle et un huis clos dans un sanatorium coupé du monde. Ici l'ambiance a l'air posé dans un futur proche, avec cette nouvelle maladie incurable, mutation de la tuberculose.
Par contre ensuite, on a bien le schéma plutôt classique : un ado ténébreux malade rencontre une ado malade elle aussi, ils vont se tourner autour, s'aimer, mais cela va sûrement mal finir (100% mortelle la maladie, je rappelle).
Alors, c'est un bon moment de lecture, intéressant sur le besoin de vivre des personnes malades, sur la pensée de la réinsertion. Mais l'intrigue principale est attendue, très attendue. Dommage.
Commenter  J’apprécie          100
Coup de coeur pour ce roman d'initiation doublé d'une histoire d'amour, qui fait réfléchir sur le sens que l'on souhaite donner à sa vie, à travers le regard d'adolescents malades.

Si les points de vue alternent ceux de Sadie et de Lane, c'est bel et bien ce dernier que l'on voit évoluer au fil du roman. Dans un premier temps, l'adolescent doit accepter la maladie et ses conséquences. A Latham, Lane se sent "très éloigné de ma vie d'avant". Lui qui cherche "un semblant de normalité", considérant l'établissement comme "une étape, une parenthèse dans ma vie", se trouve confronté à l'absence de liberté et d'intimité. Dortoirs sans internet ni téléphone, bracelets connectés pour le suivi médical, cours en autonomie parce que les enseignants ont peur d'être contaminés : "l'ennui suinte de toutes parts". Ici le mot d'ordre est "siestes et balades en forêt" et Lane ne tarde pas à réaliser, bouleversé, que son statut de malade fait que "se sentir bien et en bonne santé n'a plus rien de normal"...

Plus ancienne pensionnaire de Latham ayant vu plus d'un camarade partir (au sens propre comme au figuré...), Sadie a depuis longtemps passé ce cap. Pour elle et son petit cercle d'amis, "Latham nous avait permis de nous réinventer". Consciente que "tout le monde ici avait une autre vie derrière soi, souvent laissée dans la précipitation, parfois pour toujours", le jeune fille a décidé de tirer parti de la situation plutôt que de la subir. Ainsi, avec Charlie, Nick et Marina, "on défiait l'autorité et on enfreignait les règles en cachette". Rebelle et combatif, le quatuor fait plus que se donner une "illusion de normalité" : "Ils vivaient une aventure". Avec eux, Lane va fissurer son "image de premier de la classe" obnubilé par ses projets d'avenir et amorcer un changement en profondeur : "devenir une version différente de moi-même".

On s'attache très vite à ces adolescents confrontés à leur propre mort. Car il faut bien se l'avouer : les symptômes de la tuberculose sont terribles (quintes de toux pouvant mener à l'expectoration de sang, fatigue à la moindre infraction au programme de repos, douleurs pectorales...) et la dégradation physique peut survenir très rapidement. Hypocrites, les adultes refusent d'envisager officiellement cette possibilité (la mort) : "ici, on nous demandait de croire aux miracles". Et même que l'on réintègre sa vie d'avant, à quel prix ? Etre considéré comme un pestiféré par son entourage, comme l'ex petit ami de Marina ("J'étais le monstre de Frankenstein") ? "Accepter ma maladie avait été une souffrance", reconnaît Lane, "mais l'espoir m'était encore plus douloureux".

