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3,93

sur 997 notes
À juste titre Amin Maalouf présente cette écrivaine turque comme une grande écrivaine contemporaine. Cet excellent roman met en scène une famille de femmes de caractères déchirée par les tragédies de l'histoire (le génocide arménien - la dictature - les secrets de famille), mais dont la force vitale dépasse les frontières, mêmes paranormales, tout cela autour de la richesse culinaire orientale qui donne le nom à chaque chapitre. C'est truculent, drôle, émouvant, tragique et admirablement bien construit dans le paysage d'Istambul. Les hommes sont rarement aimables sauf au Café Kundera où l'on refait le monde entre artistes et paumés de la vie. Car les femmes de tout âge dominent la scène de cette saga très actuelle (chats sur internet) qui permet de mesurer le déchirement entre arméniens et turcs dans leur quotidien.
Un coup de coeur.
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Comme j'avais aimé et été spirituellement inspiré par Soufi mon amour j'ai acheté ce livre d'Elif Shafak avec beaucoup d'attente. Malheureusement je n'ai pas retrouvé la spiritualité et l'amour de Soufi mon amour. Je suis un peu déçu et je vais certainement vite oublier ce livre.
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Roman intéressant, mais que j'ai trouvé parfois ennuyant à lire notamment en raison du style d'écriture (peut être aussi à cause de la traduction française). Dommage parce que j'avais énormément d'attentes, notamment au regard des nombreuses éloges faites à son sujet.
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, et j'ai eu du mal au début à comprendre le fil conducteur du livre. J'ai commencé à réellement m'attacher aux personnages à la fin du livre.
C'est dommage, parce que les messages sous jacents son intéressants et même nécessaires!
Egalement intéressant pour mieux comprendre les conflits qui opposent la Turquie et l'Arménie, même si parfois complexe si on ne possède pas de connaissances historiques sur le sujet.

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Soufi, mon amour m'a déçue autant que La Bâtarde d'Istanbul m'a émue, transportée et marquée. La lecture de ce deuxième roman a été comme une sorte de réconciliation avec cette auteure turque dont la réputation précède presque les écrits.

Amy grandit aux États-Unis entre une mère américaine et un père arménien. A la recherche de ses origines arméniennes, elle s'envole secrètement pour Istanbul, et y fait la rencontre d'Asya, une jeune turque de son âge ; elle loge chez la famille de cette dernière, uniquement composée de femmes. Pendant quelques jours, Amy s'imprègne de la culture et de l'histoire turque à travers la famille et les amis d'Asya, sans se douter que son arrivée va faire ressurgir des secrets de famille enfouis depuis des années.

Voilà un livre qui me faisait de l'oeil depuis très longtemps. La Bâtarde d'Istanbul est une histoire de familles, et de deux communautés liées par un passé douloureux qui a encore une forte résonance aujourd'hui. A travers des portraits de femmes peints au fil de plusieurs générations, Elif Shafak nous raconte la Turquie et l'Arménie, un passé et un présent difficilement dissociables d'un futur à peine ébauché.

Je découvre une auteure surprenante, une conteuse hors pair, qui travaille un savoureux mélange d'Histoire, de magie et de plats parfumés, totalement dépaysants. La construction de cette narration par différents personnages, avec Amy et Asya toujours au centre, permet d'expliquer le passé, mais aussi le présent, et soulève des questionnements existentiels d'envergure : que sait-on vraiment de nos aïeux, de l'histoire de notre pays, des événements qui ont forgé une partie de notre propre histoire ? Jusqu'où va la responsabilité des descendants d'un peuple qui a pris l'ascendant sur un autre par le sang? Quel est le poids du passé sur le présent et le futur …?

