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Les Psaumes d'Isaak tome 1 sur 3

Olivier Debernard (Traducteur)
EAN : 9782352943907
480 pages
Bragelonne (21/05/2010)
3.9/5   60 notes
Résumé :
La cité de Windwir vient d'être anéantie, et avec elle la Grande Bibliothèque où reposait la mémoire du monde. L'onde de choc de cette catastrophe rompt les équilibres politiques et religieux des Terres Nommées, attise les convoitises, ravive les complots, met à mal les alliances. La guerre est inévitable.
Rudolfo le roi tsigane, seigneur des Neuf Maisons Sylvestres, est le premier sur les lieux et recueille dans les ruines un automate de métal. Agité de sang... >Voir plus
Que lire après Les Psaumes d'Isaak, Tome 1 : Lamentation Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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J'aurais pu laisser sa chance au produit comme on dit (2 étoiles ou 3 étoiles ?), mais ce bouquin est un vrai traquenard : une couverture superbe de Marc Simonetti, le prix Imaginales 2011 du premier roman (alors qu'il ne s'agit pas d'un premier roman, vu que l'auteur en avait déjà écrit deux ans avant et qu'il écrivait des nouvelles depuis 10 ans !), et la critique élogieuse d'Elbakin.net qui lui octroie la jolie note de 8,5/10 (notez bien que le chroniqueur est aussi le traducteur, ceci pouvant largement expliquer cela ^^)...

Ken Scholes nous refait le coup de l'association entre Fantasy et Science-Fiction post-apo, fort heureusement on est loin du repompage tolkieniste de Shannara... Il dit avoir comme références Roger Zelazny, Fritz Leiber et Michael Moorcock, mais c'est ballot car pour avoir beaucoup lu ces auteurs j'ai eu le plus grand mal à voir l'influence de ces derniers sur sa trilogie en 5 tomes, par contre les repompages d'Isaac Asimov, de Frank Herbert et de Tom Clancy sont eux par contre particulièrement explicites...

Pour faire simple la capitale Windwir a été détruire par l'utilisation des Sept Morts Cacophoniques, l'équivalent magique d'une arme de destruction massive, et toutes les puissances se disputent l'androïde amnésique Isaak qui serait à l'origine de la catastrophe (si vous n'avez pas repéré l'allusion à Isaac Asimov, et bien on ne peut plus rien pour vous ^^). Et à travers les POVs du vieux Petronus qui cache son jeu, du jeune orphelin Neb qui fait des rêves chelous, du roi tzigane Rudolfo et de la courtisane Jin Li Tam, on se retrouve avec le cahier des charges d'un bon vieux techno-thriller : le pape remplace le président, le prévôt ambitieux remplace le politicien véreux, le prince tzigane remplace l'officier honnête, Vlad Li Tam remplace le patron de la CIA qui est au courant de tout mais qui ne peut pas s'impliquer personnellement (et si on passe en VO on retrouve bien un « United States of machin truc » ^^)... A la limite pourquoi s'être emmerdé à donner un vernis science-fantasy à tout cela ???

Bon ben, qu'est-ce que ne va pas ?
- on est dans un récit choral divisé en POVs certes, mais tout est haché menu par le recourt à des chapitres de 4 à 6 pages qui empêchent systématiquement de développer et approfondir la caractérisation et la narration (horrible technique des ateliers d'écriture yankees qu'on retrouve par exemple dans "La Saga des sept soleils" de Kevin J. Anderson)
- les unités de temps, de lieu et d'action sont mal gérées, on nous vend un vaste pays qui au final ne semble guère plus grand qu'un département français tant les personnages semblent se téléporter d'un lieu à un autre... j'ai même senti que l'auteur était emmerdé par le fait que ses personnages ne puissent utiliser de téléphones portables comme dans tout bon techno-thriller qui se respecte, donc ces derniers passent leur temps à s'envoyer des tweets via des pigeons voyageurs ^^
- le style d'écriture usitée est hétérogène car on passe de beaux passages descriptifs comme ceux des marais, à des passages arides, basiques, pour ne pas dire utilitaires et dignes du pire auteur de best sellers en mode OSEF... Qu'est-ce que c'est que cette guerre qu'on suit par ellipse à travers des escarmouches entre commandos ? Bérets verts, navy seals, unités deltas, faites votre choix...
- alors si j'ai bien compris, l'auteur se sert de la Fondation et de la Seconde Fondation d'Isaac Asimov et du Bene Gesserit et du Bene Tleilax de Frank Herbert, et Rudolfo reprend le rôle de Leto Atréides, Jin Li Tam celui de Dame Jessica et le Prévôt Sethbert celui du Baron Harkonnen... Sauf qu'on ne cesse de décrire comme intelligent ce dernier qui est une véritable caricature ambulante, ne cessant de se comporter en méchant cartoonesque aussi butor que débile ne cessant de raconter tous ses complots au premier poivrot venu... C'est n'importe quoi, et cela tire ce tome 1 complètement vers le bas !!!

