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EAN : 9782714494375
384 pages
Belfond (19/08/2021)
3.59/5   531 notes
Résumé :
Avec une plume plus incisive que jamais et un humour ravageur, Lionel Shriver livre un roman explosif sur un couple de sexagénaires en crise, dressant au passage un portrait mordant de nos sociétés obsédées par la santé et le culte du corps. Une bombe de provocation qui prouve, s'il le fallait encore, que Lionel Shriver est une des plus fines observatrices de notre temps
Un beau matin, au petit-déjeuner, Remington fait une annonce tonitruante à son épouse Ser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (150) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 531 notes

Il court, il court le joggeur pendant que je furète le dernier roman de Lionel Shriver.
Le sport, c'est fatigant. Mais pas autant que les sportifs. le pitbull des lettres américaines s'est trouvé un nouvel os à ronger : le culte du corps et de la performance.
Serenata, la narratrice, perfusée à l'ironie féroce, doit supporter la dernière lubie de son mari qui vient de se faire virer de son emploi: courir un marathon. Comme son bonhomme a la soixantaine et n'a jamais fait de sport, elle prend d'abord cela pour une résolution de réveillons. Mais le pépère s'obstine et cette capitulation à des défis à la mode qui font sensation dans les dîners fragilise le couple, d'autant que de son côté, Serenata a tellement martyrisé son corps en galopant depuis son enfance qu'elle a les genoux qui grincent comme les portes d'un vieux manoir hanté.
La situation s'aggrave quand son Remington de mari décide de se faire aider par une coach dont le prénom, Bambi, résume bien le programme, et un groupe de camés de la dopamine qui préparent un triathlon de type Iron Man. Pour Bambi, il suffit d'un peu de volonté pour ne pas vieillir. le mot d'ordre est je cours donc je suis… et je sue aussi !
Le dépassement de soi pour flatter le moi. Coluche disait qu'il n'y avait pas plus con que le vélo comme sport. Je ne sais pas ce qu'il dirait de ceux qui pédalent dans la semoule une centaine de bornes après avoir barboté plusieurs kilomètres en eaux troubles avant de crapahuter pendant quarante kilomètres en plein cagnard.
Lionel Shriver ne s'en prend pas qu'à la secte du lycra dans son roman. L'insupportable fille du couple a rejoint « la brigade de Jésus » et enchaîne les leçons de morale à destination de sa mère pour la rendre responsable de tous ses échecs. Les évangiles pour se venger.
Mais à mes yeux bigleux à défaut d'être bleu, le véritable moment d'anthologie de ce roman se situe dans le récit par l'absurde d'un conseil de discipline qui aboutit au licenciement du mari. Lionel Shriver qui n'en est pas à sa première controverse, ridiculise ici le wokisme de façon brillante.
Comme Babelio a dû repérer que je n'aimais pas trop les romans à l'encre trop sympathique, je ne peux que dire merci pour cette masse très critique car le ton acerbe de Lionel Shriver a cajolé mon mauvais esprit.
Rien ne sert de courir, point !
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Tellement fan de cette autrice américaine, que je crains de ne pas être objective. Il n'empêche que ce nouvel opus de Lionel Shriver, Quatre heures, vingt deux minutes et dix huit secondes est un coup de coeur, un vrai !
Le thème abordé a quelque chose d'universel, le vieillissement, inéluctable à moins d'avoir quitté cette vallée de larmes avant de pouvoir constater les dégâts insidieux du temps !

Le couple vedette a récemment rejoint le club des sexagénaires, Remington vient d'être licencié, et Serenata souffre d'une arthrose avancée des genoux, et reste très réticente à confier ses articulations défectueuses aux bons soins d'un chirurgien orthopédiste. Dur pour cette sportive qui ne souhaite pas du tout ajouter le qualificatif d'ancienne à cette définition d'elle-même.

C'est ce moment compliqué que Remington choisit pour se consacrer à une nouvelle passion, le running, et pas en coureur du dimanche : il vise ni plus ni moins le marathon, même si sa première tentative l'a péniblement transporté à huit cent mètres de chez lui !

C'est le début d'une escalade qui met à mal le couple et ce qu'il reste de leur famille !

Lionel Shriver a le don pour camper des personnages très représentatifs , auxquels il est possible immédiatement, sinon de s'identifier, au moins de reconnaitre dans ces portraits les anonymes de la vraie vie, que l'on a forcément croisés un jour.

C'est l'occasion de dénoncer la société de consommation, car, ce qui fut gratuit naguère, avec une paire de chaussures de sport basique, est devenu un business florissant, proposant matériel, appli et tarifs d'inscriptions aberrants !

Plus encore, le fonctionnement des aficionados regroupés au sein de club a tout de la secte, vouant un culte au corps.

