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4

sur 1660 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un recueil de nouvelles estampillé Science Fiction et dont les narrateurs seront des chiens, plutôt original et intrigant.
Ce recueil a de plus la particularité que toutes ces nouvelles sont reliées chronologiquement et possèdent toutes des éléments récurrents qui seront la famille "Webster", "Jenkins" le serviteur et les chiens bien sûr, ces ingrédients me feraient d'ailleurs plus penser aux huit chapitres d'un même livre si l'on considère la filiation des récits sur plus de 10 000 ans.
Dans l'art assez difficile qu'est la nouvelle, l'auteur se révèle excellent même si du coup le contexte et le fil rouge reste le même, l'homme et le chien sans oublier les robots.
Un récit qui va aborder le sujet de la destiné de l'homme et de son utilité finalement, un récit philosophique teinté de mélancolie et de regrets, un récit qui se veut avant tout une réflexion sur le sens de la vie, ici nous aurons le point de vue profondément humaniste et désabusé de l'auteur, si vous devez lire ce recueil vous comprendrez que sa conclusion est sans appel.
Pour conclure j'ai bien aimé ce voyage dans l'avenir que nous propose Clifford D. Simak, bien aimé le cheminement philosophique et bien aimé aussi cette piqûre de rappel, nous ne faisons que passer...
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"Ou peut-être, n'y avait-il eu d'abord que le ruisseau à truites. le ruisseau et les arbres et les prés, le petit mur de pierre où chaque matin s'accrochait la brume qui montait de la rivière. Peut-être le reste était-il venu plus tard, peu à peu, avec les années d'association familiale, jusqu'à ce que le sol se fût imprégné de quelque chose qui était presque, presque mais pas tout à fait, la tradition. Quelque chose qui faisait de chaque arbre, de chaque pierre, de chaque motte de terre, un arbre, une pierre ou un peu de terre Webster. Cela faisait un tout."

Ce livre, qui aurait pu tout aussi bien s'appeler "Demain les humains", "Demain les robots" ou même "Demain les fourmis", est resté le plus connu des titres de Clifford D. Simak, auteur de SF américain, né en 1904. En parallèle à son travail de journaliste, il écrit, dans les années 1930, des textes de SF qui ne rencontrent d'abord qu'un accueil très mitigé.

C'est dans le pulp "Amazing Stories" que seront publiées les nouvelles qui forment ce recueil, grâce au flair, si l'on peut dire, de John W. Campbell, qui repère avant tout le monde ce talent. Mais la route sera longue : Simak ne sera reconnu pour "Demain les chiens" qu'à près de 40 ans.

Autant le dire tout de suite, j'ai beaucoup aimé cette suite de nouvelles, malgré quelques faiblesses narratives. D'abord parce que Simak me semble être avant tout un humaniste. Il est sceptique de nature sur le progrès que peut apporter la science. Et il ne se fait pas d'illusion non plus sur la nature humaine, même si c'est avec bonhomie, avec tranquillité même.

Son Eden personnel est à rechercher du côté de son enfance, passée en pleine nature. Il en reste d'ailleurs un ton élégiaque lorsqu'il aborde ce lieu unique, protégé par les robots et les chiens, qu'est la maison Webster... Une sorte de refuge à l'abri du temps et de la folie des hommes...

Il m'a semblé voir comme un lien de parenté entre son univers et celui de Ray Bradbury.

Cette éditions comporte une neuvième nouvelle, pas présente dans toutes les éditions, "Epilogue" écrite en 1976.
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Demain les chiens est un recueil commenté de plusieurs contes : ceux qui annoncent la disparition de l'espèce humaine, remplacée par l'espèce canine. Les experts canins s'interrogent : l'homme est-il un mythe ou a-t-il réellement existé ? Les contes montrent la lente chute de l'espèce humaine : l'amélioration des moyens de transport cause l'effondrement de la vie en cité, de nouvelles colonies spatiales, une nouvelle philosophie qui réorganise la manière de communiquer entre les humains, ...

L'auteur ouvre beaucoup de questions sur la place de l'Homme dans le monde : son avenir, ses atouts, ses défauts, ses capacités d'adaptation. Il fait parfois pâle figure à côté des fourmis, des chiens et des robots, mais il est de temps en temps le seul à pouvoir résoudre facilement des problèmes dont personne n'a la solution.

