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Marina Heide (Traducteur)
EAN : 9782382460054
160 pages
Agullo (07/10/2021)
3.68/5   53 notes
Résumé :
" L'avenir est un étrange phénomène d'érosion qui nous réduit aux contours fragiles de ceux que nous étions autrefois. "

2048. Heidrun s'adresse à sa fille : en tant que première enfant née sur Home, elle incarne l'avenir des hommes sur cette planète. C'est là que se sont installés les passagers de l'expédition UR après avoir quitté la Terre, à bout de ressources. Mais la vie n'a rien à voir avec celle qu'ils ont connue : le climat est rude, la tempo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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L'onirisme qui se dégage de la couverture est à l'image de celui que nous ressentons dans le livre. « Oiseau » du norvégien Sigbjørn Skåden nous donne l'impression de rêver, un rêve en noir, blanc et rouge, un rêve où le cours du temps est fluctuant, un rêve composé de multiples signes à interpréter comme ces obélisques, doigts inquiétants tournés vers le cosmos maintes fois présents, un rêve qui se termine de façon abrupte…quelle frustration cette fin, pourquoi ? Et ensuite ? Je ne peux m'empêcher d'imaginer une suite. D'imaginer les raisons de cette fin. Je tourne et retourne l'histoire dans tous les sens, et cette ambiance omniprésente qui me hante désormais.

« le paysage est aride et désert, seules quelques saillies rocheuses viennent percer le sable rouge, pas un brin de verdure, pas un mouvement, tout est statique, mort, sauf les bourrasques qui balaient le sable épais, fait non de grains mais de débris écarlates».

Ce livre de science-fiction se déroule sur une planète lointaine au sein du système solaire, nommée Home, sur laquelle l'eau a permis d'accueillir une poignée d'humains, des pionniers, ayant quitté la Terre alors menacée. Les chapitres alternent 2048, l'arrivée des premiers colons dont la petite Su, premier enfant à être né sur Home, et 2148 et la trentaine d'humains encore présents. Il n'est nullement question de vaisseaux spatiaux, nullement question de guerre des étoiles, de technologie poussée. Au contraire. C'est une vie simple, d'un certain dénuement, sans technologie, à laquelle nous sommes témoins sur Home, une vie sous cloche de verre dans un environnement de sable rouge, de roches noires, de plantes blanches, tâches claires dans tout ce rouge. Tableaux magnifiques sur lesquels l'auteur norvégien trace ces trois couleurs en aplats subtils, disjoints, sans entre deux, sans mélange. Les tempêtes de sable heurtent cette planète et ralentissent sa rotation, allongeant le cours du temps. Une planète silencieuse sur laquelle seule la lumière du soleil émet un bruit, un son comme un crépitement qui sape les êtres humains, leurs relations, les animaux quand il y en avait. Tous les sons sont étouffés, aucun bruit ne porte, de sorte que les humains communiquent entre eux en s'écrivant sur des tablettes ce qui ralentit la communication. La nuit, lorsqu'il fait noir, le cri de la terre, le crépitement, se tait et le silence total s'impose. de l'autre côté de la planète, il y a bien l'océan, mais à plusieurs jours de marche, où un spectacle grandiose attend les plus chanceux : des tourbillons s'agitent à fleur d'eau fronçant la noirceur de l'eau.

« Avec la nuit surgit le froid. La température chute d'un coup, et en quelques secondes, le paysage se couvre d'un voile blanc, comme si le souffle diffus du sol se transformait en une brume glacée. Il lévite un instant au-dessus du sable rouge, jusqu'à ce que la surface granuleuse gonfle dans le froid et que le brouillard se dissipe ».

L'arrivée de nouveaux terriens va bousculer la routine de ce groupe, notamment du trio formé par Persiles, sa mère et sa future, Angjir. Doivent-ils leur dire que depuis les pionniers, ils ont régressé ? Qu'aucun progrès ne s'est réalisé ? Que leur vie se résume à cultiver, manger, dormir ? Que veulent-ils ? Quelles sont leurs intentions ? Leur arrivée perturbe tous les principes qui guidaient leurs vies, la crainte et l'espoir de plus de liberté s'entremêlent et se bousculent. En effet, ils sont plus nombreux, et possèdent des biens comme des avions des appareils technologiques, des médicaments. Et même, même, une histoire d'amour flamboyante en noir, rouge et blanc m'aura fait rêver le temps d'un songe, le temps d'un fantasme…

« C'est avec le sentiment de plonger dans les deux grandes mares noires que forment ses pupilles au milieu de son visage qu'il la pénètre, elle bascule la tête en arrière, une large veine pulse en travers de sa gorge, gonfle à mesure qu'elle contracte les muscles, qu'elle courbe le dos ».

