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En quelques lectures Lucius Shepard s'est imposé comme un de mes écrivains préférés. Et ce n'est pas ce « Abimagique » qui va décevoir cet amour littéraire. Cette novella parue dans la sublime collection Une Heure Lumière est un formidable récit qui impose définitivement Shepard comme le maître de l'étrange.

Au tout début de ma lecture, je me suis dit « aïe » en voyant le parti pris narratif de l'auteur, à savoir l'usage de la seconde personne du singulier. J'avoue que je dois avoir un petit côté vieux-jeu conventionnel, ce genre de procédé n'a en général pas mon affection. Mais Lucius Shepard n'est pas n'importe quel auteur et la pointe de déception que j'ai ressentie au départ s'est vite dissipée pour finir par m'apparaitre comme un des points forts du roman. Ce « tu » participe de l'étrangeté du récit et en renforce le côté immersif en mettant le lecteur à la place du personnage principal. Cette identification, ou plutôt devrais-je parler de cette confusion, entre lecteur et héros est encore renforcée par le mystère qui plane sur lui. On ne sait pas grand-chose de ce personnage, si ce n'est son métier. On ne saura même jamais son nom, à un moment il prétend s'appeler Carl mais on sait qu'il ne s'agit pas de son vrai nom. le fait de se voir, en tant que lecteur, assimilé au héros permet de ressentir pleinement la fascination exercée par Abi et l'étrangeté de l'histoire imaginée par Shepard. Et étrange, elle l'est cette histoire. « Abimagique » aurait pu n'être qu'un roman fantastique classique mais comme je l'ai dit Shepard est un maître de l'étrange, il sait par des petits riens, en quelques scènes, en quelques descriptions faire basculer un récit du classique vers le bizarre le plus troublant. Je ne veux pas dévoiler ces ingrédients que l'auteur distille au fur et à mesure du développement de l'intrigue, les découvrir par soi-même participe du plaisir de la lecture. Sachez simplement que l'histoire est intensément prenante, remarquablement construite jusqu'à une fin ouverte parfaite et que le personnage d'Abi est très marquant (elle aussi, je vous laisse la découvrir).

Encore une perle signée Shepard ! C'est bien simple, j'ai envie de tout lire de cet auteur. Ce qui est très cool, c'est que j'en ai déjà quelques-uns qui m'attendent dans ma PAL.
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Par approximation phonique, le titre Abimagique m'a renvoyée vers celui du dessin animé Emi Magique. Tout ça pour dire que la fichue chanson du générique m'a trotté dans la tête tout au long de ma lecture (🎼Tourne, tourne destinée/ Et tes rêves vont s'exaucer🎶).

Ici aussi il est question de magie. Abimagique, le surnom qu'elle s'est donné, a le look gothique, la silhouette voluptueuse et un mode de vie qui mélange philosophie New Age, tantrisme, véganisme et Wicca. du moins est-ce ainsi que la voit Carl, le Tu de l'histoire. Il est rare qu'un auteur se lance dans une narration à la seconde personne du singulier et au présent de l'indicatif. Ça peut vite être casse-binette si l'écrivain se montre maladroit. Avec Lucius Shepard aux manettes, ça passe très bien et l'on se fait très vite à cette particularité narrative.

La novella se place dans le domaine du fantastique, avec tout le flou et le doute que ce genre littéraire comporte (qu'on pense à La Vénus d'Ille de Mérimé, un merveilleux exemple). Comme l'interlocuteur de l'auteur est Carl, jeune homme doctorant en sciences, beaucoup de choses nous échappent autant qu'à lui, délicieuse frustration du genre.

Lucius Shepard figurait déjà dans l'excellente collection Une heure-lumière des éditions Belial, avec une novella d'ambiance gothique victorien, Les attracteurs de Rose Street. Son Abimagique renouvelle le plaisir de sa découverte. A déguster sans hésiter, c'est un pur régal!
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Déesse mère.

