"La rage.
Chante, ô Muse, la rage d'Achille, le fils de Pélée, meurtrier, tueur d'hommes, promis à la mort, chante la rage qui aux Achéens coûta tant de braves et jeta en pâture à Hadès tant d'âmes pleines de joie et de vie. Et tant que tu y es, ô Muse, chante la rage des dieux eux-mêmes, si capricieux et si puissants sur leur nouvel Olympe, et la rage des posthumains, bien qu'ils aient été emportés par la mort, et la rage des quelques vrais humains qui subsistent, bien qu'ils soient devenus vains et inutiles. Et pendant que tu chantes, ô Muse, chante aussi la rage de ces êtres pensants, conscients, sérieux mais pas vraiment humains, qui rêvent sous les glaces d'Europe, meurent dans les cendres sulfureuses d'Io et naissent dans les replis glacials de Ganymède.
Oh, et chante-moi, ô Muse, chante ce pauvre Hockenberry, ressuscité contre sa volonté - {...}.
Réflexion faite, ô Muse, ne me chante rien. Je te connais. j'ai été ton esclave et ton serviteur, ô Muse, ô incomparable salope. Et je n'ai aucune confiance en toi, ô Muse. Vraiment aucune.
Si j'accepte, à contrecoeur, d'être le choeur antique de ce conte, alors c'est à moi de choisir où il commence. Il commence ici."
Nous avons mis longtemps à en apprendre suffisamment pour comprendre que nous ne savions rien, pas vrai , Harman ?
(...), Achille est presque indescriptible. La première fois que je l’ai vu, il y a neuf ans de cela, lors de la scène du «catalogue des vaisseaux», j’ai songé qu’il était sans doute le plus divin entre tous ces hommes divins, tant j’étais impressionné par son physique et par sa présence.
Depuis lors, j’ai constaté qu’en dépit de sa beauté et de sa puissance, Achille était un type plutôt stupide – un genre d’Arnold Schwarzenegger en nettement plus beau.
Il est facile d'être un dieu. A condition d'être bien équipé.
Jamais je n'ai vu un combat aussi farouche en neuf ans de présence, je le confesse. Si Homère nous enseigne une chose, c'est que l'être humain n'est qu'un frêle calice, une outre de chair, de sang et de tripes qui ne demandent qu'à être versés.
Et je restai là, nu et pâle, face à cette femme redoutable. Une photographie de cet instant aurait convenu à merveille pour illustrer le mot "pathétique" dans un dictionnaire.
Sétébos est un dieu caractérisé par un pouvoir arbitraire à l'état pur, déclara Prospéro. Il tue au hasard. Il épargne par caprice. Il massacre des populations entières, mais sans plan préconçu. C'est un dieu du 11 Septembre. Un dieu d'Auschwitz.
Une myriade de minuscules silhouettes floues tiraient une grande tête de pierre montée sur roues. Son visage était tourné vers le ciel, ses yeux ombrés fixaient le télescope. Les minuscules travailleurs semblaient attachés à elle par une multitude de câbles, et Mahnmut pensa à des esclaves égyptiens tirant un bloc destiné à la construction d’une pyramide.
- Humains ou robots ? s’enquit Orphu.
- Ni l’un ni l’autre, à notre avis, répondit Ri Po. La taille n’est pas la bonne. Remarquez aussi la couleur, telle qu’elle est indiquée par l’analyse spectrographique.
- Ils sont verts ? demanda Mahnmut, qui ne goûtait les énigmes que si elles étaient littéraires. Des robots verts ?
- Ou une espèce de petits humanoïdes verts inconnue à ce jour, répliqua Asteague/Che le plus sérieusement du monde.
"J'ai toujours détesté les créatures de votre espèce". [...] Je suis né au milieu du XXe siècle, j'ai vécu une partie du XXIe, et j'ai souvent - trop souvent - entendu ce genre de discours.
J'ai vu Apollon de loin - ici et sur Olympos -, et c'est un type dangereux.