Miettes (humour décalé)

C'est la fête de fin d'année au lycée et le narrateur monte sur scène pour présenter son One man show à l'"humour décalé".
Il y a de quoi être surpris car il est plutôt timide, effacé, très souvent raillé à cause de son corps fluet et ses allures peu viriles.
Et pourtant, après quelques blagues qui tombent à plat, c'est un véritable coup de gueule qu'il pousse haut et fort, avec courage et détermination !
Un coup de gueule contre les clichés sur le genre, contre l'obsession des gens à vouloir à tout prix mettre les autres dans des cases bien étanches, contre l'intolérance et surtout contre les violences faites aux personnes comme lui qui ne se reconnaissent justement dans aucune de ces cases, qui les traversent ces cases.
Car si le narrateur est en miettes face à ces violences, il est aussi composé des miettes de tous les déclassés, les artistes, les forts en thème, les dénigrés, les attentionnés, les émotifs, les curieux, les étranges, les passionnés... Et pourquoi ne pourrait-on pas être soi tout simplement, sans être harcelé, jugé, violenté ?
Un cri du coeur que chacun devrait entendre, porté par la plume sensible, déterminée et puissante de Stéphane Servant.
Un vrai coup de coeur.

C'est un roman choc comme souvent dans cette collection "Court toujours". Et c'est un monologue, celui du seul en scène que le narrateur produit sur la scène de la fête de fin d'année devant les élèves du lycée, les parents et les enseignants.
Il se présente d'abord, comme ce garçon frêle et sensible qui n'aime pas les trucs de garçons... mais n'est pas homosexuel pour autant. Il dénonce tout ce qu'il déteste dans la masculinité toxique ou tout simplement stupide qu'il observe au quotidien dans la société, bien ancrée dans la culture occidentale. Et il finit par parler du voyage scolaire... de la belle Mila... et de ce que la bêtise d'un groupe d'ados peut produire. C'est fort et il faudrait le lire et le faire lire aux jeunes.

Ce livre est juste le texte d'un "spectacle" donné par un lycéen de terminale, dans ce qu'on imagine être une soirée de fin d'année où les élèves peuvent produire un spectacle. le jeune homme fait un "one-man-show", un spectacle comique. Il commence par détendre le public, part de son statu de jeune homme gringalet et du comportement des hommes face aux femmes. de sa peur de mal faire avec les filles. Puis raconte une "anecdote", tout sauf drôle, pour se libérer de ce poids-là...
Je ne peux trop en dire pour ne pas dévoiler la fin du récit, ce qui gâcherait le plaisir de la lecture!!

J'ai beaucoup aimé ce très court livre, écrit dans un style simple et qui parle d'égalité des sexes à la manière d'un adolescent. C'est très crédible, effectivement parfois drôle, d'un humour décalé comme le titre l'indique.
Un texte intéressant sur lequel on peut même travailler avec des élèves d'âge lycée.

Unité de temps, unité de lieu. C'est le spectacle de fin d'année, et un garçon en terminale entame son stand-up. Sur les conseils d'un prof, il va se raconter : lui qui n'est pas choisi lors de la composition des équipes en sport, lui qui préfère les livres aux stades de foot, lui qui n'a pas l'aisance des autres garçons. Petit à petit son humour se fait plus grinçant. Des miettes, c'est ce qu'il a l'impression d'être....
Quelle excellente idée cette forme de roman ! Essentiel pour ouvrir les esprits de nos élèves à ce que les stéréotypes font d'eux. Et d'elles. Mais en l'occurrence c'est l'éducation des garçons qui est ici mise en avant : être forts, être sportifs, draguer, être un mâle quoi ! Coup de coeur !!!

PAF ! Une claque en pleine gueule. Quel texte !
C'est la fête de fin d'année au lycée et un ado s'apprête à monter sur scène pour proposer un numéro de stand-up. D'emblée il s'excuse. de ne pas être l'archétype du beau gosse, de ne pas cocher les cases de la virilité qui fait de vous un homme. « Avec son mètre cinquante, ses lunettes, et sa tête d'allumette. » Sans parler de ses bras « comme des bretzels ». le genre de garçon discret auquel personne ne fait attention. le genre de garçon que l'on choisit toujours en dernier pour faire son équipe en cours de sport. le genre de garçon qui déçoit son père quand celui-ci comprend qu'il ne pourra jamais en faire un mec, un vrai.
Ce monologue est un cri de rage, une expression de colère et la volonté de ne plus accepter les normes d'une masculinité toxique que la société et même ses parents ont cherché à lui imposer dès le plus jeune âge.
Un roman coup de poing sur le harcèlement ( pas que scolaire ). Un texte qui accroche, bouscule et dont on ressort mal à l'aise.

