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Suite à un viol à l'âge de 16 ans, elle se retrouve enceinte…La naissance de cette petite fille est une véritable torture pour cette mère qui se défoule sur son enfant avec une certaine répugnance, sauvagerie, jusqu'à vouloir la rendre asexuée.Une mère qui bouillonne de honte, de colère, de haine et c'est avec une certaine appréhension que j'ai poursuivis ma lecture tant les mots sont cruels et sans merci. Par la suite, l'auteure nous mène à comprendre que le destin de cette femme est brisée suite à cette mauvaise expérience et je la définirai comme devenue « morte-vivante ».De plus, sa fille en fera les frais par un dérèglement psychique émotionnelle des plus alarmants recherchant sa propre identité. Au fil des pages, on balance entre la mère et la fille, partageant le ressenti de l'une et de l'autre et je dois dire que c'est une histoire à très forte connotation émotionnelle car on perçoit la souffrance de chacune sur chaque page et c'est assez dérangeant dans certains passages toutefois je les aie trouvés nécessaire afin de mettre en évidence ce que la bestialité de l'homme peut induire à une femme physiquement et psychologiquement…et il continuera sa route tout simplement…
Dans ce livre, beaucoup de thèmes sont abordés comme la sexualité, le corps de l'homme et de la femme en pointant leur différence reflétant ainsi la délicatesse de l'un et l'animalité de l'autre, je pense que l'auteure se devait une plume agressive et très franche afin de pouvoir sensibiliser le lecteur.
Je remercie Priska Soba pour ce service de presse.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Attention en ouvrant ce livre vous allez avoir des suées ! Surtout si vous êtes mère de famille !
Il s'agit ici d'une histoire sensible et dure : le récit bouleversant d'une ado de 16 qui suite devient mère suite à un viol.
L'auteure nous pose devant un débat : comment réagirions-nous dans la situation ! Les mots sont forts, sont poignants, glaçants on ne peut pas rester de marbre face à une telle situation. L'horreur, le dégout et le rejet pour l'enfant sont au centre de l'histoire.
La mère est abjecte, pauvre enfant … pas de résilience possible on souffre pour la mère mais surtout pour l'enfant. Les thèmes du viol, la sexualité, le rôle de la femme et de la mère sont psychologiquement dépeint dans ce livre.
Cependant la plume de l'auteure m'a un peu perdue : très (trop) poétique, alternance narratif sous forme plutôt d'essai… Pour moi les dialogues sont importants dans un roman mais cela n'engage que moi bien sûr.
En tout cas impossible de rester de marbre en lisant ce livre, il va vous transporter vers diverses émotions et vous prendre aux tripes croyez moi !

Lien : https://www.instagram.com/au..
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Ce roman est très dur, très violent. On ressent toute la haine, toute l'amertume de cette femme qu'on a même du mal à appeler mère. J'ai souffert avec elle au départ de ce drame vécu : le viol est malheureusement lourd de conséquences et change la vie de celle qui le subit à bien des égards. Il laisse des blessures psychologiques, physiques et parfois comme c'est le cas ici laisse un fruit qui rappelle à vie les faits. Mais, au fur et à mesure je me suis sentie mal à l'aise, la violence a pris le dessus. L'enfant issu du viol est aussi victime et dans ce roman cette enfant l'est doublement car elle subit les violences de sa mère au quotidien. Elle le fait en silence, seule. J'ai eu même du mal à terminer ma lecture car j'ai trouvé ce livre trop noir pour moi. Les médisances des personnes autour sont connues depuis toujours, on sait qu'il est plus facile de juger que d'aider surtout à des époques plus anciennes. Il est plus simple aussi de dire que si les choses sont ainsi c'est qu'elles ont été cherchées, c'est accommodant. Mais, quelque part, je trouve presque les réactions des voisins moins difficiles à supporter que celles de la mère elle-même. L'auteur a su décrire la souffrance de la mère, de l'enfant, la vie gâchée de cette famille. L'écriture est fluide, les mots bien choisis, durs, percutants. On peut juste noter de nombreuses répétitions, on revient trop sur les mêmes choses, ce qui donne de la lourdeur à l'ensemble du roman. 

En conclusion, un roman qui traite d'un sujet difficile, bien écrit mais trop dur, trop noir pour moi. 
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« Couleurs d'automne » est un roman qui va vous sortir de votre zone de confort et vous bousculer. Je l'ai trouvé vraiment dur et très noir. le sujet n'est pas facile, c'est clair, et de plus, il est raconté de l'intérieur. Grâce au « JE », le lecteur prend toute la place dans la tête de la mère et de la fille, alternativement. Et je ne sais pas laquelle est la pire !

La mère brisée par son viol et la naissance de cette fillette non désirée, qu'elle va détruire psychologiquement, ou la fille et ses déviances psychologiques. Car grandir sans l'amour d'une mère, ça laisse forcément des traces. Pas de résilience possible ici, tout n'est que fracture, souffrance et calvaire.

