AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 82 notes
5
2 avis
4
6 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais un très bon souvenir de Roseanna, mon premier Sjöwall / Wahlöö, et peut-être ai-je un peu idéalisé à partir de cette première expérience la série policière de ce célèbre couple d'auteurs suédois. Aujourd'hui, j'en suis à mon troisième roman, et j'avoue que je ne ressens plus le même enthousiasme. Est-ce dû à ces romans en eux-mêmes, ou au fait que romans policiers et séries télévisées du même genre ont connu un succès de plus de plus retentissant ? Car qui aujourd'hui n'a pas vu ces séries presque mythiques que sont devenues entre autres The Killing, Bron/Broen, Trapped, ou encore la version anglaise des enquêtes de Wallander ?

Pour tout dire, l'ambiance pesante de Roseanna, ou encore de L'homme au balcon (à mon sens moins réussi), brille par son absence dans La chambre close. Et pourtant, c'est un petit roman sympathique qui m'a étonnée par l'humour presque constant des auteurs. Humour que je ne leur connaissais pas, pas plus qu'aux scénaristes de The Killing, Bron/Broen ou Trapped. Et contrairement à l'un des préfaciers du roman, Håkan Nesser, je ne crois pas que Sjöwall et Wahlöö aient voulu faire passer un message politique et bêtement radical de gauche. On sent qu'ils se sont amusés à caricaturer la société de l'époque, la politique du gouvernement des années soixante-dix en Suède, sa police, son système économique. Et le message n'est pas si bête que ça, il est juste anti-capitaliste, à sa manière burlesque et outré, ce qui n'a rien de répréhensible (sauf évidemment pour les anciens militants de gauche qui sont aujourd'hui devenus d'ardents néo-libéraux).

Donc, ce n'est pas l'histoire, divisée en deux enquêtes, qui se révèle passionnante, c'est bien plus la manière. Car l'enquête sur l'énigme - éculée - de la chambre close intervient déjà assez tardivement, et ne brille pas par son inventivité. L'autre enquête, plus largement traitée et qui concerne des braquages de banque, n'est pas non plus des plus passionnantes. Et évidemment, on s'attend à ce que les deux se rejoignent ; or la fin est un peu bâclée. D'autant que petit à petit, plus les enquêtes avancent, moins l'humour est au rendez-vous.

Ce qui nous donne là un roman plaisant mais pas complètement réussi, qui permet de passer un bon moment. Sans plus.
Commenter  J’apprécie          302
«Le retour de Martin Beck»
En convalescence «une affaire» lui est confiée aimablement pour qu'il puisse la traiter de son fauteuil.
Une affaire avec «des faits inexplicables… On voit tout de suite qu'il vaut mieux abandonner» lui dit un collègue ayant travaillé dessus.
Mais bon ce n'est pas le genre a dégoûter Martin Beck bien au contraire et puis la convalescence lui a pesé un peu.

Une narration qui mêle en alternance drôlerie et pondération réglementaire.
On a droit d'un coté à un humour un peu suranné et plutôt balourd de l'équipe de police anti-gang qui planche sur un hold-up.
Un procureur complètement halluciné à coté de ses pompes, à certains comportements et dialogues se voulant désopilants mais sans finesse et très potaches.
Une scène improbable de prise d'assaut d'un appartement…vide... avec gaffes sur gaffes des policiers assaillants, véritable comédie policière anglaise à gags, une peu lourde quand même du style «hot stuff»
Un interrogatoire peut-être inspiré par l'inspecteur Juve tournicotant autour de Fandor avec ses «tu mens, tu mens, il ment, tais-toi!» dans le Fantômas de 1964
Une souricière qui vire à un fiasco digne du gendarme Cruchot et de ses bras cassés sur la plage des nudistes.

