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EAN : 9782266005692
252 pages
(30/11/-1)
3.61/5   9 notes
Résumé :
L'une des figures les plus attachantes de l'histoire de la médecine est celle d'Ignace Philip Semmelweis, ce hongrois qui passa sa vie à combattre la terrible fièvre puerpérale.
Il eut à lutter contre la méfiance, l'hostilité, la persécution même, pour apporter sa contribution au progrès de la science médicale; son oeuvre ne fut pas reconnue de son vivant.
Malgré le succès remporté par son traitement, Semmelweis ne rencontra que l'opposition chez ses c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Frank G. Slaughter est un écrivain américain qui a publié un bon nombre de romans à succès. Mais il a également écrit cette biographie du docteur hongrois Ignace Philippe Semmelweis (1818-1865). Qui c'est, celui-là ? Jusqu'ici, j'ignorais même son nom ! Son immense mérite a été de comprendre que l'asepsie était une condition indispensable dans les hôpitaux, pour éviter les infections.
C'est d'une façon très pragmatique qu'il a fait cette trouvaille Travaillant à Vienne (en Autriche), il était confronté à la fièvre puerpérale qui faisait des hécatombes parmi les femmes ayant accouché à l'hôpital. Or, il constata que la mortalité était très différente dans deux services de la même clinique: pourquoi donc ? Il réalisa que, dans l'un des services, les médecins et les étudiants soignaient les femmes, sans se laver les mains après avoir procédé à des dissections. L'autre service était principalement géré par des sages-femmes, qui se contentaient d'assister les parturientes. En 1847, Semmelweis comprit que, en touchant le corps d'une personne décédée, on pouvait transmettre une "substance cadavérique" pathogène dont la vraie nature était ignorée; à l'époque, on n'avait absolument pas compris le rôle des microbes... Quoi qu'il en soit, l'essentiel était d'imposer à tous les soignants une hygiène très stricte. C'est bien ce que préconisa I. P. Semmelweis. Mais il se heurta à une forte hostilité des "mandarins" et il dut partir pour exercer à Budapest. En réalité, il ne savait pas bien communiquer et son caractère était assez spécial. Sa fin fut très lamentable: interné, soit-disant pour une maladie mentale, il mourut après avoir été tabassé par ses gardiens !
J'ai trouvé ce récit instructif et étonnant. C'est terrible d'imaginer tous ces médecins du XIXème siècle, donnant (sans le vouloir) la mort à leurs patientes ! Et surtout, j'ai bien apprécié l'intelligence de ce médecin obstiné - et peut-être maladroit - qui a eu raison avant tous les autres sur une question essentielle.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Une autre théorie, qui avait un certain succès, prétendait que, chez la mère récemment délivrée, le lait qui aurait dû être évacué normalement par les seins s’accumulait à l’intérieur du corps : les symptômes de la fièvre puerpérale étaient dus à cette rétention. On trouvait effectivement des publications qui décrivaient « une pneumonie de lait » et même une « méningite de lait ». Mais ce que l’on prenait pour du lait était, en réalité, le pus qui se forme au cours de la pyohémie puerpérale et, là encore, il y avait une fâcheuse tendance à mettre la charrue avant les bœufs.
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Les chirurgiens opéraient – s’ils opéraient ! – dans leurs vieux habits, tachés de sang, souillés du pus de centaines de blessures ; leurs mains n’étaient le plus souvent pas lavées d’une opération à la suivante. Les malades étaient sous la perpétuelle menace de l’infection, soit par les mains du chirurgien et des aides, soit par la saleté de leurs linges et de tous les objets environnants. L’érysipèle, la septicémie, la pyohémie et la gangrène planaient sur les salles, réclamant leurs victimes. Le danger de l’infection limitait étroitement le champ de la chirurgie.
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Heureusement les microbes ne remontent pas d’eux-mêmes dans les voies maternelles après la naissance de l’enfant, il faut pour cela qu’ils y soient introduits de quelque façon. Les femmes primitives n’avaient guère à craindre ce fléau qui est, en fait, un produit de la civilisation. Aux temps bibliques, des lois très strictes édictaient les soins à donner aux femmes en couches, et ces lois les protégeaient parfois indirectement contre l’infection.
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Si la maladie connue sous le nom de fièvre puerpérale est tellement contagieuse, c’est qu’elle est le plus souvent transportée de malade à malade par les médecins et les infirmières.
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Écrire n’importe quoi – lettre, rapport ou livre – signifiait pour lui un amer combat avec la grammaire, l’orthographe et la ponctuation. De là vint peut-être cette « antipathie invétérée pour tout ce qui s’appelle écriture » qu’il donna plus tard comme raison au délai considérable qui s’écoula avant qu’il communiquât sa doctrine au monde. Une source supplémentaire de confusion pendant ses études venait de la coexistence de deux langues : l’allemand et le hongrois. Il les apprit toutes deux, mais ne sut jamais bien ni l’une ni l’autre. Son élocution et ses écrits furent en somme plutôt gâchés qu’améliorés par ses maîtres.
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