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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Récits autobiographiques dont la plupart se déroulent pendant son adolescence. Une vie rude dans un parc National du Wyoming, les hivers sont longs et très froids ; son père tient un ranch-hôtel, les clients qui le fréquentent viennent pour chasser l'ours. Dès l'âge de quinze ans, en compagnie d'un cow-boy aguerri, Mark accompagne les touristes, il s'occupe du campement et des chevaux. Levé des quatre heures, ses nuits sont très courtes, heureusement il aime cette vie parmi les chevaux. Chaque chapitre est un récit, une tranche de vie dont j'ai parfois regretté ne pas connaître l'issue. Mark Spragg raconte très bien, il décrit magnifiquement la nature et les émotions ; je me suis sentie en communion avec lui pendant toutes ses aventures et, avec lui, j'ai eu peur des serpents. À lire !
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Les souvenirs de Mark Spragg sont indissociables de cette terre sauvage du Wyoming.
Pris lui-même par la force et la vivacité de ses récits ancrés dans le ranch familial, il passe du passé au présent. Alors, progressivement, à lire les morceaux de vie qui lui reviennent en mémoire, j'imagine une voix rauque dans une cabane en rondins, un feu qui crépite dans un coin, une peau d'ours qui recouvre le sol poussiéreux et des têtes de cerfs, de wapitis ou d'élans clouées sur les murs.

C'est envoûtant, je rentre dans le récit.

Mark a onze ans et il travaille pour son père dans ce ranch-hôtel. Un travail d'homme pour grandir et se sentir utile. Un travail de cow-boy, en symbiose avec les chevaux. Il me parle de son amour, de l'importance des soins et surtout de la confiance indispensable entre l'homme et l'animal. Il raconte l'élégance des chevaux qui s'égaillent dans la vallée, leurs piétinements dans les corrals, le cliquetis de leurs fers contre la pierre des chemins.
Dans les herbes hautes, sur les sols caillouteux ou foulant des tapis d'aiguilles de pins, il chevauche et guide des touristes venus rechercher le grand air, pêcher dans les rivières, chasser et camper dans la pinède.
Il me parle d'une nouvelle paire de bottes en cuir qu'il faut dompter pour éviter les ampoules, des caprices des chevaux qui parfois se cabrent et le propulsent par terre, du sang des bêtes tuées pour se nourrir, des hommes qui viennent tuer le grizzli pour aligner leurs trophées sur leurs murs de citadins.
Il fait ressortir la lumière diffusée par la lune ou le soleil et qui joue dans la vallée et sur les montagnes alentour.
Il me montre les buissons de sauge sur les rives de la Shoshone, les pins, les épicéas et les trembles qui s'habillent d'or en automne, les coyotes et les corbeaux autour des charognes. Il se souvient de la fraîcheur de l'air nocturne et de la neige qui peut apparaître soudainement. Toute cette nature qui forme l'homme mais où toute négligence peut y être fatale.
Il se rappelle les cils couverts de givre, le vent incessant, le bruit de la rivière qui bouillonne et brunit lors des crues.
Mais il ne se contente pas uniquement de dessiner des anecdotes de sa vie de cow-boy, il glisse aussi dans ses récits des pensées, des images qui le surprennent.
Et sur la fin, il se rappelle sa mère…

