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sur 203 notes
Le coeur des louves est sans doute le meilleur roman que j'ai lu en 2017. Une belle écriture, simple mais puissante. Une atmosphère travaillée, étouffante, malsaine. Une histoire qui s'entremêle sur plusieurs générations de femmes. Des secrets de famille et des horreurs de village. Un livre qui reste en tête. Sa violence, sourde, continue, tout comme les éclairs de libération. Je découvre Stéphane Servant avec cet opus et j'ai envie d'en lire plus !

On ne sait pas bien où ça se passe. Un village de montagne. La mer est à quelques heures, mais dans un autre monde définitivement. Il y a le village, la petite ville à coté qui essaye tant bien que mal de survivre. L'usine, la scierie, les grandes forêts. Il y a les légendes et surtout tous ces non-dits. Célia débarque là dedans pour essayer de reconstruire une vie, avec sa mère. C'est le village où celle-ci a grandi. Ce village où il semble s'être passé tant de choses mais dont elle, l'adolescente fugueuse et mutique, ne connait rien, devine à peine, peut-être. Et il y a Alice. Ce souvenir d'enfance, cette amie un peu folle, à la peau si douce, au caractère inquiétante, et aux marques étranges sur le corps...

Un livre dur. Une histoire de famille marqué de drames, du machisme, d'une ambiance de village coupé du monde dans ce que cela signifie de pire. Un livre dur et pourtant puissant, beau, dans l'histoire de ces femmes qui affrontent le monde pour gagner leur liberté.
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J'ai cru que cette lecture n'allait jamais finir. J'ai peiné au début du troisième tiers, je me demandais où l'histoire allait, où l'auteur m'emmenait, pourquoi ces choses si sombres?

Mais une fois finie, je ne peux que reconnaître que ce fut une excellente lecture.

J'ai beaucoup aimé le début. On rencontre Célia et sa vie atypique, les mystères qui l'entourent et qui s'épaississent de page en page. On découvre le village, plein de secrets et de silence. L'ambiance fantastique est bien montée, on a du mal à distinguer la réalité de la légende, les vieilles femmes des sorcières, les chiens des loups. J'aime ces histoires de femmes à la fois bénites et maudites, ces familles quasi claniques qui inspirent aussi bien la peur que l'admiration. J'aime ne pas savoir si leurs pouvoirs sont réels ou si la légende est juste trop forte.

Le début du dernier tiers, comme je l'ai dit plus haut, m'a paru long. Parc que je me suis un peu détachée de Célia, je ne a comprenais plus, j'en avais marre de la voire fuir, toujours fuir. Et parce que ce qu'avait vécu sa mère et sa grand-mère était trop difficile, trop cruel.

Mais la fin m'a plu aussi. Elle est pleine de révélations, satisfait la curiosité et les questionnements du lecteur, elle montre bien l'évolution de Célia et son appartenance au cycle étrange impulsé par son aïeule.

Et la plume de Stéphane Servant est d'une poésie et d'une finesse rare. Parfois lumineuse comme le soleil, parfois sombre comme le fond d'un puits mais toujours à l'image des émotions de son personnage.
Lien : https://thebmuffin.wordpress..
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Je me suis arrêtée à la 18ème page. Je n'ai pas pu pousser plus loin tellement j'ai trouvé ce livre plat, vide... Bref, je suis profondément déçue, j'en termine là ma lecture.
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Célia et sa mère, une écrivaine à succès en panne d'écriture, reviennent vivre dans la maison de leur grand-mère, morte depuis des années, au coeur d'un village perdu dans les montagnes. Leur retour est mal vécu par certains, comme s'il ravivait de vieilles histoires enfouies. Deux récits alternent dans ce roman. D'un côté l'histoire de Célia qui cherche à comprendre les mystères qui planent autour de sa grand-mère et les liens qui relient sa famille à celle d'Alice. En parallèle, le journal intime d'une jeune femme. D'abord rares et intrigants, les passages du journal deviennent de plus en plus présents pour devenir l'intrigue principale et le noeud de l'histoire.

Bien qu'écrit par un homme, le coeur des louves est un roman sur les femmes. Trois femmes, trois générations, trois personnalités et trois destins singuliers. L'atmosphère confinée de cette communauté villageoise étriqué et régie par des hommes violents et menaçants crée un sentiment d'oppression. Il faut devenir louve, sauvage, pour se retrouver, survivre et, surtout, recouvrer sa liberté. L'écriture est à la foix simple et dense, crue et poétique. Les allusions au fantastique et à la sorcellerie permettent à tous de taire de lourds secrets, et finalement, les plus folles ou les plus sauvages ne sont pas forcèment les plus cruelles.
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Un très bon livre, très bien écrit avec un style moderne. Une histoire envoutante, inquiétante, qui aiguise notre curiosité. Difficile de lâcher ce roman quand on l'a commencé.
Deux petits bémols:
- les énumérations avec les "et", propres au style de l'auteur, lassantes et agaçantes à la fin
- un roman classé 'jeunesse" mais ce roman est destiné aux adultes ou très grands ados car les sujets traités dans le roman sont durs et traités de façon crue...grosse erreur de l'éditeur pour ce coup-là
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Je ressors déçue de cette lecture. Pourtant, au début, tout était bien parti ! J'ai beaucoup aimé le début, avec l'arrivée de Célia, dans la vieille maison de sa grand-mère. Cette maison pleine de souvenir qu'elle évoque, peu à peu. Elle pense aussi à sa mère, qui doit arriver et qui est complétement déphasée depuis son divorce, perdant l'inspiration pour ses romans et l'envie de s'occuper de sa fille.

