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4,52

sur 351 notes
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de comics de super héros DC, souvent déçu par la production récente. Mais les critiques dithyrambiques et les conseils de libraires éclairés ont fini par me convaincre et je me suis laissé tenter.
Au début, on est plutôt surpris par le style et le rythme de l'auteur, Stjepan Sejic, un ton très adulte, très psychologique et un rythme lent mais intelligemment lent. Une lenteur calculée et donc crédible, pour peu que l'on accepte de rentrer dans cet univers des méchants de Batman.
On suit, étape par étape, de façon presque scientifique, la dérive vers la folie d'une psychiatre de talent qui se fait dévorer par sa passion pour la rédemption.
Elle cherchait comment amener les pires criminels à cette rédemption, elle veut redécouvrir la part d'humanité et d'empathie qui, elle en est persuadée, se cache toujours en eux mais en vérité c'est elle qui va faire surgir sa part du monstre.
Et c'est fait avec assez de subtilité et de lenteur justement pour que l'on y croit.
La jeune Harleen Quinzel est affectée à l'asile d'Arkham où sont enfermés les pires criminels psychopathes, dont le plus célèbre d'entre eux, le Joker. Elle veut les analyser et essayer de prouver qu'on peut les ramener du bon côté de l'humanité en investiguant, telle une archéologue dans leur passé mental, à la recherche de ce qui a fait d'eux des monstres et des sociopathes.
Avec le Joker, la fascination semble réciproque. le Joker parait sincèrement au minimum intéressé par la jeune femme et notamment son sourire qu'il veut voir éclairer son visage. Il semble s'ouvrir un peu plus à elle, mais n'est-il pas aussi en train de la manipuler, de la charmer tel un serpent avant de piquer ? Et le Docteur Quinzel qui sait que le Joker est certainement en train de se servir d'elle ressent, malgré tout, une fascination, une attirance d'abord psychologique puis physique pour cet homme perclus de cicatrices réelles ou mentales.
C'est cette relation entre ces deux personnages qui est au centre de ce one shot de plus de 220 pages.
Peu de scènes d'action, sauf à la fin, ce n'est pas ici le propos, mais une délicieuse et terrifiante plongée dans les affres de la folie. Ou comment une jeune femme sympathique et éprise d'humanité peut devenir à son tour une criminelle psychopathe.
Si le scénario est une réussite, les dessins sont extraordinaires. Chaque planche est un bonheur pour les yeux. Les personnages possèdent un charisme fou et Séjic réussit le tour de force de nous créer une vision du Joker nouvelle, jeune, quasiment romantique, au charme vénéneux tel un vampire à la peau pâle qui tourne autour de sa proie.
Les couleurs sont glaçantes à souhait pour ce thriller psychologique où la tension monte crescendo jusqu'au final dantesque, jusqu'à l'étincelle qui transformera définitivement la jeune Harleen Quinzel en dangereuse Harley Quinn.
Un comics qui sort du lot et dont la lecture ne pourra certainement pas laisser indifférent.
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On découvre Harleen Quinzel avant qu'elle devienne Harley Quinn !!!
Avec ce récit, on entre réellement dans la tête de la psy...
À l'instar du film Joker, on voit la descente en enfer, la montée de la folie d'Harleen...
Une énorme claque !!!
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Ce tome comprend une histoire complète indépendante de toute autre. Il contient les 3 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2019/2020, écrits, dessinés, encrés et mis en couleurs par Stjepan Šejić. Seul le lettrage a été réalisé par quelqu'un d'autre, en l'occurrence Grabriella Downie. Cette histoire est parue dans la branche Black Label de DC Comics, ce qui permet un ton plus adulte, et induit un format plus grand que celui des comics habituels.