L'enfant, rejetée, battue, va vivre sans amour ni affection aucune et ne devra son salut et sa survie que grâce, si l'on peut dire, à une fracture psychique terrifiante. Dans ce monde si cruel, on survit comme on peut…

L'écriture est fluide, crue, incisive, transposant parfaitement les émotions de chaque personnage, et malgré quelques lourdeurs, on ne peut que s'immerger dans cette histoire effrayante si réelle. Il faut avoir de l'audace pour traiter un sujet si grave de cette manière. Et j'avoue qu'il faut avoir autant d'audace pour le lire également ! On est loin, très loin du monde des Bisounours.

La condition de la femme, le viol, le poids de la famille, le rejet, sont autant de sujets qui prennent aux tripes et qui sont décrits avec sensibilité et justesse. Au fil de la lecture, il y a les émotions qui submergent le lecteur, certes, mais il y a également toute une remise en question, que ferions-nous si nous étions témoins d'une telle ignominie ? Comment vit-on avec cela ? A la place de la mère, comment aurais-je réagis ? Et si j'avais été cette fillette, comment aurais-je mené ma vie ? Comment aurais-je pu me construire ?

Une lecture bouleversante qui provoque une réflexion poussée sur la condition humaine.

Je remercie Priska pour cette très belle lecture, courte mais d'une densité émotionnelle hors norme.
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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[SERVICE PRESSE]



🍂 Couleur d'automne de Priska SOBA.


Je remercie l'auteure de m'avoir proposé ce service presse incroyable.


Mon résumé :

Alectra est le fruit d'un viol, elle deviendra le souffre douleur de sa mère, et bien plus encore.


Mon ressenti final :

Bon sang... quelle tempête de sentiments m'a emportée lors de cette lecture. Je suis femme, mère d'une adolescente de 13 ans et je ne peux que comprendre la longue plainte qu'est ce roman. La mère d'Alectra sera violée et elle naîtra dans une famille où le désir de la femme n'est pas prit en compte, où son rôle est très limité et sa capacité à penser et à vivre comme elle l'entend, etouffé.

Je découvre cette auteure et le moins que l'on puisse dire, c'est que ses mots sont extrement percutants, durs et en même temps, criant de douleur. On ressent toute la douleur de cette jeune fille souillée et toute sa rancoeur de mère. L'enfant n'est pas désirée, et elle s'emploie à la détruire pour exorciser sa propre douleur. Comme si les coups atténuaient sa peine un temps donné.

Tour à tour, nous découvrons les pensées de la mère ou de la fille et le moins que l'on puisse dire, c'est que le constat de la condition féminine est bien amère et cela m'attriste profondément. J'ai vraiment eu le coeur serré pour cette femme qui aurait pu donner une chance à cet enfant, qui malheureusement, n'avait rien demandé. Mais je comprends également l'état d'esprit qui consiste à voir, jour après jour, l'auteur de cette sauvage agression à travers l'image de la fillette.

Les mots sont savamment choisis mais vous percutent avec une incroyable violence. ‘'Patiemment, je la détruisait'', ‘'moi, ma maman, elle me déteste''. La fillette est battue à la maison, pourtant choyée par un grand père qui ferme les yeux sur les agissements de sa fille sur la gamine, mais également à l'école. Raillée par ses camarades, mise à l'écart, ignorée par le corps enseignant, l'enfant se construit comme elle peut, reproduisant cependant la violence avec laquelle elle est élevée.

L'enfant sera elle-même violée par une fille à qui sa mère l'aura confiée... comment peut-on se construire sainement lorsque l'on est rabaissée et utilisée depuis la naissance ?

Vous l'aurez compris, ce texte est une analyse très mature de la condition féminine qui semble venue d'un autre temps mais que l'on sait toujours présente dans certains pays. Je referme cette lecture le coeur serré, peinée et à bout de souffle. Discrètement, je remercie le ciel, les yeux un peu embués, d'être née du bon côté de la barrière.

Je pense qu'elle s'adresse cependant à un public averti, capable d'analyse et de faire la part des choses. Livre choc.
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Un sujet très dur, et pas évident à traiter...
Il fallait de l'audace et pas mal de courage pour se lancer dans une telle histoire. La pente est glissante, on peut vite tomber soit dans une caricature, soit dans un roman insoutenable et trop scabreux.

Mais Priska Soba s'en sort extrêmement bien, et je pense qu'une bonne partie de cette réussite tient dans une plume très douce, aussi poétique et légère que le sujet est douloureux. le mélange de ces deux univers donne un texte intrigant, émouvant et fort, qui amène son propos sans agresser le lecteur, et qui lui tient la main pour l'accompagner dans ces parcours de vie désespérés.