Le temps sur Home infuse dans le texte. L'auteur prend son temps, sorte de rêve éveillé, nous invitant à nous émerveiller, à regarder. Pas de grandes actions, pas de rebondissements. Sauf la toute fin. Même lorsque les personnages échangent entre eux, comme nous savons qu'ils prennent le temps de tout écrire, le temps de notre propre lecture en est modifié. Cette novella a vraiment son empreinte propre, ses couleurs, son rythme. Et surtout, son étrangeté.

« Oiseau » est une véritable réussite alliant contemplation, poésie et, étonnamment, une grande violence, entremêlant douceur, étrangeté et dureté. Ce livre m'a à la fois émerveillée et secouée. Frustrée aussi. C'était sans aucun doute le but de l'auteur. Mission réussie.


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« le silence et la lumière »
2048, une expédition interstellaire trouve refuge sur la planète Sedes, qui a l'avantage inestimable de contenir de l'eau. Les pionniers établissent leur campement sous un dôme recréant l'atmosphère, dans un silence assourdissant seulement percé par le « bruissement du jour ». Un ronronnement lent et entêtant produit par ce soleil à des années-lumière du nôtre. Aucun autre son. La communication entre ces voyageurs de l'espace se fait par écran interposé.

« Une page blanche, une société libérée de l'attraction de la Terre. »
2147, l'arrivée sur Sedes d'un vaisseau venu de Terre risque de modifier considérablement le frêle équilibre créé sur leur planète. Un nouveau monde qu'ils ont baptisé Home.

« Tout ce que l'eau veut, c'est couler. »
Que veulent ces « étrangers », sorte d'extraterrestres terriens, pour ces « gens » qui sont eux-mêmes nés hors de Terre et sans lien avec leur planète-mère depuis près d'un siècle ?

« Les jours sont une marche solitaire vers l'obscurité. »
Contemplative, la science-fiction de Sigbjørn Skåden, écrivain norvégien de la langue same (laponne), pose plus de questions qu'elle n'en résout. Sans être une dystopie, la société de Home n'est pas non plus une utopie qui aurait réussie. Son récit d'anticipation invite surtout à la réflexion quant à nos ambitions d'expansion extra-terriennes, leurs limites physiques mais aussi humaines.

« La matière dans laquelle nous vivons est insoluble. »
Avec des références à Alain Damasio, comme le tissage de liens « d'une seule et même étoffe » ou encore le vent qui modifie le temps, « Oiseau » inspire à réfléchir à notre devenir d'être cosmique. D'une plume claire et voluptueuse, sa poésie nous enchante autant qu'elle nous conscientise.

« L'avenir est une érosion imperceptible qui nous réduit aux contours faibles de ce que nous étions autrefois. »
Comment vivre hors du système solaire et en présence d'autres humains ? Une plume poétique pour une réflexion interstellaire existentielle.
Un petit bijou contemplatif venu de l'espace.
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J'avais ajouté ce livre dans ma PAL suite à quelques critiques enthousiastes de certains de mes amis. Mon ressenti reste mitigé. Peut-être suis-je trop novice en SF et/ou dystopie.

La forme m'a charmée. le fond m'a laissée sceptique. Trop de questions qui restent sans réponses pour moi.
J'ai été sensible à la beauté du texte, à l'étrangeté du décor, ce monde où la durée du jour varie avec la force du vent, à la complexité des personnages.
J'ai été effrayée par une vie où l'on ne peut plus entendre un rire d'enfant, où je n'entendrais personne me dire je t'aime.

Et je ne suis pas sûre d'avoir compris où voulait m'emmener l'auteure, ce qu'il faut comprendre des évènements aux deux différentes époques.
Un essai dans un nouveau genre pas complétement transformé.
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Lire, c'est rêver, voyager, voir le monde, parcourir des distances infinies, aller à la rencontre des autres, de mondes qui ont existé ou qui n'existent pas encore.
Le roman de Sigbjorn Skaden un peu tout cela à la fois.

*
Avec « Oiseau », j'ai voyagé à la vitesse de la lumière pour trouver une nouvelle terre d'accueil.
Notre planète Terre, notre maison, est à l'agonie, à bout de souffle, épuisée par notre mode de vie insouciant, irrespectueux et nuisible.

C'est donc avec un serrement au coeur, les larmes aux yeux que j'ai choisi de la quitter, avec une trentaine d'hommes et de femmes, pour trouver une nouvelle terre d'asile.
Notre choix s'est porté sur la planète Sedes, que nous avons surnommée affectueusement « Home ». Notre nouvelle maison, vierge de toute présence humaine.
Remplissant toutes les conditions requises pour un nouveau départ, nous avons décidé de nous y installer.

La vie sur Home n'est pas facile, la terre infertile. Nous devons nous acclimater à la rigueur du climat et faire des concessions pour survivre.

