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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est à la convention Octogônes, organisée il y a quelques semaines à peine, que j'ai acheté ce premier tome du Cycle des âmes déchues signé Stéphane Soutoul. Je connaissais l'auteur de nom, avais déjà eu vent de sa gentillesse et avais donc prévu de m'arrêter devant son « stand ». Je ne savais alors pas quel titre choisir pour découvrir sa plume, mais l'auteur a si bien vendu sa trilogie (en employant des mots magiques), que je n'ai pas hésité longtemps. La référence aux romans gothiques du XIXe siècle (notamment au Carmilla de Sheridan le Fanu) m'intriguait et j'en attendais beaucoup.
Je n'ai absolument pas été déçue par cet aspect-là - bien au contraire ! -, en revanche, j'ai un peu moins accroché au héros et à son histoire d'amour mais je pardonne volontiers cette « faiblesse » à Stéphane Soutoul car il a su m'embarquer dans son manoir dès la première page…

Si je dois retenir une seule chose de ma lecture, c'est donc le contexte/l'atmosphère/l'ambiance qui gagnent la palme et haut la main ! Dès la première page j'ai été embarquée dans cette campagne allemande de la fin du XIXe siècle et n'ai eu aucun mal à m'imaginer ce manoir sombre et isolé. Stéphane Soutoul indiquait la référence aux romans gothiques du XIXe siècle et effectivement : tout y est ! de la grande bâtisse lugubre éclairée par quelques rares chandeliers à la chapelle au fond du jardin celui-ci bordé par une forêt épaisse, en passant par la fuite étrange des parents et le comportement ambigu des rares domestiques… je pense que vous voyez le tableau !
Ajoutez à cela des créatures diaboliques qui ne dévoilent pas leur jeu tout de suite et apportent donc ce côté fantastique dans sa première définition (le personnage principal et le lecteur doutent… même si la quatrième de couverture et la maison d'édition même nous indiquent ce qu'on va trouver dans ce bref roman !), et vous voilà en présence d'un court texte dans la lignée du Carmilla le Fanu ou même du Dracula de Stoker. Chez Stéphane Soutoul, on retrouve les vampires, les vrais. Pas ceux de la nouvelle génération, végétarien et brillants au soleil ; non non, ceux qui n'hésitent pas à utiliser leur fort charisme et leur grand pouvoir de séduction pour vous planter les crocs dans le cou, ceux qui torturent et tuent seulement pour se nourrir et ne le font pas proprement. Malgré tout, les vampires rencontrés ici ne sont tout de même pas dénués d'âme puisque les raisons invoquées par l'un d'entre eux pour justifier ses actes sont tous droits liés à un amour profond…

L'amour, parlons-en d'ailleurs. le romantisme est le deuxième élément que l'on peut trouver dans le premier tome de cette trilogie. Et même si j'aime l'idée et ses grands principes, j'ai tout de même moins accroché à l'histoire d'amour de notre héros, Gérald. Trop rapide à mon goût. Oui, elle relève du surnaturel et n'a rien de logique/cohérente (de toute façon, l'amour ne l'est jamais, si ?), mais elle n'a pas vraiment su m'accrocher. J'ai davantage été touchée par l'amour fraternel, à choisir. Mais à vrai dire, Gérald n'est pas un héros que j'ai adoré. J'ai apprécié suivre ses aventures et sa découverte du manoir et de ses habitants, mais je n'ai pas vraiment vibré avec lui. J'ai trouvé beaucoup plus d'intérêt à l'histoire de Marion - une des hôtes de Gérald - et à ses choix. D'ailleurs, les révélations faites à son encontre, au sujet de sa famille et de ses motivations, m'ont surprise (dans le bon sens) et font toute l'originalité et le charme de cette lecture.
Enfin, et c'est ce qui me donne particulièrement envie de lire la suite, les dernières pages de ce premier tome sont consacrées à un nouveau personnage, féminin : Léonore, la soeur adoptive du héros. On découvre son passé, ce qui la relie à l'histoire présente et ce qui l'attend par la suite et… ça m'a passionnée ! Cette héroïne a beaucoup de potentiel et j'espère vraiment pouvoir lire le deuxième tome rapidement pour pouvoir la retrouver.