De récit en récit, il faut se laisser guider, sans chercher l'histoire, il n'y en a pas. Ou alors elles sont multiples mais sans début ni fin. J'en garderai un souvenir de grands espaces sauvages où l'odeur de sauge s'élève de la rivière, où les chevaux hennissent en choeur et les corbeaux croassent à l'unisson.
Une jolie découverte pour sortir un peu des romans et respirer l'air vivifiant du Wyoming.
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"Là où les rivières se séparent", c'est une ode à la nature brute et sauvage, aux grands espaces. Une ode aussi à ce fascinant état du Wyoming, immense, à la faible densité, balayé par les vents. C'est également la description d'une autre vie, tellement différente de la nôtre. S'occuper des chevaux, affronter le blizzard, les ours, découper des animaux tout juste abattus, grandir en apprenant très vite à manier un fusil ... on est fascinés par cette vie, fasciné aussi par ce qu'un jeune garçon vivant dans un tel coin du monde est capable d'accomplir. Ce jeune garçon, c'est l'auteur de ce récit, Mark Spragg. Il nous conte son adolescence dans ce majestueux et lointain Wyoming dans les années 60 / 70, son travail dans l'entreprise familiale (ses parents y tenaient un ranch-hôtel), sa scolarité,... l'écriture est belle, poétique. Et que dire de la magnifique couverture de cette version Totem ! Bref, un formidable voyage dans l'Ouest, tellement dépaysant en ces temps de confinement...
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Qui veut aller loin ménage sa monture...Mike Spragg nous emmène justement très loin, dans une belle ballade au travers de ses souvenirs, en nous racontant son parcours d'enfant, puis d'adolescent et enfin d'homme mûr, dans les contrées de ce Wyoming sauvage, irradiant par son authentique rudesse. L'essentiel de ce parcours d'homme est empreint d'une soif insatiable d'authenticité, et le fait d'avoir passé justement ses plus belles années à dos de cheval, d'avoir acquis une stabilité, un équilibre, sur une montagne de chair et de muscles, a favorisé chez lui d'une certaine hauteur de vue sur les évènements qui font d'un enfant, un homme.
L'auteur nous dévoile les contours de sa famille et de sa vie dans le ranch familial, où il eut à assumer très tôt ses responsabilités, et à s'éprouver lui-même. A un âge où les autres ne vivent qu'en s'amusant, l'auteur a eu conscience que la vie n'était pas un jeu, ou tout au moins, que si elle était prise telle qu'un jeu, cela avait un prix. Au fil des pages et au fil de l'eau, l'auteur avance dans la vie, avec son lot d'épreuves et de désillusions. Un très beau livre écrit par un auteur qui a su remonter à sa propre source.
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Wyoming, des années 1960 à nos jours. Il a onze ans et passe ses étés au milieu des chevaux et des cowboys, dans le ranch de son père. Il a douze ans et comment dire à une fille qu'on est amoureux sans lui ouvrir le crâne ? Il a treize ans et regarde un homme se trancher la main lors d'une chasse au cerf. Quatorze ans, quinze ans, il doit abattre son cheval et l'abandonner aux ours. Vingt-deux ans, un hiver passé dans un ranch désert au milieu des chevaux sauvages. Et à près de quarante ans, il est incapable de regarder sa mère mourir.

Je poursuis mon incursion dans l'Ouest sauvage américain : après l'Alaska, le Wyoming. Et l'on est vite convaincu, passé les premiers paragraphes, que le Wyoming est bien le pivot central de ce récit, plutôt que l'auteur qui regarde en arrière, le vrai protagoniste de ce roman-récit. Spragg s'inscrit dans la lignée de Jim Harrison et de la littérature de l'Ouest sauvage où la nature produit des hommes aussi rudes que le vent qui les cingle. Où l'on croise plus d'ours et de chevaux que de garçons de son âge, d'autant qu'il est toujours urgent d'être un homme, même à douze ans et que l'on mesure l'homme au travail accompli. le monde moderne est particulièrement absent, c'est une contrée étrangère qui n'a rien à voir avec les étés passés au ranch et je me suis surprise plus d‘une fois à avoir du mal à dater les événements. Les citadins, espèce bizarre, sont une source d'amusement sans fin, tels ces avocats venus en grappe goûter aux terres sauvages lors d'une randonnée équestre qui les trouve systématiquement le nez dans la boue et les fesses endolories – bien fait, se dit le gamin, pour ces énergumènes qui considèrent la chasse comme un passe-temps. le père de l'auteur dirigeant un ranch-hôtel, il y a sans cesse matière à s'interroger sans cesse sur « eux et nous », sur leur vergogne, leur incompréhension totale de ce qu'ils sont en train de vivre, et ce que veut dire au fond, être un Homme. le petit garçon le comprend fort bien, lui, et d'étape en étape, accède à cette sorte de symbiose avec sa terre, même quand elle le blesse ou qu'il la fuit.
Bien que ces Rivières prennent source dans les souvenirs de l'auteur, on n'a pas cette impression de discours attendu, de passage obligé par les rites de passage, justement. Il y en a bien quelques uns, le premier baiser, la première bête abattue, les signes d'approbation du père, qui naissent de façon nécessaire de la terre et du vent. L'écriture est, elle, rapidement évacuée, l'auteur préférant concentrer ses efforts sur la jument sauvage qu'il est forcé d'abattre et dont les cris d'agonie le poursuivent tout l'hiver. Il ne s'agit pas d'écrire, mais d'être au monde, l'écriture n'en est qu'un symptôme parmi d'autres.
On peut se demander s'il s'agit d'un bilan, si le projet est de démêler des fils en vu d'un sens ordonnateur quelconque. Peut-être. Les premiers chapitres sont chacun consacrés à une année du jeune garçon et un événement particulier, un membre de son entourage. Puis ces marqueurs se perdent, les années filent, en particulier celles qui ont tenu l'auteur éloigné de chez lui, le récit perd en intensité, jusqu'au point focal qu'est le retour au bercail et la mort de sa mère. La plus grande épreuve est aussi celle qui le laisse démuni, à se sentir lâche et impuissant, comme si toutes les leçons apprises dans le vent et le souffle des chevaux n'étaient pas suffisantes. On suppose que cette disparition est aussi la triste étincelle qui a généré la réminiscence, et le récit. Comme souvent.