D'un autre coté à un sérieux très sage de la part de l'inspecteur Beck: un vieux de la vieille avec lequel il ne faut pas rigoler et qui appelle un chat un chat
Plutôt porté sur la règle et l'introspection sans fard, opiniâtre qui ne lâche rien en passant par la petite porte.
Avec ténacité et méthode il remonte à l'origine de l'affaire confiée: un banal suicide dans un appartement complètement fermé à clef « de l'intérieur» comme les WC de Coluche, suicide par balle mais sans arme à feu… «Une énigme véritablement impossible à résoudre un nouveau «mystère de la chambre jaune»

Au centre deux affaires, le hold-up avec mort d'homme et l'énigme de « la chambre close », apparemment sans lien mais qui après quelques investigations sont moins étrangères qu'on aurait pu le penser et vont se croiser. Encore faut-il penser à croiser les faits et cela ne semble pas évident avec cette police suédoise.

Une histoire plutôt sympathique et assez anodine avec un seul mort et encore par «accident» et un «suicidé» pas très net époque où on ne tirait pas systématiquement sur tout ce qui bouge: une violence disons humaine de proximité.

Les auteurs ont dans leur démarche générale une volonté de se gausser de la police fonctionnaire et tourner en ridicule le comportement de certains comportement carriéristes et de l'incompétence d'individus profiteurs du système. du grand guignol un peu étonnant de la part de Sjöwall et Wahlöö: ils se sont lâchés!

Mais ils louent quand même le professionnalisme de certains et qui en général n'en sont pas même remerciés.
Une enquête, du moins celle de Martin Beck, vraiment pour très très grand convalescent. L'autre plus débridée mais trop farfelue et une fin plutôt immorale, comme se le permet parfois un autre écrivain de policier Andréa Camilleri, immorale car les méchants ne sont pas punis ou punis pour autre chose ce qui revient au même.

Mais il y a quand même un heureux : Martin Beck
Commenter  J’apprécie          30
Que la quatrième de couverture nous rappelle que "Maj Sjöwall et Per Wahlöö ont écrit, entre 1965 et 1975, une série de dix romans mettant en scène l'enquêteur Martin Beck et son équipe." est une bonne chose.
Qu'il y soit précisé que "Leur oeuvre, qui n'a pas pris une ride, a marqué la littérature policière occidentale." En est une autre.
Tout le monde reconnaît qu'ils ont été les précurseurs du polar social et que dans la plupart de leur titre, "leur oeuvre n'a pas pris une ride", mais "la chambre close" est vraiment un cas particulier.
Ce n'est pas là un polar social mais une farce....

Martin nous est présenté comme un homme usé, vivant à la périphérie du réel qui l'entoure, seul dans son monde et dans ses réflexions, désabusé et déçu par la "Société".
L'équipe de Martin nous est présentée comme une bande d'incapables, caricatures de débiles, prête à tous les raccourcis pour être le plus vite possible tranquille.
Les voleurs sont présentés comme des êtres intelligents sauf quand ils ont abusé de l'alcool ou d'autres choses.
Par contre le bon sens de l'homme de la rue, le prolo, n'est jamais mis en doute, le fait de travailler dur, d'être ouvrier donne un label de vérité.
Un exemple parmi d'autres :
"Il est souvent intéressant d'écouter les vieux ouvriers et incompréhensible que presque personne ne prenne le temps de le faire. ..... Pourquoi ne donnait on jamais la parole à ce genre de personnes, dans les médias ? Les politiciens et les technocrates les écoutaient ils jamais ? Certainement pas car, dans ce cas, ils auraient évité bien des bêtises sur des questions relatives à l'emploi ou à l'environnement social."

La chambre close est un roman à part dans leur oeuvre, il faut le voir comme une caricature des pensées de certains intellectuels de l'époque souhaitant affirmer que l'homme du peuple a toujours raison.

Éclairés par les scores électoraux des derniers temps, avec la montée des populismes, ici et ailleurs, j'ose espérer qu'il auraient remis en cause ce postulat vraiment trop simpliste !
Commenter  J’apprécie          30
Sjöwall Maj et Wahlöö Per – "La chambre close" – rééd. Rivages/noir, 2009 (ISBN 978-2-7436-2028-8)
– original suédois publié en 1972
– Première édition française publiée en 1987
- Roman traduit directement du suédois par Philippe Bouquet.
– Deux préfaces, l’une de Michael Connelly (cop. 2009), l’autre de Hakan Nesser (cop. 2009).

