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sur 361 notes
Reine vit seule avec ses 3 enfants. Son mari l'a quittée. Elle a perdu son travail. Sa grand-mère qui l'a élevée, est décédée. Elle n'a pas de moyen de transport pour retrouver un travail ailleurs. Elle a perdu toute estime d'elle et s'est laissée grossir.

Reine est seule dans sa maison où elle passe beaucoup de temps à rêver, à penser à ses ancêtres, toutes des femmes à fort caractère. On devine qu'elle est « inadaptée » à la vie d'aujourd'hui. Elle s'occupe en réalisant ce qu'elle appelle ses « tissanderies », des petits tableaux qu'elle créée et coud grâce à la vieille machine à coudre héritée de son arrière-grand-mère.

Un jour elle décide de ranger tout le bric-à-brac qui occupe son jardin, et elle découvre une mobylette. Cette mobylette lui permet de retrouver un travail, celui de thanatopractrice, et de rencontrer Jorgen, un routier hollandais, dont elle tombe amoureuse et avec lequel elle imagine pouvoir trouver un équilibre. Elle est heureuse, elle peut de nouveau s'occuper dignement de ses enfants Sacha, Igor et Sonia. Igor son 2e enfant est en quelque sorte, l'adulte de la famille. Il porte un regard affectueux, mais réaliste sur l'état de sa mère, probablement bipolaire.

Mais elle néglige la vie au quotidien, les injonctions de la justice. le divorce est prononcé sans qu'elle soit présente, et elle perd la garde de ses enfants. Son mari a refait sa vie au pays basque, loin, très loin de chez elle. Elle décide d'aller voir ses enfants et traverse la France en mobylette. Arrivée chez son ex-mari, elle se cache dans un bosquet pour observer ses enfants. Son fils Igor l'aperçoit mais ne bouge pas. Elle a le coeur brisé. Elle repart dans le sens inverse pour retrouver Jorgen et tenter d'être heureuse sans ses enfants. Mais le sort s'acharne sur elle….