Il n'y a rien de particulièrement novateur dans ce récit autobiographique, et je ne dis pas cela comme une condamnation. L'auteur, comme je l'ai dit plus, se place volontairement dans une tradition faite de petits faits vrais, de personnages de western qui flirtent parfois avec le cliché, de ce lyrisme des grands espaces qu'on aime ou pas, mais qui lui permet de rendre hommage, avec solennité, volontiers avec humour. À défaut de leçon de vie, Là où les rivières se séparent offre une lecture forte, aspirée à larges goulées de vent.
Lien : http://www.luluoffthebridge...
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Là où les rivières se séparent... Là où le garçon devient homme, là où les regrets nous séparent, là où la tendresse nous surprend...
Mark Spragg est un auteur d'une rare finesse d'écriture. Tout le paradoxe est là, dans ce milieu de cow-boys, de chevaux et de terres arides, on sent toute l'émotion et la sensibilité, toute l'incertitude et la fragilité de ce garçon qui veut tellement devenir un homme, tellement être à la hauteur.
A travers ces récits où on le voit grandir, mûrir aux milieux de ces hommes virils que la douleur n'effraie pas, vous sentirez la sauge, l'herbe mouillée, le froid du petit matin quand on se lève avant l'aube, vous lirez tous ces petits riens qui tissent des liens si profonds entre deux personnes, entre deux frères, entre un enfant et ce garçon devenu adulte mais toujours envahi par cette inquiétude de mal faire ou pire... d'avoir mal fait.

Vraiment un très beau livre et avec une touche d'humour en plus, j'aime beaucoup.
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Remplis des souvenirs d'enfance de l'auteur, de ses apprentissages de cow-boy, de ses anecdotes de courses à cheval ou de ses récits au ranch ; Là où les rivières se séparent est surtout un superbe hommage à l'état du Wyoming. C'est lui le personnage principal : son vent, son ciel, son froid, ses rivières, sa rudesse, ses habitants, ses animaux, ses chevaux et ses ours...


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Un récit autobiographique et contemporain sur l'enfance de l'auteur, Mark Spragg, au coeur du Wyoming, en bordure du parc du Yellowstone.
Une enfance passée à monter des chevaux pour son père, personnage taciturne et peu présent dans la vie de son fils, propriétaire d'un ranch-hôtel. Les chevaux, la nature vaste et intemporelle vont guider et élever cet enfant, ainsi que les quelques cow-boys qui forment son entourage.
A 11 ans, il manie le fusil, à 13 ans il part seul en excursion avec les clients de son père et à 15 achète son premier cheval. Il sera témoin des plus beaux et des plus atroces spectacles que la nature a à offrir à un enfant qui se construit. Mais ce qui va essentiellement déterminer le caractère de son adolescence, c'est un apprentissage de l'écoute, de l'anticipation et de la compréhension des chevaux. Ces animaux vont l'aider à se forger et à trouver une place cohérente au milieu de ces paysages majestueux.
Un récit épuré, composé de chapitres de vie, d'une enfance qui aura marqué la vie de l'auteur et l'homme qu'il est devenu.
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Je vous embarque aujourd'hui au Wyoming là où se passe Là où les rivières se séparent de Mark Spragg, auteur que je n'avais encore jamais lu. Comme pour Rites d'automne de Dan O'Brien, il ne s'agit pas là d'une fiction mais plutôt d'un récit de souvenirs.



