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sur 1676 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne m'attendais à rien en lisant ce livre. J'avais juste compris qu'il s'agissait d'un classique de la SF.
Je commence ma lecture et je suis étonné de constater que l'on ne s'intéresse pas vraiment aux chiens qui remplacent les humains dans l'avenir, mais à leurs origines. Des origines qui sont présentées sous la forme de contes que les chiens pensent être inventés, et qu'ils tentent d'interpréter en partageant leurs conclusions aux lecteurs chiens.
C'est une très bonne idée de la part de l'auteur, car on est facilement plongé dans l'univers, et j'étais moi-même un peu vexé quand un chien scientifique de renom vient dire au lecteur que les hommes n'existent pas ou que la terre est, "comme chacun sait", plate.
J'ai adoré ce livre. Pourtant, j'ai eu du mal à rentrer dedans à cause du 1e conte. Je ne comprenais pas tout et je n'étais pas investi. Mais j'imagine que c'était fait exprès par l'auteur, car même les chiens disent que "le premier conte est le plus difficile à interpréter".
Et pour tout le reste j'étais ébloui. Surtout lors du 4e conte, qui est juste magnifique. Durant ma lecture, je ressentais souvent un sentiment de mélancolie ou de nostalgie, que ce soit pour les hommes, les chiens ou un certain robot.
J'aimerais que d'autres lecteurs puissent aussi suivre ce voyage qui s'étale sur des millénaires et ressentir ce que j'ai ressenti.
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Tout était parfait dans le monde canin qui n'était que paix et harmonie. Et un jour un assassinat eu lieu, un loup croqua un petit oiseau... de leur côté, les derniers hommes décidèrent de quitter ce monde où ils n'avaient plus leur place, et ils suivirent la voie ouverte par les mutants qui eux-mêmes avaient quitté ce monde fermé et autarcie.
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Dans les mondes inconnus, le progrès n'a pas pour seul but de transformer notre vie quotidienne, mais aussi de satisfaire notre curiosité. L'imagination est libre de peupler de paysages et d'êtres étranges à sa fantaisie sous la réserve de quelques restrictions très larges. Nous pouvons y projeter nos rêves. Dans ses meilleurs moments Clifford d'Simak décrit des mondes inconnus celui des chiens où il projete toutes sortes de fables politiques et morales, des mythes peuvent être transposés et adaptés à des lecteurs modernes. L'anticipation a créé un langage à l'aide duquel on peut en principe tout exprimer.
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Vous vous êtes déjà dit que la Terre s'en sortirait beaucoup mieux si les chiens étaient au pouvoir? Alors ce livre est pour vous. Il est dans le Top 5 de mes livres de SF préféré. C'est aussi l'une des plus belle plume du genre, en plus d'être une lecture étonnement apaisante.

Demain Les Chiens est l'une de ces hybrides qui peut se lire comme un roman, un recueil de nouvelles, ou un livre de contes.

Le narrateur du livre est un chien, un universitaire du futur travaillant sur la plus vieille littérature de la Terre. Ces contes, qu'ils connaissent d'abord par la tradition orale ont tous comme point en commun : La présence d'humain.

Qu'est-ce qu'un humain? Il y a autant d'hypothèse qu'il y a de chercheurs sur le sujet : Beaucoup. Certain pense que ce sont les dieux vénérés par les chiens primitifs aux croyances irrationnelles. D'autres croient que ces mythes contiennent certaines vérités historiques.

Ainsi donc, chaque nouvelle du recueil est d'abord présenté dans un court article académique par la narrateur canin. Il y met ses hypothèses sur la signification de certains termes comme "tondeuse" et autre jargon ancien aujourd'hui oublié.

Les nouvelles sont présentées de la plus ancienne à la plus récente.

Les plus vieilles, nous prévient le narrateur, sont tellement incompréhensibles qu'il a hésité à les ajouter au recueil, mais il a décidé de les ajouter quand même pour les valeurs historiques et leur exotisme linguistique. (Il s'agit des nouvelles se déroulant dans un futur proche, avec pas ou peu d'élément de SF.)