Ce livre présente à mes yeux deux aspects forts différents. En effet, de prime abord, il s’agit d’un roman policier, reprenant d’ailleurs l’un des thèmes classiques du genre, à savoir le mystère autour d’une victime retrouvée morte assassinée dans une chambre close depuis l’extérieur, thème conjugué avec celui d’un hold-up dans une agence bancaire qui fait une victime parmi les clients présents, l’agresseur parvenant à s’enfuir sans laisser de traces. Bien entendu, les deux intrigues finissent par se rejoindre, et nos auteurs ajoutent alors un autre thème plus original, celui du malfaiteur qu’il s’avère impossible, faute de preuves, de condamner pour son crime réellement commis mais qui du même coup est condamné pour l’autre crime qu’il n’a pas commis mais dont il ne peut plus se dépêtrer de par ses propres déclarations.
Tout cela est mené avec une grande dextérité par nos deux auteurs (qui fournissent même une sorte de théorie du thème de la chambre close en page 354), mais (il convient de le souligner) en fondant leur récit sur la conviction – maintes fois réitérée au cours du récit – que la police serait dans sa quasi-totalité composée d’imbéciles et de crétins, à la seule exception des deux ou trois enquêteurs dont le héros Martin Beck (exemple pp. 85, 241). Ce fondement engendre certes des scènes cocasses (surtout autour de l’équipe placée sous les ordres de «Bulldozer Olsson»), mais aussi et surtout des situations caricaturales peu crédibles.

L’autre aspect est (toujours à mes yeux, nostalgie, nostalgie) beaucoup plus intéressant : ce roman policier constitue un véritable compendium des croyances, attitudes, discours et modes de vie de cette frange gauchiste de la population principalement intellectuelle qui s’agitait régulièrement dans ces années-là.
Dès le chapitre 3, page 34, les auteurs spécifient que le récit commence précisément à la date du 3 juillet 1972 (le chapitre 19 est daté tout aussi précisément du 6 juillet 1972) : nous sommes dans les années d’agitation post-soixante-huitarde, avec les posters de Lénine et Mao (page 225) et les manifestations contre la guerre menée par les Etats-Unis au Vietnam (pp. 87, 307).

En Suède comme en France et dans les pays occidentaux, ces cercles intellectuels ne s’embarrassaient pas de nuances excessives, usant et abusant d’un vocabulaire outrancier comme par exemple en page 90 :
« Que peut-on faire quand on voit sa propre organisation se décomposer sous ses yeux ? Quand on entend les rats du fascisme courir derrière la cloison ? »
(en France, on se souvient du stupide « CRS-SS » hurlé à plein poumons à la vue du moindre képi par des gens qui n’avaient aucune conscience de ce que fut réellement le nazisme).
Ainsi, la presse en prend pour son grade (p. 79), les hommes d’affaire se voient portraiturés en «grands criminels» (p. 127 – il faut convenir que le coup des «parachutes dorés» défraie encore aujourd’hui la chronique), la loi est «conçue afin de protéger certaines classes sociales et leurs intérêts douteux» (p. 221), et de toute façon «en Suède, quand les classes supérieures boivent, on parle de culture œnologique, tandis que les autres sont immédiatement qualifiés d’alcooliques et de cas médicaux, ce sur quoi on s’empresse de la abandonner à leur triste sort» (toujours p. 221), la pilule va libérer la sexualité des jeunes (p. 236), le transport par containers sert à frauder à grande échelle (p. 350), les compagnies d’assurance sont des monstres assoiffées de profits (p. 379). Et ce ne sont là que des thèmes brièvement esquissés.

L’une des obsessions majeures des cercles intellectuels gauchistes de toute nationalité occidentale, résidait dans «la violence policière», la mise en place d’une société dominée par «l’idéologie sécuritaire» obsédée par la chasse aux communistes ou autres gens de gauche. Dans ce registre, nos auteurs atteignent des sommets : les pôvres manifestants pacifiques se font matraqués (p. 87) par des policiers avides de sang, «armés jusqu’aux dents» (p. 88), bientôt tous à la solde d’un «Etat dans l’Etat» (p. 201) s’incarnant dans un nouvel immeuble qui «devait abriter une direction centralisée et planifiée de type totalitaire» (p. 202), le tout sous la coupe de la Sûreté d’Etat «qui au fond ne servait à rien puisqu’elle s’obstinait à mettre en fiche les communistes tout en ignorant diverses organisations fascistes plus ou moins exotiques» (p. 219) et dont la description sommaire atteint tout simplement au ridicule (p. 307).