Les parents de l'auteur ont racheté un hôtel-ranch quasi mythique dans les années soixante, à savoir le plus vieux ranch-hôtel, le Holm Lodge, que certains visiteurs appelaient le Crossed Sabers Ranch (à cause des bêtes marqués de sabres croisés. Les activités commerciales du ranch datent de 1898. Les parents de Mark les font perdurer, par l'élevage bien sûr, mais aussi en emmenant les touristes faire des excursions à cheval dans le somptueux environnement, là où" le haut plateau de Yellowstone, à cheval sur la ligne de partage des eaux, et ses rivières (...) retombent vers l'est et vers l'ouest."



Cet univers est le Paradis des chevaux, dressés au ranch dès la naissance. Ici l'homme ne va pas sans ce fidèle compagnon. "Mon amour pour eux m'inquiétait. Je tournais les yeux vers les corrals et je regardais comme ils se tenaient, la tête basse, dans l'air immobile et accablé de soleil. J'imaginais les corrals vides. Je me demandais à quoi ressemblerait ma vie sans chevaux (...)". "L'après-midi je m'occupais des poulains; je les amadouais par la répétition des mêmes gestes. Je leur mettais un licou. Je promenais mes mains sur leur cou, sous leur ventre. Je leur pinçais le flanc. Je leur soulevais la queue. Leur vérifiais les dents. Leur parlais. Je leur frappais la croupe, le garrot,le dos et les jambes avec un sac de jute vide. Ils renâclaient, reniflaient, se retournaient et comprenaient qu'on ne leur avait fait aucun mal. Je les bridais. Les menais. Les scellais. Je leur rappelais qu'on nous avait mis ensemble pour travailler."



Au ranch on accueil des touristes en mal d'exotisme façon Far West, on les emmène en excursion en montagne, on se sert aussi des chevaux pour la chasse au cerf, pour les rodéos un peu. le dieu Cheval est une "institution", un animal sacré qui aide les hommes à vivre dans un décor paradisiaque mais rude ! Mark Spragg parle de ses compagnons (les chevaux !) avec énormément de tendresse et de nostalgie. Il nous raconte leurs facéties aussi, parfois. C'est un livre qui plaira à tous les amoureux des chevaux, vous l'aurez compris.



Vous survivrez au Wyoming si vous pouvez affronter la rudesse du climat. Autrement, passez votre chemin ! Dans la Wapity Valley où a grandi l'auteur, "les jours d'été étaient caniculaires. "L'après-midi, le ciel se chargeait de cumulus surgis des Absarokas, et nous restions debout dans les granges ou assis dans les pick-up en attendant la fin des brusques tempêtes de pluie et de grêle. Les nuits étaient fraîches. le matin, il y avait rarement assez d'humidité dans l'air pour qu'on ait de la rosée. le soleil nous donnait de longues journées de travail. Les éleveurs s'activaient pour récolter leur luzerne, pour engraisser les boeufs et pour s'occuper de leurs vaches prêtes à mettre bas. Ils passaient leurs hivers à nourrir leurs bêtes, à faire des réparations, debout les nuits de janvier et de février par -20°C (...)" C'est aussi toute la rudesse de la vie des gens de cette région que restitue formidablement bien Mark Spragg. Même aller à l'école était une gageure. "Il y avait un rempart planté de sauge au nord de la cour de récréation, qui partait en pente sur plusieurs centaines de mètres vers l'embranchement de la Shoshone River. de l'autre côté de la rivière, le sol remontait en une série de collines bossues et de blocs de rochers monolithiques (...). Les collines se terminaient au pied de la Jim Mountain. (....)"



