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sur 10151 notes
Lu à la sortie du roman (2016). Un roman au prix littéraire amplement mérité, qui m'avait à la fois bousculée et pétrie d'effroi, m laissant démunie face à mes émotions et mes questionnements (conscience, jugement). L'on s'identifie en fait aisément à l'enquêtrice de la fin du roman, dans une impasse et totalement impuissante.

Une plume ciselée que j'ai vraiment appréciée - grâce à une narration judicieusement construite - pour "tout" ce qui se tait en surface et se raconte vraiment en profondeur : cette atmosphère malsaine, une situation devenant intenable, des indices obscurs puis peu à peu évidents et glaçants. Bref, c'est une escalade sourde, muette et insidieuse de dangerosité palpable, mais détectée trop tard... Quand "le ver est déjà dans la pomme", la bombe prête à exploser (!)
L'auteure nous parle de violence sociale, d'attente affective, de quête de reconnaissance, d'illusions et de frustration, d'humiliation et de colère enfouie, de fuite et de solitude, ce "tout" menant à la désespérance, la dichotomie des sentiments, la névrose et la psychose aggravées.
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Prix Goncourt ? Pourquoi ? La qualité d'écriture est moyenne. le thème ? Hypnotique sûrement car on veut savoir comment on en arrive à la scène du début. Je l'ai lu très vite pour cette raison. Les relations entre personnages sont irréalistes. Un couple très occupé qui laisse à ce point entrer une personne dans leur vie, l'exploite aussi, se pose des questions seulement quand eux mêmes sont inquiétés. Une nounou qui semble flotter. Pas d'épaisseur des personnages. Et la ritournelle en filigrane sur les étrangers exploités par les français ou encore une phrase qui m'a choqué sur les nounous voilées dont on attend encore plus de propreté que les autres « il y a les jeunes filles voilées de noir qui doivent être encore plus ponctuelles, plus douces, plus propres que les autres ». Victimisation mon ami. Je ne conserve de ma lecture aucune phrase percutante. Ça se lit comme du Dicker. Un page Turner de 250 pages. Lu et oublié. Comme quoi le Goncourt c est une affaire aussi politique.
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Connaissant Slimani de réputation comme une écrivaine convenue, pour ne pas dire facile, j'ai voulu me faire moi-même un avis personnel. Assez rapidement, je me suis rendu compte que le livre que je tenais était tout sauf un livre de grande littérature, pourtant goncourisé.

Mais là aussi, après tout, je me suis accroché à la lecture du livre, car je voulais, sans désir ardent, connaître le fin mot de ce court roman. Mais plus j'avançais dans ma lecture, plus je me demandais, sérieusement, comment on a pu passer de lauréats du prix Goncourt comme Julien Gracq, Malraux, ou Proust, pour ne citer que ceux-là, à Slimani ? Oui, la littérature de nos jours, n'est pas comme elle a toujours été, auparavant. J'en conçois. Même s'il existe toujours, des écrivains et écrivaines, qui construisent, oubliés des radars médiatiques, une oeuvre de qualité. Mais là, on chute dans un livre qui ne brille ni par ses personnages insipides, ni par le style (ou plutôt le non-style) du livre, encore moins à travers des envolées réflexives. le néant du néant.

Pourtant il y a juste deux ans environ paraissait La plus secrète mémoire des hommes, de Sarr, envers lequel on a étiqueté de sots sobriquets pour la difficulté, volontaire d'ailleurs, de son excellent roman. Car ce que beaucoup ignorent, c'est que le narrateur, se livre à un jeu d'émulation, pour l'écrivain fictif Elimane, pour qui il a une vénération sans bornes. Et que la seconde moitié du livre, est écrite différemment de la première, dans le cadre d'une volonté narrative. Une fois qu'un écrivain souhaite écrire avec une style, peu conventionnel, recherché sans être pédant, on jette un voile sur lui. Pourtant, au-delà du style, La plus secrète mémoire des hommes est un livre qui propose une myriades de réflexions intéressantes sur l'écriture, le rôle de l'auteur etc.

Chanson douce est creux, et ne propose rien d'intéressant. Même dans la plus impartiale des positions, je ne lui trouve rien de passionnant. Je n'ai pas lu les autres ouvrages de Leila Slimani. Mais honnêtement, cela ne donne pas beaucoup envie… Autant le prix Pulitzer accorde une sacralité à la littérature et de l'importance, le prix Goncourt, lui, a perdu de son prestige. Je me demande, comment les deux frères Goncourt, auraient réagi face à pareille petitesse. Mais cela, malheureusement, on ne le saura jamais.
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Très bon livre. Ecrire une histoire en partant du principe que le lecteur connaît la fin dès les premières pages c'est fort. La relation qui s'installe petit à petit entre les parents et la nounou est extrêmement bien posée et décrite. L'auteur joue très bien avec l'évolution des sentiments qui animent les différents protagonistes. Une vraie réussite. A lire absolument.
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Dès le début cette histoire fait peur, elle commence par le dénouement dramatique, horrible, puis continue par la description de l'histoire de Louise. Cette nounou en apparence parfaite cache une personnalité complexe et des failles. Ça commence par des détails, des comportements étranges, puis petit à petit on comprend que l'issue est inéluctable, la folie l'a complètement envahie, jusqu'à son geste fatal à la fin. Ce livre est dérangeant, car les victimes sont des enfants, victimes innocentes de cette folie meurtrière.
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Ce n'était probablement pas le livre de l'année, et beaucoup dans mon entourage m'ont dit cela, cependant....
Lien : https://djbeltounes.wordpres..
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C'est sur une terrible scène de crime que s'ouvre le livre de Leïla Slimani, Chanson douce. Celle du meurtre de deux enfants et de la tentative de suicide de leur nounou. Leïla Slimani pose d'emblée les jalons de cette question, lancinante, qui nous habitera tout au long de notre lecture : comment en est-on arrivé là ?
Myriam, mère de deux enfants, décide de reprendre sa carrière d'avocate, malgré les réticences de Paul, son mari. le couple se met donc à la recherche d'une nounou et engage Louise. Très rapidement, Louise s'occupe de tout : des enfants, de la cuisine, du ménage, etc. Elle s'installe dans leur vie jusqu'à leur devenir indispensable. Mais derrière cette image de famille idéale, le vernis craque lentement. Louise s'enfonce dans sa solitude et vit par procuration.
Myriam, elle, est tiraillée entre son amour maternel et son désir de réussite professionnelle. Derrière l'image lisse du bonheur, se cachent les préjugés et les différences sociales qui conduisent peu à peu Louise au délire et ses patrons à une forme de suffisance telle que Louise semble devenir un objet dont ils seraient propriétaires. Fable tragique des temps modernes, Chanson douce ne se résout néanmoins pas par une morale, mais par cette scène de crime (d)écrite sans sentimentalisme, nous laissant, nous lecteurs, une fois le livre refermé, nous démener avec cette question : aurait-il pu en être autrement ?
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Une Chanson pas si Douce

Choisissez parmi les choix offerts : l'objet de discorde qu'un soir, Myriam - cette dernière fatiguée, rentrant du travail dans son appartement plongé dans le noir - découvre au centre d'une petite table où mangent Louise et les enfants de Paul.

Un jouet brisé
Une boîte qui contenait trois pâtes
Une carcasse de poulet
Des mégots de cigarettes

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37 lecteurs ont répondu
Thème : Chanson douce de Leïla SlimaniCréer un quiz sur ce livre

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