Un autre thème typique de l’extrême-gauche de cette période est abordé plus succinctement, celui du rapport entre la délinquance criminelle de droit commun et son rôle éventuellement «révolutionnaire» : il est esquissé par Monita, la complice involontaire du trafiquant Mauritzon (page 278), puis il est largement développé dans un dialogue (pp. 288-291), le personnage du récit faisant appel à Lundkvist (récipiendaire en 1958 du glorieux prix Lénine, quelle référence !) et à son «anthologie intitulé L’Homme socialiste» ; cet interlocuteur va encore plus loin en énonçant benoîtement (p. 290) l’un des crédos de cette époque : dans la toute belle société socialiste, il n’y a plus de bandits ni de voleurs car «pourquoi les gens attaqueraient-ils ce qui leur appartient, là-bas ?»

Il se trouve par ailleurs que ce roman effleure çà et là des thèmes nouveaux, dont on ignorait à l’époque l’importance qu’ils allaient prendre jusqu’aujourd’hui : ainsi du passage poignant (pp. 102-107) dans lequel Martin Beck découvre le nouvel état de sa mère âgée, reléguée dans ce que l’on venait de nommer une «maison de retraite» ou l’allusion (p. 137) à cette pornographie qui déferle aujourd’hui à plein régime via Internet et dont la Suède fut à cette époque le foyer, ou encore le chômage endémique très bien illustré par le destin de Monita (pp. 266-273).

Ceci étant, j’ai bien sûr gardé le meilleur pour la fin, à savoir le tableau du milieu gauchiste lui-même, magnifiquement rendu ici par la rencontre de Beck avec Rhea Nielsen (qui apparaît d’abord de façon anodine en p. 210). La première rencontre est longuement décrite (pp. 223-247), la deuxième plus succinctement (pp. 351-358) et la troisième (pp. 377-378) n’a plus besoin de commentaire superflu. Dans la réalité de ces années-là, il a réellement existé des gens comme cette Rhea Nielsen imaginaire, il a réellement existé des maisons dont nul ne songeait à fermer la porte à clé, où tout un chacun venait sonner à toute heure à la porte du voisin pour demander tel ou tel service…

Pour conclure, la préface émanant de Michael Connelly ne présente que fort peu d’intérêt, alors que celle de Hakan Nesser rejoint tout à fait mes propres constatations : Sjöwall et Wahlöö vivaient à une époque où les gens se croyant «de gauche» se racontaient de belles histoires et se berçaient de jolis rêves tout roses, c’était avant que cette «gauche» ne se voit phagocytée puis supplantée par la «gôôôche» bien-pensante d’aujourd’hui, celle des bobos arrogants.

Commenter  J’apprécie          10
Adorant la collection Rivages/Noir, j'ai tenté l'expérience avec un petit policier made in Suède. Au final, le résultat que j'attendais n'est guère au rendez-vous, mais La chambre close met d'autres atout en avant.

Ce livre met en exergue deux enquêtes policières qui semblent différentes mais qui sont étroitement liées. L'une, que mène seul Martin Beck, est le "suicide" d'un homme dans une chambre qui était fermée de l'intérieur. La seconde enquête menée par Bull, vise à arrêter deux grands gangsters qui, selon des sources, vont faire le coups du siècle prochainement.