Bien évidemment, pas de cantine à l'école. Je me suis régalée du festival de sandwichs plus ou moins étranges pour nous, décrits par l'auteur qui voit dans les casse-croûte de chacun "le baromètre précis de l'origine familiale des enfants". "Nos mères étaient pour la plupart attentionnées. La plupart d'entre-elles considéraient que la mortadelle était l'un des ingrédients d'un repas équilibré, mais elles voyaient aussi dans la mortadelle un luxe. (...) J'ai vu des sandwichs à la patate douce. Un jour, au début de l'automne, un sandwich courgette-mayonnaise. Beaucoup de sandwichs au wapiti, au cerf, au mouflon et à l'élan. J'ai vu deux fois un sandwich au navet." : il faut croire que ça l'a marqué !! :) On croise aussi du sandwich à l'oeuf au plat qui m'a beaucoup amusé !



Et puis il y a le vent."J'habite un pays brut, violent. le Wyoming n'est pas une région qui se prête à la nudité ou à la douceur. Il y a ici quelque chose de tranchant, et l'on vit justement sur ce tranchant. La plupart des oiseaux migrent. L'hibernation est considérée comme une nécessité, et non comme une forme de mollesse. Les vieux, les incapables, les imprévoyants périssent. Et puis il y a le vent.Le vent souffle presque tous les jours, sans la moindre chorégraphie, avec toutes l'inélégance d'une bagarre spontanée. Il y a des endroits où il se déchaîne si continuement que les arbres qui entourent une maison ou qui bordent un fossé d'irrigation penchent tous vers l'est, poussent perpétuellement vers l'est, comme s'ils n'étaient que des colonnes de limaille soumises, inclinées vers un pôle inconstant." "A force de souffler sur les squelettes de bisons, les vents les ont rendu roses, puis blancs, avant de les faire tomber en poussière. Les forêts carbonifères ont surgi, puis sont retombées et ont pourri sous les vents, couche après couche, finalement écrasées pour devenir du charbon." Alors, imaginez bien que les quelques quarte ou cinq jours sans vent sont jours de fête ! "On parle trop fort, on a l'habitude de crier pour surmonter les hurlements de l'air". Un jour sans vent, on lave sa voiture ! "Je suppose que bien 10% de la population du Wyoming venue habiter ici est restée uniquement parce que le voyage de retour semblait trop risqué."



Mark Spragg décrit avec beaucoup d'amour, d'humour (noir), mais aussi de poésie l'univers où il a grandi ! Ce fut une vraie évasion. C'est aussi un livre instructif pour nous, Européens qui avons tant d'images d'Epinal sur l'Ouest américain. le livre n'est pas construit chronologiquement. On voit également qu'il n'a pas été écrit d'une seule traite mais qu'il s'agit d'écrits de plusieurs époques, c'est en tout cas l'impression que cela donne à cause d'un certain nombre de redites. Il y a aussi quelques longueurs parfois. Mais néanmoins je n'ai pas boudé mon plaisir dans cette expédition littéraire au Wyoming ! Je vous en conseille l'expérience. le livre date de 1999, j'aurais déjà dû faire cette expérience depuis longtemps ! En matière de Nature Writing, on est servi !

Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Je découvre cet auteur avec ce roman, et quoi de mieux car il s'agit d'une autobiographie. Mark Spragg nous raconte sa vie dans le Wyoming de sa petite enfance jusqu'au moment où il s'est mis à écrire.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, chaque chapitre se suffit à lui-même, c'est en quelque sorte un enchainement de petites nouvelles. Bon de temps en temps j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, surtout vers la fin, mais dans l'ensemble c'est vraiment un très bon roman.

Mark Spragg nous parle donc de sa jeunesse dans le Wyoming, cet état des États-Unis qui dans les années 50 est encore à l'état sauvage. Pour vous situer c'est tout proche du Parc de Yellowstone, il y a des montagnes, des rivières et des forêts. On ne va pas se mentir ce qui fait vraiment la force de ce roman autobiographie c'est la nature. Mark Spragg a une manière de nous la décrire qui est sensationnelle, j'ai adoré, et j'ai qu'une seule envie dorénavant c'est d'aller parcourir ces terres sauvages. Une autre force dans ce roman pour moi, c'est le lien entre Mark Spragg et les chevaux, j'ai trouvé cela extraordinaire, c'est très beau à lire.

De base, je ne suis pas un fana d'autobiographie mais ici le côté très contemplatif, très nature writing m'a rendu ma lecture vraiment très agréable. Je recommande et maintenant je suis curieux de lire ce qu'a écrit Mark Spragg en fiction.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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