On apprécie aussi le constat d'échec éducatif de nos héros, dont les enfants ont opté pour des parcours peu banals !

400 pages addictives : j'attends le prochain !
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Qui trop embrasse, mal étreint … à vouloir aborder tous les sujets dans le même récit, ce roman m'a égaré et finalement déçu.
Ciblant les drogués du sport, passant du marathon au triathlon pour échapper à l'inéluctable déchéance physique et intellectuelle, en courant derrière un couple de retraités, Serenata et Remington, Lionel Shriver dérive vers les dérives sectaires dans lesquelles ont sombré leur fille Valéria, puis dénonce les mises en retraite anticipées, l'éclairage LED, etc.
La romancière, dont j'apprécie le combat contre le poison woke, jongle avec l'humour, l'ironie et le sarcasme mais abuse des dialogues, que la mise en page complique malgré le talent de la traductrice.
Quatre heures, vingt deux minutes et dix-huit secondes de lecture semblent longues, mais j'apprécie l'épilogue qui montre deux amoureux au crépuscule de la vie, goutant paisiblement leur existence impactée par « l'obsolescence programmée ».
L'Age a aussi ses bons côtés !
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Fortement autobiographique, ce nouveau livre d'une Lionel Shriver qui, plus que jamais, a beaucoup de choses à nous dire, devrait pas mal diviser, moi compris, un peu étourdi de ces quelques heures de lecture contrastées… et de ne pas oublier de remercier Belfond et Babelio pour cette avant-première.

Quand la pensée atteint un paradoxe, en tout cas en sciences humaines, c'est qu'on est sur une bonne voie… En faire ici la pseudo-démonstration reviendrait à une longue roulade dans une flaque, le dos piqué par de nombreux et impatients gravillons. Avec Lionel, on tient une bonne cliente pour ce qui est du franc-parlé, et d'idées qui pourraient sembler contradictoires au bloc gentiment huilé des « progressistes ». On peut se réjouir qu'elle ait de plus un solide sens de l'humour-tragique, surtout quand il s'agit de nous en conter sur la vieillesse, et de son éternel querelle des anciens et des modernes… et d'en profiter pour régler quelques comptes.

Avec ce prétexte du monde en plein essor des sports d'endurance extrêmes, elle en profite pour dézinguer ce type de troupeau d'égocentriques, liés par les codes et valeurs usuels d'un groupe délimité, mais chacun isolé par sa quête de performances individuelles. En corollaire, on peut y voir cet agacement face à la prise de pouvoir des émotions et ressentis personnels dans le débat public, et bien-sûr, la progressive sanctuarisation du particulier face à l'universel, bref cette chère Lionel n'est pas là pour se faire aimer de tous, ses apparentes ambivalences bousillant toute position manichéenne.

Mais le problème vient selon moi de la forme. Comme d'autres critiques ici et là, je trouve que les dialogues, en particulier à l'intérieur du couple, sont trop longs, un peu alambiqués, parfois ennuyeux, voire excessifs, nous sortant à coups de pied de l'histoire. La pagination/mise en page est austère, voire inexistante dans ses capacités structurative et esthétique.

La majorité des personnages sont de très gros clichés, et plutôt bas de plafond.
Le stéréotype est un paradoxe éclatant : facilement identifiable, car ayant une véritable existence, il est aussi rejeté voir combattu par une frange idéaliste que l'auteure aime à brocarder. Mais il n'y a pas dans ce livre de réel questionnement à ce sujet, dommage… on en reste à une utilisation convenue, pas très éloignée du tout-venant à gros tirage, les exemples pleuvent sans que je ne daigne me mouiller… Probablement plus facile à utiliser pour transmettre un message unanimement compris, ils nivellent au bulldozer le chemin des possibles… Soit !

L'auteure se fait grave plaisir avec cette retranscription imaginée d'une session d'un comité arbitral interne à une administration, saisie pour des accusations de violences racistes et sexistes par une dirigeante despotique mais intersectionnelle, «digne d'un rond-point en sept sorties », envers le mari de l'héroïne. Une bonne bataille de 38 tonnes, qui ne ferra changer d'avis à personne; la raison humaniste magnifiée face à l'ignorance particulariste moralisée. Un bon plaidoyer à charge et sans décharge, du coup inopérant sur nos consciences de lecteurs, mais asséné par une auteure qui peut se permettre davantage qu'un commun renvoyé vers les marges puantes des extrêmes pour ce genre d'idées.

