Fenêtre sur l'Iran

Pour cette participation au challenge @autricesdumonde , j'avais envie de laisser la fiction de côté pour me coller au réel. Bien sûr, le roman peut tout dire de la réalité sociale d'un pays. Mais parfois, l'essai, plus précis, moins métaphorique, est bien plus efficace.

D'autant plus quand il s'agit d'un pays comme l'Iran dont on sait si peu et qui se cache aux yeux du monde. La réalité ici passe par la virtualité. Celle des réseaux sociaux, une fenêtre, notamment pour les jeunes Iraniens qui ne peuvent rien montrer ou rien dire dans l'espace public.
Mahnaz Shirali est docteure en sociologie et elle analyse ici l'importance de Facebook, Instagram et Twitter pour ses compatriotes en Iran et dans la diaspora.
La violence d'état, le rapport à cette violence, l'émancipation rêvée et la crainte des espions du régime, autant de sujets propres à la politique iranienne. La puissance des hashtags, les influenceurs qui comptabilisant les likes, les commentaires tantôt haineux, tantôt compatissants, des sujets qui nous sont bien plus familiers. Comment utiliser ces outils pour se rassembler, s'informer, s'organiser, faire bouger les lignes ?
Au détour d'une enquête entamée en 2017 auprès d'étudiants d'universités iraniennes, des réponses se dessinent. Et apparaît au milieu de la nuit noire d'un régime autoritaire et violent, la lumière bleue des réseaux comme "centre d'entraînement à la démocratie" et laboratoire de changement social.

Un essai d'une grande actualité et d'une grande acuité, très accessible qui donne un autre éclairage à un sujet on ne peut plus présent dans nos vies à la hauteur d'un pays.