Les plus récentes sont, au contraire, très familières pour le lecteur canin. Pour nous par contre, elles deviennent de plus en plus SF au fur et à mesure que l'on comprend ce qui est arrivé à la Terre, et que les chiens développent leurs propres sciences, incompréhensibles pour l'esprit humain.
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Un de mes best of, je l'ai lu et relu plusieurs fois sur plusieurs années, j'aime y revenir car j'en apprecie la poesie, la philosophie et l'inventivité de l'auteur. C'est une lecture qui n'est pas accessible à tous, disons que je l'ai souvent preté et j'ai eu la plupart du temps des retours negatifs de lecteurs non habitués aux romans de science fiction. Je l'ajoute ce jour afin de pouvoir le selectionner dans ma liste ile deserte de Babélio ;-)
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Une série de comptes que les chiens se racontent entre eux sur une terre futuriste où l'humanité, fidèle à ses inclinations, a causé sa propre perte.
Un de mes premiers livres SF lors de mon adolescence qui a contribué à me faire adorer le genre à l'époque. Certainement qu'il a un peu vieilli, mais je pense que je prendrais autant de plaisir à le découvrir aujourd'hui si je ne l'avais pas déjà lu.
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Les contes antiques que les Chiens se lisent le soir parlent d'êtres mythiques, les Hommes, et de toute une civilisation légendaire qui, il y a des millénaires, a lentement décliné. Il n'y a guère qu'un érudit marginal pour leur accorder un crédit historique mais la légende n'en est que plus belle. Cet ouvrage présente les huit contes que la tradition a conservés. Chacun est précédé d'une présentation qui le contextualise et synthétise les interprétations possibles en l'état des connaissances, ainsi que les points obscurs qui divisent les exégètes. La quintessence de la science-fiction à son meilleur dans cet alliage unique qui la rend populaire : visionnaire parfois, émouvante souvent, toujours passionnante.
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L'homme a-t-il existé ou n'est-il qu'un mythe présent dans la mémoire des Chiens grâce à cette poignée de contes parvenus jusqu'à aujourd'hui (an 12 000) ? (Notez : homme et Chiens.)
Et, plus important encore, faut-il considérer cette survivance comme miraculeuse ou comme funeste ?

Tel est le cadre de ce roman pour le moins surprenant, grand classique de la SF que je découvre avec bonheur.
Oui, j'ai été enchanté par cette lecture. le style est vieillot (j'ai l'édition J'ai lu de 1994). Bien vieillot même, mais je l'ai trouvé parfait ! Clifford D. Simak possède cette écriture qui me plait tant chez nombre d'auteurs du siècle dernier : simple mais soignée, précise, élégante.


Le livre se compose de huit contes. Les Chiens historiens ne disent pas s'il y en a d'autres, mais on sait que très peu ont survécu. L'originalité, vous l'avez deviné, réside dans le fait que ces contes sont appréhendés du point de vue de ces mystérieux Chiens. D'ailleurs, chaque conte est accompagné de « notes » en préambule, sortes d'analyses de texte auxquelles se sont prêtés les plus éminents représentants de la race canine. Ces courtes explications sont un pur régal, tant pour leur style propre que pour la mise en relief. J'ai personnellement choisi de les lire seulement après chaque conte : ainsi on évite de se faire spoiler par ces académiciens pompeux, et on comprend mieux ce qu'ils veulent dire.


