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sur 1660 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Tout être doit garder un souvenir du passé, quelque chose à quoi il puisse se raccrocher, qui soit un héritage et une promesse."
Demain les chiens, de Clifford Simak.

Une réflexion qui renvoie, à la niche et dos à dos, (comme des chiens...de faïence ?) les 3 philologues canins:Tige, Bounce et Rover, qui se souvenaient de la race humaine.
Car il y avait un os: l'homme avait disparu de la Terre.
-Dans son livre "Le Mythe de l'Homme", Bounce demande : « Si l'Homme avait suivi une autre route, n'aurait-il pas pu, avec le temps, connaître un aussi grand destin que le chien?

Un roman où on peut découvrir comment les "Websters" ( des humains) ont décliné, puis comment les chiens ont appris à parler et à lire, comment les mystérieux mutants ont influencé le cours de l'histoire, pendant que les robots, comme Jenkins, ont veillé sur le monde...
Et à la fin des fins, ce que les chiens ont découvert que les hommes n'avaient même pas entraperçu:
« Car un Dieu ( un Webster ) ne peut pas se tromper. »

C'est ce que nous racontaient, tous les soirs, entre chien et loup, les vieux cabots à nous, jeunes chiots un peu fous de croire à l'existence d'une autre espèce intelligente...
"Tous les soirs, avant d'aller se coucher, ils discutent des hommes. Ils s'assoient en cercle et l'un des plus âgés raconte un des récits qu'ils se transmettent de génération en génération. Puis ils restent là à s'émerveiller. À espérer. "

Car, là bas très loin de la Terre, les hommes avaient renoncé. La planète Jupiter a permis aux humains de devenir "autre chose, dans un autre corps, et qui leur fait virtuellement basculer dans une sorte de Paradis comparé à l'existence humaine normale "(Le paradis ).Au prix de la survie de l'humain en tant qu'espèce, car l'Homme adopte alors le corps d'une créature autre, capable de vivre dans l'atmosphère de Jupiter…
- " Je ne peux pas y retourner( quitter Jupiter) dit Sultan le chien
– Moi non plus, dit Fowler l'homme.
– Ils me rechangeraient en chien.
– Et moi en homme. "

..." Alors, vous devrez reprendre le flambeau et mener le rêve à son terme. Vous devrez agir comme si vous étiez humains."
– Nous, les chiens, on fera ça, lui promit le chien Nathanaël qui frétillait de la queue.

Pensez comme on aurait pu aller plus loin, plus vite, s'il avait existé deux races pensantes, intelligentes, à travailler ensemble ( les chiens et les hommes). "Parce que, comprenez-vous, les deux races ne penseraient pas de la même façon. Elles pourraient confronter leurs idées. L'une penserait à quelque chose que l'autre avait oublié."
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Ce n'est pas une révélation, je suis plutôt hermétique à la SF. Non, que je n'aime pas, mais surtout parce que, la plupart du temps, je n'y comprends rien. Pour peu qu'on y traite d'ufologie ou de technologies avancées et, là, je suis totalement larguée.
Mais mon amie Sara, adepte du genre, ne comptait pas me laisser sur cet a priori et m'a mis ce livre dans les pattes.

Chacun des huit contes est précédé d'une note en introduction dans laquelle le remplacement de l'homme sur Terre par une civilisation canine - secondée par de gentils robots, dont le fabuleux et bienveillant Jenkins - est un fait établi.
Et même si j'avoue n'avoir pu contenir un petit sourire en coin en lisant que d'éminents philosophes ou chercheurs portaient le nom de Skip, Voyou ou Tige, les deux ou trois premières pages ont suffit à ce que j'intègre parfaitement la situation.

Nous voici donc, nous, humains, réduits à l'état de mythes et légendes sur lesquels les intellectuels canins émettent de nombreux doutes quant à l'existence réelle. Légendes qui, néanmoins, émerveillent les chiots lorsqu'elles leur sont contées à la veillée.
L'ensemble est vraiment bien ficelé. Très riche, tant par la réflexion qu'il suscite que par ses personnages très touchants, qu'ils soient hommes, chiens ou robots. Seules, les fourmis, quelque peu schizophrènes ne m'ont pas été sympathiques.

Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre, surtout quand - on ne le sait qu'à la toute fin - Simak dévoile son état d'esprit lorsqu'il a rédigé ce roman.
Mais je n'ai pas l'intention de faire une thèse car je l'ai lu comme Simak espérait qu'on le lise : "Si mes idées d'alors transparaissent trop, j'ai échoué en tant que conteur. Or, j'ai pour seule prétention d'essayer de toutes mes forces d'être un bon conteur."

