« Hypérion » ou le roman totalement surestimé dans l'opinion publique. Déjà, j'ai beaucoup de mal avec
Dan Simmons. Il est du genre à écrire de gros pavés, bien lent. D'ailleurs, je suis totalement amnésique sur les cinq cents premières pages de «
Terreur » sur mille et quelques, mais j'avais beaucoup apprécié les cinq cents dernières pages avec des personnages qui m'ont longtemps hanté. Dans son roman raté sur les vampires («
Les fils des ténèbres »), il m'avait noyé dans sa dépression ; et pourtant j'avais fait en sorte de choisir un de ses écrits peu épais. Donc, je me pose réellement la question :
Dan Simmons est-il un auteur à la réputation surfaite ?
Revenons à « Hypérion » premier du nom à savoir les Cantos. Pocket ayant eu la bonne idée de découper son oeuvre en plusieurs morceaux ; je crois que je n'aurais jamais eu la force d'entamer un pavé signé
Dan Simmons.
De bonnes choses.
Tout n'est pas noir et tout ne m'a pas déçu. le début m'a paru prometteur. L'auteur nous peint un univers complexe, riche et passionnant. Je me demande alors si le lascar ne serait pas meilleur dans le domaine de la
Science-Fiction. La suite ne me donne pas totalement raison. Ils sont sept pèlerins, le chiffre mystique, mythique, symbolique. Tour à tour, ils vont narrer leur vie.
Dans ce premier jet, ils sont trois à s'y atteler. Pour le prêtre, ce sera sous forme de journal intime. J'ai trouvé le procédé bien lourd et trèèèèès lent. Il ne se passe pas grand-chose. J'ai bien aimé deux ou trois passages, mais l'ensemble m'a ennuyé.
Alors que je me décourageais de poursuivre, le second narrateur – un guerrier du nom de Kassad –, m'a redonné goût à la lecture. Enfin, le récit prend une tournure bien sympathique. Comme pour mieux appuyer le dynamisme de ce texte,
Dan Simmons abandonne la narration à la première personne pour la troisième ; comme quoi, la narration à la première personne est un procédé totalement inadéquat pour rendre vivant les actions.
Pour finir, c'est autour du poète, un type antipathique. Si le récit du prêtre m'avait ennuyé, ce dernier m'a totalement donné des envies de suicide tant c'est leeeeeeeeeeent. Aucune action, rien, du vent. le personnage est même enfantin-vulgaire (“pipi”, “caca”, “foufoune”) ; bref, c'est pas du tout intéressant. Il est même cynique et narcissique.
Je reconnais le talent d'avoir conjugué trois personnages différents dans leur style, sauf qu'avec moi, ça n'a pas pris. Je reste mitigé sur cette saga, même si ce n'est qu'un avant-goût de la vraie histoire. Je ne compte pas lire le second tome des Cantos – ça tombe bien, je ne le possède même pas. En revanche, j'ai un doute si je vais poursuivre avec les quatre autres livres, parce que j'avoue qu'on trouve vraiment de tout, voire un joyeux foutoir. Une bonne partie des sous-genres de la
Science-Fiction y sont présents.