J'aurai pu passer sur toutes les maladresses, mais en conclusion on nous ressort le méchant millénaire Xhum Y’Zir, l'enfant élu par le destin et la prophétie qui nous dit qu'il est destiné à le vaincre... Autrement dit les pires clichés d'une certaine fantasy volontiers tolkieniste dont on ne veut plus !!!
Et puis avant de se lancer, il faut aussi signaler que si la série est terminée en VO elle s'est arrêtée au tome 3 sur 5 en VF ( sans parler de la malédiction des trilogies yankees en 5 tomes)...
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Ma curiosité ayant été éveillée depuis un moment par les critiques enthousiastes concernant l'oeuvre de Ken Scholes, c'est sans guère d'appréhension que je me suis plongée dans la lecture de ce premier tome des « Psaumes d'Isaak ». Malheureusement la magie n'a pas opéré et c'est en vain que j'ai tenté de comprendre ce qui avait bien pu séduire ici les amateurs de fantasy. le roman met en scène un univers bouleversé par la destruction de son plus beau joyau : la cité de Windwir abritant l'ordre érudit des Androfranciens ainsi que la grande Bibliothèque regroupant toute la connaissance du monde. Tout cela parti en fumée de façon inexplicable. Commencent pour les différents souverains impliqués une véritable partie d'échec dont les enjeux ne sont pas encore tout à fait clairs. le postulat de départ n'est pas inintéressant mais, première erreur, les personnages déçoivent dès les premiers chapitres, ces derniers se révélant non seulement fades mais aussi et surtout caricaturaux. Citons à titre d'exemple le leader charismatique, séducteur et intelligent, la belle espionne à la splendide chevelure rousse au charme duquel tous les hommes qu'elle rencontre tombent aussitôt, sans oublier le vieux sage, le jeune naïf et bien sur le riche, laid, cruel et stupide méchant qui ne trouve apparemment rien de plus malin que de systématiquement dédaigner les avis de ses proches conseillers en public.

Difficile dans ces conditions de s'identifier aux personnages qui, pour ne rien arranger, doivent se contenter de phrases de dialogue insipides qui auront tôt fait de lasser le lecteur. le plus agaçant reste cela dit les scènes au cours desquelles un personnage s'extasie à multiples reprises de l'ingéniosité ou de l'intelligence de tel ou tel autre alors même que son comportement n'obéit qu'au simple bon sens et n'a rien de bien subtil. L'alternance de points de vue, d'habitude appréciable dans une histoire de ce type, est elle aussi mal maîtrisée : on change de personnage toute les deux pages (sans exagération) et on finit par se demander si ce va et vient d'un protagoniste à l'autre n'est pas là avant tout pour masquer l'insipidité du récit. Rien à sauver non plus en ce qui concerne l'univers pour lesquels l'auteur se plaît à utiliser des termes empruntés à notre propre civilisation (pape, tzigane...) sans prendre la peine de nous en dire davantage. le premier tome d'une trilogie sert bien souvent à poser le décor, donner de la consistance à l'univers en détaillant son histoire, ses cultures, ses traditions, tout cela dans le but de mieux immerger le lecteur. Ken Scholes, lui, s'en dispense si bien qu'on ne sait presque rien des différents peuples mentionnés. Les références temporelles et spatiales sont elles aussi réduites au strict minimum et participent au manque de réalisme et de cohérence de cet univers dans lequel je ne suis jamais parvenue à me projeter.