Une lecture dont je ne suis certainement pas sortie indemne.
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J'avais un horizon d'attente assez élevé pour ce livre. Je n'avais encore jamais lu d'ouvrages de cette autrice, mais en avais entendu beaucoup de bien. Et tout le monde semble la connaître. Cela explique peut-être pourquoi j'ai été un peu déçue.
Le sujet principal s'avère complexe (le génocide arménien), et j'ai conscience que le traiter dans une fiction relève du défi. J'ai toutefois trouvé que l'autrice ne prenait pas véritablement de risques (c'est du moins comme cela que je l'ai vécu, je serais ravie que l'on me prouve le contraire).
Le premier chapitre est extrêmement bien écrit (je l'ai lu en anglais), prometteur. Une jeune femme en apparence forte et indépendante, déambule dans les rues d'Istanbul. Les descriptions sont vivantes, la voix du narrateur agréable, les enjeux de taille (il est rapidement question d'avortement). Toute une constellation de personnages féminins variés entrent rapidement en scène. Mais l'intrigue se focalise sur deux personnages, que je n'ai pas trouvé particulièrement sympathiques, et assez artificiels (du genre à citer des philosophes pour se donner un air savant). J'admire toutefois le dénouement, les descriptions du café Kundera, ou les petites incursions vers le fantastique avec les djinns.
Je pense qu'à l'avenir, je lirai d'autres oeuvres d'Elif Shafak.
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Asya est une jeune turque bâtarde stambouliote dans une famille composée uniquement de femmes ( une mère tante / de nombreuses tantes, une grand-mère) entre tradition, croyance et modernité.
Amy ( Armanoush) est une jeune américaine d'origine americano-arménienne en quête de ses racines familiales.
Celles-ci la conduisent à se rendre seule à Istanbul. L'occasion d'en apprendre plus, de se confronter au passé, de faire le lien entre différentes cultures, dans une Turquie encore divisée aujourd'hui autour d'un passé qui ne passe pas.
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"Les histoires de familles s'entremêlent de telle sorte que des événements survenus il y a plusieurs générations peuvent influer sur le présent. le passé n'est jamais mort et enterré."

Amy, une jeune américaine aux origines arméniennes, s'interroge sur ses origines. Asya, une jeune turque sans père interroge sa filiation à sa famille et à son pays. La rencontre entre les deux jeunes femmes va mettre en lumière l'histoire de leurs familles et L Histoire moderne de la Turquie.
Elif Shafak nous plonge dans des histoires de familles et de femmes, sur plusieurs générations, à des époques politiques et dans des modèles de sociétés très variées. Ses héroïnes sont des femmes plurielles : à la fois fortes et chétives, exubérantes et secrètes...

Dans cette saga familiale Stambouliote Elif Shafak nous invite à réfléchir sur les relations entre passé, présent et futur : de quel espace temps avons nous besoin pour se construire ? Probablement les trois... Quelle importance accorder aux traumatismes ou aux exactions de notre peuple originel ? Quelles voix accorder aux générations qui nous ont précédées ? L'autrice ne répond pas à ces questions et chaque héroïne apporte ses propres réponses, biaisées par le prisme de sa personnalité, de son histoire autant que celle de ses ancêtres.

J'ai éprouvé quelques difficultés à m'y retrouver parmi cette foule de personnages et j'avais tendance à confondre Asya, Amy et leurs généalogies... Alors que je me suis rapidement attachée à Zeliha et aux deux jeunes femmes. J'ai aimé l'histoire, l'intrigue (malgré son dénouement hautement improbable mais intéressant du point de vue psychologique) et le rythme entraînant m'a un peu rappelé Cent ans de solitude.
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Ce livre m'était inconnu quand je suis tombée sur sa couverture: merci le challenge globe-trotteur qui m'a amenée à lire ce livre.