« Femme à la mobylette » est un livre qui m'a beaucoup émue. L'écriture est sensible, le personnage de Reine touchant et empathique. On aurait envie de l'aider pour qu'elle se remette sur de bons rails. le petit Igor, qui a mûri trop vite, est également très touchant. le regard de l'auteur est d'une grande pudeur sur les laissés pour compte de la société. J'avais tellement envie qu'ils s'en sortent !
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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Femme à la mobylette c'est d'abord une histoire de pauvreté et de marginalisation. Une histoire de chute. Chute d'une femme qui voit peu à peu son monde s'écrouler (son couple, son travail, sa famille... ) , son horizon se rétrécir et s'obscurcir.
Tout à coup deux évènements entrouvent une possibilité de sauvetage. Mais qu'il est difficile de se sortir seule de la spirale de la chute !
Ce livre fait aussi écho à la perte des illusions et des espoirs d'un monde meilleur entetenus aux XIX et XXe siècles par les peuples.
Il faut absolument lire le carnet de de voyage (et de réflexions) qui suit le roman: "A la recherche du sixième continent". Sa lecture ajoute une dimension autobiographique et militante en inscrivant ce roman dans la lignée des romans populaires (dans le sens de "roman qui parle du peuple") chers à Hugo , Zola ... ou Lamartine abondamment cité par l'auteur.
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même si s'apparente à du déjà lu le style et l'empathie subjuguent
j'apprécie cet auteur talentueux !
je regrette les critiques si longues qu'elles découragent ...
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Tu vas dorénavant vers les romans de Jean-Luc Seigle presque les yeux fermés… Il faut dire que tu avais déjà eu un premier coup de coeur en 2013 pour son En vieillissant les hommes pleurent, que tu avais adoré, puis tu avais rencontré l'auteur et lu son Je vous écris dans le noir, avec le même émerveillement. Il y a des connexions avec certains auteurs qui ne s'expliquent pas. Une sensation de familiarité dans l'écriture dès le début de la lecture qui donne immédiatement le sentiment confortable de savoir que l'on va aimer ce que l'on va lire. C'est encore le cas cette fois-ci avec cette Femme à la mobylette, qui commence pourtant dans une atmosphère de drame, presque insupportable pour le lecteur. Reine a-t-elle tué ses trois enfants ? On va très vite savoir que non, mais qu'elle a eu l'intention de le faire, et combien sa vie a basculé depuis le départ de son mari Olivier. Reine doit trouver un travail, pour subvenir à leurs besoins à tous. Elle qui n'a jamais prié, invoque le tout puissant. Et le miracle a lieu. Dans son jardin, elle découvre sous un tas de fatras amoncelés par son mari une mobylette, encore en état de marche. Reine va donc pouvoir accepter ce poste aux Pompes Funèbres auquel l'éloignement l'avait obligée à renoncer. La voici donc sur les routes matin et soir… et tout semble enfin devenir possible, même l'amour, sous les traits de Jorgen, routier Néerlandais, peintre et poète. Et toi lectrice, tu n'en diras pas plus, pour laisser aux futurs lecteurs le plaisir de la découverte de ce roman à la fois poétique et réaliste. Jean-Luc Seigle sait à merveille se mettre dans la peau et les pensées d'une femme, et tu en es encore une fois complètement admirative et étonnée, de tant de douceur et de méticulosité dans les détails. Il sait aussi évoquer les gens de peu, ceux pour qui vivre le quotidien est un défi en soi, une gageure. Alors, le bonheur peut ressembler à une chanson partagée, le vrombissement d'une machine à coudre en soirée, ou le son d'une télévision allumée sur son programme préféré. Tu as été touchée, et émue, par ce portrait de femme, persuadée de bien faire pour ses enfants, à l'écoute de la voix de ses ancêtres, connectée à l'envie de mettre à tout instant de la lumière dans sa vie. Tu as aimé aussi qu'en fin d'ouvrage Jean-Luc Seigle se livre un peu, et s'engage… Un tendre coup de coeur, en ce mois de décembre frileux.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Femme à la mobylette . Titre de livre ou titre d'une oeuvre picturale.
C'est le tour de force que réussit Jean Luc Seigle dans son dernier roman.
Tel un peintre il nous décrit Reine mère de 3 enfants ,divorcée sans emploi.
Le tableau est sombre comme savait si bien le faire les peintres flamands dont Rembrandt.
Dès la première page le tableau est en place. Une femme usée assise à une table. Sur la table un couteau.
Les enfants dorment à l'étage. A t elle commis l'irréparable ?
Cette femme, Reine est à bout de tout. A bout de son divorce. A bout des aides sociales. A bout d'une vie de misère
Elle garde pourtant une place pour Edmonde sa grand mère et pour tous ces anciens qui l'ont faite
Elle a une tendresse pour les morts les cimetières. Ce fil tenu qui la rattache la vie.
Communisme ou christianisme? À quoi doit on se raccrocher.
Reine elle va se raccrocher à une mobylette bleue
Cette mobylette va être la bouffée d'oxygène qu'elle attendait
Elle va pouvoir revivre auprès des morts , auprès de ses enfants et faire des rencontres.
Surtout une rencontre inattendue en la personne de Jorgen.
Un camionneur peintre néerlandais féru de Rembrandt de Bethsabee
Ça y est ce dit on. Reine est repartie
C'est tout le talent de Jean Luc Seigle de nous depeindre ce personnage, de nous le donner en émotion et en empathie
Reine est une grande et belle femme qui est mangée par la vie
Longtemps je garderai en mémoire Reine marchant sur la grande plage de Biarritz .
Un livre d'un réalisme bouleversant
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Une écorchée-vive qui ne tient qu'à un fil!
*
J'ai choisi de lire ce roman après ma lecture "coup de coeur" "l'embaumeur" d'I. Duquesnoy sur les conseils de G. Collard nous demandant de lire celui-ci à la suite car un sujet commun est présent ici.
Effectivement. Mais je n'ai pas eu ce petit frisson, cet élan de lecture que j'ai eu précédemment.
*
L'histoire se passe pourtant près de chez moi, dans le Puy de Dôme, sur les rives de l'Allier. Une jeune mère trentenaire à la dérive, à la précarité financière certaine et aussi sentimentale (son mari l'a quitté). le début est douloureux, triste, la femme doute de ses actes (un acte horrifique). Elle ne sait plus qui elle est, ce qu'elle va devenir.
Beaucoup de nostalgie (des retours en arrière auprès de sa grand-mère qui l'a élevée).
*
L'on assiste littéralement à la survie de cette dame.
Le style est net, parfois lyrique, d'une tristesse....
On entrevoit de l'espoir pour finalement nous l'enlever.
Je n'ai vraiment pas aimé la fin. Bien que je ne conçoive pas forcément un "happy end" à l'américaine, j'aurais préféré un dénouement plus "juste" pour cette famille abandonnée par la société.
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Abandonnée avec ses 3 enfants par son mari qui a fui avec "la dame de Biarritz", Reine, au chômage, survit dans un pavillon où le jardin a des allures de décharge. A l'aube d'une nuit blanche où elle s'est cru prête à abandonner, Reine décide de ranger le jardin pour ses enfants chéris, sous l'amas de ferraille et de poubelle, elle découvre une mobylette bleue. Et lorsque l'engin démarre, Reine sait qu'elle est sauvée. Cette mobylette va lui permettre de prendre ce travail de thanatopractrice et de garder ses enfants que leur père et sa nouvelle femme aimeraient bien récupérer. Après un poste qui la comble, Reine rencontre l'Amour sur une aire d'autoroute. Mais Reine fait partie de ces gens que le malheur retrouve toujours.
Ce roman est, comme les précédents En vieillissant les hommes pleurent et Je vous écris dans le noir, plein d'humanité, l'auteur a de la bienveillance pour ses personnages et ça fait du bien. Et j'ai eu, moi aussi, de la compassion pour Reine, de la tendresse pour ses enfants, et j'ai espéré qu'elle s'en sorte. Par contre, je n'ai pas cru à son histoire d'amour, j'ai trouvé sa rencontre avec un routier hollandais sur une aire de repos inopportune. Néanmoins, c'est un roman que j'ai aimé.
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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Reine sort d'une nuit sans sommeil, une nuit d'épouvante, avec une terrible question : a-t-elle mis fin à la vie de ses enfants? Cette jeune femme de trente-cinq ans, orpheline et qui a été élevée par sa grand-mère communiste, est perdue depuis qu'une succession de malheurs l'a frappée, il y a d'abord eu la perte de son travail suivie d'un chômage de trois ans puis le départ de son mari. Ses mains sont devenues inutiles depuis qu'elle ne peut plus mettre à profit son don de couturière, son métier est en voie de disparition depuis l'invasion de produits fabriqués en Chine, en Corée ou au Maghreb. Fort heureusement, ses trois enfants, qu'elle voit comme un "monstre à trois têtes", descendent de leur chambre et la rejoignent bientôt dans la cuisine, l'aîné n'a pas encore dix ans.