J'espère que ceux qui ont lu et apprécié cet ouvrage me pardonneront cette critique peut-être un peu dure mais je ne suis vraiment pas parvenue à discerner les nombreuses qualités que beaucoup attribuent à ce roman. Peut-être cette lecture n'arrivait-elle pas au bon moment, dans tous les cas je ne poursuivrai pas plus avant ma lecture de cette trilogie qui n'a su me séduire ni par ses personnages, ni par son intrigue, ni par son univers. Dommage...
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L'histoire commence par un évènement impensable, la destruction quasi totale d'un ordre religieux dépositaire de la majorité des connaissances du monde connu. le seul espoir de récupérer une bonne partie des ouvrages perdus réside dans une poignée de robots hérités d'un passé lointain et qui conservent dans leurs entrailles les milliers de pages qu'ils avaient consultés, prenant derechef une valeur inestimable qui en fait la cible de toutes les ambitions.

On se retrouve dans un univers qui m'a fortement rappelé la trilogie de la sorcière d'Isle (Shannara) avec son ancienne civilisation très développée mais détruite par sa propre puissance, et ses fragments qui perturbent régulièrement ceux qui ont réussi à renaître de ses cendres.

Les débuts ne sont pas forcément faciles avec sa large panoplie de personnages et de peuples qu'il faut apprendre à connaître, mais plus on avance plus on est happés par une histoire bien construite dont chaque page peut remettre en cause les certitudes précédentes. Et comme les personnages, humains ou mécaniques, deviennent de plus en plus attachant en s'enrichissant, j'ai dévoré les derniers chapitres et tourné la dernière page avec regret.

En conclusion, vivement que j'attaque la suite (Les Psaumes d'Isaak, T2 : Cantique).
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Cela fait plus de trois ans que je bave devant cette série de Ken Scholes. En premier lieu parce que les couv signées Marc Simonetti sont à tomber. En second lieu parce que c'est une série coup de coeur chez dame Phooka, et pour que celle ci démarre une chro par "attention, coup de coeur"... je sais que c'est un incontournable. J'ai donc fini par craquer, hélas pas devant Mr Scholes lui-même aux Imaginales, la barrière de la langue, quel handicap... :(

Mais qu'importe, reprenons le sourire, les trois tomes sont en ma possession, je viens de finir le premier et à mon tour je braille : COUP DE COeUR !

Pour avoir lu plusieurs avis sur les blogs des copines, je savais qu'il fallait rester zen au début même si on ne comprenait pas grand chose. Alors je me suis laissée porter par les points de vue des différents personnages de ce roman. Sans bien savoir au début qui était qui, ni où tout cela se passait. Et la magie a opéré très vite, car j'adore les constructions de roman avec changement de narrateurs... quand c'est bien fait, et ça l'est ! Cette lecture est devenue addictive, elle a grignoté mon temps de sommeil et tout mon temps libre diurne. Un réel plaisir.

Outre la construction de ce roman, son intrigue est machiavélique. On a l'impression d'avancer dans un immense jeu d'échec. A chaque chapitre on croit qu'un des rois est révélé, qu'il va mettre en échec l'autre, puis on se rend compte le chapitre suivant que notre roi en question n'était qu'une tour ou un fou, voire même un vulgaire pion. Et les questions sont alors nombreuses... j'adore !
La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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La trilogie « Les Psaumes d'Isaac » de Ken Scholes s'ouvre sur ce qui sera la fondation de ce récit : Windwir, grande cité des Terres Nommées reconnue pour sa Grande Bibliothèque ainsi que ses connaissances scientifiques et magikes, est détruite par un chant étrange. Ce prélude narre donc l'incident qui va bouleverser le Nouveau Monde.

