Une histoire toute simple, comme il en existe des milliers.
Une fille, Julia, abandonnée par son père, décide de se lancer à sa recherche.
De ce périple Birman naîtra la vérité, et quelle vérité.
Celle d'un nourrisson, entubé par la vie mais qui, à force d'abnégation et de courage, aura su déjouer tous les pronostics alors qu'il était, après seulement 3 jours d'existence, déjà côté à 56/1 sur terrain gras. Précisons que le pari avait été engagé en pleine saison des pluies, ceci tendant à expliquer cela.
Que dire de ce livre dont je n'attendais absolument rien et qui, oserais-je même l'avouer, me causa initialement quelques suées avec son titre à rallonge me rappelant furieusement un certain fakir désormais honni.
Mais comparons ce qui est comparable, si le fakir m'a rapidement piqué les yeux, Julia le fit également, mais pour d'autres raisons .
Un récit emprunt d'humanité et de lyrisme, voilà ce à quoi Sendker vous convie. La table est belle, le repas fastueux.
Emotion à tous les étages, l'histoire déroule posément, se dévoile pudiquement tel un décor de théâtre au lever de rideau une fois délicatement frappé les trois coups.
Une Birmanie séculaire en toile de fond, un être déficient au destin exceptionnel dans le premier rôle, la pièce est belle, lumineuse, authentique et gorgée d'un optimisme farouche forçant l'admiration.
A tel point qu'au salut final des protagonistes, de battre mon cœur s'est arrêté.
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Un joli titre, une jolie couverture, un résumé appétissant, ce roman avait tout pour me plaire. La magie n'a malheureusement pas opéré.
C'est l'histoire de Julia, une jeune femme américaine qui n'a plus vu son père disparu dans la nature depuis plusieurs années. Elle se met en quête de le retrouver et se rend en Birmanie ou semble se terrer son père.
On va découvrir en filigrane l'histoire du père dés son plus jeune âge en Birmanie, sa cécité et son don d'écouter les battements de coeur. À côté, on retrouve les interrogations de Julia et son désir d'en savoir un peu plus auprès du moine qui a bien connu son père.
Cette histoire ne m'a pas séduite car le style est plat, il ne brille pas. On tangue entre roman léger, conte, voyage initiatique mais ne se dégage ici aucune poésie, aucune profondeur. Ça manque cruellement de figures de styles, de panache, de profondeur. Difficile de m'attacher à l'un ou à l'autre car les personnages évoluent sans grande émotivité. Il y a de beaux passages mais même eux, je les ai trouvés surfaits et insipides, un peu trop « développement personnel ». L'histoire aurait pu pétiller car le sujet était bien trouvé mais c'est le style qui m'a rebutée.
Je te remercie néanmoins Patricia pour ce cadeau, tes mots gravés sont bien plus précieux car ils témoignent derrière eux de deux très belles rencontres !
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" Les mots peuvent- ils avoir des ailes?" Peuvent - ils scintiller dans l'air comme des papillons? Peuvent- ils nous emporter ,captifs ,dans un autre monde? Peuvent - ils ouvrir les ultimes chambres de nos âmes?: Julia, une jeune avocate New-yorkaise, de mére américaine, de pére Birman va à la rencontre de son pére,disparu du jour au lendemain, depuis quatre ans ....Pourquoi ? Oú l'histoire fabuleuse, mystérieuse d'une quête d'identité, l'histoire exotique de Tin Win , un garçon hors du commun, abandonné par sa mére, à l'âge de six ans, devenu aveugle, amoureux de Mi Mi , une jeune birmane lumineuse , belle et incapable de marcher, Tin Win, le pére de Julia, capable de déchiffrer l'âme des gens en écoutant leurs battements de coeur...
Une histoire d'amour peu commune, une longue narration aux couleurs des légendes bengali, une fable, un conte oriental, dans cette Birmanie inconnue imprégnée des parfums du gingembre et des bougainvillées... Nous sommes transportés dans un univers sensoriel d'une grande richesse, où l'on entend les cloches des pagodes mêlées aux bruissements des longyis des moines..Oú l'on embarque pour un voyage en Inde oú les superstitions sont légion et oú chacun est influencé par les astrologues et les étoiles...trés loin des standards européens......
Julia ,aux côtés de Uba découvre l'incroyable histoire d'amour de son pére , son déracinement , le village où il a grandi mais aussi une culture, un pays, la Birmanie,des odeurs , des couleurs , des prémonitions , des croyances , des lenteurs , une philosophie de vie, un univers dont on ne soupçonnait pas la richesse....
Pour moi, un conte philosophique moderne, empreint d'orientalisme, de poésie vibrante où l'amour vrai , le dévouement , le désintéressement nous guident , loin des préoccupations quotidiennes ,ce livre nous touche au plus profond , il dégage une humanité vibrante et une belle leçon de vie .
L'aspect merveilleux du conte nous enchante et la fin est étonnante !