Dans son rêve, Harleen Frances Quinzel est en train de marcher dans une rue de Gotham dont la chaussée semble flotter dans les airs, les gratte-ciels sont étrangement inclinés, sur le ciel se détache le Batsignal. Tout d'un coup une nuée de chauves-souris passe au-dessus d'elle, et devant elle se tient un individu recroquevillé sur le sol, harcelé par les chauves-souris. Elle s'en approche le protège avec son corps et repousse une énorme chauve-souris anthropomorphe. Elle aide Joker à se redresser, lui annonce qu'elle est son docteur pour l'aider, et ils se mettent tranquillement à rire de concert. Un peu plus tard, elle interroge Morris, un soldat incarcéré, en tant que psychologue. Il évoque son service en temps de guerre, son amitié avec un autre soldat, la manière dont celui-ci est mort assassiné par une prostituée en pays étranger, la façon dont ça a changé sa façon de voir les choses : en territoire ennemi, chaque personne (homme femme, enfant) est un ennemi potentiel. Deux ans plus tard, elle présente sa thèse au cours d'un symposium à Gotham : pour elle la phrase clé prononcée par Morris est que l'empathie devient un handicap. Elle estime qu'en temps de guerre, ou de situation de stress prolongée, l'organisme passe en mode réponse combat-fuite, et que cela se transforme en maladie auto-immune si cet état se prolonge trop longtemps. Elle commence à s'empêtrer dans ses explications lorsqu'elle s'aperçoit que plusieurs personnes dans l'auditoire regardent leur montre et commencent à partir avant la fin.

Après cet exposé peu réussi, Harleen Quinzel va prendre un verre avec sa copine Shondra, médecin, mais avec une carrière plus prometteuse, car son projet consiste en des solutions médicamenteuses pour le traitement de certaines formes de dépression. Sa présentation à elle s'est très bien passée, et elle conseille à Harleen de se souvenir que ce qu'attendent les investisseurs, c'est des prévisions de bénéfices. Un peu rassérénée par les propos de Shondra, Harleen Quinzel rentre chez elle à pied en pensant à sa situation de célibataire, d'une trentaine d'années, sans attache. Tout d'un coup, une violente explosion se produit dans la rue transversale qu'elle s'apprêtait à traverser. Joker en sort, accompagné par 4 hommes de main. Il dégaine son revolver et le braque sur Harleen. D'un seul coup, elle repense à tous les choix qui l'ont amenée là, en fermant les yeux. À sa grande surprise, Joker a décidé de ne pas faire feu, et de monter dans la voiture qui l'attend. Mais le conducteur ne démarre pas car ils sont entourés par des fumigènes rendant la conduite impossible. La voix de Batman se fait entendre et il intervient physiquement.

Stjepan Šejić est un auteur complet qui a commencé a travaillé pour Top Cow, en particulier des épisodes magnifiques de Witchblade, puis a créé sa propre série Ravine (2 tomes avec l'aide Ron Marz), et d'autres comme Death Vigil et Sunstone. L'éditeur DC Comics lui a donc offert la possibilité de réaliser une histoire sur Harleen Quinzel (créée par Paul Dini & Bruce Timm pour le dessin animé Batman, en 1993) qui soit hors continuité. En plongeant dans cette histoire, le lecteur ressent rapidement la force de l'immersion générée par la narration. Il a accès au flux de pensées d'Harleen Quinzel, sa réaction suite à ses entretiens avec ses chefs, avec ses patients, à la fois sur le plan thérapeutique, à la fois sur le plan émotionnel. Ensuite, l'artiste maîtrise parfaitement la construction des pages, la réalisation des cases. Il travaille à l'infographie avec un rendu s'apparentant à de la peinture, les traits de contours étant assez simples, parfois donnant l'impression d'avoir été tracés à la va-vite pour certains éléments comme les poils sous les aisselles de Joker. La peinture infographique apporte des textures réalistes pour la peau, les vêtements. Šejić maîtrise parfaitement l'intégration de photographies retouchées, simplifiées en arrière-plan (par exemple pour certaines cases en extérieur), tout dosant savamment le degré de simplification : de faible, à uniquement de grands traits structurants. Il utilise les effets spéciaux de l'infographie avec retenue et pertinence, par exemple pour les flammes de l'explosion dans la rue.

Tout en ressentant la force de l'immersion, le lecteur se dit aussi que l'auteur s'attaque à une histoire difficile à rendre intéressante car il la connaît probablement déjà : Harleen Quinzel, psychologue, tombe sous le charme de Joker et devient une criminelle costumée foldingue. Stjepan Šejić dispose d'un atout : cette histoire est hors continuité, ce qui veut dire qu'il peut prendre des libertés avec la mythologie de Batman et ses ennemis. le lecteur ne peut donc pas être sûr et certain de ce qu'il va advenir d'un personnage qu'il connaît déjà. Par exemple, il découvre qu'Hugo Strange dirige l'asile d'Arkham lorsque Harleen Quinzel commence à y exercer. Par contre, la transformation d'Harvey Dent en Two-face est conforme au canon en vigueur. En fonction de sa connaissance des ennemis de Batman, il va se demander s'il peut tenir pour un fait établi que leur histoire personnelle est identique ou non, ce qui introduit des incertitudes dans le déroulement de l'histoire. Pour autant l'intrigue est bien celle-là : la jeune psychologue (30 ans) Harleen Quinzel va devenir Harley Quinn (c'est annoncé dès la séquence de rêve) au contact de Joker incarcéré à Arkham.

