J'ai déjà lu quelques bons ouvrages consacrés à Michel Audiard, mais comment résister à ce Schnok qui lui est presque entièrement consacré ?
On pense donc tout savoir sur le bonhomme et pourtant…
L'interview de son fils, Jacques, l'étude des apports dans ses dialogues du travail préliminaire d'Albert Simonin sont très instructifs. Ainsi, on découvre que l'on doit beaucoup à l'auteur de "Touchez pas au Grisbi" et qu'Audiard, bien souvent, était payé pour mettre une couche de vernis sur une base dialoguée écrite par d'autres.
On prend aussi plaisir à retrouver le réalisateur Jean-Charles Tacchella dont tout le monde se souvient de l'émouvant « Cousin, cousine »
Le temps de replonger dans les nuits folles de Castel, de lire l'excellente interview de Al Capp sur Li'l Abner par Alain Resnais et on referme ce numéro à conserver pieusement !
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Quand il avait des lunettes de soleil, c’est probablement que la nuit avait été compliquée… Mais le travail n’explique pas tout. Qu’on le veuille ou non, il y a un primat de l’écrit dans le cinéma, dans l’industrie du cinéma, dans la chronologie de fabrication de films… Mon père avait écrit des romans pour la collection « Fleuve noir » et l’un d’eux (Mission à Tanger, 1949 – NDLR) a été adapté au cinéma par André Hunebelle. C’est comme ça que ça commence, je crois. L’époque aussi a son importance. Dans les années d’après-guerre, le cinéma en France est un puissant ascenseur social. Une partie de ma famille en a profité. Mon oncle, Jean-Paul Guibert, était producteur ; mon parrain, Maurice Biraud, était acteur.