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C'est à cause d'un extrait de la femme de l'Allemand de Marie Sizun, choisi par Macile, que j'ai eu envie de faire connaissance avec ce livre. Un livre inoubliable, tendre et dur à la fois sur le lien qui unit une fille et sa mère atteinte de psychose maniaco-dépressive. Un livre qui parle d'amour, de peur, de promesses, de rechutes, de mensonges, de folie, d'espoir. Un livre qui, à petits traits, trace le portrait de la folie progressive que même l'amour d'une petite fille, puis d'une adolescente, ne peut guérir. Une écriture juste, sobre, mais si empreinte de tendresse qu'elle nous fait chavirer le coeur et nous donne envie de sauver Marion, la narratrice du roman qui se parle elle-même en usant du « tu » pour se protéger ou se regarder de moins près.

Un livre remarquable. Inoubliable.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Marion vit avec sa mère Fanny, une jolie femme un peu fantasque. Mère et fille vivent une relation fusionnelle qui n'accepte qu'une intrusion : la tante Elisa, seul lien encore existant entre Fanny et sa famille. Une famille qui l'a violemment rejetée il y a quelques années lorsqu'elle a commis l'irréparable : tomber amoureuse d'un officier allemand – en pleine période d'occupation, c'est impardonnable. de cette courte relation est née Marion, l'enfant d'un amour impossible à oublier. Et pour cette petite fille, sa mère est à jamais « la femme de l'Allemand », un père qu'elle fantasme. Mais un jour, Fanny tombe malade : un peu de violence, des propos qui deviennent incohérents, un regard qui se perd. Un premier internement, puis un autre et encore un autre. Marion grandit au rythme des crises et des périodes de répit que lui offre la folie de sa mère. La jeune fille tente de se construire et d'échapper à l'emprise de cette mère tant aimée.

C'est un bien beau texte que signe Marie Sizun. Un roman touchant qui sait dire l'amour inconditionnel, ses sacrifices et ses enfermements. le coté un peu répétitif m'a, par moments, un peu gênée. J'ai craint parfois de me lasser, je l'avoue mais au final, j'ai été émue et touchée par cette relation mère-fille, à la fois belle et terrible. Et avec le recul, je trouve que ce côté répétitif nourrit finalement l'histoire. On est plongé dans le quotidien de Marion qui voit avec crainte arriver chaque rechute comme une répétition de la précédente.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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çà y est, je l'ai terminé, superbe et plein d'émotions, les liens qui unissent la mère et sa fille sont universels, j'en suis toute retournée, il y a là sûrement une part d'autobiographie
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C'est un livre qu'on ne quitte plus quand on l'a commencé. Cette voix d'enfant à laquelle s'adresse l'auteur en lui disant « tu » touche le lecteur. Marion (Funny) doit affronter deux drames intimement liés la maladie mentale de sa mère maniaco-dépressive et la honte d'être une enfant d'un soldat allemand.
L'enfant aime, a peur, a honte de sa mère. Une solution existe : ses grands parents des gens « comme il faut » mais qui ne savent pas comprendre l'attachement de la petite à cette mère qui aime sa fille malgré sa maladie.

Ce n'est pas un excellent roman mais c'est un beau témoignage de ce que peuvent supporter des enfants lorsque les parents sont déséquilibrés.
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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nous sommes en novembre, cela fait donc un moment que j'ai lu ce livre avec attention puisque je l'ai dévoré ! (malgré quelques passages qui m'ont gênée par rapport a la maladie : bi-polaire de l'héroïne).
bref ce week-end, se déroulait le salon du livre au relecq-kerhuon (29),et j'ai pu discuter un moment avec l'écrivaine, instant magique de pouvoir poser les questions restés sans réponses après la lecture, découvrir : son visage, son nouveau livre : jeux-croisés, sa façon de parler, l'histoir du bouquin.....MAGIQUE ! (de plus elle a l'air très sympathique !).
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J'ai dévoré ce livre dont je garde un souvenir de puissance, de tragédie, livre sur les secrets qui détruisent aussi. Plongée au coeur d'une Histoire française et de ses séquelles dans les générations futures. le style ciselé de Marie Sizun et juste, sans débordements. Beaucoup d'émotions durant la lecture et un sentiment d'un ouvrage achevé et plein
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Ce roman se lit vite de par sa construction, les chapitres sont très courts.
L'histoire est prenante, on se demande sans cesse comment va évoluer cette relation mère/fille très forte mais en même temps très destructrice.
Un bon petit livre
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L'histoire :