Passionnant ! Absolument passionnant. Et, "You know what ?", comme disait Droopy, je l'ai beaglement aimé, nom d'un chien !
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Une oeuvre incontournable que je ne découvre qu'aujourd'hui.

Demain les chiens est un recueil de nouvelles écrites entre 1944 et 1947 et publiées dans le fameux pulp Astounding Science Fiction de John W. Campbell. Il faut y ajouter la nouvelle conclusive écrite en 1951 et publiée ailleurs, et un court texte hommage écrit en 1971. le recueil en lui-même fut publié en 1952. Les nouvelles se suivent et on y retrouve sensiblement des personnages communs. Chaque nouvelle est précédée d'une courte introduction où des intellectuels chiens donnent leur avis sur la nature réelle ou fantaisiste des « contes ».

Le titre est un peu trompeur : l'homme a une très grande place dans ces récits. C'est la fin de sa civilisation à laquelle on assiste, en commençant par la fin de la civilisation urbaine, à notre époque à peu près. Les avions privés permettent de loger loin de son lieu de travail (comme notre télétravail) et l'idée forte est que si on supprime les villes, il n'y a plus de cible pour les armes nucléaires. Les hommes se dirigent donc vers une civilisation plus rurale, chacun isolé dans un grand manoir avec des serviteurs robots, un peu à la manière du roman d'Asimov Face aux feux du soleil. Les hommes sont vus essentiellement à travers une famille, les Webster, qui au fil des générations finira par devenir le nom commun pour désigner l'homme.

Je ne vais pas détailler tous les thèmes balayés par ce recueil, juste vous en donner un avant-goût. C'est avant tout un recueil de temps très long ; les millénaires se succèdent en quelques ellipses. Les hommes disparaissent, lentement, sans bruit, mais d'autres choses les remplacent : les robots, les chiens qui vont développer leur propre civilisation et l'étendre à tous les animaux (il y a un côté Jean de la Fontaine dans la splendide nouvelle Ésope). Il y a aussi des mutants humains, une forme de vie sur Jupiter qui joue un grand rôle, des mondes parallèle et… j'arrête là, je vous laisse la surprise du reste.

Ce temps long donne une impression d'inanité de ces formes de vie qui s'agitent le long de leurs dizaines d'années d'existence. Tout cela à quoi bon ? Mais Clifford D. Simak décrit tout ceci avec une extrême douceur. La violence en est quasiment bannie, et en tout cas hors la loi. Malgré la situation précaire des « websters », le sentiment dominant la lecture est très feel-good.
Le texte de Simak intégré à la fin du volume avoue que le recueil est surtout le rejeton de la désillusion de l'auteur quant à l'espèce humaine. Car Simak est effondré par la puissance des armes nucléaires qui montrent le bout de leur nez. En même temps c'est une forme d'utopie, sans volonté d'anticiper véritablement le futur.
Mon édition contient enfin une postface de Robert Silverberg qui reprend brièvement la biographie de l'auteur et l'importance colossale de ce recueil dans la SF.

Une question cependant n'est pas abordée, et c'est bien dommage : que sont devenus les chats ?
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Demain les Chiens, un livre rouge ?

Ce recueil de nouvelles est composé de huit "contes" qui constituent, pour les Chiens, la légende narrant la chute de l'Homme et l'avènement de la race canine, et plus généralement, des animaux, sur Terre. Chacun est précédé de commentaires résumant les théories des Chiens experts de la question. La plupart s'accordent pour dire que l'Homme est un être mythique, qui n'a jamais existé. D'autres, minoritaires, pensent qu'il a représenté la race dominante de la Terre pendant des siècles, voir qu'ils pourraient être à l'origine de la civilisation canine.

Paradoxalement les Chiens sont peu présents tout au long de l'ouvrage et il faut attendre les trois derniers contes pour qu'ils occupent le devant de la scène. Les huit nouvelles sont reliées entre elles par la présence des membres d'une même famille, les Websters, qui occupent une place importante dans la légende et finissent par devenir mythique. L'ensemble se lit donc quasiment comme un roman. Demain les Chiens possède le charme suranné des productions sf de l'âge d'or (les années 1950) mais sans être excessivement ancré dans son époque. Ainsi, il a acquis une forme d'intemporalité qui en fait, à mon sens, un classique du genre. Ceci tient, en grande partie, au fait qu'il ne développe pas d'aspects technologiques trop marqués ; le monde décrit par Simak surprend par son aspect bucolique et rural et on sent qu'il aimait la nature et les grands espaces. le ton est mélancolique, parfois désabusé. Pour autant les développements technologiques ou expérimentaux sont évoqués (voyages interstellaires, mondes parallèles, robots) mais uniquement pour servir son propos.