La suite de cette intrigue complexe et bien menée se poursuit avec l'alternance de plusieurs points de vue. Tout d'abord au nombre de quatre, ils vont s'étoffer de temps à autre avec deux autres « voix ». Chacun de ses points de vue est lié aux acteurs principaux de cette histoire qui apporteront chacun un éclairage particulier sur ce qui est en train de se passer. Par leur entremise, nous avons également accès à d'autres personnages secondaires tout aussi intéressants mais aussi à des informations sur le passé de ce monde, les enjeux de cet incident et des éléments sur la situation présente.
Le seul personnage important dont nous ne partageons pas le point de vue est Isaak. Mécaserviteur de l'Ordre, il a un rôle considérable à jouer. Personnage émouvant, il est présent au coeur des préoccupations de son entourage et c'est par Rudolfo, Neb, Pétronus ainsi que Jin Li Tam que nous apprenons à le connaître et à nous y attacher.

Ces protagonistes sont complexes et leur vécu leur confèrent une profondeur. Ils vont se rencontrer, se connaître, s'affronter ou s'allier au fur et à mesure qu'un complot d'une grande envergure se dessine. Trahisons, secrets, manigances politiques et sacrifices mais aussi l'espoir seront les composants de cette trame. Car le destin du Nouveau Monde a changé et de nouveaux enjeux s'esquissent. Et puis, il reste cette question dont chacun aimerait bien connaître la réponse : que s'est-il vraiment passé à Windwir et pour quelles raisons ?

L'univers dans lequel évolue ces personnages est déroutant. Mêlant technologie et magie (bien qu'au final, il s'agisse davantage d'alchimie), c'est un monde qui ne va pas s'en rappeler l'époque médiévale. Il évolue alors que le savoir des Androfranciens, détenteurs des recherches sur le passé, est retenu par cet Ordre. La mission qu'il s'est donné est d'explorer le Désert Bouillonnant pour récupérer des technologies et des magikes mais en contenant leur diffusion afin que l'Histoire ne se répète pas. C'est donc un environnement que l'on appréhende par les connaissances limitées qu'ont les personnages sur le passé des Hommes et leurs tentatives d'en apprendre plus sur ce qu'était l'Âge des Jeunes Dieux où la technologie semblait très avancée. C'est également par eux qu'on apprend à connaître cet univers captivant.

L'écriture de l'auteur est agréable et bien qu'il n'y ait peu d'action, le rythme reste soutenu par le besoin de comprendre la chute de Windwir et de s'imprégner de cet ensemble de civilisations dépeint par Ken Scholes.

« Lamentation » est un roman au suspens intense et plaisant à lire qui commence de manière très prometteuse la trilogie des Psaumes d'Isaak.
Lien : http://antredelivres.free.fr..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
« Vlad Li Tam soupira.
- Vous êtes mieux placé que quiconque pour le comprendre. Vous connaissez le premier précepte de l’Évangile de P’Andro Whym ? « Le changement n’est autre que le chemin de la vie. »
- Oui.
- Et la première assertion de T’Erys Whym ?
Il s’agissait du credo des Praticiens de la Torture Repentante.
« On impose le changement grâce à des efforts judicieux et à des plans réfléchis. »
Ces hommes gravaient leurs labyrinthes whymériens dans la chair de leurs patients en espérant qu’ils conduiraient à un changement durable, à des regrets sincères.
- Vous savez fort bien que oui.
- Avec du temps et des efforts, on peut modifier le cours d’une rivière. (Vlad Li tam se tourna vers le meuble et attrapa un autre livre.) Tout comme le destin d’un homme… ou d’un monde. »
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Jin Lin Tam croisa le regard de l'automate et y chercha une conscience qu'elle ne trouva pas. Pourtant, les larmes aux coins de ses yeux montraient qu'il était conscient du danger.
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« - P’Andro Whym a dit qu’un homme qui meurt est une bibliothèque de savoir et d’expérience dévorée par les flammes. P’Andro Whym a dit que prendre une vie est un crime plus grave que l’ignorance. (Il éclata de rire et agita son arme en observant les enfants les uns après les autres.) Mais souvenez-vous d’une chose, mes garçons : il a dit aussi dit que le plus important était de défendre la connaissance afin qu’elle vous protège sur le chemin du changement. »
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Le corps d’une femme est un temple dédié à la vie et elle doit être libre d’en ouvrir ou d’en fermer les portes à sa guise.
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Les gens veulent des réponses, et s’il n’y en pas ils suivront celui qui a la voix le plus forte et le discours le plus simple.
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Videos de Ken Scholes (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Scholes

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