Alors, que racontent ces contes ?
Eh, bien, il y est question de Chiens (un peu mais pas tant que ça), et surtout des hommes, mais aussi de mutants et de robots, d'animaux et d'extra-terrestres.
Plutôt que des contes, il s'agit de petites fables relativement autonomes.
L'ensemble aurait pu manquer de cohésion, de liant, mais justement l'auteur a su éviter cet écueil.
Tout d'abord, les huit contes sont équilibrés et suivent un déroulement chronologique strict : le premier se déroule dans un très proche futur au moment où paraît le livre, et les suivants se consacrent aux générations d'après, avec des sauts de plus en plus importants.
Ensuite, il y a de nombreux fils conducteurs qui traversent ces époques :
- Les Websters sont une lignée d'humains qui vont laisser leur marque dans l'Histoire. Ainsi, dans chaque conte on retrouve un Webster à l'oeuvre.
- Jenkins est le personnage central de ce roman. Domestique au service des Websters, sa nature de robot lui permet de traverser les âges sans vieillir.
- Personnage secondaire, Joe le mutant (un humain mystérieux et asocial) s'avère lui aussi vieillir très lentement.
- Plusieurs thèmes se succèdent, mais la plupart sont récurrents, et les motivations des acteurs se poursuivent d'un conte à l'autre, notamment du fait des souvenirs de Jenkins, mais aussi de la nature profondément mélancolique et nostalgique des Websters, qui se tournent naturellement vers leurs ancêtres et leurs accomplissements.
Tous ces éléments réunis facilitent énormément la lecture et réussissent à faire émerger une intrigue (du moins un plan, une quête) qui traverse ces âges.

Mais qu'est-ce que ça raconte ???
Au risque de décevoir, je dirais qu'il ne faut pas chercher de grandes aventures, de grands exploits dans ces contes. On y trouvera quantité de scènes plutôt ordinaires, mais jamais ennuyeuses car toujours contées sous la plume experte de Simak, avec un oeil tantôt mélancolique, tantôt espiègle, parfois glaçant, souvent juste. On lit en quatrième de couverture que « Simak est un fils de fermiers, ayant toujours gardé un goût profond pour la nature ». Cela se voit à la couleur de son texte, la couleur bucolique, si elle devait exister.

À défaut d'intrigues prenantes, ce sont les thèmes et la réflexion qui sont mis en avant. Car il faudrait avoir une lecture bien terre à terre pour ne pas voir derrière ces fables un véritable essai philosophique. Et je ne parle pas de la fameuse philosophie de Juwain le martien qui joue un rôle dramatique important dans l'histoire. Je parle de toutes ces questions fondamentales qu'étudie la philosophie : le rapport à l'autre et la différence, la vie en société, le meurtre et la guerre, la notion de race humaine (au sens espèce), son avenir.
L'auteur excelle à illustrer ces grandes idées dans des scènes simples avec des personnages tout aussi simples, dans un réalisme frappant.
Ce qui m'a plu surtout est son approche en nuances : si certains traits transparaissent assez rapidement comme sa vision très nostalgique et bucolique, de nombreux thèmes sont envisagés à la fois positivement et négativement. Ainsi, la vie en cité abrutit et offre une cible facile pour les attaques, mais la vie rurale pousse à l'isolement et le repli sur soi. L'individualisme (les mutants) permet d'échapper à l'aliénation par le groupe, mais favorise l'égoïsme, l'indifférence. La quête du bonheur (le paradis) peut très bien devenir l'idéal de l'homme, et en même temps signifier sa fin. Et enfin ma préférée (brillamment démontrée dans ce roman) : la bienveillance généralisée peut mettre un terme au meurtre et aux guerres, et pour autant faire apparaître des dangers plus grands encore (on pensera aux fourmis qui ont leur façon de voir les choses, dans le dernier conte).


Dans les bémols, on pourra noter l'absence remarquable des femmes dans toutes ces petites histoires, ainsi qu'une vision profondément paternaliste et traditionaliste. La mise en valeur du robot Jenkins (parfaitement humanisé) dans le rôle du domestique de maison ou famille peut aussi poser question.