Néanmoins, il y a déjà le plaisir de voir Stjepan Šejić dessiner les personnages de la série Batman. Harleen Quinzel est à la fois très mignonne en jeune femme bonde, toujours bien mise, avec un sourire craquant, et un caractère bien trempé qui lui permet d'interroger les pires criminels sans être intimidée ou apeurée, et qui permet de tenir tête à ses collègues pas toujours animés de bonnes intentions. L'artiste évite de la sexualiser, même si la taille de sa poitrine a bizarrement augmenté dans le troisième épisode. Il a choisi de faire de Joker un individu d'une trentaine d'années également bien bâti, musclé sans être bodybuildé, avec des cicatrices dans le dos suite à ses différents combats. le lecteur peut être un peu déstabilisé par ce choix de montrer Joker comme un individu normal, plutôt séduisant, à part pour sa peau blanche, ses cheveux verts et son caractère volatil. Il faut attendre le troisième épisode pour découvrir une particularité physique qui constitue un manque ayant une forte incidence sur la psyché d'un individu. Stjepan Šejić dessine Batman à trois reprises (plus une case), comme un individu grand et fort, mais sans sa mystique de créature de la nuit. Il a l'occasion de représenter plusieurs ennemis emblématiques de Batman, certains de manière très convenue (Two-Face), d'autres magnifiques (Poison Ivy).

Au fil du récit, le lecteur peut apprécier le découpage des planches, d'une page avec 19 cases, à un dessin en double page ou en pleine page, mais sans abuser de ces derniers. Il se régale régulièrement de magnifiques images : un dessin en pleine page d'Harleen Quinzel prenant des notes sur son calepin, Joker et 4 hommes de main avançant avec le feu de l'explosion derrière eux, Harvey Dent et Quinzel discutant à une table sous un arbre en bordure de rivière, l'image d'Harleen Quinzel marchant sur une route reprise à deux fois, la mise en scène des entretiens entre Harleen Quinzel et les patients d'Arkham avec les expressions de visage et les postures corporelles, le motif des losanges du futur costume d'Harley Quinn, etc. D'une manière générale, Stjepan Šejić privilégie plus la narration que les images choc. Ce choix participe à positionner le récit dans le domaine du suspense psychologique. Si le sort d'Harleen Quinzel ne fait pas de doute, il reste à suivre le cheminement qui l'y conduit. En tant que thérapeute, elle est convaincue qu'il est possible de soigner les patients pour les réinsérer dans la société. En tant que citoyenne, elle a assisté au premier rang au déchaînement de la violence chaotique de Joker. Elle confronte donc ses convictions professionnelles à la réalité de la rencontre avec ces criminels endurcis. Elle confronte également ses convictions à ceux qui les côtoient comme James Gordon, d'autres psychologues (Hugo Strange par exemple), et même Batman.

Tout au long du récit, revient les deux questions suivantes. Faut-il croire en une possibilité de rédemption pour ces criminels endurcis ? Faut-il cautionner des méthodes d'intervention de type vigilant / superhéros pour pouvoir neutraliser ces supercriminels ? Stjepan Šejić n'est pas le premier à développer ces deux thématiques. Il entremêle plusieurs points de vue dont celui de Joker, ce qui sort de l'ordinaire pour ce dernier. Les convictions d'Harleen Quinzel évoluent donc en fonction des différents entretiens, mais aussi des événements extérieurs comme l'agression dont est victime Harvey Dent. de temps à autre, le lecteur éprouve la sensation que l'auteur a placé un développement à cet endroit juste parce que ça lui tenait à coeur d'exposer cette idée et que ça permet de faire avancer l'état de Quinzel, mais sans plus y revenir par la suite, comme si finalement cette idée particulière n'avait pas plus d'importance que ça, qu'elle aurait pu être remplacée par une autre. Cela introduit une sensation d'arbitraire qui culmine avec le geste impulsif d'Harleen Quinzel à la fin de l'épisode 2, un passage à l'acte qui apparaît très soudain. de la même manière la concomitance de la transformation d'Harvey Dent apparaît bien pratique pour pouvoir permettre l'évasion du dernier chapitre.

