Citations sur Journal d'un vampire, Tome 2 : Les Ténèbres (70)
Se sentir battu d’avance n’est pas une raison pour abandonner. Il faut se lancer dans la bataille et ne jamais jeter les armes.
- Ne te fous pas de moi, Damon. La fille que tu as abandonnée en sous-vêtement dans le cimetière, ça ne te dit rien, peut être?
- Absolument pas. Et crois-moi, je me souviens toujours de celles que je vois en petite tenue…
- Dans ce cas, ça doit être Stefan, dit-elle, sarcastique.
Une lueur de colère passa l’espace d’un instant dans les yeux de Damon. Puis il eut un sourire narquois.
- Peut-être. À moi que ça ne soit toi! (…)
_ Fourre-toi bien ça dans la tête, petit frère, si quelqu'un doit avoir la satisfaction de te tuer, ce sera moi, et personne d'autre! Et j'ai bien l'intention de m'en charger personnellement!
-Allez, Damon, viens, l'encouragea Matt.
-Je ne suis pas comme vous, déclara-t-il enfin.
De toute manière, elle est déjà morte, d’une certaine façon. Elle s’est bien noyée dans la rivière, Matt. Mais, comme elle a reçu une certaine quantité de mon sang et, semble-t-il, de celui de mon frère, elle s’est transformée au lieu de mourir. Et personne ne peut rien y changer. — J’ai toujours su que tu étais différent, répondit Matt sans se retourner. Mais je pensais que c’était parce que tu étais étranger… Non… c’est faux : au fond, je savais qu’il y avait quelque chose d’autre. Et pourtant, j’avais l’impression que je pouvais quand même t’accorder ma confiance. Alors, c’est ce que j’ai fait. — Comme quand tu es venu chercher des plantes avec moi ? — Oui… À propos, c’était pour quoi ? — Pour protéger Elena. J’ai essayé d’éloigner Damon d’elle. Mais, apparemment, elle en a décidément autrement… Le ton de sa voix révélait une profonde amertume.
Soudain, un long cri retentit au loin. Stefan fut le seul à le percevoir : il était inaudible pour un simple mortel. Alors, il se souvint de ce qu’il avait fait quelques heures auparavant à Tyler Smallwood et ses amis. La honte et l’horreur le submergèrent. Fou de douleur après la découverte du corps d’Elena, sa raison l’avait abandonné. Mais ça n’excusait en rien son acte… Il s’inquiéta brusquement de leur sort : est-ce qu’ils étaient tous morts ? Il avait pourtant juré de ne plus jamais tuer ! Était-il possible qu’il ait supprimé six personnes d’un seul coup.
Elle retrouva instinctivement le chemin de Marple Street, et s’arrêta devant une très vieille maison pourvue d’un porche et de baies vitrées. La voiture de Robert était garée dans l’allée. Elena se dirigea vers la porte d’entrée, puis s’arrêta net. Une petite voix dans sa tête lui soufflait de ne pas se montrer. Après un moment d’hésitation, elle grimpa avec agilité à un cognassier : les branches atteignaient la fenêtre de sa chambre. Mais en haut, elle comprit qu’elle ne pourrait pas entrer : une femme était assise sur son lit, les yeux baissés sur un kimono de soie rouge – le sien ! Tante Judith… Malgré la vitre, Elena perçut les murmures de Robert, debout près de la commode.
Tu sais, les cheveux c'est capital, déclara son amie en plantant son regard dans le sien.
Ses yeux, aussi purs que des lapis-lazuli,brillaient d'une lueur étrange. Bonnie passa la main sur ses propres boucles d'un air décontenancé.
-Mais le sang est tout aussi important, continua Elena.
-Le sang ? répéta Bonnie,d'un air ahuri. Oui...bien sûr.
Qu'est-ce qu'elle racontait ? Cette conversation sans queue ni tête la mettait sérieusement mal à l'aise.Elle eut soudain l'impression d'avancer en terrain miné.
-Oui...tu as raison,reprit-elle prudemment, du bout des lèvres.
- J'ai une idée !! s'exclama Katherine. Je vais boire ton sang jusqu'à ce que tes forces s'évanouissent, et juste avant que tu meure, je la tuerai sous tes yeux. Qu'est ce que vous en dites ?
Elle se mit a gambader joyeusement en applaudissant.
Elena ne la quittait pas des yeux, priant pour qu'elle fasse encore un pas. Juste un petit pas... Elle ne fut pas longue a être exaucée.
-Prépare toi a mourir ! lanca Katherine à Stefan.
Elle se retournait déjà, lorsque Elena se rua sur elle dans un tentative folle. C'était l'ultime bond d'un chat sautant sur plus fort que lui. Percutant Katherine de tout son poids, elle fut projetée avec elle dans le rectangle de lumière. Une douleur atroce l'envahit aussitôt, comme si elle était plongée dans un bain d'acide : tout son corps la brûlait insupportablement.
- Elena ! cria Stefan
L'effet de surprise passé, Katherine revint a la charge: sa bouche se tordit de rage, et d'immenses crocs en jaillirent dans un grondement sinistre.
Elena parvint a lui saisir la gorge : ses doigts se refermèrent sur son collier. Elle tira comme une forcenée, et la chaîne céda. Katherine lui laboura la main de ses griffes pour qu'elle lâche le talisman, qui finit par lui échapper, allant dans un coin obscur.
- Elena ! hurla Stefan
-Elle a déjà choisi, déclara Stefan. Tu l'as toi-même constaté tout à l'heure. Pas vrai,Elena ?
Il n'avait pas dit ça avec orgueil, ni sur le ton de l'injonction, mais dans une sorte de bravade désespérée.
-Je..., commença Elena en levant les yeux vers lui. Stefan, je t'aime. Mais tu ne comprends pas. Pour l'instant, on n'a pas d'autre choix que de rester groupés. Tu es d'accord ?