Tu l'a vue dans ce café. Tu est tombé amoureux. Elle t'a dit que le monde courait à sa perte. Mais t'a t'elle seulement dit la vérité ?

Après avoir quitté Lucius Sheppard sur la semi-déception "Le livre écorné de ma vie", je le retrouve avec ce coup de coeur. le personnage principal est tombé amoureux d'une fille fascinante. Gothique, adepte de la Wicca et du tantrisme, Abimagique fascine par le mystère qui émane d'elle.

Cette relation sous des abord idylliques devient peu à peu toxique. Abimagique est-elle réellement une sorcière comme elle le prétend ? N'est t-elle pas plutôt une manipulatrice ? Peu à peu notre héros doute. Quelles sont les réelles attentions d'Abimagique à son égard ?

L'auteur joue sur cette ambiguïté jusqu'au final. Mais cette lumière ne fera que jeter de nouvelles ombres sur le mystère.

J'ai également adoré la narration à la deuxième personne du singulier. D'habitude je la trouve inutilement lourde, mais ici elle est utilisée à la perfection. Nous sommes totalement aspirés dans l'histoire et ressentons de manière accrue les différents événements.

Bref, cette novella est un incontournable de Lucius Sheppard.
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Seconde novella de Lucius Shepard publiée dans la collection Une heure-lumière, Abimagique relève d'un Fantastique traditionnel dans sa façon de proposer diverses hypothèses (rationnelles ou surnaturelles) sur la nature réelle des événements décrits et de ne trancher en faveur d'aucune. Ce qui pourra, tout comme la très puissante dimension sexuelle du texte, en gêner certains. Ils auraient cependant tort de se priver d'une histoire envoûtante, le mystère d'une femme surnommée Abi qui est peut-être une nymphomane new age, peut-être un pervers narcissique… mais peut-être tout autre chose. L'auteur balaye d'ailleurs large, vous proposant des hypothèses plus extraordinaires les unes que les autres. Mais… peut-être que le problème ne vient pas d'elle, mais de son compagnon, Carl. Si vous souhaitez vous embarquer dans un jeu de pistes oscillant entre la folie, la SF et le mysticisme, où aucune réponse claire ne vous attend à la fin (ce qui est tout à fait dans les codes du Fantastique, rien d'anormal à cela), le tout magnifié par l'incomparable plume de Shepard, traversé par de puissants spasmes érotiques et rythmé par une narration incantatoire, à la mélopée s'accélérant sans cesse, Abimagique est pour vous !

Ce qui précède n'est qu'un résumé, l'analyse complète se trouvant sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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En août dernier paraissaient trois nouveaux ouvrages dans l'excellente collection « Une Heure Lumière » du Bélial. Parmi eux, on trouve une novella signée Lucius Shepard qui vient agrandir pour la seconde fois le catalogue de la collection puisque la maison d'édition avait déjà publié en août 2018 l'excellent « Les attracteurs de Rose Street » dont je vous recommande chaleureusement la lecture. Si la plupart des novellas précédemment éditées relèvent de la science-fiction, « Abimagique » s'inscrit pour sa part dans le registre du fantastique. le roman met en scène un jeune homme qui tombe sous le charme d'Abi, une femme qu'il ne cesse de croiser dans un restaurant et dont le look, l'attitude et la sensualité le fascinent. C'est dans une sorte d'état second que notre héros entame une relation amoureuse avec cette femme charismatique dotée d'un pouvoir de séduction incroyable, mais aussi pleine de secrets qu'elle se refuse la plupart du temps à évoquer. Dans la tête du jeune homme épris, les questions ne cessent de se multiplier. Qu'est-il arrivé à ses précédents compagnons ? En quoi consistent ces pratiques sexuelles, certes redoutablement efficaces, mais potentiellement dangereuses auxquelles la jeune femme se livre ? Et surtout, que doit-il penser des bribes d'informations lâchées par Abi qui laisse à entendre qu'elle serait dotée de pouvoirs mystiques capables d'influer sur le cours du monde ? le texte est rédigé à la deuxième personne du singulier, celle-ci servant à désigner le protagoniste que l'on suit exclusivement dans le cadre de sa relation avec cette mystérieuse jeune femme (on ne saura jamais son nom, par exemple). Un mode de narration original qui prend légèrement au dépourvu dans un premier temps, mais qui convient finalement parfaitement au ton et à la structure de cette novella. Une novella remarquablement écrite, puisqu'elle se dévore en un temps record tant le suspens est bien entretenu, mais dont la conclusion n'est malheureusement pas tout à fait à la hauteur. A noter que le texte contient un certain nombre de scènes de sexe (sans que celles-ci ne deviennent trop envahissantes), ce que tous les lecteurs n'apprécieront sans doute pas.