Les noms de ses personnages…? Hum… disons qu'un stage chez l'inaccessible Thomas Pynchon pourrait aider, lui le spécialiste des patronymes sortis de nulle part, souvent chargés d'un sens plus ou moins caché, alors que ceux de Shriver tombent dans le gadget. Quitte à faire des comparaisons, je ne retrouve pas dans ce livre les qualités d'écriture d'un Franzen, ses « Corrections » pouvant avoir une certaine parenté de thèmes, tout en offrant une qualité de lecture générale beaucoup plus haute.

Donc merci chère Lionel D être là, et surtout d'ouvrir ta gueule au milieu des couinements. Ton crédo est très important pour nous qui — comme toi sans doute si tu parlais français — pensons que le mot « autrice » est juste dégueulasse; qu'à force de tout réduire aux sensibilités de chacun et à un relativisme bon ton, aux sacramentaux « goûts personnels » face à une éducation par ses pairs, à l'illusion du choix et de son éternel inassouvissement, nous courrons vers une société ou la notion même d'apprentissage se retrouve en danger…
De la défiance des nouvelles générations, jetant le bébé-boom avec l'eau des chiottes, nous laissant hurler au besoin de personnalités complexes et tranchées comme toi, si seulement ta plume était à la hauteur de tes ambitions…
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Dans le couple, Serenata était la sportive. Mais l'usure de ses genoux l'a contrainte à renoncer à la course à pied. Alors quand Remington, son époux, plutôt sédentaire et mis en retraite anticipée, lui annonce qu'il va courir un marathon, elle ne sait trop que penser... Incrédulité, jalousie, colère, ses sentiments se bousculent. D'autant qu'après un marathon couru dans la douleur, Remington se laisse convaincre par une coach de se lancer dans un triathlon !

Lionel Shriver nous livre un roman sur la transition entre une vie active (professionnelle, sportive, etc.) et une retraite pas toujours désirée, ni même choisie. C'est rédigé avec beaucoup de tendresse et une pointe d'humour et d'exagération, qui édulcorent sans les cacher les peurs, les angoisses et les colères.
Il est difficile de s'identifier à Serenata ou Remington, car leurs comportements sont exacerbés et mis en opposition par l'auteure : deux époux qui perdent presque simultanément un travail dans lequel ils s'étaient investis, l'une devant de plus renoncer à presque toute activité physique tandis que l'autre décide de combler le vide de sa vie en se lançant des défis sportifs qui paraissent insensés. le sujet n'est pas facile. Lionel Shriver le traite avec tact mais sans complaisance.
L'objet du roman ne se prête pas aux multiples rebondissements, ou à une écriture très dynamique. Pourtant, le livre se lit facilement. Cela est du à une écriture assez simple et directe (merci à la traductrice). Lionel Shriver sait également entretenir des petits suspenses, sur des décisions inattendues ou des comportements surprenants.
Pas tout à fait un coup de coeur, mais un très bon roman.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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critiques presse (8)
Telerama
11 juillet 2023
Un roman implacable, regard acéré et dialogues au cordeau.
Lire la critique sur le site : Telerama
Telerama
13 février 2023
Que tous ceux pour qui « footing », « jogging » et « running » sont surtout profondément « ennuying » se rassurent : Lionel Shriver a la métaphore sportive spontanée et efficace.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeParisienPresse
26 avril 2022
Dans son dernier ouvrage, l'écrivaine Lionel Shriver dénonce les excès qui gangrènent, selon elle, la course à pied et l’exercice sportif en général.
Lire la critique sur le site : LeParisienPresse
LeFigaro
18 janvier 2022
Ton caustique et esprit flingueur, la romancière s’attaque à la nouvelle obsession américaine pour la performance sportive. Jubilatoire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
23 septembre 2021
La vie à deux sur le long terme ne va probablement pas sans un brin de perversité. Une perversité qui est typiquement un ressort fait pour Lionel Shriver, son talent hallucinant pour les dialogues, son œil laser. On sort de ce roman étincelant d’esprit et de vivacité à la fois rincé et revigoré – comme après une bonne course, paraît-il.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
23 septembre 2021
La romancière américaine ne manque ni de souffle ni d’humour pour mettre au jour nos plus inavoués travers.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Psychologies
13 septembre 2021
Obsession du corps, culte de la santé, rôle des coachs à la limite des gourous, tout est dit d’une plume caustique et inspirée. C’est une réussite
Lire la critique sur le site : Psychologies
LActualite
09 septembre 2021
Un roman doux-amer qui traite de sport, mais aussi d’une foule d’autres sujets, comme la fin de l’amour, le rapport au corps et même la politique américaine. Réellement divertissant.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (132) Voir plus Ajouter une citation
- On pourrait penser que les transports ne sont qu'une histoire de mécanique, alors qu'il s'agit d'émotions. Aucun autre aspect de la vie urbaine ne suscite de sentiments aussi forts. Dans certaines rues, si on supprime une voie de circulation pour la transformer en piste cydable, cela peut soulever une émeute. Il suffît d'un feu piéton mal réglé qui dure deux bonnes minutes pour qu'on entende les automobilistes tambouriner sur leur volant, toutes vitres fermées. Le bus qui met une heure à arriver quand la température est négative... Le métro coincé indéfiniment sous le tunnel de l’East River sans qu'aucune explication soit fournie... Une rampe d'accès à une autoroute conçue de manière aberrante parce qu'un virage empêche de voir les voitures arriver... Une signalisation pas très claire qui vous expédie sur l'autoroute à péage du New Jersey pendant 32 kilomètres sans possibilité de sortir alors qu'on voulait prendre la direction du nord et qu'on est déjà en retard.
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Car la clé de la bucket list n'était pas de cocher les choses à faire, mais d'arriver à balancer la liste à la poubelle. C'était excitant d'envoyer balader tout ce bazar - avec réticence d'abord, puis avec joie.