La petite Marion vit seule avec sa mère dans le Paris de l'après guerre. le papa est absent, il était allemand… La mère et la fille vivent une relation fusionnelle. Pourtant, peu à peu, leur relation se dégrade. La mère a des sautes d'humeur de plus en plus fréquentes, des comportements de plus en plus extravagants. le nom d'une maladie est avancée : elle est maniaco-dépressive.

La petite fille, soutenue par ses grands-parents maternels et une tante dévouée, fait face tant bien que mal à la maladie. Les grands-parents adorent leur petite fille mais rejettent leur fille qui a "mal agit" pendant la guerre. Marion grandit, protégeant sa mère comme elle peut des autres et d'elle-même, au point de devenir la plus adulte des deux. Mais à l'adolescence, le fardeau devient de plus en plus difficile à porter, surtout quand l'hospitalisation de force en psychiatrie devient la seule solution…

Mon avis :

C'est un parcours très touchant que celui de cette petite fille, écartelée entre l'amour qu'elle voue à sa mère malade et le besoin vital de se protéger.

La quête des origines est douloureuse pour tout enfant de père inconnu. Dans le cas de Marion, cette quête est d'autant plus compliquée que sa mère lui ment plus ou moins inconsciemment. Il est difficile pour la jeune fille de démêler le vrai du faux.

Dans un tel contexte familial, il lui faut beaucoup de courage et d'intelligence pour arriver à l'âge adulte sans trop de séquelles !

Le roman est écrit à la deuxième personne du singulier, comme si la narratrice s'adressait à l'enfant puis à l'adolescente qu'elle était, de façon directe, sans se voiler la face. Cela donne un ton très particulier au livre. Les dernières pages, très belles, sont écrites à la première personne du singulier. Elle est maintenant adulte et le cauchemar est terminé…

J'ai lu, l'an passé, le premier roman de Marie Sizun "Le père de la petite". J'ai trouvé beaucoup de points communs entre les deux histoires : le contexte historique de l'après-guerre, la relation fusionnelle entre une mère et sa fille, un père absent… On pourrait imaginer qu'il s'agit d'une suite, que la romancière n'a pas tout dit la première fois.


Une romancière à découvrir !
Lien : http://sylire.over-blog.com/..
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Marion vit avec sa maman Fanny. Fanny est atteinte d'une psychose maniaco-dépressive. Elle oscille entre des comportements "normaux" et des emportements de colère, des crises incontrôlables. Dans ces moments-là, sa voix et son attitude vis-à-vis de Marion changent et celle-ci en a peur. On suit Marion et Fanny, de la petite enfance de Marion jusqu'à ses 17/18 ans. Les crises, l'amour qui les lie, la haine aussi.
Très belle histoire. Roman qui se lit très vite, on y entre facilement et on veut en connaître le dénouement. Belle écriture, à la fois simple et classique, parfois très moderne : rapide, phrases courtes, voire très courtes (un seul mot). Ma seule réserve est dans l'utilisation de la deuxième personne du singulier. Ce "tu" me gène : je le trouve trop accusateur, même si la culpabilité est un des thèmes du livre.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Quelle est cette voix qui s'élève et qui s'adresse à Marion, le personnage principal ? J'ai pensé que c'était Marion, adulte, qui s'adressait à l'enfant et à l'adolescente qu'elle avait été.

La vie de Marion, dès son plus jeune âge, est faite de secrets : ne pas révéler que son père est allemand, ne pas révéler que sa mère est maniaco-dépressive. Bien sûr, ce n'est pas ce mot que Marion emploie au début, elle va découvrir petit à petit la réalité de la maladie de sa mère. Il est significatif que le premier souvenir conscient de Marion est celui de la première crise dont elle a été témoin. Chaque fait nous est raconté de son point de vue d'enfant, sans fausse naïveté (jamais le lecteur n'a l'impression d'en avoir deviné plus qu'elle), sans enjolivement.

Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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