Ce récit sort de l'ordinaire et mérite sa place au sein du Black Label. Stjepan Šejić se montre un auteur complet maîtrisant bien sa narration et la construction de son récit, avec des planches au service de l'histoire. Alors que le lecteur connaît déjà l'histoire, l'auteur parvient à l'y intéresser en donnant une épaisseur remarquable au personnage principal. Il montre que le sort d'Harleen Quinzel est directement lié à l'existence de ces criminels sans remords, la mettant au pied du mur quant à ses pratiques thérapeutiques. En fonction de ses attentes, le lecteur est alors pleinement satisfait de cette évolution progressive d'une personne se heurtant à la réalité, ou reste un peu sur sa fin du fait que la thématique de la sécurité et de la transgression ne soit pas tout à fait assez développée.
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À sa sortie, « Harleen » est un comics qui a fait énormément parler de lui. Les avis étaient toujours dithyrambiques, si bien que j'ai voulu découvrir ce titre à mon tour. le couple toxique Harley / Joker m'a toujours fascinée, car c'est réellement un tandem qui fait des étincelles ! Or, on met souvent le rival de Batman en lumière, oubliant que la jolie blonde démente et ricanant derrière lui, fut une brillante psychiatre ! Stjepan Sejic n'a pas mis longtemps avant de me conquérir avec son coup de crayon ! Les illustrations sont tout simplement à tomber et ses personnages sont hyper expressifs !

Dans ce one-shot, on revient sur les origines du personnage d'Harley : son parcours, ses erreurs de jeunesse et bien sûr la rencontre déterminante qui fera basculer sa vie à jamais, celle avec le Joker. Repérée pour son travail de qualité et à fort potentiel, la belle Harleen Quinzel va intègre l'asile d'Arkham. J'ai pris plaisir à retrouver plusieurs antagonistes du chevalier noir : Poison Ivy, le Pingouin, L'Homme Mystère/Le Sphinx, Harvey Dent, etc. Certes, certains sont un peu plus mis en avant que d'autres, mais ils apporteront tous un petit quelque chose à l'histoire : une pointe d'humour, un développement psychologique, un début de relation avec la future identité d'Harleen, … Cette dernière va narrer ses journées, ses échanges avec ses patients ainsi que son but : prouver que les criminels peuvent renouer avec l'humanité et ont encore une once d'empathie en eux. Elle croit en leur rédemption. Si cela fonctionne plus ou moins avec quelques ennemis de Batman, la belle va devoir faire face à un gros poisson : le Joker. Et quel personnage ! L'auteur a parfaitement su retranscrire toute la complexité de ce psychopathe hyper charismatique, séduisant, ingénieux, bon orateur, manipulateur, fascinant, menteur et égocentrique. Sur certaines planches, il était véritablement craquant et sensuel, notamment avec son large sourire et son regard profond… On comprend que la jeune femme soit hantée par son image !

Bien que je connaisse l'histoire d'Harley Quinn, plonger dans ce récit fut un régal ! Les échanges du tandem m'ont conquise, divertie et tenue en haleine. On sent la tension et les rapports de force dans chaque planche… C'est avec plaisir que j'ai suivi la descente aux enfers de la jolie psychiatre qui, malgré ses efforts pour rester de marbre face à ce pervers narcissique psychopathe, va peu à peu succomber à la folie. Un travail psychologique remarquable, complété par un coup de crayon incroyable ! Honnêtement, j'en redemande ! (D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher de le relire une seconde fois après avoir terminé ma lecture…) J'adorerais que l'auteur continue de mettre en avant le duo ou qu'il s'attaque à d'autres méchants comme la sulfureuse Poison Ivy.
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Oh que cette lecture a été pénible !

Je n'aime ni le dessin, d'un académisme maniéré, ni la colorisation sans âme, ni les dialogues bruts et vulgaires, ni l'ambiance de thriller, tellement stéréotypée, ni la mise en scène gothique (c'est ça le pire). Je suis sorti de ma zone de confort, j'aurais mieux fait d'y rester.