La lecture m'a donné des sentiments contradictoires : il y a plusieurs choses qui m'ont déplu sur le coup, mais qui ont reçu une explication plus tard. le fait que des chiens parlent et écrivent sur l'Homme m'a paru très artificiel dans un premier temps, ce n'est seulement qu'à la moitié du livre que les explications complètes sont données et que l'histoire parait crédible. de la même manière, j'ai trouvé l'auteur parfois trop misanthrope, mais il donne plus tard une nouvelle manière de voir les choses beaucoup plus satisfaisantes. Une relecture est sans doute nécessaire pour profiter pleinement de l'ouvrage.
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La légende, qui constitue le fil conducteur et qui comprend dans le recueil huit contes, se transmet depuis des siècles innombrables et se raconte parmi les chiens quand le feu brûle dans l'âtre et que la famille fait cercle autour du feu. La civilisation des hommes n'est plus qu'un lointain souvenir que les chiens entretiennent.
Ce livre, écrit par un des plus célèbres écrivains américains, est plus qu'un divertissement, l'auteur y insère pourtant un avertissement au lecteur : "mais ne prenez pas ces récits trop à coeur car le désarroi sinon la folie, guette ici le chercheur trop anxieux de savoir".
Il s'agit là de textes courts inventifs et brillants, écrits dans un style efficace et reliés entre eux de façon astucieuse.
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Un livre très étonnant, surtout par sa forme. Il est constitué d'un assemblage de huit contes ou nouvelles précédés chacun d'une note de présentation rédigée par un chien, le tout étant chapeauté par la « note de l'éditeur » qui nous met tout de suite dans le bain puisque l'éditeur est lui-même un chien. En 1973 l'auteur a rajouté en épilogue un neuvième conte, mais je n'ai pas lu cette version. Les chiens se racontent ces histoires au coin du feu, sans être sûrs que l'homme est vraiment existé, et sans savoir qu'elle peut être la part de réel dans ces histoires mythiques. En effet il y a de grands vides historiques entre ces contes qui couvrent une période de près de 10 000 ans. Ce qui fait lien, c'est la permanence d'un robot, Jenkins, présent du début à la fin de l'histoire. Ecrit entre 1944 et 1952 cette oeuvre romanesque sent fortement les années 50 et l'après seconde guerre mondiale, dans le ton, dans le style, dans cette idée d'une société sans violence, ce qui aboutit d'abord à une sorte de société vegan, puis à une société sans humain. Quelle vision pessimiste de l'humain ! (et quelle vision angélique des autres animaux, à l'exception des fourmis! ) A côté de cela les questions existentielles fondamentales sont posées par les chiens dans les notes : qui sommes-nous, d'où venons-nous, que restera-t-il de nous ensuite, quelle autre espèce nous succédera ? le rôle de la communication est fortement soulignée avec la place majeure donnée à la télépathie. La forme atypique de ce roman est parfaitement adapté à son sujet, il y a des trous, des blancs, dans toute cette histoire, et c'est au lecteur de déduire, décrypter, imaginer, entre les contes. Par contre j'ai été un peu gênée par le style (problème de traduction?), j'ai eu pour chaque conte un peu de mal à vraiment rentrer dedans. En particulier j'ai eu du mal avec les sauts d'une ligne à l'intérieur d'un conte qui indiquent qu'on passe à autre chose, de la même époque, mais sans lien immédiat avec ce qu'on vient de lire. Malgré ces points faibles, l'originalité formelle et l'abondance des thèmes abordés justifient à elles seules la place de ce livre dans les oeuvres majeures de SF.
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Une lecture très originale que ce classique des années 50 .
Au début c'est difficile d'accrocher parce que ça parait assez absurde (une civilisation de chiens ?) ,je voyais pas trop l'intérêt . Et puis à travers les "contes" que racontent les chiens sur l'homme (dont ils se demandent si ce sont des légendes ou non ) on comprend au fur et à mesure comment le chien a pu supplanter l'homme et enfin tout s'éclaire . Et du coup ,après les deux premiers contes ,j'étais complètement dedans ,je trouvais ça fascinant ! Il est beaucoup questions de la place de l'homme dans une société où il n'a plus besoin de travailler ni de vivre avec les autres . Les questionnements philosophiques sont nombreux mais ne prennent pas non plus toute la place . Une idée revient régulièrement : l'homme ne peut s'empêcher de dominer et tuer.Vu le contexte de l'époque ,on comprend le point de vue .
Un roman vraiment intéressant à lire
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Challenge ABC 2014/2015

Et si le futur de l'Homme, c'était le chien ? Depuis des millénaires, il est le meilleur ami de l'Homme mais qu'adviendrait-il des chiens, si l'Homme venait à disparaître ?