Face au comportement des gens du village à leurs arrivées et vu ce qu'ils disent de sa défunte grand-mère, Célia s'interroge. Pourquoi ? Pourquoi sa grand-mère traine derrière elle une si sinistre réputation ?

A ce moment-là, j'imaginais l'enquête démarrer, même doucement mais non. Rien ne se passe. Célia va au lycée, Célia retrouve son amie d'enfance Alice qui n'apporte rien au récit si ce n'est des longueurs infinies !

La grosse moitié du roman se compose de Célia et Alice, passant du temps ensemble, à se droguer et à courir nues dans les forêts. Quand elle ne fait pas cela, Célia se heurte davantage à sa mère, qui agit toujours de manière indifférente avec elle, ou avec les gens du village.
Il faut attendre littéralement la moitié du livre pour qu'enfin, Célia découvre un peu plus le passé de sa grand-mère.

Heureusement (Parce que sinon, j'aurai arrêté ma lecture depuis bien longtemps), le lecteur en sait déjà un peu plus sur le passé de cette étrange grand-mère grâce à des chapitres centré sur elle, alors qu'elle avait 20 ans. Ceux-ci sont tellement plus intéressants mais, hélas, toujours trop court…

Les révélations finales, quasi toutes contenues dans les chapitres du point de vue de la grand-mère sont parvenues à m'étonner et me toucher. C'était tout à fait inattendu et cela a pu relever un peu mon avis qui était franchement négatif jusqu'alors.

Il y a tout de même de bonnes choses dans ce roman. Déjà, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture. Les phrases sont courtes ce qui leur donne un aspect tranchant qui correspond énormément à l'ambiance générale du livre. Cette ambiance est très particulière, à la fois réaliste et fantastique, froide comme les montagnes et mystérieuse comme les forêts qui l'entourent. C'est vraiment quelque chose de très particulier et cela a su me faire accrocher à ma lecture, bien que l'histoire ne m'intéressait pas vraiment.

Les femmes tiennent une place importante dans ce récit, déjà parce que les personnages principaux sont toutes des femmes, et que le message du livre est clairement destiné et porté par elles. Leurs histoires sont assez violentes par moment.

En bref, c'est un roman non pas pour les ados de manière générale mais plutôt pour les jeunes adultes/grands ados, avec des thèmes qui vont au-delà du simple secret de famille.

Lien : https://elsiedansleslivres.w..
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Un livre dérangeant mais fort, mais dérangeant. Je le mets dans la même veine que "Un été avec Albert". J'ai beaucoup aimé les histoires des femmes de la famille, de cette transmission. le décor du livre, ce village au bout du bout. Mais j'étais dans cette histoire sans cesse sur mes gardes, comme poursuivie par un loup. Ce n'est pas très agréable...
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J'ai adoré cette histoire envoutante qui flirte avec le fantastique mais sans vraiment le dire. Une histoire de nanas de mère et de fille, de filles qui deviennent louves parfois ! de la brutalité d'un père , de la froideur d'une mère, d'un village perdu .. tout y est pour une ambiance hors du commun .
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Et il faut se faire louve pour ne pas être proie.
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Alors que l'été touche à sa fin, Célia arrive seule dans la vieille maison de sa grand-mère, où elle attend que sa mère la rejoigne. Mère et fille se retrouvent dans ce petit village perdu au fond d'une vallée, entouré de montagnes couvertes de forêts, avec son lac Noir, aux eaux si sombres qu'elles ont fait naître de curieuses légendes. Leur retour fait resurgir de vieilles rumeurs sur la grand-mère ; on dit qu'elle était une sorcière. Dans ce genre de petit village, tout le monde se connaît, les langues – de vipère – se délient facilement et rien ne s'oublie.

A deux reprises, Célia est mise en garde : elle doit se tenir à l'écart du Moulin, où vivent Andréas et Alice, avec leur père alcoolique et violent, Thomas. Alice, c'est l'enfant solitaire aux yeux couleur de nuit avec qui Célia jouait – elle lui racontait que les marques qu'elle avait sur le corps, c'était les bêtes de la forêt qui les lui faisaient. Devant tant de mystère, et face à l'obscurité de son passé, Célia cherche des réponses.
Un roman énigmatique, qui oscille de façon entêtante entre réel et fantastique… Les chapitres alternent le présent de Célia et le passé de Tina, la grand-mère. Un roman sublime et terrible, qui se déploie peu à peu, qui monte en puissance au fil des mots qui défilent, entre synesthésie et animalité.

L'atmosphère de ce petit pavé est envoûtante, empreinte de mystère – entre mensonges, trahisons et superstitions. Ce retour à l'état sauvage et ces légendes vieilles comme le monde m'ont beaucoup plu. C'est brut, poétique, sauvage. Je me suis délectée en plongeant dans ce roman de Stéphane Servant, dont l'univers m'a par moment rappelé celui de Carole Martinez.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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