Miettes (humour décalé) de Stéphane Servant est un livre où un jeune garçon qui n'est pas dans les normes masculines de la société (pas musclé, pas spécialement beau, il a des lunettes...) ose prendre la parole lors d'un spectacle de fin d'année où il présente son numéro qu'il a nommé « Miettes ».
Dans ce numéro, le jeune garçon dénonce le harcèlement qu'il a subi, mais aussi ce qu'il ne trouve pas normal dans notre société (sexisme, bizutage, agression sexuel…) en parlant de ce qu'il a vécu, observé chez lui, au lycée, avec ses amis, dans la vie de tous les jours….
Il parle de son enfance avec un père qui le trouve « trop sensible », qui ne comprend pas son fils et voulait le transformer en « mec fort et viril ». Une mère formidable qui bosse la journée et qui fait tout à la maison, les repas, le ménage, le repassage, « tout ce qu'il y a à faire quand on est une femme ». Son petit frère, Antoine qui est déjà « un petit mec ».
Il parle de sa découverte avec les livres en disant que « c'était peut-être à cause d'eux qu'il s'est mis à voir au-delà des cases ».
Il montre que le sexisme est partout, quel que soit le milieu social…
J'ai adoré ce livre et je pense que c'est un excellent moyen pour dénoncer la société d'aujourd'hui et que l'on devrait faire lire beaucoup plus de livres comme celui-ci aux collégien·ne·s et lycéen·ne·s.

Cher Stéphane Servant,
Je vous écris cette lettre pour vous donner mon avis sur votre livre.Tout d'abord,votre livre était très facile à lire et très intéressant.J'ai bien aimé votre façon d'écrire l'histoire. J'ai apprécié les différents points de vue des personnages.
J'ai aussi bien aimé l'humour du personnage principal qui est bien évidemment comme l'annonce le titre "décalé".
Mais surtout, j'ai adoré la fin car c'est à ce moment là que l'on comprend la raison de ce spectacle. le personnage principal a beaucoup de courage. Notamment lorsqu'il monte sur scène.
En conclusion j'ai vraiment bien aimé votre livre ainsi que le contexte de cette histoire. Je le recommande aux personnes qui n'aiment pas beaucoup lire car il est vraiment facile à comprendre, il est court (vous l'aurez remarqué lol) et c'est extrêmement car que je trouve la lecture d'un livre amusante. Bref, lisez-le !
Salutations.
Kessy D.

Ce livre , "Miettes humour décalé" fait partie de l'edition court toujours ,c'est un garçon qui fait un one man show . C'est l'histoire d'un garçon dont l'auteur ne nous donne pas le nom . Durant son spectacle ce garçcon va raconter le harcèlement dont il a été victime . le livre "Miettes ( humour décalé ) de stéphane Seriant . Ce livre est très court et j'adore les livres les livres plutot courts et le fait que ça parle d'harcèlement qui est encore d'actualité .

Un petit morceau de plaisir, c'est ce à quoi on s'attend avec un titre de ce genre. Sauf que l'humour décalé peut prendre plusieurs formes, et qu'il ne fait pas toujours rire son auteur, ni son public. Camouflé par un humour douteux, un jeune adolescent nous livre tous simplement ce que personne ne dit, ce dont les professeurs n'ont pas envie d'entendre ou de comprendre. Derrière ce simple titre, il interroge sur la société et les préjuges, les non-dits et les normes sociales, en se livrant face à ses ennemis. Un livre de sensibilisation et d'alerte, sur les travers cachés et conditionnés de notre société. de plus en plus glaçant au fil de la lecture.
Le thème reste quand même du vu et revu dans les livres de la sélection Babelio Ado+
4/5 je dirais. (Alexandre)

Un monologue en public cathartique, libérateur, à la fois cri de rage, expression de colère et volonté de ne plus accepter les normes d'une masculinité toxique que l'on cherche à imposer dès le plus jeune âge. L'ado voudrait pouvoir revendiquer sa sensibilité sans être marginalisé, il voudrait que volent en éclat les modèles hiérarchiques patriarcaux pour enfin être capable de ne plus faire semblant d'être ce qu'il n'est pas. le chemin sera long mais ce premier pas l'a au moins libéré d'un poids.

Un texte court, puissant, touchant de sincérité et de maladresse. Stéphane Servant sait appuyer là où ça fait mal, avec l'intelligence et la finesse qui le caractérisent.

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