L'auteur n'était sans doute pas un grand optimiste quant à l'avenir de l'humanité et les valeurs mises en avant tout au long de l'ouvrage sont surprenantes au regard du contexte de sa rédaction et de la nationalité de Simak (américaine). En effet, on peut dire que chaque peuple qu'il nous présente les caractérise et il ne fait pas de mystères quant au message, voir à l'avertissement, qu'il souhaite nous transmettre. Les Chiens incarnent la fraternité et les valeurs humanistes qui, pour l'auteur, font tant défaut aux Hommes. Les robots (très anthropomorphisés, représentés essentiellement par le personnage de Jenkins) servent de "mains" aux Chiens qui en sont dépourvus et représentent le travail, noble et salutaire, au service de la communauté. Néanmoins, ils n'ont pas d'imagination. Les Mutants, enfin, sont des hommes qui ont évolué, développant une espérance de vie accrue et des capacités psychiques et intellectuelles supérieures à l'homme. Mais cette évolution a un prix puisqu'ils perdent leur instinct grégaire, ne recherchant que leur bonheur personnel : pour Simak ils sont le mur vers lequel nous fonçons de façon inconsciente. Quant à l'Homme, il est imparfait et inconstant dans ses aspects positifs et l'auteur lui reconnait comme vertu principale sa capacité à éliminer les problèmes qui lui barrent la route, malheureusement souvent de façon violente. Bref, Simak voit dans l'individualisme une menace vitale pour la survie de notre espèce et valorise la communauté et le travail comme outil de construction de sa Fraternité des Animaux. D'où ma question, Simak un communiste qui s'ignore ?

En résumé, Demain les Chiens est un recueil très agréable à lire, dont la force du message reste d'actualité et l'ambiance très particulière qui s'en dégage lui confère une forte identité. Je ne mets pas cinq étoiles car je trouve que les deux premières nouvelles sont un cran en dessous des autres.

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Vous vous êtes déjà dit que la Terre s'en sortirait beaucoup mieux si les chiens étaient au pouvoir? Alors ce livre est pour vous. Il est dans le Top 5 de mes livres de SF préféré. C'est aussi l'une des plus belle plume du genre, en plus d'être une lecture étonnement apaisante.

Demain Les Chiens est l'une de ces hybrides qui peut se lire comme un roman, un recueil de nouvelles, ou un livre de contes.

Le narrateur du livre est un chien, un universitaire du futur travaillant sur la plus vieille littérature de la Terre. Ces contes, qu'ils connaissent d'abord par la tradition orale ont tous comme point en commun : La présence d'humain.

Qu'est-ce qu'un humain? Il y a autant d'hypothèse qu'il y a de chercheurs sur le sujet : Beaucoup. Certain pense que ce sont les dieux vénérés par les chiens primitifs aux croyances irrationnelles. D'autres croient que ces mythes contiennent certaines vérités historiques.

Ainsi donc, chaque nouvelle du recueil est d'abord présenté dans un court article académique par la narrateur canin. Il y met ses hypothèses sur la signification de certains termes comme "tondeuse" et autre jargon ancien aujourd'hui oublié.

Les nouvelles sont présentées de la plus ancienne à la plus récente.

Les plus vieilles, nous prévient le narrateur, sont tellement incompréhensibles qu'il a hésité à les ajouter au recueil, mais il a décidé de les ajouter quand même pour les valeurs historiques et leur exotisme linguistique. (Il s'agit des nouvelles se déroulant dans un futur proche, avec pas ou peu d'élément de SF.)