C'est ce que Clifford D. Simak nous propose avec "Demain les chiens", un recueil de 8 contes issus de la littérature canine et analysé par des experts chiens. Les humains sont devenus un mythe et c'est l'occasion pour eux de débattre sur la véracité des récits. Pour nous, c'est une excellente façon de nous immerger dans un monde qui n'est plus le nôtre, un monde où l'on n'existe plus et d'obtenir des réponses quant au pourquoi de ce futur particulier.

Les contes sont reliés entre eux par plusieurs fils rouges en plus de l'exégèse canine. Les humains tout d'abord, et plus particulièrement la famille Webster qui oeuvrera aussi bien positivement que négativement dans l'évolution humaine au cours des millénaires, Jenkins, ce robot qui apparaît assez vite pour revêtir un rôle de plus en plus primordial, etc.

Si l'introduction de chaque conte par les auteurs chiens m'ont à chaque fois ravi, je dois avouer que, au moins le premier conte, ne m'a pas paru exceptionnel. Ce n'est qu'au fur et à mesure de ma lecture que mon enthousiasme a décuplé devant la richesse des idées, l'originalité, la profondeur philosophique.
La structure même du récit permet de survoler les millénaires en ne se focalisant que sur les grands moments de l'Histoire future. de sorte que l'on ne s'ennuie pas. Les textes ne sont pas lourds et apportent toutes les informations nécessaires.
Par contre, je suis resté un peu sur ma faim une fois la dernière page tournée. Au fond, j'aurais bien aimé poursuivre l'aventure.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de SF et je dois dire que ce premier retour vers cette contrée littéraire a été une excellente surprise et un agréable moment de lecture ! D'autant plus surpris que ce texte date tout de même de 1952 !
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Bienvenu dans un futur où l'homme a enfin arrêté de maltraiter la nature, de tuer ses semblables et d'éradiquer toutes formes de vie "inférieures".
Comment est ce possible ? En faisant disparaitre l'humanité pardi !

Le livre débute par une préface de l'éditeur imaginaire qui a publié ce livre dans ce futur où l'homme est une légende qu'on raconte le soir aux chiots. Comment en est-on arrivé là ? A travers huit contes, on comprend peu à peu le pourquoi de cette disparition.

Il sera donc question ici de l'Homme, du Chien et du Robot, dont le fameux Jenkins, robot qui ressemble plus à un androïde. Sur environ douze mille ans, nous allons suivre la famille Webster qui jouera un rôle crucial dans cet apocalypse humaine.
Ce qui change du tout venant post apo est que le monde n'est pas ici meurtri, défiguré par des guerres et des luttes de clans. Une apocalypse presque sereine, celle de l'extinction d'une race et de l'arrivée d'une autre.
La construction en fix up permet d'aborder de nombreuses thématiques (violence, religion, évolution, robotisation, aliens, les mondes parallèles, la vie en société et l'individualisme, ...) qu'il aurait été difficile de faire cohabiter dans un roman. Comme le récite est étalé sur un temps long, cela donne un récit plausible, à défaut d'être réaliste. Mais tout cela n'est peut être que mythe, peu importe dès lors la réalisme des histoires.

Chaque nouvelle est introduite d'une note critique sur la légende à venir. Les hypothèses passent de la symbolique à l'histoire, en passant par le déni de l'existence en des temps anciens de l'Homme. Ce sont ces notes que j'ai le plus apprécié car elles permettent de s'interroger sur nos propres mythes fondateurs. En outre, le point de vue est celui des chiens, le regard autre permet aussi un renversement du point de vue anthropomorphe très intéressant.

J'ai beaucoup aimé les textes sur la ville et le "retour aux sources", ceux sur l'utopie jupitérienne. Par contre, j'ai eu plus de mal avec ceux sur les mondes parallèles.

L'épilogue ajouté 20 ans plus tard n'était à mon sens pas nécessaire. Il rompt en outre avec le style mythique des autres textes. La fin initiale était ouverte, l'auteur précise seulement quelques éléments. Dans son avant-propos, il doutait encore quelques années après de la nécessité de ce rajout.

