J'adoreee les histoires d'amour. Dès que j'ai un coup de mou ou une perte de foi en l'humanité, je regarde une histoire d'amour et ça rempli mon coeur de bonheur. Pourtant, je déteste que l'on me prenne pour un lapin de 6 semaines ...
Contradictoire ? oui !
J'aime les rencontres qui bouleversent, les premières émotions qui chatouillent, la prise de risque. On y va on y va pas ?
Mais bien souvent, autant dans les livres que devant les films, je soupire, je râle, je lève les yeux.
Parce qu'on nous pose toujours ces deux personnages qui commencent par se détester et qui poum, comme par magie finissent par s'aimer. Parce qu'on a toujours ce beau gosse qui ne croit pas en l'amour et cette petite prude intello qui vont "créer la surprise" (genre !) et être élu couple du bal de promo. Parce que c'est toujours niais à souhait, prévisible et surjoué. Et pourtant j'y retourne ! C'est grave quand même.
En exposant ces faits, on m'a parlé de "
Lovestory". Rien qu'avec le titre je ne l'aurait jamais sélectionné. Pourtant, il est bien trouvé, il est clair, on va parler d'amour. On me vend une histoire de toute beauté, différente, et puis bah... il s'est vendu 10 millions de fois. Est-ce que 10 millions actes d'achat peuvent se tromper ?
Je tente. Déjà c'est un tout petit livre. 150 pages. Comment vais-je pouvoir m'attacher aux personnages aussi vite ?
Et bien c'est justement ce qui fait un bon livre. Lisons des pavés sans rien ressentir. Ici, en une phrase, j'était envoutée.
Une phrase. Comme quoi, la longueur d'un livre ne compte pas. Tout est dans la qualité de la plume.
Pourtant, l'histoire est commune et déjà vue. Oliver est étudiant à Harvard, of course, il joue au football, et bien sur il est le fils d'une famille richissime. Jenny est étudiante en musique dans une université beaucoup moins prestigieuse, elle est un physique commun et sa famille est des plus modeste. Oui ils tombent amoureux. C'est n'est pas du spoil c'est évident ! Donc l'histoire n'est pas "originale" en soi. Ce qui fait que ce livre me restera en tête pendant un long moment. C'est la manière qu'a l'auteur de nous conduire à cette histoire d'amour. C'est d'une modernité ! Segal a publié ce livre en 1970 et pourtant, sa plume, sa façon de s'adresser au lecteur comme s'ils étaient déjà amis de longue date, son humour et sa lucidité étonne. C'est un livre puissant, beau, qui va à l'essentiel et qui transporte. J'ai été avec eux, dans leur petit appartement miteux. J'ai compris autant Oliver et son besoin d'émancipation que Jenny et son humour décalé.
Oui, je rejoins les critiques qui disent que cette histoire est la plus belle des histoires d'amour.
Jusqu'à la prochaine ? Lisez le et parlons en !