« Dans la lumière matinale, tout ce qui nous entoure est d'une blancheur aveuglante. Pas une plante, pas âme qui vive, rien que les reliefs sableux, comme une mer en pleine tempête. »

Tout est à construire. Mais l'espoir est permis avec la naissance de la petite Su, la première petite humaine qui ne verra jamais la Terre. C'est notre rayon de soleil.

*
Le scénario est captivant, parfaitement maîtrisé, alternant deux moments très forts :
l'année 2048 marquée par l'arrivée des premiers pionniers sur Home et le début de la colonisation ; l'année 2148 avec l'arrivée de nouveaux colons, source d'espoir et d'inquiétude.

« Je pense juste qu'il faut être prudent, on ne sait pas comment ils réagiront quand ils découvriront notre façon de vivre et à quoi le quotidien sur Home ressemble réellement. »

Ce tempo crée un rythme assez lent, contemplatif et le lecteur découvre progressivement les mystères que cachent Home et ses habitants.

Et à mesure que la fin du récit se rapproche, l'espace se compresse en un huis clos captivant dont l'issue est incertaine.
Le dénouement m'a cueillie au vol, je ne l'ai pas vu venir, j'ai été balayée, emportée, catapultée, surprise par cette tempête que je n'avais pas vue déferler. Et lorsque j'ai refermé le livre, je me suis demandée si je n'avais pas rêvé.

*
J'ai été saisie par la beauté de cette planète.
Mais l'écriture douce et poétique ne peut dissimuler très longtemps la rudesse et la violence de cette planète traversée de tempêtes si puissantes qu'elles influent sur sa vitesse de rotation, modifiant le rythme des jours et des nuits.
La caresse des mots ne peut adoucir le contraste des couleurs qui immiscibles, s'entrechoquent, se percutent sans fusionner, entre les vagues de sable rouge et le noir des montagnes.

L'éclat des mots enveloppe Home d'un voile de silence, uniquement brisé par le crépitement de la lumière. Les hommes sont sourds à tout autre son. Les émotions, les sentiments passent alors par les non-dits, le regard, le toucher. Et j'ai été touchée par cette forme de dialogue, belle assurément.
Le choix des mots écrits sur des petites tablettes devient alors presque superflu, dérisoire, vide.

« Je me concentre sur Su. Ma petite Su. Sa poitrine se gonfle lentement dans son sommeil. Je me glisse tout contre elle, lui murmure combien je l'aime. Je pourrais le lui crier, mes paroles ne résonnent que dans ma tête, de toute façon. Mais je préfère murmurer. Et le silence ne tarde pas à s'imposer au fond de moi. L'obscurité me libère de la lumière. Couchée auprès d'elle, je la regarde jusqu'à trouver le sommeil. »

*
La construction de récit, particulièrement bien réussie, joue sur les contrastes de lumière et d'ombre, de silence et de bruit, de calme et de violence.
J'ai été envoûtée par la beauté rude de Home, la férocité des tempêtes qui se heurtent au dôme protègeant la petite communauté. J'ai été bercée par le souffle du vent, enrobée par ces aplats de couleurs sans dégradé. Je me suis adaptée à ce monde fait de silence.

Je vous recommande ce magnifique roman, beau et violent, poétique et âpre, émouvant et impitoyable, sombre et lumineux.

