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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'emblée, Spinrad pose son héros comme un homme aux illusions brisées. Fondateur du mouvement des Bébés Bolchéviques dans sa jeunesse, il s'est départi de ses idéaux de justice et d'égalité pour accéder à la notoriété. D'un cynisme sans borne, Barron n'a rien de l'image du chevalier blanc qu'il arbore à l'écran. Il lutte désormais pour lui-même, mais n'en demeure pas moins sensibles aux problèmes du monde. Surnommé comme le plus grand « baisse-froc » qui soit par son entourage, il représente en réalité l'archétype de la vedette capitaliste. Spinrad s'en sert pour dénoncer les compromis inhérents à la réussite sociale. Et la classe « dominante » n'est guère plus reluisante. Elle revêt une couche de crasse encore plus épaisse et bien plus dégueulasse. Sous les traits de Benedict Howards, requin implacable qui pèse cinquante milliards de dollars, se niche une mégalomanie à toute épreuve, une volonté de toute-puissance et d'asservissement effroyable. Pour parvenir à ses fins, il n'hésite pas à contacter l'ex-copine de Barron, Sara - une jeune femme qui n'a toujours pas lâché sa foi dans ses idéaux et dans l'admiration qu'elle porte à Jack -, et se servir de l'ancienne maîtresse pour manoeuvrer l'animateur vedette.

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Un des grands livres de la SF moderne à son époque, il a néanmoins un peu vieilli. A lire quand même car il reste très haut dans l'échelle de la qualité et de l'originalité des livres de SF, et Spinrad était un formidable conteur.
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J'avais lu ce roman dans les années 70 et à la relecture il reprend une troublante actualité . le personnage principal , animateur télé plutôt cynique à succès se trouve placé en position de lanceur d'alerte (pour parler comme de nos jours ) et le voilà embringué dans un combat contre des forces aussi perverses que sans pitié . C'est du très bon boulot de romancier !
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Argent et pouvoir d'un média, qui gagne ?
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Ce roman nous raconte avec un style magnifique les aventures de … Jack Barron, présentateur télé vedette d'un show de "télé vengeance". Dans cette émission, il va être confronté à l'homme qui peut donner à chacun la vie éternelle. C'est un roman magnifique, une oeuvre comme on en lit peu, où une plume efficace sert une histoire formidable de noirceur. L'écriture de ce roman, ainsi que certaines figures de style comme le singe sur le dos, m'ont fortement fait penser au [b:festin nu|7437|Naked Lunch The Restored Text|William S. Burroughs|http://photo.goodreads.com/books/1219259455s/7437.jpg|4055] de [a:Burroughs|3058|Augusten Burroughs|http://photo.goodreads.com/authors/1201282699p2/3058.jpg]. Et cette fois-ci, ça marche. Ces accumulations, répétitions, accumulées, répétées, donnent une puissance, une réalité à ce qu'elles expriment. On comprend ainsi beaucoup mieux l'esprit et les motivations des différents protagonistes, ce qui est réellement important dans une histoire très introspective comme c'est ici le cas. Car la dimension profondément intime de ce combat est une composante essentielle de ce récit. Ainsi, si Barron tutoie Howards, ce n'est peut-être pas seulement par une sorte de familiarité excessive, mais également parce qu'ils sont, d'une certaine manière, les deux faces d'une même pièce et ont à ce titre une connaissance très personnelle de leur adversaire. Mais réduire ce roman à une lutte intime serait une erreur, car Jack Barron et son adversaire ne sont pas que des hommes, ce sont aussi les incarnations de deux pouvoirs qui s'affrontent : celui de la vérité et celui du mensonge. Et ils s'affrontent à travers le show-buisness de Jack Barron et les couloirs du pouvoir de Howards. Et c'est un combat tout à fait spectaculaire auquel on est convié : 100 millions de spectateurs contre 100 milliards de dollars. Cette dimension de la lutte de pouvoir n'est pas non plus la seule réalité de cette histoire, qui possède également une importante dimension mystique, de par les enjeux de la partie et les moyens mis en oeuvre. Si Howards veut disposer du droit de vie et de mort sur tout un chacun, il est prêt pour celà à offrir à Barron la vie éternelle, ainsi qu'à Sara. Et c'est là le dernier point de cette histoire, celle d'une rédemption. En effet, Jack finit par vaincre Howards grâce au désir qu'il a de se racheter face à la mémoire de son épouse, qui a elle succombé sous le poids de sa culpabilité. Au final, ce roman marrie avec justesse de nombreux thèmes, dans une trame habile qui en fait un ouvrage indispensable dans toute (bonne) bibliothèque.
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1969 - 2016 : le monde n'a pas vraiment changé. Celui que Norman Spinrad avait en tête en 1969 en tout cas n'a pas pris une ride.
Entre pouvoir décidémement prépondérant des écrans, fantasmes transhumanistes et billards à 12 bandes dans l'arène des compétitions politiques... Les ingrédients sont ceux de notre époque.
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