Au départ, j'avais un a priori plutôt négatif en voyant le livre, le style de mise en page et la 4ème de couverture me paraissait un peu emmêlée donc j'ai dû la lire à deux fois, notamment quand le début de l'histoire était un peu incompréhensible.
Une fois lancée dans la lecture les préjugés sont tombés. Même si à chaque chapitre le personnage change on voit au fur et à mesure se tisser le lien entre chaque, même outre Atlantique et continents.
Les personnages ont tous leur particularité et parfois cela pourrait être un peu du cliché mais finalement on s'y attache. Evidemment, deux mondes s'opposent: la Turquie traditionnaliste mais pas tellement avec son lot de "rébellion"; les USA où l'occident domine mais est en lien étroit avec la Turquie au fur et à mesure des pages.
A travers ce roman plusieurs thèmes sont évoqués:
- le génocide arménien (peu connu pour ma part) où l'auteure ne donne pas des leçons, ne semble pas être plus accusatrice envers les turcs ou les arméniens. Elle donne à voir que ce sujet est bien plus complexe que pensé et que forcément bon nombre de générations sont encore impactées et cherchent la reconnaissance de victime. L'exode est également mis en exergue avec son lot de recherche généalogique au fil des générations.
- la culture turque et l'islam avec des descriptions donnant l'impression d'y être réellement. le côté religieux n'est pas prépondérant mais laisse imaginer malgré la spiritualité existante.
- le côté familial et "tribu" sans doute lié à la culture turque où la famille vit ensemble, a ses secrets et ses "malédictions". le personnage principal est alors élevé dans ce fonctionnement familial où sa mère n'est pas considérée seulement à cette place et où toute la famille (uniquement les femmes, dont les tantes) prend part à son éducation et sa vie.
- le côté secret de famille qui n'est connu que de 2 personnes mais qui finit malgré tout par percer au grand jour. Ce secret est en filigrane tout du long mais il est réellement percé à la fin: c'est une beauté, en finesse et tout en pudeur.

Un agréable moment de lecture teinté d'Histoire, de voyage et de découverte.
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Il y a un moment que ce livre dormait bien au chaud dans ma PAL. La couverture, comme vous pourrez le constater, est tout simplement magnifique !

Ce roman aborde un sujet que je ne connais qu'assez peu, le génocide arménien de 1915, ainsi que l'actuelle relation entre les turcs et les arméniens.

Les secrets de famille réunissent deux jeunes femmes, l'une arménienne et américaine, l'autre turque. Contrairement aux apparences, tout semble les opposer mais il s'agit bien du contraire. Et, honnêtement, je n'ai absolument rien vu venir du secret de ces familles !

Je ne peux que saluer la plume engagée d'Elif Shakaf, aussi intéressante qu'important, aussi fluide que profonde.
Orhan Pamuk nous dit qu'Elif Shafak est « la plus grande romancière turque de ces dix dernières années » et bien je le crois volontiers.
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Armanoush Tchakmakchian est une jeune Américaine, d'origine arménienne par son père. Ses parents ont divorcé quand elle était toute petite et sa mère, en partie pour faire enrager son ex-belle-famille, s'est remariée avec un Turc. Elevée par sa mère, Armanoush s'est néanmoins imprégnée de culture arménienne à chaque fois qu'elle séjournait dans sa famille paternelle.

A l'âge de 20 ans Armanoush éprouve le besoin de mieux connaître ses origines. Sans prévenir ses parents elle s'envole alors pour Istanbul où elle se fait héberger par la famille de son beau-père, Mustafa Kazanci. Dans cette maison de femmes (Mustafa, le seul homme encore vivant a émigré il y a 20 ans et n'a plus remis les pieds en Turquie) Armanoush se lie d'amitié avec Asya, la fille bâtarde d'une des soeurs de Mustafa. L'arrivée de cette intruse, les questions qu'elle pose sur les Turcs et les Arméniens, vont faire émerger des secrets de famille dont certains profondément enfouis.

J'ai bien aimé cette lecture qui m'a tenue en haleine. Dès le début je me doutais que l'histoire des familles Tchakmakchian et Kazanci était liée mais comment ? La réponse est plutôt crédible, conforme à ce que j'ai pu lire sur certains épisodes du génocide des Arméniens. Pour en arriver au dénouement il faut en passer par l'intervention des esprits mais cela ne m'a pas gênée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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