Après cette nuit de cauchemar, un premier miracle se produit quand Reine trouve une mobylette bleue en rangeant son jardin qui était devenu une décharge de ferrailleur, cette mobylette va changer sa vie car elle va pouvoir accéder à un travail qu'elle avait été contrainte de refuser faute de moyen de locomotion. Il s'agit d'un travail nécessitant propreté et gentillesse, un métier idéal pour elle qui a une grande connaissance des morts et des ancêtres, elle est issue d'une lignée de femmes enterrées au cimetière dont elle entretient le souvenir "Elle parle avec ses endormies" : elle devient thanatopractrice. Son patron découvre rapidement qu'elle n'est pas qu'une simple employée mais une vraie artiste qui a à coeur d'offrir aux familles la plus belle image possible de leur défunt.

Un deuxième miracle survient quand, à la faveur d'une panne de sa mobylette, Reine rencontre Jorgen, un camionneur néerlandais dans le regard duquel elle devient une femme alors qu'elle n'a jamais été qu'une enfant puis une mère. Ce bel homme blond la voit comme un tableau qu'il pourrait intituler "Femme à la mobylette". Mais bientôt le retour au réel attend Reine...

En fin de récit Jean-Luc Seigle nous offre un journal de voyage "A la recherche du sixième continent" qui apporte une autre dimension à ce roman en lui conférant une part autobiographique, on découvre tout ce que l'auteur a mis de lui dans le récit de Reine. Dans ce journal d'un séjour à New-York, Jean-Luc Seigle évoque sa visite à Ellis Island, "bâtiment prévu pour recevoir et sélectionner les immigrés" qui fait écho à la situation actuelle des migrants "L'économie se mondialise et curieusement les pays se rétrécissent et se ferment au lieu de s'ouvrir. C'est un contresens de ces temps dits modernes", "Le pays né de l'immigration ferme ses portes aux immigrés. L'Amérique est devenue un pays aussi replié sur lui-même que les autres". Cette situation des migrants rejoint celle des pauvres comme Reine, "Aucun échappatoire possible pour les migrants comme pour les pauvres", les pauvres ne peuvent même plus entretenir le rêve d'un départ pour construire un nouveau monde, il n'y a plus de rêve possible pour ceux qui sont dans le cycle infernal de la pauvreté.

