L'histoire veut qu'il y ait deux familles ennemies depuis toujours. Ok. La famille Capulet promet la main de leur fille unique, Juliette, une gamine qui n'a seulement 14 ans, à un jeune homme qui a environ la vingtaine, Pâris. " Un bon parti ".
Du côté des Capulet, Roméo est amoureux de ' Rosalie ' qu'on ne croisera jamais dans la pièce. Il souffre d'un mal d'amour.
A un bal masqué prévu pour que Juliette et Pâris se rencontrent (oui parce-qu'il prétend l'aimer ce con, alors qu'ils se sont jamais rencontrés...). Roméo arrive et tous les deux ont un pseudo 'coup-de-foudre', où Roméo lui conte fleurette environ 10 minutes, et c'est du style ' je ne vois plus que lui dans la pièce alors qu'il est derrière un masque quoi ... '. La nuit même, Roméo lui demande sa main " Je t'aime, je t'aime, blablabla ".
Querelle entre Mercutio et Tybalt. Que j'ai bien aimé d'ailleurs.
Roméo, fou de rage, tue Tybalt, le cousin de Juliette.
Il se fait bannir. Ben oui! Il est jeune et stupide. Il voit donc que son " malheur " continue, puisque cela signifie qu'il doit quitter sa belle dame.
Ils font l'amour. (o_ô oh oui..
Shakespeare a une drôle conception de l'amour)
BON! Banni, il erre dans les rues de Mantoue.
Juliette défend qu'elle ne veut pas se marier avec Pâris devant ses parents, et son père s'avère n'être qu'un gros connard au fond, alors qu'au début il avait su attirer ma sympathie. Limite il la traite de catin, parce-qu'elle refuse d'accepter ces desseins (me rappelle bien mon père, tiens), ici un mariage arrangé. Il est sérieux lui.. -.-'
Juliette prévoit de se tuer (pour de faux).
Roméo accourt à sa tombe. Pâris, trainant dans les parages, rencontre Roméo et le défie. Pâris tombe. Ensuite Roméo se suicide.
...... Juliette se réveille! Frère Laurent arrive, puis fuit la scène en entendant du bruit.
Et je vous laisse deviner ... OUI! JULIETTE MEURT AUSSI! : d'
Que c'est joyeux.
Excusez mon langage bien contemporain, j'ai trop la flemme de vous sortir de grands mots.
Mon impression, vous le connaissez désormais.
Cependant, cela ne veut pas dire que j'ai détesté. L'histoire est juste banale. Je m'attendais sincèrement à mieux, à un contenu beaucoup plus solide. On pourra me reprocher un manque de sensibilité, alors que cela est faux, je suis au contraire une grande romantique dans l'âme. Mais cela manque sans doute d'un brin de maturité. Il croit au coup-de-foudre et à l'amour absolu, et ce n'est pas mon cas. Pour l'avoir expérimenté, je crois comprendre mieux que lui. Peut-être qu'il n'a justement pas cette vision alors, mais je pense que sa pièce est à l'image de son maître. Donc cela revient au même. Bref : beaucoup d'étourderies, selon moi.
Le seul personnage que j'ai bien aimé, bien que je sois athée, est Frère Laurent. Il est le seul de la pièce à avoir les pieds sur Terre, et non pas dans les nuages. Il est de très bon conseil face à un Roméo bien impatient.
" Tout doux ! Qui va trop vite trébuche bien souvent. " II, 3. v94
" Ces violents plaisirs ont une fin violente. " II, 5. v9
" Aime donc avec mesure pour éviter que l'amour meure. " II, 5. v14
" Sois patient car le monde est vaste et grand. " III, 3. v16
Le seul bon point que j'accorderais à cette pièce, est qu'elle a le mérite de nous tenir en haleine.
Je ne condamnerais pas
Shakespeare pour tout. J'ai pu assister à une représentation scènique en anglais de As you like it, au théâtre de Tulle, et c'était franchement pas mal.
Bien évidemment, j'ai un plus grand faible pour une représentation théâtrale que la pièce manuscrite en elle-même. Depuis mes 9 ans, je regarde et re-regarde une cassette ( oui cela existe encore ) de la comédie musicale " Roméo & Juliette " de Gérard Presgurvic. C'est ce qui m'a amené à lire il y a une ou deux semaines de cela, la fameuse version de
Shakespeare. Mon bilan : je pense que dorénavant, je me contenterais de la cassette.