C'était excitant de mourir graduellement. Elle avançait vers l'apathie les bras grands ouverts. Elle n'allait pas le crier sur les toits - ça ne valait pas la peine de se disputer pour si peu - mais Serenata ne se sentait pas obligée d'être concernée par le changement climatique, les espèces en voie de disparition ou la prolifération nucléaire. Elle gardait un œil sur la porte de sortie et avait bon espoir d'échapper au jour prochain où l'humanité devrait certainement rendre des comptes. La fois précédente où c'était arrivé datait vraiment, et la nouvelle mise au point n'avait que trop tardé. Toutes les civilisations produisaient les graines de leur propre effondrement et l'espoir d'esquiver les ravages meurtriers qui se profilaient au coin de la rue, juste parce qu'on était née un peu plus tôt que les malheureux petits nouveaux, était sans doute un peu sournois.
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Avec constance et de plus en plus vite au cours des vingt dernières années, le conformisme avait envahi l’activité physique sous toutes ses formes. Elle l'entendait presque, ce grondement à l'intérieur de son crâne, semblable à la cavalcade migratoire de gnous fonçant dans sa direction, la poussière s'accrochant à ses narines, le martèlement de leurs sabots tambourinant depuis l'horizon. Cette fois, les masses ne se contentaient plus d'imiter ses goûts musicaux et littéraires dans l'intimité de leurs foyers. Cette fois, on les repérait en agrégats, en foules piétinant les creux et les bosses des parcs publics, barbotant de concert dans les quatre couloirs de la piscine de son quartier, vociférant avec les fanatiques, pédalant tête baissée en nuées de cyclistes, chacun voulant à tout prix dépasser le vélo qui le précédait, pour mieux s'arrêter au prochain feu rouge - où la meute s'ébrouait, chacun de ses membres prêt à sauter sur son coreligipnnaire telle une hyène chargeant une proie. Cette fois, l'incursion dans son territoire n'était pas métaphorique mais pouvait se mesurer en mètres carrés. Son cher mari avait rejoint le gros du troupeau des clones décérébrés.
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De nos jours, les femmes ont le choix. On pousse des cris d'orfraie en découvrant un cafard dans la cuisine et on demande à un homme de nous en débarrasser mais, d'un autre côté, on monte sur nos grands chevaux et on se sent insultée si quelqu'un met en doute notre courage. On est gagnantes des deux côtés, quand on y réfléchit. On peut se classer parmi les meilleurs, diriger des entreprises, et soutenir en même temps qu'une main sur le genou constitue un traumatisme si d'aventure jouer les désarmées est politiquement utile. Les hommes n'ont pas vraiment ce choix. De quelque manière qu'on les présente, ils finissent toujours par apparaître comme décevants. C'est parce que la masculinité en tant qu'idéal est ridicule. Et si, contre toute attente, ils parviennent à se montrer forts, intrépides et impassibles quelles que soient les horreurs qu'ils traversent - piliers de la force, du droit et du pouvoir, tuant tous les dragons qui se présentent -, cela nous semble normal. Perdants sur tous les tableaux. 
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Une bucket list, a-t-elle répété en reculant sa chaise. Où j'ai été pêcher ça ?

Le fait d'utiliser une expression à la mode était l'illustration même de ce manque d'originalité, de ce comportement moutonnier qui la mettait en rage. (Et ce n'était vraiment pas rendre justice aux moutons. Comment ces pauvres bêtes étaient-elles devenues la métaphore du conformisme ?) D'accord, il n'y avait pas de mal à adopter une nouvelle expression. Ce qui était horripilant, c'était cette façon dont tout le monde évoquait soudain sa bucket list, ses cent choses à faire avant de passer l'arme à gauche, sur un ton à la fois léger et entendu, pour bien montrer que l'usage de cette expression lui était parfaitement familier.
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