Pour finir, je remercie HordeduContrevent et Patlancien qui m'ont guidée vers cette magnifique lecture grâce à leurs superbes critiques.
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Oiseau est un court roman assez particulier .
Il est particulier à cause de son ton scandinave et ascendant scandinave (lol) et du fait des tonalités qui viennent épauler ce ton particulier. Il affiche une retenue constante et une monotonie expressive tonique . Tellement , que le moindre épanchement narratif résonne de manière assourdissante.
Le monde qui est ici petitement colonisé (de très petits effectifs ) se prête à la colonisation de manière modérée et conditionnelle . Il aura fallu du travail préalable avant de cultiver le sol car ce monde et le peu de vie qu'il porte sur son sol , est totalement incompatible avec la vie d'origine terrestre. La vie sous un dôme est aussi plus que souhaitable et nécessaire .
La lumière est plus que jamais une onde , car dans ce système où les gens écrivent au lieu de parler, elle s'accompagne d'un fond sonore ( une fréquence ) . L'aube se lève donc avec un bruit et la nuit est au contraire très silencieuse en plus d'être noire . Il y a peu de couleurs elles sont certes assez vives mais monotones comme du noir , du blanc du rouge quelquefois rarement , d'autres sols très ponctuellement brillent dans des tons mates , offrants ainsi une sorte de fête à ceux qui les découvrent . Les sols peuvent avoir des densités différentes et donc des propriétés comportementales spécifiques. Enfin un océan existe loin mais très peu y sont allés parmi les descendants des premiers colons.
Ces derniers conservent des technologies minimales . S'ils ont ce dont ils ont besoin , c'est grâce à un dur labeur répétitif .Ils sont dans une dynamique de décroissance et d'oublis du savoir qui n'est pas utilisé . le temps a passé et d'autres colons les rejoignent , par hasard . Tout se passe aussi bien que possible . du moins autant que la nature humaine et que ce monde et ses caractéristiques le permettront.
Finalement tout est fragile et est confronté au paradoxe que toute construction (sociale ou matérielle) prend du temps pour se construire alors que le temps qui passe détruit lentement , tout , par nature comme un vent abrasif .
A mon humble avis c'est la thématique qui est au centre de texte avec en plus l'idée tout autant scandinave , que ce qui doit arriver arrive nécessairement même si on peut essayer de lutter contre . Une sorte de Fatum , contre lequel on ne peut rien faire et contre lequel il est vain de promettre ou de lutter…
Le drame collectif découle souvent de la tragédie individuelle ou d'une grande tristesse au moins .Alors que l'ennui fait partie de la vie et que la monotonie , elle n'est pas un drame non plus . le drame lui-même fait partie de la nature des choses .Cela aide à l'accepter quand il déchire la vie .
Incontestablement donc une tonalité très scandinave Dans ce planète opéra ( très nordique ) . Cette tonalité scandinave , est bien celle que l'on retrouve avec des nuances , de L'Edda poétique aux films de Bergman (sourire ) .Un récit agréable et dépaysant qui applique fidèlement les règles du planète opéra , mais qui se déploie avec , une pudeur , une économie de moyen et une certaine monotonie aussi , qui pourrait agacer ou bien lasser certains lecteurs .
Bref , un bon roman pas forcement recommandable à cause de ses qualités précisément ( sourire ) .
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
De l’autre côté de la planète, il y a l’océan. Grand-Père m’y a emmenée, un jour, avant que les derniers avions ne soient immobilisés à terre. C’était l’après-midi, il s’est posé sur le rivage et nous nous sommes installés là pour regarder l’infinité du large. Avant le coucher du soleil, des tourbillons sont apparus, des spirales qui se sont matérialisées une à une dans la dense couche de nuages et sont tombées du ciel, vers la surface houleuse. Nous sommes restés longuement là, tandis que la lumière s’évanouissait à l’horizon, des centaines de tourbillons s’agitaient à fleur d’eau, fronçaient la noirceur de l’océan.
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Son corps se met à trembler, il enfouit alors son visage au creux de l’épaule de sa mère et la serre plus fort. Les mains de la vieille femme, sa peau rêche contre la nuque et les joues de son fils ; elle lui souffle délicatement dans le cou, à son oreille, et ils restent longuement là, enlacés, recroquevillés comme les pétales d’une fleur qui se referme pendant la nuit.
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Il esquisse un geste théâtral des bras, un signal. Tout à coup, le dôme devient transparent. Les nuages, le soleil, et le ciel bleu disparaissent, l’obscurité du dehors s’introduit à l’intérieur, tombe sur les visages. Seuls les écrans éclairent désormais leurs traits. Les obélisques se révèlent en arrière-plan, trente-quatre doigts sombres pointés dans le noir, vers l’espace, vers tout cet au-delà.
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Son corps se met à trembler, il enfouit alors son visage au creux de l’épaule de sa mère et la serre plus fort. Les mains de la vieille femme, sa peau rêche contre la nuque et les joues de son fils ; elle lui souffle délicatement dans le cou, à son oreille, et ils restent longuement là, enlacés, recroquevillés comme les pétales d’une fleur qui se referme pendant la nuit.
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DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA PLANÈTE, IL Y A L’OCÉAN. GRAND-PÈRE M’Y A EMMENÉE, UN JOUR, AVANT QUE LES DERNIERS AVIONS NE SOIENT IMMOBILISÉS À TERRE. C’ÉTAIT L’APRÈS-MIDI, IL S’EST POSÉ SUR LE RIVAGE ET NOUS NOUS SOMMES INSTALLÉS LÀ POUR REGARDER L’INFINITÉ DU LARGE. AVANT LE COUCHER DU SOLEIL, DES TOURBILLONS SONT APPARUS, DES SPIRALES QUI SE SONT MATÉRIALISÉES UNE À UNE DANS LA DENSE COUCHE DE NUAGES ET SONT TOMBÉES DU CIEL, VERS LA SURFACE HOULEUSE. NOUS SOMMES RESTÉS LONGUEMENT LÀ, TANDIS QUE LA LUMIÈRE S’ÉVANOUISSAIT À L’HORIZON, DES CENTAINES DE TOURBILLONS S’AGITAIENT À FLEUR D’EAU, FRONÇAIENT LA NOIRCEUR DE L’OCÉAN.
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