Autre point positif de cette petite lecture : le style de Stéphane Soutoul. Travaillé, à la limite du « désuet », il permet de s'imprégner un peu plus de l'histoire et de s'immerger complètement dans cette ambiance gothique XIXe. Les phrases sont joliment tournées et les adjectifs ne manquent pas (peut-être même un peu trop parfois, ce qui peut apporter un côté un peu « superficiel » ?). La plume est riche, en accord avec le fond et c'est agréable de se pencher sur un texte du genre, de temps en temps ! Pour ceux qui pourraient s'inquiéter de cet aspect, sachez tout de même que cela reste parfaitement lisible, ce n'est pas indéchiffrable !


Stéphane Soutoul, malgré la brièveté de son texte, a su me convaincre de son talent d'auteur. Je n'ai pas eu vraiment d'affinités avec son héros et ses aventures mais je sens que j'en aurai beaucoup plus avec celle qui fait son apparition dans les dernières pages et deviendra l'héroïne du tome suivant. Et j'oublie vite que l'intrigue ne m'a pas complètement emballée grâce à la richesse du style et surtout, grâce à l'ambiance qui s'inscrit dans la lignée des romans gothiques du XIXe siècle… en levant les yeux de mon exemplaire, j'espérais presque apercevoir les pierres peu éclairées d'un manoir isolé…
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Voici le premier volet du Cycle des âmes déchues, de Stéphane Soutoul. Gerald de Lacarme est un jeune homme, issu d'une longue lignée d'érudits en occultisme. Il est envoyé en Allemagne par son père afin de protéger Hans Kraemer et les siens de la menace funeste qui pèse sur eux. Arrivé sur place, il fait la connaissance de la belle mais aussi très mystérieuse Marion Kraemer dont il tombe aussitôt sous le charme. Mais très vite il s'aperçoit que sa mission s'annonce plus délicate que prévue car le mal qu'il est censé combattre se trouve déjà sur les lieux.

C'est une histoire très prenante, triste mais aussi très belle. L'auteur nous fait plonger dans cette ambiance gothique caractéristique des classiques du XIXe siècle tels que Dracula de Bram Stoker, etc... le style est donc assez soutenu mais ça se lit très bien et c'est bien écrit. On a donc ici une atmosphère lourde et angoissante qui mêle à la fois horreur, fantastique et romance. Les personnages sont attachants mais très mélancoliques. le livre est court (137 pages et donc se lit très rapidement) mais à mon avis c'est la longueur idéale car on ne s'ennuie pas et contrairement à beaucoup d'autres livres, on ne reste pas sur sa faim. L'ambiance générale de cette novella est assez sombre, à éviter donc quand on a le moral en berne, mais si on raffole de ce genre d'histoire (ce qui est mon cas!!!), il ne faut pas passer à côté de ce livre car il est très bien fait. C'est une novella de très bonne qualité. A cela il faut ajouter la présentation : le livre en lui-même est très beau, on voit tout de suite la qualité du travail, car c'est très soigné et la couverture est sublime. Globalement, c'est fin et très esthétique. C'est le premier roman que j'achète aux éditions du Petit Caveau et J'ai été agréablement surprise par la qualité du travail. Il me tarde de lire la suite.
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En lisant ce premier tome, j'ai eu l'impression de voyager dans le temps pour me retrouver dans un de ces châteaux gothiques allemands qui foutent la trouille rien qu'en les voyant... Et c'est d'ailleurs le point fort de ce roman, car l'ambiance et le décor créés par l'auteur nous plongent réellement dans un univers sombre et oppressant, presque cauchemardesque et sans espoir de retrouver un jour le soleil.
Les personnages sont travaillés et j'ai particulièrement été touchée par le lien entre les soeurs Kraemer. Par amour pour sa soeur malade qui se meurt lentement, Marion Kraemer n'a pas hésité à vendre son âme au diable dans l'espoir de la sauver, mais l'amour peut aussi nous amener à prendre des chemins à l'opposé de nos volontés...Marion est jeune et belle, elle a un charisme et une intelligence qui ne laisse pas indifférent, Gérald de Lacarme en sait quelque chose. Ce jeune homme, très intelligent lui aussi, est issu d'une longue lignée de chasseurs de vampires mais ne se destinait pas réellement à les pourchasser sur le terrain. Pour lui, développer son intellect et ses connaissances sont le plus important et son expérience sur le terrain est inexistante, ce qui le conduira à vivre de belles mésaventures. Mais un des personnages finalement le plus marquant dans cette histoire, c'est le majordome Ulrich, qui donne la chair de poule. Aussi méchant qu'idiot, ses actions pour satisfaire son sadisme permettent à l'auteur de nous décrire une des scènes les plus glauques et les plus répugnantes que j'ai pu lire jusqu'alors, et pourtant j'en ai lu pas mal...