Depuis qu'ils sont sortis du contexte de la guerre froide, il y a dans l'univers des super héros, une esthétique de la violence, une mise en scène baroque du mal, ça a du mal à passer en ce qui me concerne. Enfin, le prétexte psychologique est vu et revu mille fois avec la gentille héroïne qui passe du côté des méchants.

J'aimais bien leur côté bourrin manichéen des vieux comics des années 50-60, en recherchant une prétendue finesse psychologique dans leurs scénarios, ils nous proposent un univers de fascination morbide répétitive et totalement gratuite, J'avoue que je ne comprends pas cette fascination pour les criminels cinglés, c'est vraiment pas mon truc. Ces personnages sont des caricatures, pourquoi chercher à les sortir de ce rôle en cherchant des explications dans leur parcours. le Joker est une sorte de clown machiavélique, quel besoin de le transformer en être torturé et complexe, je suis peut-être vieux-jeu, mais pour moi le seul Joker du cinéma, c'est Jack Nicholson.

Bref, ça fait longtemps que l'univers des super héros ne me touche plus. Je n'y trouve plus le moindre intérêt, ça m'ennuie. Franchement, pour moi, cette lecture a été à la limite du supplice littéraire.

Après cette lecture, une image me vient en tête, celle de Clark Gaybeul (pas l'acteur à fine moustache mais le chat d'Edika) disant “Pourquoi tant de haine !”
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ce comics mets en avant le personnage du Docteur Harleen Quinzel jusqu'au point de non retour et sa transformation en Harley Quinn.
Nous la découvrons jeune diplômée, peu sûre d'elle, qui décroche le poste de ses rêves a l'asile d'Arkham pour y mener son études psy sur de dangereux criminels... dont le Joker.

Un comics aux visuels, graphisme et couleurs réussis. Il nous emporte dans la spirale infernale de Harleen et de ses bons sentiments qui la mèneront tout droit à la folie.
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Quel comics incroyable ! Moi qui ai vraiment du mal avec ce genre là à la base, j'ai été soufflée. Je suis une fan de Batman, et je m'intéresse de plus en plus au joker, donc à Harley Quinn également.

Ce sont des personnages qui ont des personnalités vraiment intéressante. Naturellement, je voulais lire Harleen depuis longtemps déjà, mais je ne pensais pas que ça me plairait autant de découvrir la transformation de Harleen Quinzel en Harley Quinn.

J'ai aimé retrouver une grande partie des personnages importants de Gotham également. L'histoire est intéressante, le scénario se déroule avec une logique qui fait que je n'ai jamais été perdu entre tous les personnages. Et surtout... le choix graphique est incroyable. Les pages sont d'une beauté à couper le souffle. Rien que pour la beauté du livre, je pense que je peux le conseiller à n'importe qui. C'était vraiment très beau. Agréable à lire et à regarder. Ca fait longtemps qu'un livre graphique ne m'avait pas fait cet effet là !
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Album indépendant retraçant comment le Dr Harleen Quinzel est devenue Harley Quinn. Depuis ses études, en passant par sa première rencontre avec le Joker pour arriver au moment où tout à basculeé.
Verdict ? J'ai adoré !
Bon. Déjà Herley Quinn et le Joker sont mes personnages préférés de DC donc ça partait déjà bien.

J'ai adoré le graphisme de l'album et les couleurs. Les personnages sont superbes. Expressifs, attachants, impactants.

Et pas une seule fois je ne me suis ennuyée. Pour moi c'était lancinant plus qu'hyper rythmé. La descente aux enfer du Dr Quinzel était bien menée, tout comme sa manipulation et la voix off d'Harley Quinn était juste parfaite.

Bref, mon coup de coeur du moment !
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Après avoir lu Harley Quinn Breaking glass, voyons ce que nous réserve cette version de Stjepan Sejic, auteur de son excellent comics Sunstone.

Harleen est totalement différent de Breaking glass. L'auteur nous propose une version plus proche et plus sombre de l'histoire classique d' Harley Quinn.
Brillant Psychiatre, le docteur Harleen Quinzel entre à l'asile d' Arkham étudier le psychisme des patients bien que ces derniers soient les plus célèbre criminels de Gotham. Avant son entrée Harleen fut confrontée au Joker, ce dernier commis un nouveau délit et se fit arrêter par Batman. C'est par cette rencontre que Harleen décide de traiter le problème psychologique du Joker. D'abord sur la défensive, la psychiatre va se laisser charmer par le Joker et va totalement sombrer dans une descente aux enfers où elle deviendra la criminelle que l'on connait tous.

