AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les deux Gentilhommes de Vérone - La Mégère apprivoisée - P.. (17)

PROTÉE : Ainsi pour échapper au feu, par peur de me brûler,
Je me suis englouti dans la mer, où je me noie.
J'ai évité de montrer à mon père la lettre de Julia,
De crainte qu'il s'opposât à mon amour,
Et en prenant avantage de mon propre subterfuge,
Il s'est le plus puissamment opposé à mon amour.
Oh ! comme ce printemps de l'amour ressemble
À l'éclat incertain d'une journée d'avril,
Qui dévoile un moment la beauté du soleil,
Puis ensuite un nuage assombrit tout le ciel.

(PROTEUS : Thus have I shunn'd the fire, for feare of burning,
And drench’d me in the sea, where I am drown’d.
I fear’d to show my father Julia's letter,
Lest he should take exceptions to my love,
And with the vantage of mine own excuse
Hath he excepted most against my love.
Oh, how this spring of love resembleth
The uncertain glory of an April day,
Which now shows all the beauty of the sun,
And by and by a cloud takes all away.)

Acte I, Scène 3.
Commenter  J’apprécie          530
SILVIA : Tu n'as plus de parole maintenant, à moins d'en avoir deux,
Et c'est bien pire que n'en avoir aucune.

(SILVIA : Thou hast no faith left now, unless thou'dst two,
And that's far worse than none.)

Acte V, Scène 4.
Commenter  J’apprécie          380
VALENTIN : Ami pareil aux autres, sans loyauté ni amour,
Car tels sont les amis désormais ! Homme félon,
Tu as leurré mes espérances ; seuls mes yeux
Auraient pu m'en convaincre ; maintenant je n'ose plus dire
Qu'il me reste au monde un seul ami, tu me démentirais.
Qui mérite la confiance, quand la main droite
D'un homme est traîtresse à son cœur ? Protée,
Je regrette de devoir ne plus jamais avoir confiance en toi,
Et à cause de toi, le monde m'est devenu étranger.
Mon mal va jusqu'au fond. Ce temps est à maudire,
Quand de mes ennemis mon ami est le pire !

Acte V, Scène 4.
Commenter  J’apprécie          320
VALENTIN : Comme est grande, chez les hommes, la force de l'accoutumance !
(VALENTINE : How use doth breed a habit in a man !)

Acte V, Scène 4.
Commenter  J’apprécie          300
PROTÉE : Eh bien, vous, bougre de bouseux,
Où avez-vous traînassé pendant ces deux derniers jours ?
LANCE : Ma foi, monsieur, j'ai porté à madame Silvia le chien que vous m'avez dit.
PROTÉE : Et que dit-elle de mon petit bijou ?
LANCE : Ma foi, elle dit que votre chien n'était qu'un cabot, et elle vous fait dire qu'un aboiement suffit bien à vous remercier d'un tel présent.
PROTÉE : Mais elle a accepté mon chien ?
LANCE : Non, en vérité, pas du tout. Je l'ai ramené ici.
PROTÉE : Quoi, est-ce que c'est celui-ci que tu lui as offert de ma part ?
LANCE : Oui, monsieur, l'autre écureuil m'a été volé par les valets du bourreau sur la place du marché, et alors je lui ai offert le mien, qui est un chien aussi gros que dix des vôtres, ce qui rend le cadeau d'autant plus beau.
PROTÉE : Va-t'en, pars d'ici, et retrouve mon chien,
Ou bien ne reparais jamais plus à ma vue.