Stéphane Soutoul est un écrivain que je ne connaissais pas du tout et j'ai découvert cette série complétement par hasard en feuilletant le catalogue des éditions du petit caveau. J'avoue l'avoir commandé sans en attendre grand chose si ce n'est une petite heure de détente et finalement, cette lecture s'avère être une agréable surprise, finement écrite et travaillée. En si peu de pages, l'auteur a su créer une ambiance malsaine qui prend place dans un décor sombre et désolé donnant vie à des personnages aussi égoïstes et tourmentés que faisant preuve d'une affection infinie...La suite m'attend bien sagement dans ma PAL et en sortira certainement rapidement.
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Une chose m'a frappé dès les premiers chapitres de ce nouveau roman que je découvre aux Editions du petit caveau. L'ambiance !! Sombre et brutale ou feutrée et pleine de non-dits.

Stéphane Soutoul a su trouvé dans son style et dans ses descriptions ce qu'il fallait pour nous imprégner rapidement et suffisamment intimement de l'ambiance de son récit.

Le charme de Marion nous subjugue, la sauvagerie d'Ulrich le majordome nous donne des frissons, l'honnêteté de Gerald nous attire et les décors eux-mêmes nous transportent dans ce manoir reculé de la campagne allemande.

Les deux héros principaux sont particulièrement attachants et intéressants de par leur caractère. Tous deux se retrouvent à la place qui est désormais la leur par amour de leurs proches d'abord mais aussi pour Gérald par devoir. Ils rejettent beaucoup de leurs propres sentiments pour tenir l'objectif qu'ils se sont fixés. Ils sont troublés et troublants.

J'ai ainsi ressenti tout au long de ma lecture des frissons d'anticipation, de peur presque pour la survie de ces personnages qui me sont rapidement devenus chers.
Pas tous je vous rassure! Car le majordome a su à lui seul donner une impression très marquante pour l'ambiance générale, moitié famille Adams moitié Frankenstein. Sa voix profonde et sa carrure n'ont fait que conforter ce sentiment.

Le climat pluvieux et la période de l'année plutôt froide ont rajouté un contexte glauque et sordide à ce manoir qui aurait pu ailleurs sembler tout à fait accueillant.

Alors quand les évènements ont mis en notre présence et celle de Gerald des êtres maléfiques, des âmes damnées ou déchues puisqu'il s'agit ici du titre, notre sang n'a fait qu'un tour.

Impatience et frayeur se sont relayées dans ma lecture. Au fil de la trame du récit, j'ai senti mes poils se hérisser à plusieurs reprises, des courants glacés me glisser dans le creux du dos et un sentiment incompréhensible de stress accompagner ma lecture.

Il n'y a pas à dire... j'étais dedans. Cette ambiance romantico-gothique que je connais peu dans mes lectures habituelles m'a conquise.

C'est une lecture qui m'a en tous point tenue en haleine et les derniers chapitres sous forme d'épilogue en me permettant de découvrir plus longuement le passé de la famille Lacarme m'ont donné une furieuse envie de poursuivre la lecture de ce cycle des âmes déchues.

Merci donc au petit caveau de cette découverte qui, si je l'avais faite un poil plus tôt, m'aurait permis de dire toute ma reconnaissance à l'auteur lui-même lors du salon des Haliennales.
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Je lis peu de roman évoquant les vampires qui sont pourtant souvent traités en littérature. C'est donc avec grand plaisir que j'ai ouvert ce livre afin de me familiariser avec ces êtres buveurs de sang.

