AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782207600313
215 pages
Denoël (13/10/1994)
4.03/5   15 notes
Résumé :
Arrivé à New York avec « la Faim au ventre », le comte Vlad Dracul se repaît du sang d'une prostituée. Un véritable nectar, mais qui cache un redoutable piège... A l'ère des personnalités artificielles, que se passe-t-il si l'on est mordu par un dément sous influence vampirique ? Le comte Armand Kubescu, un élégant d'Hollywood, passe le plus clair de son temps en orgies gastronomiques. Mais il ne prend jamais un gramme, alors que ses conquêtes féminines, malgré le ... >Voir plus
Que lire après VampsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nouvelle tirée du recueil "Vamps", "Le mal des vampires" présente ma créature de la nuit préférée dans un cadre ô combien contemporain, le New-York des années 90 et ses quartiers mal famés. Récit à 2 voix, le comte Dracula himself, et Marie, jeune junkie à la dérive.
Les premières pages sont pleines d'auto dérision : l'immortel, fatigué et affamé, contraint de fuir sa Roumanie, remet les points sur les "i" concernant son personnage. Tout y passe, la mythologie, la littérature, le cinéma... non mais, ce qu'on a pu inventer comme imbécilités sur lui!
New-York est l'endroit idéal où passer inaperçu, on y "dénombre 5 meurtres et demi par période de 24 heures", alors quelques corps exsangues de temps en temps... Mais voilà, sa première victime est accro à l'héro, et à ce sang plus très pur, Dracula va réagir étrangement. S'ensuit une love story trash et glauque, quelle sera la victime au final?
Le thème du vampire est ainsi abordé par celui de la dépendance, des dépendances : au sang, à la drogue, à l'autre. C'est drôle et horrifique, l'esthétique habituelle est écartée, ça suinte la déchéance, ah le mythe en prend un sérieux coup! C'est cool.
Lien : http://lapetitesteph.blogspo..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
De longs siècles d’existence m’ont enseigné à observer la discipline de l’abstinence, à me retenir jusqu’à ce que, affamé, je perde la raison ; cela ayant pour heureuse conséquence que trois ou quatre repas par mois me suffisent, et que j’ai donc conservé toute ma prestance. Car voyez-vous, le sang est très calorique, et tout vampire soignant son apparence se doit naturellement de surveiller son poids.
.../...
Il est bien certain que pour l’observateur extérieur, j’aurais paru plongé dans un état mi-contemplatif, mi-végétatif ; mais pour l’amant que j’étais, il s’agissait au contraire d’une félicité dépassant l’entendement, d’une quiétude que jamais je n’aurais imaginé connaître un jour. Mais aussi les pires instants… Car les deux furent mêlés. En effet, pour la première fois de ma vie je connus la maladie. Car il fallait que ce soit une maladie. Sinon comment expliquer que tous les jours, au coucher du soleil, je m’éveille en sueur, la gorge et la bouche sèche, en proie à une migraine épouvantable et à une sensation de manque sans nom, incommensurable, comme si je ne m’étais point nourri depuis des semaines, comme si la Faim tenait mes entrailles dans ses griffes d’acier.
.../...
Car, je l’appris aussi, la torture bien connue du drogué ne vient pas de son accoutumance à la drogue, loin de là, mais de l’abstinence qui peut lui être imposée. « Comme si on se tapait sur la tête avec un marteau : ça fait du bien quand ça s’arrête ! » avait dit Marie.
.../...
Autrefois, y avait une ligne de métro aérien par là ; on voyait d’en haut des quantités de galetas et autres bouges à poivrots dans les coins sombres, et avec ça au moins deux cent mille vieux clodos ivrognes en train de dégueuler ou de pisser dans la rue. Ces mecs buvaient du Destop, les gars, j’sais pas si vous vous rendez compte, mais faut vraiment avoir la cervelle cramée ; ils arrêtaient les voitures aux feux rouges pour leur nettoyer le pare-brise à coups de vieux tire-jus crados et ils étaient capables de dégobiller sur la bagnole si le conducteur crachait pas la monnaie ; enfin, des dégénérés moyens, quoi. Trop déglingués pour être dangereux, et plutôt sympas dans le genre, si vous voyez ce que je veux dire. Puis les promoteurs genre Donald Trump ont convaincu la mairie de fermer la ligne, histoire d’faire un peu l’ménage et d’se donner bonne conscience par la même occasion : vous savez, comme les cafards qui se débinent partout sous les meubles quand on allume la lumière ? Eh ben, pas de bol : quand ils ont fermé les hôtels pourris, la seule conséquence, c’est qu’il y a eu des tas de clodos morts de froid l’hiver suivant. Mais bon… des clodos, quand y en a plus, y en a encore, hein ?
.../...
Certes, Los Angeles ne manquait pas de personnages superficiels et mielleux qui, vaguement originaires d’Europe, se paraient de titres de noblesse nébuleux, s’habillaient comme des émissaires de Sa Majesté Rustique Ier et menaient la grande vie sans qu’on puisse savoir d’où ils tiraient leurs revenus. C’était une tradition hollywoodienne, ils servaient d’hommes de paille à la tête de restaurants de luxe, recrutaient pour des producteurs de films porno véreux ou vendaient de l’immobilier ou des Mercedes d’occasion, quand ils ne jouaient pas les gigolos au bras d’antiques ex-starlettes enrichies par leur dernier divorce.
.../...
Ayant passé le plus clair de sa vie adulte à observer des régimes ultra-stricts entrecoupés de crises de goinfrerie suivies de cuisants remords, elle nourrissait une haine secrète pour la taille de sylphide et la gorge délicate de son amie, qui semblait capable d’enfourner tout et n’importe quoi sans jamais prendre un gramme ; puis, un jour, Allie lui avait révélé le « Secret du Régime-Hollywood. » Elles étaient alors devenues de grandes complices de W.-C., allant à l’occasion jusqu’à faire des concours de vomi dont les critères étaient la précision dans le tir et la distance parcourue par le jet. Si les hommes savaient ce qui se passait vraiment quand les filles partaient bras dessus bras dessous se repoudrer le nez !
Commenter  J’apprécie          00
- MAIS QU'EST-CE QUI M'ARRIVE ?
- T'ES ACCRO, MON POTE !
- QU'EST-CE QU'IL A QUI CLOCHE, TON SANG ?
- C'EST PAS MON SANG, C'EST QU'ON TROUVE PLUS RIEN EN VILLE, LE DÉSERT, MEC !
- MAIS ENFIN DE QUOI PARLES-TU ?
- DE LA POUDRE, MEC ! L’HÉROÏNE ! J'EN AI TROUVÉ NULLE PART, J'TE DIS !
Eh ben, ça lui fait comme une baffe en pleine tronche. Mais je vois qu'il finit par piger : il écume encore en retroussant les babines et tout, mais derrière, ou plutôt devant, en fait, il a tout brusquement l'air du type qui vient de mordre dans une merde.

"Le mal des vampires"
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Norman Spinrad (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Norman Spinrad
Avec Valérie Mangin, Vincent Bontems, Norman Spinrad et Colin Pahlisch
autres livres classés : fantastiqueVoir plus


Lecteurs (33) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}