Un livre qui commence lentement.
J'avoue que la première moitié du livre, on ne savait pas trop où on allait avec la Ptitelfe. Oui, autant tout vous dire de suite, c'est à cause d'elle que j'ai acheté le livre (à la suite d'une conversation très tard le soir qui a abouti sur une commande) mais qui pensait aussi que c'était bien qu'on le lise. Nous commençons donc le petit bazard, je me dis que la traduction va être finger in the noze car c'est du jeunesse. Mais que Nenni ! L'auteur a en effet un univers si complexe que nous nous sommes arrêtées sur des mots pour en réfléchir sur le sens profond. Alors oui, cela prend du temps, mais j'avoue que quelque part, nous nous sommes réellement mis dans la peau de traductrices pour mieux apprécier ces passages.
Alors oui, la première partie est longue. Il y a la présentation des personnages, des sauts de puce dans le passé et un temps fou (mais nécessaire) pour nous montrer comment se porte Mac. Quel est son état d'esprit aussi. Et cela n'est pas facile car cette adolescente se bat sur plusieurs fronts : elle a une mère qui tente d'oublier par tous les moyens son fils cadet qui vient de mourir. Pour alléger sa peine. Elle ouvre une espèce de coffee shop et tout le monde met la main à la pâte en déménageant dans un vieil immeuble. Qui dit vieil immeuble dit beaucoup d'Histoires que Mac va tenter d'apprivoiser au travers de son métier clandestin : Gardienne d'Archive. Ainsi, elle doit faire face à la volonté de sa mère d'oublier la mort alors qu'elle doit préserver la mémoire de ces morts. Vous voyez un peu le bins ?
On se prend vite d'amitié pour cette héroïne qui se ronge littéralement de ne pouvoir rien dire à ses parents, de devoir constamment leur mentir. Elle doit aussi prendre beaucoup sur elle pour que ses parents puissent faire leur deuil, elle le sien et continuer sa mission. Plus on avance et plus on se sent seuls avec elle. C'est un peu comme si un poids se mettait sur nos épaules.
Dans un second temps, tout s'enchaîne
Et puis, passé et présent se mélangeant, l'intrigue évoluant bien, l'ambiance étant posée (et c'était franchement utile), ce roman devient un vrai page turner. On est loin de l'usine à question, on fonce, on veut découvrir qui met à sac les Archives et on a la hargne. Parce qu'on veut que Mac s'en sorte et qu'on sent qu'elle est sur la sellette constamment, parce qu'elle risque sa vie alors que c'est presque une gosse et que ce n'est pas non plus une super héroïne.
Bref, ce roman vous happe dans tous les sens du terme. Malheureusement, je ne suis pas sûre de l'avoir lu au bon moment. Je suis passée à côté de certaines choses uniquement parce que j'étais fatiguée. Mais heureusement, ma copinaute était là, et certes, on l'a laissé traînouiller longtemps celui là. Mais quelque part, cela nous a fait du bien.
Lien :
http://labibliodekoko.blogsp..