AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207247419
217 pages
Denoël (14/04/1998)
3.64/5   48 notes
Résumé :
2185. Quand Whitney commence le journal que poursuivront ses descendants, il ne reste plus sur Terre qu'une poignée d'humains.

Que s'est-il passé ? Aucun cataclysme, aucune épidémie, rien ne vient expliquer que plus de huit milliards d'individus aient tout simplement, comme par MAGIE, disparu...

Quelques Blancs désemparés, quelques Indiens retournés avec soulagement au mode de vie de leurs ancêtres, essaient de donner un nouveau dépar... >Voir plus
Que lire après A chacun ses dieuxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La technophobie de Simak ressort sans fard ici. Il dit pratiquement que la technologie n'est bonne que pour les imbéciles qui ne veulent pas grandir en tant qu'être humain.
Abandonnés à eux-mêmes les petits groupes d'humains - et de robots - ont évolué chacun à leur façon. Certains ont acquis des pouvoirs psychiques et se baladent parmi les étoiles, les Indiens développent un lien particulier à la terre et à tout ce qui vit dans la nature. Les robots pour leur part prennent en charge la dimension religieuse que les humains ont délaissée ou travaillent à atteindre le niveau supérieur d'intelligence et de dessein.
Tous ceux-ci reçoivent des nouvelles inquiétantes : quelque chose de froidement omniscient a été découvert au centre de la galaxie et le reste des humains disparus, avec toute leur technologie, a retrouvé le chemin jusqu'à la Terre.
Cela fait beaucoup de choses et beaucoup d'idées à développer mais, à lire Simak, c'est toujours aussi simple et tranquille que contempler une fin d'après-midi d'été ou un bon feu de bois - même lorsqu'il aborde des sujets plutôt philosophiques.
Commenter  J’apprécie          110
Je pensais avoir lu tous les livres de Simak depuis longtemps lorsque je me suis aperçu que "À chacun ses dieux" avait échappé à mon attention. Qu'à cela ne tienne, cette omission est maintenant corrigée. Je n'avais pas lu cet auteur depuis très longtemps, mais dès les premières pages je me suis retrouvé dans le bain, à tel point que je me suis demandé un court instant si je n'avais pas déjà lu ce livre.


Nous nous retrouvons sur une Terre soudainement abandonnée mystérieusement par l'humanité. Un jour les occupants d'une grande maison se retrouvent les seuls humains encore sur la planète, au fil du temps ils s'aperçoivent que les indiens occupants d'une réserve et les robots sont eux aussi restés sur la Terre et que les humains semblent avoir bénéficié d'une grande longévité et d'une santé parfaite. Les millénaires passent et ayant abandonné la technologie les humains développent des facultés mentales, alors que les robots trouvent le moyen de justifier leur existence. Nous retrouvons les ingrédients habituel de l'auteur, des paysages bucoliques, des humains proches de la nature, un certain mépris de la technologie, un récit qui s'étend paisiblement sur une longue période, des E.T de passage, sans oublier des questionnements existentiels sur la foi et la religion, parfois un peu tournée en dérision. Tout est en place pour nous offrir un ouvrage où tolérance et bienveillance sont à l'honneur …


Un petit livre de deux cent pages qui nous offre un agréable moment de détente …
Commenter  J’apprécie          80
Simak frappe une fois de plus avec une SF que je qualifierais de rural, un style unique à l'auteur et étonnement réussi. Les idées débordent et l'on nous sert un livre à base de religion, de super intelligence, de robots moines, d'immortalité et de post-apocalypse, dans un mélange certe hétéroclite mais ayant tout de même plutôt bon goût.

Le calme et l'atmosphère chaleureuse qui transpire dans les meilleurs ouvrages de Simak sont une fois de plus au rendez-vous, laissant tout de même paraître des sentiments plus négatifs lors des longues réflexions représentant l'essentiel du roman.

Malgré toutes ses qualités, j'ai ressenti un peu d'insatisfaction en terminant se roman car l'auteur ne développe pas assez l'histoire et ses personnages, préférant plutôt se concentrer sur ses longs soliloques mentaux remplis de pensées philosophiques parfois inutile à l'histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Paru vingt ans après le chef d'oeuvre de l'auteur, City (Demain les chiens en français), À chacun ses dieux en reprend les thèmes majeurs, avec une ampleur et une réussite moindres.