Un ouvrage surprenant qui peut ne pas plaire à tout le monde ! Mais il ne faut pas en dire trop! le titre m'avait interpellée! Je ne connais pas l'auteur.
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Aurais-je lu ce livre si une partie de l'action ne se passait en Birmanie ? Pas sûr.
Le titre que je trouve un tantinet mièvre, m'aurais probablement fait passer mon chemin. Mais la couverture du livre présentant un pont de teck comme il y en a tant en Birmanie, ou le pécheur figurant sur l'édition poche eurent raisons de mes réticences.
Et je me suis laissée envouter par cette histoire d'un amour infini. Quatre ans après la disparition de son père, Tin Win, un avocat new-yorkais d'origine birmane, Julia, jeune avocate, découvre une lettre d'amour écrite par une certaine Mi Mi en Birmanie.
Elle décide de chercher les réponses à ses questions dans ce pays.
Arrivée là-bas elle rencontre U Ba dans une maison de thé, un personnage énigmatique qui semble tout savoir de sa famille.
Et jour après jour, U Ba raconte une histoire d'amour improbable entre deux êtres d'exception. Julia apprendra que son père avait le don de déchiffrer l'âme des gens en écoutant les battements de leur coeur.
Des mots qui enchantent, une atmosphère remplie de sentiments où s'entrecroisent rejet, peine, désespoir, mais aussi découvertes et force, ainsi qu'un immense amour.
L'écriture est simple mais réussit parfaitement à décrire la Birmanie, celle de la campagne, des gens pauvres, empreinte de rites anciens et spirituels.
J'ai eu le bonheur de visiter ce pays, trop brièvement, il y a une dizaine d'années et m'y retrouver avec ces personnages attachants a été un grand bonheur de lecture.
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Je t’en prie ne t’inquiète pas pour moi. Parfois, il est simplement difficile de ne pas savoir combien de temps encore il me faudra être fort avant de te revoir enfin. Mais ce n’est ni la peur ni la nostalgie qui priment lorsque je pense à toi. C’est une gratitude infinie. Tu m’as ouvert le monde et tu es ainsi devenue une partie de moi-même. C’est à travers tes yeux que je vois le monde […] Mes fantômes n’ont plus de pouvoir sur moi. Ils ont rétréci à chacune de tes caresses, à chaque heure où j’avais le privilège de sentir ton corps contre mon dos, tes seins contre ma peau, ton souffle dans mon cou. Rétrécis. Domptés. J’ose à présent les regarder dans les yeux. Tu m’as libéré. Je suis à toi.
" je me suis souvent demandé quelle était la source de sa beauté, de son éclat ."
" Moi, je vais vous le dire, reprit- il. C'est l'amour. L'amour rend beau . Connaissez - vous une seule personne qui aime et qui est aimée de façon inconditionnelle, et qui soit laide ? Inutile de répondre à cette question. Il ne peut exister pareille personne. ".
Croyez-vous en l'amour ?
Non. Je parle d'un amour qui rend la vue aux aveugles. D'un amour plus fort que la peur. Je parle d'un amour qui insuffle du sens à la vie, qui résiste aux lois naturelles de l"usure, qui nous épanouit, qui ne connaît aucune limite. Je parle du triomphe de l'esprit humain sur l’égoïsme et la mort.
Sa bouche et ses lèvres n'avaient rien oublié. Ses doigts et son nez n'avaient rien oublié. Il y avait si longtemps que cette odeur lui manquait affreusement. Comment avait-il pu vivre sans cette femme ? Où avait-il trouvé la force de vivre jour après jour sans elle ?
Il y avait assez de place pour deux dans le lit.
Comme elle était devenue légère !
Sentir sa chevelure contre son visage. Sentir ses larmes.
Tant à partager, tant à donner, si peu de temps.
Une petite fille qui se réveille angoissée par le départ de son père dont elle sent qu'il sera définitif,un petit garçon qui regarde s'éloigner sa mère sans avoir le droit de bouger et en perd la vue après avoir failli en perdre la vie,une jeune fille infirme dont la grâce charme tous ceux qui l'approchent..Tous ces êtres sont reliés et c'est U.Ba qui nous en livre le récit depuis Kalaw en Birmanie. Julia y est venue pour chercher La Verité.Ce roman est une merveilleuse histoire d'amour, poétique et romantique,c'est aussi un conte initiatique. Souvent j'ai entendu St Exupéry me chuchoter "on ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux". J.P. Sendker nous livre des messages de sagesse dans un cadre bien tentant aux saveurs de mangue,de gingembre et Curry. Je dois cependant avouer que je n'ai pas complétement lache prise ni ressenti l'émotion que beaucoup de babelio(e)s ont éprouvé, justement parce que j'ai trop perçu cette "morale spirituelle" trop caricaturale à mon goût...
Mød manden bag "At høre hjertet slå"