Chronique douce-amère de l'enfance de France, petite fille de 4 ans, qui, durant la seconde guerre mondiale, vit auprès de sa mère qu'elle adore avec, souvent, les visites de sa grand-mère qu'elle n'aime pas.
Le récit commence au début de l'année 1944, et France, dite "la petite" entend avec stupéfaction sa maman chérie lui annoncer "quand ton pauvre petit papa reviendra.....". Pourquoi "petit" se demande l'enfant surprise. Normalement, un papa c'est grand, mais son papa, elle ne l'a jamais vu. Il a été fait prisonnier dès le début de la guerre, avant la naissance de sa fille.
La petite est inquiète. Elle est si proche de cette mère fantasque, qui la laisse agir en toute liberté, et elle craint l'arrivée de ce personnage inconnu qui risque de s'immiscer entre sa mère et elle et lui voler une part de l'amour inconditionnel qu'elle reçoit.
Et en effet, l'arrivée du père, malade, sujet à de fréquentes sautes d'humeur, parfois violent, va bouleverser l'existence de la petite. D'abord chaotiques, les rapports entre père et fille vont se normaliser, tous deux vont peu à peu s'apprivoiser et France va dès lors, avec confiance, mettre sa main dans la "main-girafe" de son père et lui confier ses secrets jusqu'à bouleverser la vie familiale.
Un récit sobre et émouvant, conté innocemment par une enfant, qui, vu son âge, ne peut comprendre les implications de ses confidences.
Une confession pudiquement délivrée par
Marie Sizun, finalement beaucoup plus amère que douce !