Dès les premières pages, c'est une plongée dans un univers fantastique, angoissant, inquiétant et ténébreux qui nous attend. Pour intensifier cette ambiance, Stéphane Soutoul a utilisé des caractéristiques de la littérature gothique : un manoir, des faits mystérieux, une forêt effrayante. J'ai beaucoup aimé le déploiement de ce contexte sombre auquel je suis peu habituée mais dans lequel je me suis absorbée. C'est bien construit et prenant.

Je regrette seulement de ne pas avoir été aussi proche des personnages que je l'aurais souhaité comme si je n'avais pas réussi à me les approprier ou à les saisir. Malgré leur caractère et leur singularité, il m'a manqué un rien pour que je puisse m'attacher à eux. Cependant, ils ont su me toucher par leurs convictions et les raisons de leurs agissements.

Un premier tome que je suis très heureuse d'avoir enfin lu. Malgré des personnages que j'ai eus du mal à saisir, j'ai adoré le cadre spatio-temporel ainsi que l'intrigue avec une jolie note de romance. Je lirais la suite sans aucun doute.
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Amateurs de vampires vous serez comblés !

Oui, l'influence actuelle est tournée vers les créatures occultes, et dans le flot de sorties en tous genres, nous devons remercier les Éditions du Petit Caveau de permettre à de talentueux auteurs français d'émerger de l'ombre, de sortir de leurs antres.

Ainsi après La Maison de Londres, qui fut une bouffée d'oxygène dans le genre, nous voici devant l'oeuvre ingénieuse de Stéphane Soutoul.

Ce roman peut paraître court, mais l'indéniable intensité des émotions ressenties en le parcourant ne peut en aucun cas être déniée. Une histoire de vampirisme troublante, poignante, à la fois candide et sombre. L'auteur joue sur les nuances, sur les contrastes et les contraires. Ainsi la pureté laisse place, en quelques pages, au sanglant, à la monstruosité.


Suite...
Lien : http://kamanaschronicles.blo..
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La famille Lacarme est composée de chasseurs de vampires. Tous ses membres sont entraînés à reconnaître ces êtres maudits et à s'en défendre.

Dans ce premier volume, nous rencontrons Gérald, le fils aîné de la famille. Un ami de son père a demandé de l'aide à ce dernier ; trop malade pour se déplacer en Allemagne, celui-ci envoie son fils à sa place. C'est la première mission en solo de ce jeune homme érudit qui préfère les livres et qui, jusque-là, était accompagné par son frère cadet.
Arrivé sur les lieux, Gérald apprend avec surprise que l'homme qui a contacté sa famille a quitté les lieux avec son épouse. Ne reste sur place que les deux filles du couple ; l'une est malade et ne sort pas de sa chambre, l'autre fascine le jeune Lacarme et le fait tomber sous son charme.
Quel secret se cache dans cette demeure ? Au jeune homme de le découvrir, malgré les tentations.

Stéphane Soutoul a une plume fluide et son texte se laisse lire sans le moindre obstacle. L'histoire est intéressante, même si un peu convenue ; c'est surtout le talent de l'auteur qui captive et qui donne toute sa profondeur à l'intrigue.
Beau début pour ce Cycle des âmes déchues !
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Je n'avais jamais entendu parler de cette série de romans ni même de Stéphane Soutoul, leur auteur. Mais en trainant sur un blog dont je ne me rappelle plus le nom, j'ai pu lire une critique de ce Cycle des âmes déchues et j'ai eu tout de suite très envie de le lire. J'ai donc décidé de me procurer ces bouquins et hop, c'était parti !!

Sur les terres reculées du domaine de Kreuzburg, une ombre étend son influence maléfique jusqu'entre les murs du manoir Kraemer. Afin de préserver les siens d'une menace plus funeste encore que la mort, le maître des lieux n'a d'autre recours que demander l'assistance d'experts en vampirisme. En ce crépuscule du XIXe siècle, la famille de Lacarme, un clan issu d'une longue lignée d'érudits en occultisme et surnaturel, fait figure de référence dans la chasse aux nosferatus.