Je parlais un peu plus haut d'autres atout qu'avais La chambre close. le principal est la dénonciation forte des auteurs, envers la société Suédoise. Et tout y passe, le Gouvernement lui-même qui ne cherche qu'à augmenter son propre profit au détriment de son peuple, à la police corrompue jusqu'à la la moelle et qui enchaîne bourde sur bourde, à la population qui ne réagit pas et qui s'autodétruit en pillant, volant, et agressant... Chaque page de ce policier dégoulinent d'accusation, de dénonciation face à ces évènements. C'est un atout dans le sens où, en plus de mener une enquête, les auteurs décrivent la société Suédoise des années 60-70 ; façade de démocratie, sous la croûte il n'y a rien d'autre que le profit fait par les bourgeois laissant crever les autres catégories sociales.
Le second atout de ce roman est les deux enquêtes, mais qui aussi pour moi cache une faiblesse. En effet celles-ci avancent parallèlement, on ne se perd pas dans les enquêtes ce qui est déjà bien. Cependant, quand j'ai terminé le livre, j'ai trouvé que le lien entre les deux enquêtes n'était pas aussi exceptionnel que ce à quoi je m'attendais. Quand nous nous retrouvons confronté à un "suicide" dans une chambre fermée de l'intérieur sans retrouver d'arme, on peut s'attendre à un retournement de situation, quelque chose de surprenant. Ici non, la fin je l'ai trouvé plutôt plate, j'ai peut être un trop bon souvenir de Dix petits nègres de notre chère A.Christie ? :\
Le troisième atout est son rythme : pas de longues descriptions, c'est un policier qui se lit très facilement - sauf pour les noms de lieux, quand on est français ils sont juste incompréhensibles, mais après c'est un détail de langue -.

Concernant les personnages, j'ai bien aimé Beck qui n'est autre que le commissaire en chef de la brigade criminelle de Stockholm - s'il vous plaît ... -. Malgré un retour à son poste après une longue convalescence du à une - comme il le dit si bien lui-même - bourde de sa part, Beck se voit chargé de l'affaire du "suicidé", qui a été bâclé dès le départ. Pourquoi est-ce que j'ai apprécié ce personnage ? Loin d'être attachant comme certains personnages qui ont pu croiser mes yeux, Beck est un homme distant, allant droit au but, sans fioritures ni chichis. Cet homme pose les questions, et les bonnes, ne passant pas par quatre chemin avec un suspect, déduisant, s'escrimant à résoudre une affaire que personne ne veut.
Je dirais que Martin Beck est le seul qui pour moi, a eu un véritable intérêt dans ce livre. Non pas que les autres soient négligés, mais ils forment tous une masse compacte de profiteurs, de corrompus - à l'exception près de Rhea -.

Comme je l'ai dit précédemment le seul point noir véritable pour moi est la fin qui m'a déçue. Je m'attendais vraiment à quelques chose de plus complexe et je suis resté un peu sur ma faim. A certains passages, les dialogues sont pour moi un peu bâclés, ils sonnent faux. Je ne sais pas mettre de mots sur ce que j'ai ressentie mais quelques chose clochait. Passons.

Pour résumé : Un petit policier tout simple, la plume des auteurs méritent la lecture. Deux enquêtes entraînantes, en fond de paysage une Suède pourrie et meurtrie, un anti-héros qui est devenue héros et qui détonne par son fond de justice face au système. Dommage qu'il y ait cette sensation de manque au dénouement, si j'ai encore l'occasion de lire des oeuvres de Per Wahlöö et Maj Sjöwall je le ferais sans problème.
Commenter  J’apprécie          10
Sjöwall et Wahlöö ont été les pionniers du polar social dans les années 60 avec leur sériemettant en scène les membres de la Brigade criminelle de Suède dirigée par Martin Beck. Leurs romans ont une résonance sociale très forte.

Le contraste avec aujourd'hui, où la Suède est perçue comme un modèle de développement durable, d'écologie et de concorde sociale, est extrêmement fort : dans les années 60, Stockholm éest présentée comme une ville industrielle, sale, où la jeunesse se drogue et commet des délits, où le chômage galope, tandis que le tissu social se délite... un monde pas si éloigné finalement de celui qu'on veut nous montrer aujourd'hui...
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (204) Voir plus



Quiz Voir plus

R.I.P Maj Sjöwall (1935-2020)

Mon entourage me reprochait de ne pas être la femme qui ressemblait à ...?..., il y avait en effet loin de la coupe aux lèvres comme disent mes amis français

Audrey Hepburn
Marylin Monroe
Greta Garbo
Jeanne Moreau

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : Maj SjöwallCréer un quiz sur ce livre

{* *}