Désormais convaincu que "la vie qu'on s'imagine n'est pas nécessairement celle qui nous est donné de vivre", l'adolescent, libéré, s'adonne au planning proposé ("renoncer à mes devoirs, faire la sieste et m'accorder neuf heures de sommeil par nuit constituait un solide programme de guérison") et profite de sa première grande et belle histoire d'amour ("Une copine, des potes, une chambre à soi, zéro devoir et zéro corvée? Moi j'appelle ça la belle vie"), conscient que jusque là "je n'avais pas vraiment eu de vie, mais un plan de vie". Mais pour Sadie (qui ne va pas sans rappeler Hazel de Nos étoiles contraires), la situation n'est pas si simple : comment s'engager pleinement dans une relation quand "l'unique personne au monde que je ne pouvais pas supporter de perdre" est atteinte d'une maladie incurable ? Qui peut prétendre savoir "ce que ça faisait d'être jeune, malade et terrifié à l'idée de ne pas avoir accompli tout ce qu'on voulait, de ne pas avoir assez de temps devant soi?"... Cependant l'essentiel n'est-il pas que les choses aient existé, "peu importe la durée" ? C'est la conclusion à laquelle Lane aboutira avec philosophie : quelle que soit l'issue de cette histoire, "l'expérience nous avait changés pour toujours". Il aura notamment compris "l'intérêt du chemin à parcourir plutôt que la destination"...
Lien : https://www.takalirsa.fr/dem..
Commenter  J’apprécie          30
2 jours. C'est ce qui m'a fallu pour dévorer ce roman situé entre une dystopie et une romance bouleversante. Évidemment, la thématique m'a beaucoup fait penser à "Nos étoiles contraires", c'est dans la même veine que J.Green mais la dystopie joue un rôle de bulle hors du temps avec Latham House, ce sanatorium des temps modernes.

Naviguer entre Lane et Sadie fut un bon moment de lecture. Voir leur relation se construire et surtout leurs visions de la maladie et de leurs perspectives était très beau à suivre. Un roman tragique, intéressant et pouvant bouleverser. Mon petit coeur sensible a tout de même résisté au choc et je n'ai pas eu le temps de verser ma petite larme tellement l'événement le plus tragique fut foudroyant. Je n'avais plus qu'à accepter comme Lane.
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (1)
Ricochet
29 mai 2017
Bien vu, plutôt bien écrit, et bien traduit.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Je vais te confier un secret. Il y a une différence entre mourir et être mort. On est tous en train de mourir. Certains d'entre nous meurent pendant quatre vingt dix ans, d'autres pendant dix neuf ans. Mais tous les matins, chaque individu sur cette planète se réveille en se rapprochant un peu plus de sa propre mort. Chacun de nous. Si bien que vivre et mourir sont en réalité deux mots différents pour désigner la même chose, quand on y pense...
Commenter  J’apprécie          90
Il y a une différence entre l'absence de quelqu'un et le deuil. Un jour, je l'espère, je ne porterai plus le deuil de Sadie et je pourrai simplement penser à elle, au détour d'un souvenir, un petit sourire triste aux lèvres, avant de reprendre le cours de ma vie. Parce qu'il n' y a que ça à faire dans ce monde, quels que soient la force du courant qui voudrait vous repousser en arrière, le poids du fardeau qui pèse sur vos épaules ou l'histoire d'amour tragique qui vous a brisé le cœur : il faut toujours aller de l'avant.
(p 274)
Commenter  J’apprécie          70
C'est très étrange de penser que l'instant de notre naissance est un point précis, ancré dans le temps, mais que l'heure de notre mort dépend de ce qu'on mangera au dîner, de l'endroit où on traverse la rue ou encore de la personne à qui on choisit d'accorder sa confiance la nuit au milieu d'un bois. Mais j'aime penser à tous ces petits moments qui s'additionnent jusqu'au dernier parce que ça signifie que notre mort nous appartient, qu'elle résulte de nos choix de vie et qu'elle n'est pas juste un truc qui nous arrive par hasard.
Commenter  J’apprécie          60
J' ai remarqué une chose à propos des endroits nouveaux. C'est comme les jeans neufs. Ils ont beaux être à votre taille,ils ne sont pas confortables de suite. On met un peu de temps avant de s'y sentir à l'aise.
Commenter  J’apprécie          160
En CM1, on nous faisait passer des tests chronométrés sur les tables de multiplication : cinq minutes par page, cinquante questions chacune. Si on voulait passer à la table suivante, il fallait faire un sans-faute. [...] J'avais beau m'entraîner tous les soirs, ça ne servait à rien. Parce que, au fond, ce n'était pas la table de multiplication qui me posait problème. c'était plutôt le stress de cette double consigne implacable : petit un, mon temps était compté ; petit deux, je n'avais pas le droit à l'erreur.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Robyn Schneider (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robyn Schneider
Vidéo de Robyn Schneider
autres livres classés : tuberculoseVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus


Lecteurs (340) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..