Lorsque Gerald de Lacarme arrive en Allemagne, il est cependant loin de se douter de la sombre aventure qui l'attend. Car le mal qu'il est censé combattre rôde déjà dans les couloirs de la demeure, insidieux, impie… Surtout, il y a la belle Marion Kraemer, si mystérieuse, qui lui chavire le coeur à en perdre la raison. Partagé entre ses tendres sentiments et l'importance cruciale de sa mission, le jeune homme va s'immerger dans le plus terrifiant des cauchemars …

Si on lit la fiche du livre sur Livraddict, on se rend compte que celui-ci est classé dans la catégorie bit-lit et je ne suis pas du tout d'accord. du coup, je l'ai mis en fantastique parce que ça ne ressemble pas du tout aux livres de bit-lit que je trouve assez mal écrits ...

Bref, penchons nous sur le cas de ce tome 1 "le mal en la demeure". Pour commencer, je n'aime pas la couverture de ce livre, je ne la trouve pas assez jolie ni assez poétique pour le contenu. Car oui, le livre est extrêmement bien écrit. C'est ciselé, précis, très agréable pour le lecteur. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui se dégage de ce livre, ça fait presque froid dans le dos.

On se retrouve en Allemagne, dans le domaine de Kreuzburg, en compagnie de Gérald de Lacarme que son père a envoyé pour venir en aide à un ami. On sent tout de suite qu'il va se passer des trucs pas nets mais on a du mal à savoir par quel personnage le malheur va frapper. J'ai été surprise de découvrir l'identité du nosferatu et j'ai été encore plus "sur les fesses" lorsque j'ai appris pour quelle raison cette transformation avait eu lieu.

C'est vraiment un chouette tome, dans lequel il ne se passe au final pas autant de choses que ça mais qui permet de bien mettre l'histoire en place. Mais c'est beaucoup trop court (je l'ai lu en numérique mais je crois que le roman papier ne fait même pas 200 pages) et ça, c'est quand même dommage.

Une très chouette découverte, le tome 2 m'attend déjà dans ma liseuse et je pense m'y plonger au courant du mois de septembre ...
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Une très bonne surprise !

Il s'agit d'une novella, un roman court ou une longue nouvelle comme vous préférez. J'ai beaucoup apprécié cette lecture, surtout parce que l'histoire est très bien écrite. L'action se passe en 1898 et on ressent bien l'époque du récit. L'écriture et le style sont parfaitement adaptés. Cela donne vraiment l'impression d'un écrit de ces années-là tout en étant abordable par le lecteur. Une belle écriture, fluide et des phrases bien tournées. J'ai été charmée par la plume de Stéphane Soutoul. Encore plus vrai dans la nouvelle qui complète le récit. J'ai beaucoup aimé, la composition de ce livre, une lettre en ouverture, le récit et une nouvelle pour prolonger la lecture et donner des informations supplémentaires.

L'histoire sans être des plus originales n'est cependant pas non plus trop convenue et on se laisse prendre dans le récit. On a envie de savoir comme cela va se terminer. Et la nouvelle associée est vraiment une belle source de renseignements supplémentaires sur la famille de Lacarme.

On suit donc Gérald qui arrive de France, envoyé en Allemagne par son père affaiblit par une vie sur les routes, qui ne peut répondre en personne à l'appel à l'aide d'Hans Kraemer. le récit est à la 3ème personne. J'aime assez car on en apprend beaucoup sur Gérald, ses impressions, ses sentiments et ses souhaits mais aussi sur Marion, la famille Kraemer, son personnel à demeure. le récit est principalement orienté sur le point de vue de Gérald. Pourquoi j'insiste sur cette façon de faire ? Parce que j'ai trouvé que Stéphane Soutoul été très doué pour se mettre dans la peau d'un homme mais aussi d'une femme. En effet, dans la nouvelle qui fait suite au récit, on découvre la soeur de Gérald, sa vie à elle. Et les deux sont super bien retranscrits !

L'atmosphère dans cette histoire est sinistre et pesante, on le ressent très bien, pas angoissant (en même temps, je ne pense pas qu'on cherche à rendre l'histoire angoissante) mais sombre et mystérieuse oui. le contraste de Gérald avec l'envoutante Marion est d'autant plus réussi je trouve. Les contrastes dans ce livre sont très imagés et superbement décrits, le chaud/ le froid, la douceur/la cruauté, l'innocence/la perversion, la raison/le coeur, et je pourrais encore en citer plein !

On baigne ici dans le genre romantique, pas romance mais une histoire d'amour impossible, triste et belle. le héros est torturé entre sa mission et son attirance pour Marion, et il a beaucoup de mal à concilier sens du devoir, raison et sentiments. Un beau personnage que Gérald.

