Ceci n'est pas une BD, ni même un roman graphique, ceci est un carnet...Un carnet d'artiste mi dessiné mi écrit. Je l'ai reçu via une masse critique Babelio, j'aime beaucoup ce que je connais de
Joann SFAR, et j'étais curieuse de découvrir cet exercice là.
Et bien, en final, je suis tombée amoureuse de ce format, médium là ! Les carnets d'artistes sont souvent des oeuvres personnelles, où l'artiste exprime ses pensées, ses sentiments, ses idées, ses esquisses, et dessins à la main. Ils sont souvent considérés comme des oeuvres d'art uniques et authentiques qui reflètent la vision personnelle de l'artiste. Ils peuvent être très intimes et touchants car ils montrent l'évolution de la pensée et de l'inspiration de l'artiste au fil du temps, et c'est ce que fait
Joann SFAR avec ce gros carnet édité chez Gallimard BD. Il se déroule sur l'année 2021 et parle vraiment de ce qui fait sa vie, par fragments , quand ça lui prend, depuis sa commande d'une guitare chez un luthier, en passant par ses aventures (dont se moquent bien ses collègues dessinateurs ) en tant que prof aux Beaux-arts , ses moments de papa d'un Ilyusha, de nouveau propriétaire d'une maison dans Paris, et de tas d'autres moments de vie.
Je suis juste entrée complètement en discussion avec l'univers ici conté, tout en étant partiellement stupéfaite qu'il ose tant se raconter, aussi franchement et si proche de ce qu'il vit : C'est à dire, que notre époque me fait peur par certains côtés quand même ... Non pas du tout que je pense que ce fut mieux auparavant... Mais je me demande toujours si les auteurs autrices qui osent être très personnels ne risquent pas des remarques très pénibles via les réseaux dits sociaux ?
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On s'en fout quand on est mort" est donc un carnet d'artiste écrit et dessiné à la main par
Joann Sfar.Ce carnet peut est considéré comme une véritable réussite de la bande dessinée française, car il est à la fois personnel et universel de la part d'un artiste reconnu dans le monde de la BD. J'ai beaucoup aimé les réflexions de l'auteur, son état d'esprit , je me suis surprise à parler et gribouiller avec lui ( toute seule oui ! ) et être complètement en final par cet exercice franchement génial.
Dans ce carnet,
Joann Sfar aborde des sujets comme la mort, la vie après la mort, les rêves, la mémoire et la religion. Il utilise des dessins à la fois simples et expressifs pour raconter des histoires touchantes et émouvantes qui parlent à tout le monde. Les illustrations sont accompagnées de textes plus ou moins courts qui ajoutent une dimension poétique à l'ensemble.
Il est très intime, il dévoile les pensées de l'auteur, qui parle de sa propre vie et de ses propres questionnements. Il est également très personnel, car il révèle les influences de l'auteur, ses inspirations et ses réflexions sur l'art. J'ai beaucoup apprécié ces moments de pensées partagées autour de l'art et de l'enseignement de l'art.
En résumé, "
On s'en fout quand on est mort" est un carnet d'artiste original qui offre une vision personnelle de l'univers de
Joann Sfar. Il est à la fois singulier et parle à toutes et tous, et il offre une réflexion profonde sur des sujets importants de la vie. Il est très touchant et intéressant à la fois, je vous le recommande vivement. C'est un gros coup de coeur donc et une surprise bien agréable que ce carnet .
PS : Ma critique plus longue et personnelle ici enfin en ligne ! https://lautremagda.hoibian.com/index.php/2023/12/12/jai-lu-on-sen-fout-quand-on-est-mort-de-joann-sfar/
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