Un moment de lecture qui aurait du être agréable mais ...
J'ai eu beaucoup de mal avec la nouvelle traduction qui a ralenti grandement ma lecture de ce roman et de mon immersion dans ce futur canin. Au delà d'une musicalité que j'ai trouvé absente, j'ai souvent du revenir en arrière pour comprendre ce qui était écrit. Certains paragraphes m'ont semblé pour tout dire confus. En cours de route, j'ai préféré me rabattre sur l'ancienne traduction
J'ai été assez étonné de voir que le traducteur est Pierre Paul Durastanti. Ayant lu quelques traductions à son actif, c'est la première fois que je bute sur son travail. A qui la faute, au traducteur, à l'éditeur, au manque de temps ou d'argent mis sur la table, je ne serais dire. Ou plus prosaïquement la cause est à chercher du côté de ma personne. En l'état, je ne peux que vous conseiller de vous procurer d'occasion l'ancienne version traduite par Jean Rosenthal. Il vous manquera l'épilogue et les annexes cependant, un petit plus bienvenu dans cette nouvelle édition.
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Les Hommes ont déserté la Terre.
Les chiens, ayant fondé leur propre culture et civilisation, se racontent des histoires sur ces êtres mystérieux.
Le premier conte décrit des villes abandonnées par leurs habitants au profit des campagnes.
Au fil des contes, les hommes fuient leurs semblables, puis la Terre, pour des planètes de plus en plus lointaines.
Cette fuite est parfois purement physique, parfois bien plus profonde.

Dans tout le roman, l'humain semble fuir sa propre condition.
Il reste aux chiens un choix difficile : créer leur propre culture en oubliant l'Homme ou inventer quelque chose de différent.

Le livre fait preuve d'une grande tendresse envers l'humanité malgré nos nombreux défauts.

Il est beaucoup question de chemin. Celui des chiens est empreint de fraternité.
Celui des Hommes a mené aux bombes nucléaires (le livre est contemporain de la guerre froide).
Mais ont-ils juste pris le mauvais embranchement ? Ou l'arc et la flèche mènent-ils inévitablement aux armes de destruction massive ?

Le récit offre habilement plusieurs perspectives.
Celle des chiens basée sur une fraternité universelle du vivant (thème cher à l'auteur)
Celle des robots qui poursuivent le rêve humain de manière mécanique.
Celle des mutants qui ont emprunté des voies plus individuelles, voire individualistes : “L'enfer, c'est les autres ?”
Celle des humains qui choisissent d'autres formes de vie.
Ceux qui renoncent à la vie au profit d'un long sommeil.
Et même un peu celle des fourmis.

Ne vous laissez pas dérouter par le premier conte. Rapidement, des fils conducteurs émergent.
Il y a le robot Jenkins, qui, ayant servi les humains, utilise ses connaissances acquises au fil du temps au service de la vie, de l'intelligence.
Il y a aussi une famille humaine, centrale dans le destin de l'humanité.

Le roman peut être lu de deux manières.
Sous un angle pessimiste : Que le règne de l'Homme disparaisse dans les limbes du temps et des légendes pour laisser place à des cultures moins violentes.
Sous un angle plus lumineux : il existe d'autres voies et des compagnons pour les explorer.

Refermerez-vous le livre empreint de nostalgie pour ces bipèdes maladroits, destructeurs, mais malgré tout attachants ?

Note

J'ai la nouvelle traduction avec un épilogue, des mots de l'auteur sur l'écriture du roman, sa réception, et une postface de Robert Silverberg qui apporte un éclairage sur Clifford D. Simak.
Des ajouts précieux.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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La science-fiction n'est absolument pas ma littérature de prédilection.
Mais la très belle chronique de Cascasimir m'a incitée à lire "Demain les chiens".

Eh bien, j'avoue que j'ai été séduite par les contes et surtout leur introduction. Les réflexions philosophiques qui émaillent les contes sur la lente disparition de l'espèce humaine sont très intéressantes.

L'auteur manie une plume qui peut se targuer de rester simple malgré des concepts que j'aurais été incapable d'exprimer.

Je suis très admirative de l'écriture douce et bienveillante de Clifford D. Simak.

La fin de la lecture a engendré une indicible tristesse face à la désillusion de l'auteur quant à la "laideur" de notre civilisation qui utilise ses formidables capacités à mauvais escient : 

"Au long des contes, on découvre que l'homme faisait la course, sinon avec lui-même, du moins avec un adversaire imaginaire qui le suivait de près. Il cherchait, avec frénésie, pouvoir et savoir, mais on ne trouve aucun indice de ce qu'il envisageait d'en faire une fois qu'il les aurait obtenus."

La déshumanisation de notre mode de vie semble nous mener droit dans le mur, autant que d'autres préoccupations actuelles que l'auteur ignorait en 1951.  

Distopie pour les hommes, utopie pour les chiens ?

Clifford D. Simak, conteur ou visionnaire ?

En tout cas, absolument pas un philosophe de comptoir de science-fiction, comme le jugeaient certains à son époque...

Sa façon de vulgariser un langage philosophique en contant ces fables est révélateur d'une intelligence sensible, douce et bienveillante.

Je ne peux exprimer autrement ni plus longuement mon ressenti face à cette insolite lecture qui m'a touchée et interpellée.
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