J'ai aimé le style, qui part dans des envolées lyriques, qui change constamment de point de vue narratif et qui joue sur les métaphores pour adoucir les mots. La construction est très intelligente, on n'a aucune peine à s'engouffrer dans ce récit pour le meilleur et pour le pire.

Ces deux femmes dérangent, font poser beaucoup de questions et nous forcent à revoir nos préjugés. Au final, c'est un texte qui oscille entre le roman et l'essai, qui n'a pas de trame narrative très dirigée mais qui ouvre à la réflexion, qui dépose des idées qu'on rencontre rarement et qui chahute son public avec une infinie délicatesse.
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Dans le cadre d'un service presse via Simplement Pro, l'auteure de Couleurs d'automne, m'a invitée à traiter son roman tout en me prévenant que le sujet était délicat. Intriguée je suis allée lire la fiche du livre puis j'ai accepté sans trop savoir à quoi m'attendre. Étant maman et future maman, la lecture de ce roman a effectivement été un peu difficile au commencement du récit.

Comment lire le récit d'une fille-mère qui rejette, bat, maltraite sa petite fille issue d'un viol? Comment accepter sans ciller de n'être qu'un témoin silencieux face au drame qui se joue dans cette maison, dans cette cave, dans cette chambre d'adolescente? Comment assister à la cassure, la rupture psychique opérée pour survivre?

Et bien, grâce à la plume de l'auteure. Cette écriture poétique, minutieuse, soutenue, souvent crue, qui pose les mots sur des drames devant lesquels d'ordinaire on fermerait les yeux. C'est certes une vision pessimiste qui court tout au long du récit, mais j'ai été frappé par la réfléxion qu'elle arrive à provoquer chez nous au-delà du simple fait de susciter des émotions sur l'histoire première. Parce qu'à travers ces drames, cette répétition des destins, se joue la question du viol, des rumeurs, du carcan familial, de la honte, de la perversion, la schizophrénie, l'impossible acceptation, la maltraitance, la dépravation,…

Ici pas de résilience possible mais un abattement qui ne fait que prolonger le cercle vicieux. Alors, bien sur, j'ai eu envie d'assommer le père et d'expliquer à cette jeune fille de 16 ans que non, elle n'était pas coupable et qu'elle avait d'autres choix que de subir « cette honte », qu'être une femme n'était pas simplement être une « femelle » condamnée à subir. Oui, j'ai eu envie de gifler cette mère et de tendre la main à cette enfant innocente. Parce que ce sont nos instincts primaires, nos réactions premières face à ce genre de lecture.

Puis l'auteure va plus loin, nous pousse dans nos retranchements en nous posant la question sous-jacente, si vraiment on aurait agit ou si l'on aurait observer comme les autres personnages, sans voir pour ne pas perturber le confort, l'équilibre apparent de nos vies. le thème de l'appartenance est lui aussi omniprésent. Sommes nous réellement prêts à dépasser les apparences? Verrions nous un tel drame s'il se jouait sous nos yeux? Voudrions nous le voir?

Chacun répondra ce qu'il voudra, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses du moment qu'elles sont honnêtes. Je pense surtout que cela dépend de l'histoire personnelle de chacun. Cet homme qui aurait pu la sauver, ne parviendra pas à aller au-delà du mutisme qu'elle lui impose. Ses armes à elle, sont sa différence et son silence. Il n'y pas de fin heureuse, juste une réfléxion ouverte, un malaise, une envie de faire évoluer les consciences sur notre société, les publicités qu'on nous diffuse, les questions de droits, d'égalité dont on nous abreuve sans cesse… Lecture percutante qui ne vous laissera pas indemne.
Lien : https://leschroniquesdecendr..
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Le commentaire de Martine :
On se retrouve dans un roman avec une grande portée psychologique, une jeune fille de 16 ans qui subit un viol, et de cet acte survient, une grossesse. de cet acte immonde, naît un enfant, depuis cet événement marquant la vie de cette jeune adolescente sera bouleversée à jamais. Elle entre dans un parcours semé de douleurs par les souvenirs, les transformations de son corps, le regard des autres, etc.
L'auteure aborde des thèmes qui sont difficiles et dérangeants, le rapport avec le corps, le sexe, l'homme. C'est une histoire sombre, et qui porte même, une noirceur qui brise l'âme. Elle met des mots sur la reconnaissance et l'acceptation, le libre-arbitre, le silence et ses effets, le lien entre la mère et l'enfant, l'acte de l'oubli et le désir féminin.
Dans un langage assez direct sans fioritures, elle révèle des vérités qui dérangent, qui bousculent, qui bouleversent. La plume poétique de Priska Soba est magnifique malgré toute l'ombre que cette histoire relate. Elle témoigne avec franchise et sagesse, avec ses mots inscrits dans ce livre, elle laisse sa trace, une trace qu'elle ne veut pas qu'on oublie.
Une bonne lecture émotive et qui porte à réfléchir sur le retrait du monde pour l'expiation du péché.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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