On en avait déjà eu la preuve avec « Les attracteurs de Rose Street », mais il apparaît encore plus nettement ici que Lucius Shepard est passé maître dans l'art de construire des récits fantastiques efficaces. L'auteur s'amuse en effet à laisser constamment son lecteur dans le doute quant à la véritable nature de la jeune femme. En l'espace d'une centaine de pages seulement, l'auteur parvient à sans arrêt nous faire changer d'avis concernant Abi : est-elle une redoutable manipulatrice ou ses intentions sont-elles sincères ? Les événements dans lesquels se retrouvent entraînés le protagoniste relèvent-ils du surnaturel ou de simples ruses ? En fonction des témoignages apportés, des scènes auxquelles on assiste ou des réactions de la jeune femme, le lecteur passe de l'une à l'autre de ses hypothèses sans jamais être persuadé de la validité de son choix. C'est cette incertitude constante qui fait toute la force de ce texte qui réutilise ainsi de manière diablement efficace les principaux codes du fantastique dont tout le sel réside justement dans le fait de parvenir à maintenir le lecteur à la frontière entre raison et folie. Cette oscillation permanente entre réalité et surnaturel est également entretenue par l'auteur au moyen de plusieurs procédés qui rajoutent encore davantage de confusion et nous font douter de l'objectivité du protagoniste (succession de rêves étranges, utilisation par la jeune femme de pratiques sexuelles ou d'aliments pouvant altérer son jugement…). Les trois-quart du récit sont construits autour de ce suspens que vient malheureusement gâcher la dernière partie puisque celle-ci tranche de façon un peu trop nette la question laissée jusque là en suspens. Et quel dommage, car en choisissant à la place du lecteur, le texte perd une partie de son mystère, et donc de son charme. Certes, l'auteur ne nous livre pas toutes les réponses à nos interrogations (loin de là), mais la question centrale, elle, est assez clairement tranchée, et on ne peut s'empêcher d'être déçu en découvrant la véritable nature de cette jeune femme à propos de laquelle j'aurais préféré continuer à douter.

Lucius Shepard signe avec « Abimagique » un très bon récit dans lequel il se réapproprie la plupart des codes du fantastique. L'incertitude entretenue astucieusement par l'auteur concernant la nature surnaturelle ou non de la jeune femme pousse le lecteur à dévorer l'ouvrage en un temps record, ce qui témoigne du talent de conteur remarquable de Lucius Shepard. La conclusion est cependant un peu décevante et vient (légèrement) contrebalancer l'ensemble qui reste malgré tout de très bonne facture.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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C'est toujours un plaisir de se lancer dans la lecture d'une oeuvre inédite ou pas de Lucius Shepard. Mais un « truc » surprendra le lecteur, connaisseur ou pas de son oeuvre : l'usage de la deuxième personne du singulier. Oui, lecteur, TU es interpellé en permanence par le narrateur qui TE raconte TON histoire, tous ces événements presque ordinaire au début et qui deviennent de plus en plus étranges au fil des pages. C'est original. Ça nous change du JE de beaucoup d'auteurs contemporains et du IL des plus anciens. le JE donne un côté « journal intime » au récit, mais, parfois, le présent gâche tout par l'impossibilité dans laquelle se trouve l'auteur de raconter son histoire au fur et à mesure. La troisième personne du singulier lève cette difficulté mais donne au lecteur un rôle de spectateur. Certains auront donc du mal à s'identifier au personnage. le TU résout ces deux problèmes : le narrateur TE raconte ce qu'il T'arrive au fur et à mesure des événements. Une bonne idée à laquelle il n'est pas facile de s'habituer.

