Le 16 octobre 1793, sur la place de la Révolution, ancienne place Louis XV, une foule compacte s'est réunie pour assister à l'exécution de Marie-Antoinette. Parmi elle, quelqu'un se pose mille questions sur cette mise à mort et ne sait s'il doit plaindre cette reine déchue ou lui reprocher ses erreurs. Il revient alors sur la vie de celle qui est venue d'Autriche pour épouser le dauphin, le 16 mai 1770 et qui est devenue reine de France à ses côtés à la mort de Louis VI. Les débuts du mariage sont une grande déception pour elle,
Louis XVI préférant s'adonner à la chasse et elle est souvent livrée à elle-même, elle qui aime la fête et dépenser sans compter. Mais son voeux le plus cher est de donner un héritier à son époux et elle connaîtra plusieurs grossesse, abouties ou non. Elle connaîtra aussi la douleur immense de perdre un enfant. Au fur et à mesure que le temps passe, le peuple de France souffre, la misère sévit partout et les caisses de l'État ne peuvent rien y changer… elles sont vides. Alors la révolte gronde, la tourmente révolutionnaire va l'emporter…
Mon avis : Ce roman historique fait partie de la sélection d'ouvrages qui m'a été attribuée au hasard pour mon prochain comité lecture. Je dois avouer qu'en l'y découvrant j'ai fait un peu la tête (et cela dit, promis, sans jeu de mots !). Bien sûr, je me souviens bien de cette reine au destin tragique dont j'avais étudié, au cours de ma scolarité, la période de règne et les turbulences révolutionnaires qui y mettront un terme ! Mais force est de reconnaître que je ne me suis plus replongée dans cette époque de notre histoire depuis… Alors suis-je en mesure de rédiger une chronique fiable à cent pour cent ? L'illustration de première de couverture, que l'on doit à Jean François Saada, est un rappel cuisant du fait que Marie-Antoinette a fini ses jours sous le couperet de la guillotine et c'est exactement à ce moment-là que commence le récit. Très judicieusement l'auteur a choisi de ne nous dévoiler l'identité du narrateur qu'à la fin du roman et nous comprenons alors ce qui fait que le récit qu'il nous livre se partage entre le respect pour la femme et le sens critique vis à vis de ses erreurs politiques et humaines envers son peuple. Son propre témoignage est entrecoupé de passages en italique qui laissent la parole à Marie-Antoinette. Cette alternance fonctionne à merveille et fait que nous parcourrons les pages sans ennui et même avec intérêt… puisque contexte historique et point de vue intime restent toujours liés. Si le roman commence aux derniers instants de la Reine, il se termine alors que le narrateur se recueille au cimetière devant une dépouille que l'on n'a pas jugé bon d'enterrer. A la fin de l'ouvrage, une annexe de quatre pages nous livre des repères chronologiques allant du 2 novembre 1755, jour de la naissance de Marie-Antoinette, à Vienne en Autriche, au 16 octobre 1793, jour de son exécution. Voilà, vous l'aurez compris, je suis revenue sur ma déception initiale après la lecture de ce roman, mes faibles connaissances me le font penser bien documenté… mais qu'en dirait un historien ?
Nota bene : il s'agit d'une réédition de cet ouvrage.
Public : à partir de douze – treize ans.
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteur,
Eric Simard, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.ericsimard.net/