Le moins que l'on puisse dire est que Simak n'a pas froid aux yeux puisqu'en moins de 200 pages sont décrits : les conséquences de la disparition soudaine et inexpliquée de 99,9% de la population humaine sur ceux laissés "en arrière", Américains occidentaux, Indiens et robots (chacun ayant évolué séparément après la disparition) sur une durée de 5000 ans; la renaissance du sentiment religieux chez un groupe de robots mystiques; la visite sur Terre d'individus extra-terrestres;

la découverte d'une super-intelligence au centre de la Voie Lactée; le retour des hommes disparus sur Terre plusieurs millénaires après leur disparition.

Ce copieux menu sert les propos métaphysiques de Simak, dont les considérations sur la société moderne, la nature humaine, le rapport à la technologie et à la religion, bien qu'en partie datées aujourd'hui, font toujours mouche.

Malheureusement, ces réflexions prennent le pas sur l'intrigue à laquelle Simak (par désintérêt sans doute) ne laisse pas le temps de se développer. Tout reste ainsi à l'état d'ersatz narratif et on traverse le monde et l'histoire comme on traverserait un pays peuplé de fantômes et de voix lointaines : dans une brume relative et, pour peu que l'on ait envie de faire connaissance avec les locaux, en restant un peu sur sa faim.
Commenter  J’apprécie          10
L'empire des esprits (Marabout 430) et A chacun ses dieux (Denoël, « Présence du Futur » 169). — La bibliographie française de Simak s'allonge. Parus coup sur coup, ces deux romans portent à quinze — si j'ai bien compté — le nombre de ses livres traduits. L'un et l'autre sont des titres récents, le premier datant de 1970, le second de 1972. Mais ils ne sont pas de la même qualité, L'empire des esprits étant le plus faible des deux, avec sa trame fort mince, au schématisme bien mineur, et son thème un peu « littéraire » (la réalité des mythes). Par contre A chacun ses dieux, le dernier des ouvrages de Simak chronologiquement, est une heureuse surprise car il y renoue enfin avec lui-même, avec ce qu'il a été, après une longue série de romans plus ou moins décevants. C'est un peu l'écho du Simak de Demain les chiens qu'on retrouve dans ce roman a la fois lyrique et philosophique, dont l'action s'étend sur des milliers d'années, après un point de départ surprenant : en l'an 2185, la quasi totalité de la population de la Terre disparaît, et seuls quelques survivants disséminés restent en place, en compagnie de robots, pour reconstruire une civilisation sur la base de nouveaux pouvoirs (longévité millénaire, téléportation dans l'espace). Il est visible que Simak a été inspiré par son sujet, et qu'il y a retrouvé l'occasion de traiter des idées qui lui sont chères. Avec ce beau livre, il nous prouve enfin qu'il a encore, à 69 ans, quelque chose à dire et qu'il n'est pas « fini ».


Serge BERTRAND
dans Fiction 236
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
1er aout 2185 : nus commençons donc. En fait, il y a cinquante ans que nous avons commencé, mais noous ne le savions pas. Pendant un certain temps, nous avons espéré qu'il y avait davantage d'être humains et que nous pourrions reprendre au point où nous en étions restés. Nous pesnsions pouvoir nous accrocher à ce que nous avions, d'une manière ou d'une autre, et pouvoir réfléchir plus clairement et prévoir plus intelligemment une fois l'effet de choc passé. Vers la fin de la première année, nous aurions du savoir que c'était impossible, et nous aurions dû être prêts à le reconnaître au bout de cinq ans - mais nous ne l'étions pas.
Commenter  J’apprécie          10
- Voici la réponse que nous a donnée le Projet, dit-il.
Il tendit le papier à Jason. trois lignes étaient imprimées dessus. Elles disaient :

La situation en question nous est indifférente. Nous pourrions aider l'humanité, mais il n'y a aucune raison pour que nous le fassions. L'humanité est un facteur transitoire et ne nous concerne pas.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Clifford D. Simak (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clifford D. Simak
À l'occasion de la parution de la nouvelle série Simak, découvrez comment le dessinateur Jean-Michel Ponzio dirige ses acteurs dans les séances photos.
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (197) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}