Acte IV, Scène 4.
Commenter  J’apprécie          281
PROTÉE : Quitter ma Julia, est-ce me parjurer ?
Aimer la belle Silvia, est-ce me parjurer ?
Causer du tort à mon ami, c'est beaucoup me parjurer.
Ce pouvoir même qui m'imposa mon premier serment
Me pousse à ce triple reniement.
J'ai juré sur l'ordre de l'Amour, sur son ordre je me parjure.
Ô Amour délicieusement tentateur, si tu as péché,
À moi qui suis ton sujet tenté, enseigne une excuse.
J'ai d'abord adoré une étoile scintillante,
Mais désormais je vénère un céleste soleil.
On peut, après avoir réfléchi, briser des vœux irréfléchis,
Et c'est manquer d'esprit que de manquer de la ferme volonté
D'instruire son esprit à échanger le mauvais contre le meilleur.
Fi, fi, langue irrévérencieuse, de l'appeler mauvaise,
Celle dont tu as si souvent célébré la souveraineté
Par vingt mille serments qui engageaient mon âme.
Je ne peux pas me priver d'aimer, et pourtant je le fais ;
Mais où je me prive d'aimer c'est là que je devrais aimer.
Je perds Julia et je perds Valentin ;
Si je les garde, il s'ensuit fatalement que je me perds moi-même ;
Si je les perds, par cette perte je me trouve
Moi-même échangé contre Valentin, et contre Julia, Silvia.
Je suis plus cher à moi-même qu'un ami,
Car rien n'a plus de prix que l'amour même ;
Auprès de Silvia — qu'en témoigne le Ciel, qui l'a faite si belle ! —
Julia semble n'être qu'une Éthiopienne noiraude.
J'oublierai que Julia vit encore,
Ne me rappelant que la mort de mon amour pour elle ;
Et je tiendrai Valentin pour un ennemi,
Visant à obtenir en Silvia une amitié plus tendre.
Je ne peux plus me montrer fidèle à moi-même
Sans user de quelque traîtrise envers Valentin.

Acte II, Scène 6.
Commenter  J’apprécie          250
PROTÉE : Cesse de déplorer ce que tu ne peux empêcher,
Et cherche à empêcher ce que tu déplores.

(PROTEUS : Cease to lament for that thou canst not help
And study help for that which thou lament'st.)

Acte III, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          240
JULIA
Why he, of all the rest, hath never moved me.
LUCETTA
Yet he, of all the rest, I think, best loves ye.
JULIA
His little speaking shows his love but small.
LUCETTA
Fire that's closest kept burns most of all.
JULIA
They do not love that do not show their love.
LUCETTA
O, they love least that let men know their love.

(Acte I, scène II)
Commenter  J’apprécie          220
VITESSE : N'est-elle pas disgracieuse, monsieur ?
VALENTIN : Non, mon garçon, elle a plus de grâces encore que de beauté.
VITESSE : Cela, monsieur, je le sais fort bien.
VALENTIN : Que sais-tu donc ?
VITESSE : Qu'elle reçoit de vous plus de gracieusetés qu'elle n'a de beauté.
VALENTIN : Je veux dire que sa beauté est exquise mais que ses grâces sont infinies.
VITESSE : C'est parce que l'une est maquillée, et que les autres sont hors de compte.
VALENTIN : Comment, maquillée ? Et comment, hors de compte ?
VITESSE : Ma foi, monsieur, tellement maquillée pour se rendre belle que personne ne prend en compte sa beauté.
VALENTIN : Quel jugement portes-tu sur moi ? Je prends en compte sa beauté.
VITESSE : Depuis qu'elle est difforme, vous ne l'avez jamais jamais vue.
VALENTIN : Depuis quand est-elle difforme ?
VITESSE : Exactement depuis que vous l'aimez.
VALENTIN : Je l'aime depuis que je l'ai vue, et je la vois toujours aussi belle.
VITESSE : Si vous l'aimez, vous ne pouvez pas la voir.
VALENTIN : Pourquoi ?
VITESSE : Parce que l'Amour est aveugle. Oh ! si vous aviez mes yeux, ou que vos yeux eussent les lumières qu'ils avaient naguère, quand vous réprimandiez messire Protée pour ne pas avoir mis ses jarretières !
VALENTIN : Que verrais-je, alors ?
VITESSE : Votre présente sottise à vous, et son extrême difformité à elle.

Acte II, Scène 1.
Commenter  J’apprécie          220
DILIGENCE: Quel âne tu es de soutenir un pareil non-sens !
LANCE (s'appuyant sur sa canne): Quelle bûche tu es de contester ça, quand mon bâton même me soutient !
DILIGENCE: Que dis-tu ?
LANCE: Oui, et je te le prouve. Vois, je n'ai qu'à m'appuyer sur mon bâton, et mon bâton me soutient.
DILIGENCE: Tu veux dire qu'il se tient sous toi.
LANCE: Eh bien, se tenir sous moi et me soutenir, c'est tout un.
(Acte II, Scène 5)
Commenter  J’apprécie          190






    Lecteurs (162) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Roméo et Juliette

    "Roméo et Juliette" est une comédie.

    Vrai
    Faux

    10 questions
    1997 lecteurs ont répondu
    Thème : Roméo et Juliette de William ShakespeareCréer un quiz sur ce livre

    {* *}