Jean-Luc Seigle brosse le portrait d'une femme très fragile, une laissée pour compte que j'ai trouvée très émouvante dans son désir de se redonner une certaine élégance pour décrocher un travail alors qu'elle se laissait physiquement aller depuis des années. Une femme pour qui le simple regard d'un homme dont elle tombe amoureuse ravive une confiance en elle mise à mal par la vie. La psychologie des personnages est très fouillée, je n'oublierai pas le regard d'Igor sur sa mère lui qui est le seul à sentir venir ses crises, lui qui est un peu le miroir de Reine. Jean-Luc Seigle a le don de mettre en scène des personnages poignants pour qui j'éprouve immédiatement de l'empathie et de nous offrir des histoires très fortes dans lesquelles il dénonce bien des injustices.

Le journal de voyage ajouté au récit dans lequel le propos de Jean-Luc Seigle devient plus engagé, confère à ce roman une dimension universelle, "Si on ne fait rien pour développer ces richesses que les migrants, comme les pauvres de chez nous, portent en eux, ils mourront en emportant dans leurs tombes tous les gratte-ciel qu'ils auraient pu construire". Un roman bouleversant, juste et délicat qui se conclut en manifeste politique.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Reine a été quitté par son mari et vit maintenant avec ses trois enfants. Malheureusement, elle ne trouve pas de travail et son mari souhaite avoir la garde exclusive. C'est en nettoyant le jardin qu'elle trouve, au milieu des ordures laissées là par son ex, une mobylette bleue. Avec elle, c'est l'espoir qui revient. L'espoir de trouver un boulot, ramener de l'argent à la maison et garder ses enfants. Et pourquoi pas, reprendre sa vie en main et l'aimer à nouveau !

Ce roman très court (200 pages et une 30n de dossier à la fin) se lit vraiment tout seul. On rentre dans le quotidien de Reine, une femme un peu perdue, malheureuse, tout à fait ordinaire et à laquelle on peut s'identifier ; qui grâce à la trouvaille de la mobylette reprend enfin conscience et pense que tout va s'arranger. Évidemment, c'est plus compliqué.

J'ai trouvé l'histoire belle, émouvante, même si la fin est dur, mais c'est aussi cela qui permet de ciseler le roman et d'en faire une petite perle.

L'histoire ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais j'ai été touché par la simplicité de cette femme, son amour pour ses enfants, pour ses ancêtres et sa passion pour la couture.

Une belle histoire que je recommande donc !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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J'aurais dû être touchée par la vie de Reine qui, à 35 ans, a déjà eu son lot de misère. Mais non. Dès le début, j'ai peiné, je n'y arrivais pas. L'auteur m'a perdue très vite. Et au fil de ma lecture, les choses se sont aggravées. J'ai tiqué une première fois avec cette histoire de mobylette retrouvée sous un tas de détritus en tout genre. Une vieille mobylette des années 60 enfouie pendant plusieurs années et qui, une fois remise sur ses roues, démarre au quart de tour. J'ai tiqué une deuxième fois lors de la rencontre avec le chauffeur routier. Et à la révélation de la vraie vie de cet homme, cela ne s'appelle plus tiquer, cela s'appelle être lassée de tant d'invraisemblances. Et ce ne sont pas les considérations sur la religion, la mort et l'art, arrivant parfois comme un cheveu sur la soupe, qui m'ont raccrochée à l'histoire.
Ce roman est une grosse déception. Pourtant l'écriture est belle. Je l'ai fini uniquement en souvenir de « En vieillissant les hommes pleurent » que j'ai tellement aimé. J'avais déjà moins aimé « Je vous écris dans le noir ». Je vais de ce pas lire les critiques élogieuses pour voir si je ne suis pas passée à côté de quelque chose. Peut-être faut-il lire cette histoire comme un conte. Mais même comme ça, je n'y crois pas.
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