En guise de dernier mot, je laisserais parler la plume même de l'auteur avec un extrait qui me paraît bien représenter la poésie et la couleur de son style :

« Une vieille chanson, une chanson incroyablement vieille, qui était déjà vieille quand on l'avait forgée, émergea de quelque recoin oublié de son cerveau. Et il fut surpris de la trouver là, surpris de l'avoir jamais connue ; et il se sentit soudain tout empli de mélancolie à l'idée des siècles innombrables qu'éveillait son souvenir, il évoqua avec nostalgie les coquettes maisons blanches perchées sur chaque colline, et les hommes qui aimaient leur terre et qui parcouraient leur domaine avec le calme et la tranquille assurance du propriétaire. »
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Ce très beau livre est paru pour la première fois en France en 1952 avec une excellente traduction dûe à Jean Rosenthal. Celle -ci a été reprise dans l'édition Opta de 1966 puis dans la première édition J'ai Lu, qui a hélas eu la très mauvaise idée de faire effectuer une nouvelle traduction en 2013 pour une édition ultérieure. D'un style approximatif, on n'y retrouve pas le charme et la poésie de la traduction précédente.
D'ailleurs certains des avis très négatifs, notamment sur le site. (J'ai eu personnellement la chance de découvrir ce livre dans la très belle édition OPTA de 1966, que j'ai toujours dans ma bibliothèque)
J que l'on trouve sur le site, vu leur date, émanent de personnes ayant très probablement de personnes n'ayant eu connaissance que de la traduction 2013
C'est cette nouvelle traduction que l'on trouve dans l'édition présentée ci -dessus. Heureusement on pevut trouver facilement et pour quelques euros l'édition j'ai lu avec la traduction de 1952 chez les différentes plateformes de livres d'occasion internet.. Attention à l'illustration de couverture ! Les notes de présentation sur Internet ne donnent pas d'informations sur la date d'édition et la traduction
Il faut donc éviter l'illustration ci-dessus montrant un chien bipède (ce qui prouve que l'auteur de cette illustration et le maquettiste n'ont pas lu le livre) et rechercher celle représentant une maison
Je profite de l'occasion pour regretter la manie actuelle des éditeurs de retraduire sans nécessité. Les nouvelles traductions affadissent souvent le texte. J'ai détesté en particulier celles de 1984, La servante écarlate, En dessous du volcan (dont le titre a été changé en Sous le volcan .(Il est vrai que certaines sont bienvenues, par exemple celle du Seigneur des Anneaux)°

J'ai constaté par ailleurs que certains lecteurs reprochaient au livre d'être plus un recueil de nouvelles qu'un roman; c'est précisément ce qu'il est, ou plutôt un fix up. Les nouvelles en question sont parues dans la mythique revue Astounding dans les années quarante; les revues étaient à l'époque le principal débouché pour la littérature de SF.
j'ajouterai que d'autres grands livres de SF ont été élaborés de la même façon, en particulier Les Chroniques Martiennes, dont la trame est même plusl lache.
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Les hommes sont partis, il ne reste que les chiens que nous considérons comme civilisés, le genre humain à disparu en ne laissant plus qu'une légende que chaque chien transmet à ses chiots.
Peut-être que les chiots n'ont qu'une idée diffuse de l'apparence humaine qui n'existe plus depuis longtemps,
Ressemblant à une légende bipède sortie d'une imagination diffuse.
Le livre est excellent sur ce que nous laissons derrière nous, bien moins qu'une légende nous ne laisserons qu'une mémoire nous ne laisserons qu'une Idée de notre passage sur terre et sur ce qu'était une civilisation Humaine.
La réalité ne laissera que la place à une Idée de ce qui fut sur ce qui restera de nous, moins qu'un mirage et pas plus diffus qu'une énigme.
Demain nous ne resterons qu'une image d'Épinal, une vague idée sur ce que nous étions dans l'époque antropocene qui ne retiendra plus qu'à un souvenir sur l'espèce que nous étions, un mirage, une poupée qui fera peur à l'espèce qui nous succédera, pour faire peur ou rêver.
Demain il ne restera décidément que les chiens et après plus rien.
Nous ne faisons que passer dans l'Histoire de la terre mère.
Et même les histoires ont une fin qui se nourrit de sa propre faim.
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