Et l'histoire ? me direz-vous. Elle est des plus étranges et superbement bien racontée. Je dois dire qu'au final, habitué au TU, j'aurais voulu qu'elle continue, que Lucius ne nous laisse pas sur la route de l'aéroport et nous raconte aussi ce qu'il advient de son héros dans ce qu'il nous a promis dans les dernières pages de cette novella.

En bref : À lire absolument même si ce TU peut être dérangeant. On finit par s'y faire.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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En conclusion, Abimagique est une novella qui était vraiment bien partie : possédant un style d'écriture fluide, un personnage original et mystérieux et un équilibre dans le genre du fantastique qui fait que l'on ne sait jamais ce qui réel de ce qui ne l'est pas, malheureusement, je ne peux pas en dire autant de la seconde. Je n'ai pas trop accroché au délire mystique mais surtout la fin abrupte est très décevante. Bref, Abimagique n'est pas la novella que j'ai préférée dans la collection d'une Heure-Lumière, next!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Il y a longtemps que ce court roman me tentait, j'étais attirée par sa couverture un peu magique et son résumé énigmatique. Je me demandais bien ce que pouvait nous cacher cette jeune femme au style sombre.

Malheureusement, je n'ai déjà pas accroché à l'écriture. L'auteur a choisi d'écrire son texte à la deuxième personne, ce qui n'est pas courant et un peu perturbant au début. Mais j'ai surtout eu plus de mal avec sa manière de décrire le corps féminin dans les premières pages, ca m'a presque rebutée. J'avais peur que le personnage soit un macho qui nous montre avec fierté comme il allait "dresser" sa nouvelle conquête. Malgré cette appréhension, et comme le texte est court, j'ai continué.

On peut dire que je me suis trompée, car ce n'est pas la femme qui se fait manipuler ici, loin de là. L'homme se laisse embourber dans une relation étrange, une mélasse sombre faite de sorcellerie et d'incompréhension. Une incompréhension qui ne m'a d'ailleurs jamais vraiment lâchée pendant ma lecture. Une ambiance poisseuse se dégage de ces lignes, la relation entre les personnages est malsaine, et on sent les prémices d'un environnement mystique, voir satanique. Mais même la fin n'apporte pas particulièrement de réponse à toute cette mise en scène étrange.

Une expérience loin d'être réussie de mon côté, j'aurais essayé.
Lien : https://vingtetunepages.com/..
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Abimagique de Lucius Shepard est la parution numéro 22 de la collection Une heure Lumière des éditions le Bélial. C'est la deuxième parution de l'auteur dans cette collection après le très bon Les Attracteurs de Rose Street, novella à l'ambiance gothique très travaillée. Abimagique est certainement une des parutions de cette collection les plus clivantes, justement par la nature même du texte.

Abimagique c'est l'histoire d'une rencontre, une rencontre en un homme et une femme, une rencontre avec l'étrange, avec l'amour, avec l'acceptation. Une histoire qui parait très simple au premier abord et puis se complexifie au fur et à mesure. Un jeune homme dont on sait peu de choses (hormis qu'il est étudiant au début des années 2000) et même pas son nom rencontre une jeune femme au look gothique. Elle semble assez solitaire et aucun garçon ne l'aborde. Il ose pourtant le faire et rencontre ainsi Abi, diminutif d'Abimagique, un surnom qu'elle s'est elle-même donné. Tout semble les séparer et pourtant une relation amoureuse commence entre les deux jeunes gens. Ils emménagent vite ensemble chez Abi dans une maison à l'image de la jeune femme, mystérieuse et mystique. Abi a des croyances bien à elle: elle suit un régime alimentaire végan très spécialisé, semble dénuée d'empathie, est certaine que la fin du monde approche, ne parle jamais de son passé, et est également persuadée d'être très différente des autres et d'avoir des connaissances du monde que les autres n'ont pas.