J'ai aimé Marion aussi parce qu'elle est spéciale et lutte contre plein de sentiments, elle a un rêve et décide d'aller au bout. Ce qu'elle fait, elle ne le fait pas qu'égoïstement mais quand même un peu, du coup, c'est un personnage fort et complexe.

Les autres personnages du roman et de la nouvelle (que je ne citerai pas pour vous laisser du mystère), bien que plus secondaires sont tous entourés de mystères et de secrets qui nous sont progressivement dévoilés. On retrouve des êtres sombres, des innocents, … le tout ordonné et conté de façon très juste.

Je ne lis pas trop de livre sur les vampires et je suis contente d'avoir trouvé un style, une histoire, des personnages et une intrigue qui me plaise dans ce genre. Et une fin terrible ! Logique et belle.

Un bémol, c'est assez court, on aimerait tellement rester plus longtemps sur le domaine des Kraemer. Je pense que sans la nouvelle, dont l'action se passe un peu après le récit, je serais vraiment restée sur ma faim et j'aurais beaucoup moins apprécié. Je pense que je lirai le Tome 2 du Cycle des âmes déchues pour retrouver la belle plume de Stéphane Soutoul et cette ambiance 19ème particulière. Pour info, les tomes concernent si j'ai bien compris des membres différents de la famille de Lacarme donc on peut tout à fait s'arrêter à la fin du tome 1.

Désolée c'est pas la grande forme ces jours-ci, je n'arrive pas à mettre mes impressions et mes idées comme j'aimerai, je manque cruellement de vocabulaire pour le coup, mais sachez que j'ai beaucoup aimé, ça se lit vite, bien et c'est très beau.
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« le mal en la demeure » est un roman assez court, mais qui nous offre une superbe histoire. Assurément, on aimerait en avoir plus à se mettre sous la dent ... ou sous le croc !

Gérald de Lacarme est envoyé par son père dans la demeure des Kraemer, en Allemagne, pour une affaire surnaturelle. A son arrivée, Gérald est surpris de se retrouver seul avec Marion, la fille du maître des lieux. Ce dernier est parti quelques jours avec son épouse. Charlotte, la soeur de Marion, et les domestiques sont présents, mais vraiment étranges.
Gérald tombe instantanément sous le charme de Marion. C'est d'ailleurs à ce moment là que les ennuis commencent pour lui...

Gérald est un rat de bibliothèque et n'a pas trop l'habitude de l'action. Normalement ces affaires paranormales sont plutôt confiées à son frère Paul. C'est un personnage intelligent et attachant, avec un petit côté Jonathan Harker (dans « Dracula »).
Le majordome Ulrich donne la chair de poule. Il est glauque, un brin dérangé, de quoi bien vous faire frissonner. Ajoutez à cela des vampires "à l'ancienne", telles des beautés monstrueuses, et vous avez la bonne recette pour captiver un lecteur.

Stéphane Soutoul a vraiment une très belle écriture, agréable, riche et soutenue. Je me suis laissée emporter dans son univers grâce à sa douce plume, un brin énigmatique, totalement en accord avec le cadre historique. Dans « le mal en la demeure » j'ai retrouvé un petit air de « Dracula » (Bram Stocker) et « La dame en noir » (Susan Hill). J'ai adoré ! Je ne me suis pas sentie rassurée aux côtés de Gérald, dans cette campagne allemande sombre et mystérieuse.

Je dois tout de même relever deux petits points négatifs pendant cette lecture. J'aurais aimé apprendre à connaître davantage le personnage de Marion, que je trouve très intéressant. de plus, la relation entre Marion et Gérald est un peu trop rapide à mon goût (même si au final, c'est ce qui fait son charme).

A la fin de l'histoire, les derniers chapitres « de simples souvenirs » nous permet de faire connaissance avec Leonore, la soeur adoptive des fils Lacarme. J'ai beaucoup aimé son histoire.

En conclusion, « le mal en la demeure » a été une très agréable découverte. L'univers sombre de l'auteur ainsi que son écriture m'ont complètement charmée. J'ai hâte de découvrir ce que Stéphane Soutoul nous réserve dans la suite de cette saga.
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