Les plus récentes sont, au contraire, très familières pour le lecteur canin. Pour nous par contre, elles deviennent de plus en plus SF au fur et à mesure que l'on comprend ce qui est arrivé à la Terre, et que les chiens développent leurs propres sciences, incompréhensibles pour l'esprit humain.
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Les chiens se racontent des histoires sur les hommes mais sont-ils bien certains que ces derniers ont existé ?
Si oui, les hommes habitaient dans des cités qu'ils ont désertées pour vivre dans des habitats espacés, ce qui était rendu possible par les hélicoptères personnels. Ce serait encore eux qui auraient doté les chiens de la parole.
Mais ce ne sont sans doute que des contes pour chiots.
Huit délicieuses nouvelles parues en 1952 aux États-Unis.
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Dans un lointain futur, les chiens se racontent de vieilles légendes qui parlent de l'homme... A-t'il réellement existé, ou n'est-il qu'un être imaginaire ?
Les légendes sont sous forme de 8 nouvelles qui se suivent chronologiquement sur une période de 10 000 ans, avec le commentaire d'un chien, sorte d'érudit de la race canine, en introduction. Cela rend le rythme du roman un peu monotone, un peu haché, mais qui, avec un final bien imaginé, prend toute son ampleur en nous laissant une forte impression.
Le point fort de ce roman, c'est d'avoir imaginé une vision de l'évolution de l'espèce humaine originale et qui tient la route, même si elle n'est pas forcément plausible, pleine de réflexions indirectes sur notre société : peut-on créer un monde sans guerre, sans crime, que se passe-t'il si la survie n'est plus une préocupation de la vie ?... et une quantité d'autres thèmes chers à la science-fiction.
Trop souvent, quand les anticipations qui n'appartiennent pas à la catégorie dystopie se penchent sur l'évolution dans un avenir lointain de notre espèce, on tombe dans le délire sous acide ou le scientifique bancal (c'est cependant valable pour de nombreuses dystopies). Clifford D. Simak réussit la prouesse de présenter une évolution qui nous parle, qui nous pousse à la réflexion, qui nous tient en haleine, avec des chiens, des ours, des écureuils... qui parlent, sans jamais tomber dans le grotesque et le puéril.
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J'ai eu envie de relire ce livre plus de 20 ans après une première lecture dont je n'avais plus aucun souvenir si ce n'est celui d'avoir à l'époque beaucoup aimé....
Et la magie est toujours là. Dans un style sobre et abordable Simak reprend nombre de thèmes chers à la SF ( robots, conquête spatiale, amitiés extra-terrestres.....) mais il prend une route bien plus novatrice et étonnante pour au final nous livrer une oeuvre humaniste, touchante... Des contes racontés le soir au coin du feu par des Chiens alors que l'homme est devenu un mythe dont discutent les savants et penseurs canins pour déterminer s'ils ont ou non existé.... Un homme qui a disparu de la surface de la Terre.
Simak nous relate donc, les différentes étapes de cette extinction de notre race en mêlant réflexions philosophiques, questionnements sur les bases de nos sociétés et remise en cause de nos fondamentaux, le tout avec un vrai talent de conteur et une grande habileté à entretenir le suspens....

« Cette série fut écrite en réaction contre le crime massif et la guerre, mais aussi comme une sorte d'accomplissement de mes aspirations personnelles. J'y créais un monde que j'aurais voulu vrai. J'ai fait les chiens et les robots à l'image des gens avec lesquels j'aurais aimé vivre. Et le point capital est celui-ci : ce sont des chiens et des robots parce que jamais les humains ne pourront être cette sorte de gens ». Clifford D. SIMAK
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Un classique de la science-fiction qui se présente comme une série de légendes qui se sont transmises dans le monde des chiens. Ces histoires racontent qu'il y avait autrefois des hommes, des « websters » qui vivaient avec les chiens, mais comme tous les mythes, les conteurs ne savent pas quelle part de vérité ils contiennent…

Je n'ai pas envie de vous résumer ce qui s'y passe, je pense qu'un des charmes de cette lecture est de le découvrir peu à peu, de s'interroger, de s'en étonner…

Pour vous donner le goût de lire ce livre, même si vous n'êtes pas adeptes de S-F, sachez qu'il ne s'agit pas de grandes explications scientifiques ou de combats épiques. À travers les événements de la vie des hommes, des chiens et des robots, ce sont des images fortes et de jolies réflexions sur ce qu'on appelle la civilisation.

Sans lourdeur, on voit le monde à travers des personnages comme ce vieil homme, triste devant son quartier qui se dépeuple et sa communauté qui se défait, ou cet autre devenu agoraphobe à force de toujours rester chez lui, ou encore ces « sauvages », échappés de la dépendance à la technologie, ou même ce vieux robot qui traverse le temps, mais conserve les valeurs de ses créateurs.

Demain les chiens, pour assister à une triste fin du genre humain…

(Petit bémol d'époque, la S-F était alors exclusivement masculine. Tous les personnages importants sont masculins…)
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L'homme n'existe pas. Huit contes qui circulent parmi les chiens depuis des siècles évoquent pourtant son existence. S'agit-il d'une oeuvre de l'imagination ou d'un témoignage d'une civilisation disparue ?
(...)
Clifford D. Simak parvient, avec une grande économie de moyens, à raconter un incroyable changement de civilisation, précurseur de celui de la Planète des singes, tout en imposant fort astucieusement un décalage dans l'interprétation de son récit et l'adoption d'une perspective canine. Au-delà de ce simple intérêt romanesque, nous retiendrons sa critique des méfaits du progrès et surtout de l'incroyable capacité à entretenir le déni des capacités et compétences des civilisations antérieures, jusqu'au révisionnisme, et de l'indécrottable assurance des dominants, jusqu'au négationnisme de certains héritages.

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