C'est dernières années, Harley Quinn est sur le devant de la scène, c'est peut être l'adversaire de Batman la plus ambiguë de Gotham.
Stjepan Sejic réussit un coup de maitre en donnant au personnage une grande profondeur avec un récit très adulte. Il met en avant les craintes et les doutes de Harley mais nous voyons aussi le Joker sur une forme peu commune de ce que on voit habituellement sur ce personnage.

Pour ce comics très psychologique, l'auteur met également en avant le personnage d' Harvey Dent alias Double-face très atteint par son accident.

Harley pense que les patients d'Arkham peuvent se réintégrer dans la société mais c'est par l'habilité du Joker qu'elle tombera amoureuse de ce dernier.

Une intrigue très bien menée puis on reconnait la patte graphique de l'auteur. Harleen est surement l'un des meilleurs comics des vilains de l'univers de Batman.

Un coup de coeur !
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Il est certain que j'ai une certaine admiration de base pour l'auteur, dont les oeuvres précédentes (Sunstone et Sunstone : Mercy) sont rentrées dans mon panthéon personnel des oeuvres marquantes. Autant dire que j'attendais avec une certaine impatience de voir ce qu'il allait bien pouvoir nous pondre sur le personnage de Harley Quinn, dont je ne connaissais que les grandes lignes mais sans rien connaître en terme de lecture. Il faut dire que je ne suis pas un inconditionnel de Batman et des super-héros en général.

Et là, je retrouve tout ce que j'ai apprécié précédemment chez l'auteur : l'humanité des personnages, les relations ambiguë et complexes, les personnalités marquantes. A travers la découverte de Harleen Quinzel, on suit toute l'évolution d'une folie dans laquelle elle sombre petit à petit, finissant par l'embrasser totalement. C'est finement mené, l'auteur laissant toujours une nuance dans le couple Harley Quinn/Joker qui semble malsaine, sans savoir si c'est uniquement de la folie ou si une part de vérité subsiste dans tout cela. Les dialogues et la progression de l'histoire ont quelque chose de réellement malsain, l'auteur ayant réussi à mettre le doigt sur une forme de folie bien dérangeante. Et je ne parle pas de sa vision du Joker, bien loin de certaines autres incarnations et devenant, ici, un véritable danger de folie et d'intelligence. La réalisation est au poil, donnant une vision de Gotham bien sombre, mais aussi bien actuelle. En un sens, je trouve que cela fait écho aux derniers films qui s'étaient faits, notamment Joker avec Joaquin Phoenix, où des thématiques apparaissent : la solitude, la façon dont le monde est, la place des riches et des pauvres (notamment dans les bourses attribuées aux recherches), etc ... Ce n'est pas un développement sociologique, mais une toile de fond de l'histoire qui donne quelque chose de plus pesant à cet univers. Et j'ai beaucoup aimé cela !
Après, c'est principalement la relation entre Harely Quinn et le Joker, mais aussi avec le reste des personnes, qui donne tout son sel à l'histoire. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteur arrive à faire ressentir le basculement dans la folie sans que cela ne paraisse trop gros. C'est un cheminement logique et qui prend son temps, avec un final de toute beauté pour ce genre d'histoire.

Le dessin de Stjepan Seijic convient très bien à ce genre d'histoire, avec les couleurs qui se marient à l'ambiance et servent le récit, tout autant que les constructions de planches travaillées et originales, qui permettent de varier les cadrages et les plans. le dessin permet de s'immerger assez vite, sans jamais paraître froid ou détaché. On est plongé dès la première planche dans la tête de Quinzel, et l'on n'en ressortira qu'à la dernière page ...

Sans aller jusqu'à crier au génie comme je l'ai fait pour Sunstone, je dois dire que ce comics est d'une excellente facture et une très belle interprétation de la mise en folie de Harley Quinn. Ce genre de comics m'attire tout particulièrement parce qu'il ne faut pas être un fan de l'univers Batman pour le comprendre et l'apprécier, et qu'il est largement suffisant à lui-même, n'appelant rien de plus. Une bien belle écriture pour une mise en page qui régale, et nous voila avec un comics des plus appréciables !
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