Tout cela aurait pu déranger beaucoup de monde, mais pas notre protagoniste qui même s'il se pose quelques questions est totalement accro à Abi, fasciné et presque dominé par elle. Il en vient à avoir le même mode de vie qu'elle, à ne plus voir personne d'autre qu'elle, à être sous son contrôle, à ne désirer qu'elle et rien d'autre. Il voit en elle la perfection, la volupté, la beauté, le désir, le sexe, l'amour au point d'en être complètement dépendant. C'est ainsi l'histoire d'une rencontre entre un homme et une femme, une rencontre sous fond de sexe, de domination, de drogue, de fin du monde, d'étrange, de dérives.

Ce qui fait d'Abimagique un roman si spécial et si clivant tient à deux faits: sa narration à la seconde personne du singulier, et son appartenance au genre fantastique. La narration choisie par Lucius Shepard est très peu utilisée et elle surprend de prime abord le lecteur. Dans La cinquième saison de N.K.Jemisin, il y a une partie du récit à la deuxième personne du pluriel mais elle n'a pas la même fonction que dans Abimagique. Ici, on est face au discours intérieur du narrateur, face à quelqu'un qui raconte son histoire comme s'il se parlait à lui-même. On est ainsi dans un récit totalement subjectif où on ne peut déterminer si ce que raconte le narrateur est vrai, où on ne peut se décider entre un point de vue ou un autre, entre une vérité ou une autre. (la vérité est ailleurs).

Cette narration fait complètement entrer le roman dans le genre du fantastique, mais le fantastique dans sa définition originelle et française, celle des textes De Maupassant ou de Théophile Gautier. Dans les textes de cette époque, le fantastique est défini comme l'hésitation entre deux explications: celle du surnaturel ou celle du réel en gros. Des événements étranges apparaissent dans le monde normal, sans véritable explication de leur provenance et tout consiste à savoir si c'est vrai ou non. La première version du Horla de Maupassant est caractéristique du fantastique: on ne peut pas savoir si le horla existe ou si la folie est à l'oeuvre. Abimagique est exactement du même ressort: le jeune homme est il fou? Abi est-elle dans le vrai? est ce juste une histoire de sexe et d'emprise sur l'autre? qu'est ce qui est vrai dans toute cette histoire? le génie de Shépard est de ne donner aucune réponse et de le faire grâce à une narration très spéciale et à une écriture pleine de subtilité et de beauté.

Abimagique est ainsi un court roman à l'image de son personnage féminin: mystérieux, violent, envoûtant, étrange. Tout le monde ne sera pas forcément séduit par cette histoire mais on ne peut nier que Lucius Shepard l'ait écrite avec beaucoup de talent. Si on aime le fantastique (dans sa définition première) on ne peut qu'être conquis par ce roman.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Lucius Shepard est un auteur qui ne cesse de me fasciner de lecture en lecture. Découvert avec la novella gothique "Les Attracteurs de Rose Street", je me suis donc lancé les yeux fermés dans "Abimagique".

La forme narrative à la 2e personne du singulier interpelle d'abord, mais une fois habitué, Shepard nous donne l'impression de parler avec lui, d'être l'auditeur de cet homme lambda vivant une histoire d'amour inquiétante et fascinante.

Un récit fantastique, empreint d'érotisme, tant les corps s'entremêlent et se manipulent, et d'ambigüité, brassant les hypothèses folles et rationnelles pour nous laisser dans le flou.

Un nouvel opus de la collection "Une Heure Lumière", à la forme surprenante et au sujet aussi envoutant que la belle gothique Abi !
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